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Le pianiste François Dumont, récemment lauréat
du Concours Chopin de Varsovie, qu'on imagine avoir été
très pris par la préparation de ce concours ne délaisse
pas pour autant la musique de chambre qui lui tient aussi beaucoup
à coeur ainsi ce disque qui vient de sortir permet de l'entendre
à nouveau dans le trio qu'il a constitué en 2003
avec deux autres lauréats de concours : Virginie Constant
est lauréate du concours Maria Canals et Laurent Le flècher
de l'ARD de Munich et que l'on avait pu découvrir dans
un disque du label Peyrolle comportant un trio de Dovorak et de
Haydn... Après avoir enregistré depuis celui-ci
un disque de musique contemporaine pour le label Triton c'est
à un répertoire de musique russe que le trio consacre
son nouveau disque chez ce même label, un disque important
pour ce trio puisque sur celui-ci figure notamment le trio élégiaque
de Rachmaninov à l'origine précisément du
nom de leur propre formation, confie François Dumont à
l'occasion d'un nouvel entretien . Certes le propos n'est guère
des plus joyeux puisque le terme élégiaque se rapporte
à l'élégie (du mot grec elegeia, «
chant de mort ») , et qu'il désigne souvent une musique
mélancolique, mais à cette ligne directrice qu'est
l'élégie s'ajoute dans ces trios russes celle de
la danse, c'est d'ailleurs une oeuvre originale d'Ezio Frigerio
: "Tombeau de Rudolf Noureev au cimetière russe
de Sainte Geneviève des bois" qui illustre la
pochette de ce disque... choix qui se justifie donc parfaitement
par ces deux caractéristiques puisque Rudolf Noureev était
un danseur renommé est-il d'ailleurs besoin de le préciser
...cliquez ici
pour lire la suite
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Ce onzième volume, qui comporte deux CD(18ème
et dix-neuvième disques), est le dernier volume de l'intégrale
de l'oeuvre pour piano et musique de chambre avec piano réalisée
par le pianiste Eric Le Sage cependant comme l'on peut l'apprendre
dans ses réponses à de nombreuses nouvelles questions
à l'occasion de cette "fin" , il est également
prévu d'enregistrer en complément de cette intégrale
les oeuvres pour piano et orchestre de Robert Schumann.
Si vous découvrez cette intégrale avec cet ultime
volume sachez qu'il ne s'agit pas d'une intégrale chronologique
bien au contraire puisque comme vous pouvez le constater à
travers la liste des oeuvres de ce volume, dans la langue originale
avec lesquelles Schumann les nomma, celui-ci regroupent des compositions
écrites aux deux extrémités de sa courte
vie....cliquez ici
pour lire la suite et écouter un extrait
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Si vous cherchez un cadeau à offrir à Noël...
ne cherchez plus le voici !!! D'ailleurs c'est le titre que lui
a donné Alexandre Saada : "Present" soit...
"Cadeau" en anglais, et non pas... Présent
en français... Un disque que le pianiste d'origine avignonnaise
installé à Paris confie avoir enregistré
l'année dernière alors précisément
qu'il cherchait dans les magasins quoi offrir pour les fêtes
de fin d'année. C'est également lui qui a illustré
la jolie pochette de son CD (pas besoin de papier cadeau !) ,
un arbre isolé en hiver, qui reflète parfaitement
l'atmosphère de sa belle musique mélancolique et
introspective, piano solo, tout comme son retour à ses
"racines classiques" car ce pianiste a un parcours
très atypique qui l'a conduit auprès de musiciens
de tous horizons : rock, jazz, classique... avec des débuts
dans un spectacle autour de "Starmania" dès
l'âge de 15 ans.
Ce disque qui est son quatrième enregistré sous
son label Promise Land, le premier piano solo, marque un nouveau
tournant dans la carrière d'Alexandre Saada. Il en signe
toutes les compositions comme pour ses précédents
disques mais le terme d'improvisation est donc ici plus juste,
puisqu'il s'agit d'un enregistrement très spontané,
hormis trois titres issus de ses précédents disques...
cliquez ici pour lire la suite dont une interview d'Alexandre
Saada et écouter des extraits
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Paloma Kouider, lauréate de la Fondation Natixis-Banque
Populaire depuis 2007 et révélation classique de
l'ADAMI en 2008 avait déjà pu enregistrer des oeuvres
de Liszt sur un "disque de promotion" réalisé
par l'association artistique de cette société, et
grâce à leurs aides conjuguées, elle peut
aujourd'hui présenter un "vrai" disque édité
par le label Lyrinx convaincu également du talent de la
jeune pianiste depuis déjà un certain temps... un
temps notamment occupé par Paloma Kouider, en complément
de son activité de concertiste, à poursuivre des
études littéraires de haut niveau qui lui apportent,
explique-t-elle, à la fois une discipline et une ouverture
qui lui sont essentielles à son évolution artistique.
Elle a choisi de nouveau des oeuvres de Liszt, deux Rhapsodies
hongroises avec lesquelles elle a aussi passé beaucoup
de temps puisqu'elle les a très souvent jouées en
concerts, concours, émissions radiophoniques
Liszt
a passé aussi beaucoup de temps à jouer les sonates
de Beethoven et transcrire ses symphonies pour le piano, et Paloma
Kouider qui a décelé une atmosphère dans
la sonate "Pastorale" de Beethoven annonçant
les paysages traversés dans les Rhapsodies de Liszt a choisi
de construire son programme autour de ces deux compositeurs. Elle
consacre d'ailleurs également beaucoup de temps à
Beethoven que ce soit en solo ou en musique de chambre, puisqu'elle
fait partie depuis quelques années du Trio Karénine
qui met souvent Beethoven à son programme. ...cliquez
ici pour lire la suite et écouter plusieurs extraits
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Le pianiste Cédric Tiberghien, qui a notamment déjà
enregistré les quatre ballades de Chopin, a été
nombreuses fois invité à jouer des oeuvres de ce
compositeur en cette année 2010, année, faut-il
le rappeler, du bicentenaire de sa naissance... ainsi peut-on
voir Cédric Tiberghien dans le second concerto de Chopin
lors du festival de Prague dans deux vidéos plus bas dans
cette page.
Ces concerts, en l'occurrence plus particulièrement les
récitals, ont été pour lui l'occasion de
faire aboutir ce programme auquel il pensait depuis un certain
temps, confie-t-il dans ces réponses à l'occasion
de la sortie de ce disque. Il a ainsi choisi de relier trois pièces
qu'il trouve particulièrement représentatives chacune
d'une période de la vie de Chopin, par un "fil rouge"
chronologique constitué d'une sélection de treize
mazurkas qui elles ont été composées entre
1825 et 1849, soit depuis la jeunesse jusqu'à la mort du
compositeur. ..cliquez
ici pour lire la suite , écouter des extraits et voir
deux vidéos.
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C'est, paraît-il, une nouvelle mode dictée par
le marketing d'imposer aux interprètes de musique classique
d'enregistrer des disques autour d'un titre, le plus souvent celui-ci
étant celui d'une forme musicale... Mode marketing peut-être
mais comme l'on sait bien aussi qu'il n'y a pas de fumée
sans feu, il n'est pas impossible que ce nouveau "phénomène",
s'il en est un, soit le résultat d'une demande des auditeurs,
remarquée précisément par les producteurs
de disques... Il est vrai que le regroupement d'uvres d'une
même structure musicale est sans doute pour le public qui
découvre la musique classique, et qui a donc besoin de
repères pour se retrouver dans cette "musique savante",
un bon principe pour donner un attrait particulier au disque.
De même cette association judicieuse peut-elle intéresser
tout autant les mélomanes désireux de programmes
originaux et néanmoins logiquement structurés. Certes
pour ce qui est de la "Fantaisie" il est bien
difficile de prendre précisément des repères
ou d'en saisir toute la logique car comme son nom le laisse sous
entendre elle ouvre la porte à la... fantaisie des compositeurs.
La pianiste Marylin Frascone, à l'occasion d'un nouvel
entretien pour la sortie de ce disque, confie s'être pliée
à ce mot d'ordre du marketing pour établir le programme
de son disque . De fait un très beau disque bâti
autour de cette structure unique fort variée permettant
de découvrir l'utilisation de cette forme plutôt
libre et proche de l'improvisation, à travers des oeuvres
de compositeurs qu'elle a sélectionnés sur trois
siècles et qui en ont fait des utilisations fort différentes....cliquez
ici pour lire la suite, écouter un extrait et
voir une vidéo.
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Après s'être frotté, il y a déjà
quelques années, aux piquants du Cactus dans son précédent
disque, le pianiste Manuel Rocheman a choisi de prendre un risque,
comme il les adore, en rendant un hommage à Bill Evans
à travers des morceaux composés par Evans lui-même
mais aussi en ajoutant ses propres compositions et enfin des standards
du jazz que Bill Evans aimaient jouer. Ainsi le titre du morceau
qui donne aussi son titre à l'album "The touch
of your lips" n'a pas été composé
par Bill Evans mais est à l'origine une chanson de Ray
Noble que Bill Evans a joué en accompagnement du chanteur
Tony Bennett (en écoute plus bas dans cette page) et aussi
repris dans d'autres formations instrumentales. Un titre forcément
très lyrique puisque issu d'une chanson, et Manuel Rocheman
a aussi précédemment déjà fait le
tour de cette matière puisqu'il a enregistré un
disque avec le chanteur baryton Aldo Naouri : "Round around
Bill" mais où ce titre "Touch of your
Lips" ne figurait pas. Cette fois Manuel Rocheman qui
depuis longtemps avait envie de jouer avec Mathias Alamane et
Mathieu Charazenc, ainsi l'avait-il confié dans son précédent
interview, a donc choisi de jouer dans une formation qu'affectionnait
aussi Bill Evans : en trio jazz classique piano, contrebasse,
batterie. Une formation qui convient parfaitement pour respecter
la qualité essentielle de la musique de Bill Evans telle
la décrit Manuel Rocheman dans la présentation du
disque...cliquez
ici pour lire la suite
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Comme son titre y invite ce disque est à déguster
tel un plat à la saveur originale sucrée salée
où le pianiste/compositeur Marc Deschamps qui signe là
son premier disque en tant que leader propose une synthèse
rassemblant tous ses désirs de musique, à la fois
Jazz, latino-jazz, mélodies et improvisations
Une compilation de thèmes originaux et jamais édités,
une rétrospective de ses compositions. Sa biographie montre
que ses partitions ont rythmé nombre de productions cinématographiques
et télévisées à laquelle manquait
encore le trio lui permettant de mettre en valeur ses différentes
influences sur un disque qui lui soit dédié. Il
faut dire qu'il a été à une belle école
avec Claude Bolling !
Benjamin Goldenstein et Patrick Frémeaux de la maison d'édition
Frémeaux & Associés éditeur mondial de
référence du patrimoine sonore musical, parlé,
et bioacoustique et précisément éditeur de
ce disque estiment que cet enregistrement "consacre un
nouveau nom dans l'histoire du piano, dans un entre-deux du jazz
intimisme et de la musique d'ambiance envoûtante"...
des propos que l'on peut juger aussi .."sucrés salés",
certes élogieux mais aussi dangereux lorsque l'on sait
combien la musique d'ambiance est souvent sous évaluée.
Puisse ce disque donc ouvrir à une écoute plus attentive
de musiques qualifiées d'ambiance, musiques qui en fait
le plus souvent ne demandent simplement qu'à nous faire
rêver et voir des images pendant que nous devons patienter...
et c'est déjà beaucoup ! Les belles mélodies
de Marc Deschamps qu'elles soient mélancoliques ou enjouées
parviennent sans peine à captiver l'attention et ouvrir
notre imaginaire... Marc Deschamps a bien voulu répondre
à quelques questions...cliquez
ici pour lire son interview et écouter des extraits
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Sous le nom "Wared" qui sonne anglais mais est en
fait en verlan, le prénom du pianiste leader de ce nouveau
quartet, Edouard Bineau a élargi le trio avec lequel il
avait enregistré en 2005 le disque "Ideal Circus"
d'un saxophoniste rencontré sur scène. Entretemps
il avait enregistré un duo sorti au début de l'année
2007 avec un clarinettiste.
Plus de trois ans et demi donc entre ces deux derniers enregistrements
et cet album montre combien ses compositions ont évolué
entre temps, offrant ici une musique très nouvelle, dont
l'énergie n'a rien à voir avec la " sérénité...obsessionnelle"
de son disque en Hommage au Palais Idéal du Facteur Cheval
"L"obsessionniste" pas plus que les silences
de "Idéal Circus" . Edouard Bineau qui
a cette fois signé toutes les compositions hormis un "détournement"
de "Je me suis fait tout petit" de Georges Brassens
montre certes toujours combien il sait faire évoluer de
très belles mélodies mais leur donner du rythme
percutant et de la densité comme jamais auparavant. Ainsi
sa splendide reprise d'une de ses propres compositions "Charmeur
de pierres", "big foot " ou à
l'opposé son "red blues" pour ne pas les
citer tous... laissent à penser qu'il aurait en fait bien
tort de "se faire tout petit" car indéniablement
ici il joue dans la cour des grands.
Edouard Bineau a bien voulu répondre à quelques
nouvelles questions à l'occasion de la sortie de ce disque...cliquez
ici pour lire la suite
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Le pianiste Olivier Chauzu apprécie particulièrement
les oeuvres de grande envergure, ainsi son quatrième disque
qui paraît chez le label Calliope permet cette fois de le
découvrir dans la célèbre immense sonate
"Hammerklavier"( pour clavier à marteaux)
de Beethoven dont le compositeur lui-même reconnut "Voilà
une sonate qui donnera de la besogne aux pianistes".
Propos tenus non seulement parce qu'elle est longue mais aussi
parce que la difficulté de son langage augmente au fil
de l'oeuvre, Beethoven ayant voulu dans celle-ci dépasser
les limites sonores du piano. Olivier Chauzu a couplé cette
sonate avec la sonate précédente que déjà
le compositeur souhaitait titrée " Sonate pour
piano ou Hammer-Klavier[...]mais si le titre est déjà
gravé , j'avance deux propositions : ou je paie de mes
deniers le nouveau titre à graver, ou bien on le retient
pour une autre sonate que je composerai" ainsi peut-on
lire dans une correspondance de celui-ci à son éditeur
Tobias Haslinger (que l'on peut d'ailleurs lire dans le récent
livre des correspondances de Beethoven récemment réédité
chez Actes sud. Une sonate qu'il avait aussi pensé appeler
"Sonate en la difficile à jouer" ...peut-on
lire dans une autre lettre à l'imprimeur Sigmund Anton
Steiner (surnommé lieutenant général), titre
qu'il donne en précisant : " Sans doute mon lieutenant
général va-t-il resté interdit songeant que
"difficile " est une idée relative, ce qui étant
difficile à l'un étant facile à un autre,
et que par conséquent ce terme n'a pas une signification
bien définie. Mais mon Lieutenant Général
doit savoir que ce terme a une signification bien définie,
car ce qui est difficile est en outre beau, bon, grand ,etc."...
Difficulté absolue et non relative donc dans ce beau, bon
et grand programme qui n'a nullement effrayé le pianiste
Olivier Chauzu, qui pourrait bien avec ce disque marquer le point
de départ d'un monument : l'intégrale des sonates
de Beethoven ainsi confie-t-il dans ses réponses à
de nouvelles questions à l'occasion de ce disque. L'écouter
jouer le second mouvement de cette sonate op.101 - Vivace alla
marcia- (plus bas dans cette page) montre qu'il a tout à
fait l'énergie et l'étoffe pour ce challenge, il
a d'ailleurs déjà à son répertoire
la quasi totalité de celles-ci !...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Pour son premier disque , en tant que leader, le pianiste Sébastien
Lovato s'est entouré de musiciens qui ont déjà
fait leur preuve ainsi inutile de présenter Karl Jannuska
que l'on retrouve dans de si nombreux "disques du moment"
sur pianobleu.com que l'on pourrait croire qu'il est pianiste,
ni Alexandra Grimal que l'on a pu entendre dans un disque du pianiste
Edouard Ferlet quant à Marc Buronfosse, une anecdote relate
que Bojan Z remplaçant son pianiste, Pierre Christophe,
lors des Tremplins du jazz à la Défense a ainsi
pu emporter le prix de soliste qui lui a ouvert les portes d'une
belle carrière. Qui sait si ce contrebassiste ne portera
pas également chance aussi au pianiste méconnu Sébastien
Lovato, qui a choisi d'autoproduire ce disque afin qu'il parvienne
au plus vite aux oreilles d'un large public et bien semble lui
avoir pris puisque celui-ci reçoit déjà de
bons échos de nombreux medias et avait été
depuis longtemps retenu pour une interview ici ! Il faut dire
que son projet "Music Boox" (à prononcer Boux)
a de quoi attirer l'attention outre ces remarquables musiciens
qui l'accompagnent, ainsi une pochette et un livret très
coloré, et surtout intéressant car comportant les
textes qui ont inspiré Sébastien Lovato dans ses
compositions, et comme ceux-ci donnent matière à
réflexion et interrogation par leur caractère poétique,
philosophique, humoristique voire surréaliste.... l'on
a envie d'entendre ce que cela donne en musique tout en craignant
un peu à vrai dire que sa musique laisse aussi peut-être
interrogatif... Et là.... c'est la bonne surprise...cliquez
ici pour lire la suite
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S'il est une page de compositeur qui fait grandement défaut
sur pianobleu.com c'est une consacrée au compositeur Gabriel
Fauré, cela fait pourtant partie des projets depuis plus
de ... huit ans, ce très beau disque que Delphine
Bardin avait quant à elle depuis plus de dix ans le
souhait d'enregistrer vient (encore) rappeler la nécessité
d'en réaliser une... Par contre cette pianiste discrète,
pourtant lauréate du 1er Prix Clara Haskil en 1997, que
l'on avait pu notamment entendre dans un disque "Sélection
du mois avril 2005 piano-voix" avec la soprano québécoise
Hélène Guilmette a bien voulu répondre à
nombreuses questions sur son parcours ainsi que sur ce disque,
et pour découvrir cette musicienne sincère et passionnée
vous pouvez donc consulter la page la concernant en cliquant sur
son nom ci-dessus en bleu pour la lire si ce n'est déjà
fait...
"Un peu avant celle de Debussy, l'oeuvre pianistique de
Fauré constitue le plus important corpus dédié
au clavier au terme d'un XIXème siècle français
assez pauvre en la matière" indique Nicolas Southon
auteur d'une partie du livret, quant à Delphine Bardin
dont on peut mesurer la grande admiration qu'elle porte à
ce compositeur dans les réponses qu'elles a bien voulu
donner (voir ci-dessous), elle cite également dans le livret
une phrase du propre fils de Gabriel Fauré qui montre l'importance
de son oeuvre :"Des valeurs tendres ou pathétiques,
lumineuses, aériennes, qui sont de la vie à l'état
pur, l'oeuvre de Fauré n'est que cela- qui est tout."
S'il a déjà été présenté
sur pianobleu.com trois disques des "Nocturnes"
de Fauré, les "Barcarolles" font leur
première apparition sur le site, elles sont au nombre
de treize comme les Nocturnes et leur composition s'étendit
aussi sur ce qui est généralement présenté
comme ses trois périodes créatrices distinctes de
1881 à 1921. Et c'est aussi un immense plaisir que de réaliser
grâce à cette musique "pleine d'élans"
ce beau voyage riche en émotions auquel nous convie Delphine
Bardin dont le disque, paru chez le label Alpha, a d'ailleurs
été récompensée d'un Diapason d'or.
Vous pourrez écouter, une "étape majeure"
de ce voyage : la cinquième Barcarolle, une pièce
particulièrement agitée mais vraiment splendide !...cliquez
ici pour lire la suite et écouter la cinquième
Barcarolle
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Voilà tout juste un an, le label Cristal Records, ouvrait
sa collection de musique classique logiquement appelé '"Cristal
Records classic" avec notamment un disque du pianiste
Didier Castell-Jacomin dont le talent précoce avait été
remarqué par Georges Cziffra. Le pianiste Eric Astoul
que le label permet de découvrir aujourd'hui, a également
été remarqué par ce prestigieux maître
et en a été plus de seize ans son élève,
dont plusieurs années en parallèle à ses
études au CNSMDP. Celui-ci a choisi un programme non pas
consacré à un compositeur unique mais à une
danse : la valse. Certes Jacques Brel a chanté "la
valse à mille temps" mais fions nous plutôt
à Eric Astoul qui explique : "La caractéristique
de la valse est dans sa basse, qui marque les trois temps, le
premier par une note fondamentale, les second et troisième
par un même accord plaqué. La valse a été
traitée par un grand nombre de compositeurs sous la forme
de morceau de salon ou de concert"...
Une autre de ses caractéristiques est qu'elle a la particularité
de pouvoir s'adapter à une écriture complexe, si
complexe effectivement qu'elle en devient parfois impossible à
danser, quel que soit son rythme, ainsi peut-on le mesurer à
travers les dix oeuvres sélectionnées par Eric Astoul
qui invite autant à s'asseoir et rêver lorsqu'elles
sont lentes et poétiques que, le plus souvent, à
applaudir debout pris par son jeu d'une grande virtuosité
lorsque le rythme tournoyant s'enflamme tel le suggère
d'ailleurs fort bien la pochette de son disque...
Eric Astoul a bien voulu répondre à quelques autres
questions au sujet de son disque...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Ce disque d'un "vrai trio sans leader" tel
tient à le présenter le pianiste François
Couturier que l'on retrouve avec le même plaisir dans une
belle musique lyrique et poétique à l'image de ses
précédents albums est donc l'occasion de l'entendre
dans un trio équilibré piano contrebasse batterie
mais aussi l'occasion de (re)découvrir un compositeur auxquels
ils rendent ici un bel hommage donnant envie aussi de l'écouter
même s'il n'est peut-être pas considéré
comme un leader de musique classique : le musicien Catalan
Federico Mompou(1893-1987), il a "tellement trop tout
pour plaire qu'il ne s'est jamais tout à fait extirpé
d'une bienveillante pénombre" nous dit Bernard
Aimé dans le livret de cet album "Musica Callada"
où il s'interroge également :"Il vécut
quatre-vingt quatorze années et le catalogue de ses oeuvres
s'étend sur sept décennies. Mais qui écoute
encore Federico Mompou ?"
Amateurs de piano, sachez également que l'intégrale
de musique pour piano seul de Federico Mompou représente
quatre disques d'environ 70 minutes dont précisément
l'oeuvre "Musica callada" la plus importante(28
pièces) qui tient sur un disque entier, un titre qu'il
est, selon Mompou lui-même en guise de préface au
premier cahier de "Musica Callada" "Difficile
de traduire et d'en exprimer le vrai sens dans une autre langue
que l'espagnol ; Le grand poète mystique Saint Jean
de la Croix chante dans une de ses belles poésies : "la
Musica Callada, la soledad sonora", la musique gardant pour
soi sa voix "callada", c'est à dire qui se tait
pendant que la solitude a sa propre musique, cherchant
ainsi à exprimer ainsi l'idée d'une musique qui
serait la voix même du silence. " Dans ce disque,
qui vient de paraître chez le label Zig Zag Territoires,
les trois François Couturier/Méchali/Laizeau ont
choisi quatre pièces de cette oeuvre sur lesquelles ils
proposent plusieurs variations et ils ont ajouté une sélection
de pièces d'autres recueils ...cliquez
ici pour lire la suite et en écouter un extrait
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La pianiste Lise de La Salle avait dans ses quatre précédents
disques, toujours choisi de mettre en miroir des oeuvres de deux
compositeurs, c'est uniquement à Chopin, qu'elle consacre
son nouveau disque tout en mettant en miroir cette fois son travail
en studio et celui en concert puisque le concerto est un enregistrement
"live" et que les quatre ballades ont été
quant à elles enregistrées en studio.
C'est aussi par ce choix différentes facettes du compositeur
qu'elle réunit puisque le deuxième concerto de Chopin
s'il n'a été publié qu'en 1833 fût
en réalité le premier concerto qu'il composa, dès
1829, et est donc considéré comme une oeuvre de
jeunesse, composée avant son départ définitif
de Varsovie en 1830.... Il est écrit dans la tradition
des concertos virtuoses dans lesquels seul le soliste est au centre
tandis que l'orchestre n'a qu'un rôle d'accompagnement et
se contente d'introduire les interventions solistes, de faire
la transition entre elles et de les préparer explique Tobias
Niederschlag, auteur du livret.[...]Si vous avez aimé passer
l'été avec Chopin ce disque est le meilleur choix
pour la rentrée et passer également l'automne avec
les plus belles oeuvres musicales écrites par ce compositeur
! Lise de la Salle a bien voulu répondre à quelques
questions, vous pourrez également voir une vidéo
réalisée par le label Naïve lors de l'enregistrement
et écouter des extraits...cliquez
ici pour lire l'article complet et voir la vidéo et
écouter les extraits
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Depuis nombreuses années Damien Poupart-Taussat , qui
a déjà enregistré plusieurs disques de différents
styles : jazz, électronique... avait le rêve de composer
une musique de film avec un orchestre à cordes. Certes
il a été finaliste au concours de composition de
musique de film cinémauteur (1987) et finaliste au concours
international de composition pour orchestre à cordes Ernest
Bloch (1994) mais c'est seulement cette année que son rêve
s'est enfin réalisé par ce disque qui vient de paraître
chez le label Sergent Major records (distribué par Mosaic
Music).
C'est grâce à internet qu'il a trouvé l'orchestre
avec lequel il a enregistré cet album : un ensemble
de seize musiciens (9 violonistes, 3 altistes, 3 violoncellistes,
et un contrebassiste) qui parfois se limite à un quatuor
pour interpréter sa musique, une musique qu'il écrit
dans le but de partager et faire vivre des émotions confie-t-il.
Certes il n'y a pas de film pour accompagner cette musique mais
son cousin Antoine Poupart a réalisé un clip, tel
un générique, sur l'un des titres "A Free
man", avec des images, et quelques sons complémentaires,
pris pendant les séances d'enregistrements du disque, vous
pourrez le voir plus bas dans cette page ainsi que le "teaser"
du disque. Et pour illustrer près d'une dizaine de pages
de son livret il a choisi d'ajouter de très beaux clichés
d'un jeune photographe reporter qu'il a aussi déniché
en surfant sur la toile : David Bross... Des photographies en
noir et blanc très expressives prises lors d'un de ces
nombreux voyages à l'étranger ainsi au Tibet...cliquez
ici pour lire la suite et voir deux vidéos
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Le pianiste Laurent Wagschal ne cesse de mettre son talent au
service d'oeuvres de compositeurs que l'on a peu l'habitude d'entendre
ainsi Gabriel Pierné dont l'on découvre dans ce
nouveau disque qui parait chez le label Timpani une sélection
d'oeuvres pour piano seul. L'on avait certes pu découvrir
les sous l'archet et les doigts de Gaëtane Prouvost et Laurent
Cabasso mais voici près de quatre ans et depuis quasiment
rien hormis encore chez le label Timpani qui a fait aussi paraître
une intégrale de la musique de chambre.... Rien à
voir avec Chopin qui a la chance d'être largement joué
cette année en France... Et pourtant figure dans ces oeuvres
aussi un très beau "Nocturne en forme de valse",
poétique et rêveur, certes plus proche de ceux de
Fauré que ceux de Chopin. Il est vrai que la production
pour le piano de Gabriel Pierné n'a pas été
aussi vaste que celle de Chopin, moins d'ailleurs qu'il ne l'aurait
souhaité à l'origine sa carrière de chef
d'orchestre et organiste ayant pris le dessus sur ses projets
de composition. Ainsi ce nocturne est en fait une pièce
du recueil 'Trois pièces formant suite de concert"
qui devait à l'origine être un grand recueil de dix
pièces pour piano, ensemble qui , du propre aveu de Gabriel
Pierné, aurait pris l'ampleur non négligeable d'une
centaine de pages de musique mais de cet ambitieux projet seules
subsistent ces trois pièces : les seules à avoir
été éditées à l'époque.
"L'étude symphonique", très exigeante
techniquement, et que vous pourrez écouter plus bas laisse
aussi grandement regretter qu'il ne soit pas aller au bout de
son projet... Cependant, et fort heureusement, Gabriel Pierné
eut un "choc"en entendant une quinzaine d'année
plus tard "Iberia" d'Isaac Albéniz...cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
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Si à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Chopin
l'intégrale des Nocturnes de Frédéric Chopin
enregistrée par Pascal Amoyel vient d'être récompensée
par la Warszawa Fryderyk Chopin Society, dans le cadre du Grand
Prix du Disque 2010, ce même pianiste vient de sortir un
disque, chez le label Triton, d'un compositeur beaucoup moins
connu, et pourtant plus proche de nous, pour lequel l'année
2010 est aussi l'occasion d'un hommage puisqu'il est décédé
depuis 10 ans, à l'âge de 50 ans : Olivier Greif.
Ce compositeur avait d'ailleurs choisi Pascal Amoyel lui-même
pour interpréter sa "Sonate de guerre",
le jugeant comme "homme de la situation". C'est
ici un enregistrement de cette oeuvre réalisé sous
la direction artistitique d'Olivier Greif, sorti en 1999, que
l'on peut retrouver. Plus proche de nous est en effet cette étonnante
"Sonate de guerre" d'où émane la
violence de la seconde guerre mondiale... en fait une sonate plaidoyer
pour la paix dans laquelle Olivier Greif confie qu'il a voulu
dénoncer la barbarie des hommes et rendre hommage à
ses victimes... Pascal Amoyel a quant à lui choisi de rendre
hommage à Olivier Greif au travers d'une oeuvre pour violoncelle
et voix....cliquez
ici pour lire la suite et voir une vidéo
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Après nous avoir fait découvrir l'oeuvre de Gabriel
Dupont, Emile Naoumoff offre dans ce nouvel album, des oeuvres
plus anciennes mais guère plus connues de nos jours même
si elles eurent un certain succès à l'époque
de leur parution : les sonates pour clavier de Jean-Chrétien
Bach. Dernier fils de Jean-Sébastien Bach(1685-1750), Jean-Chrétien
Bach(1735-1782), parfois surnommé le "Bach de Milan"(où
il fut notamment organiste à la cathédrale) et le
"Bach de Londres"(où il fut maître
de musique de la reine et compositeur attitré du King's
theater , et d'autres scènes) a été essentiellement
formé par un cousin de son père J. Elias puis par
ses deux frères aînés : Friedmann et surtout
Carl Philipp Emmanuel.
Bien moins réputé que son illustre père il
a été enterré dans l'indifférence
générale, hormis peut-être l'attention de
la reine qui finança ses funérailles puisque sa
fin de vie fut, parait-il, misérable, le succès
grandissant de Haydn ayant peu à peu terni sa notoriété
explique Christine Menesson auteur du livret de cet album qui
regroupe trois CD. Mozart aussi ne fut pas indifférent
à sa disparition puisqu'il déclara alors :"le
Bach d'Angleterre est mort... c'est un jour sombre pour le monde
de la musique". Il faut dire aussi que c'est Jean-Chrétien
Bach qui fît découvrir le piano à Mozart enfant..
et que ce dernier lui doit beaucoup, ayant puisé une partie
de son inspiration dans son oeuvre. Jean-Chrétien Bach
a en effet été un des pionniers de cet instrument...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Il n'est pas un mystère que pour les jeunes musiciens
il est de plus en plus difficile d'obtenir la production d'un
disque pourtant c'est un outil qui leur est indispensable pour
se faire connaître. Heureusement de nouvelles sociétés
viennent parfois en aide à certains d'entre eux. Ainsi
la société Becar Prod Limited qui a choisi de multiplier
les moyens, notamment un excellent piano Fazioli, pour éditer
le jeune pianiste Antoine Didry-Demarle dont le parcours est loin
de démériter, bien au contraire puisqu'il a d'ailleurs
été lauréat de la fondation Agostini en 2005
et du mécénat musical de la Société
Générale en 2006...(voir
ici son parcours)
Il a choisi d'enregistrer un programme de trois compositeurs qui
occupent une place importante dans son répertoire ces dernières
années alternant les Klavierstucke de l'opus 118 de Brahms
à des préludes de Debussy et terminant par la Sonate
en si mineur de Liszt. [....] Un programme fort bien construit
et passionnant tant par la richesse de ces contrastes que par
son unité logique qui ouvre l'imagination et qu'Antoine
Didry-Demarle nous invite à vivre comme une exposition
ou un voyage. Ce qui se fait sans peine grâce à son
interprétation remarquable qui en exalte parfaitement les
multiples couleurs et reliefs mais aussi les correspondances ainsi
pourrez vous le découvrir dans deux extraits plus bas :
le dernier intermezzo en mib mineur de l'opus 118 Brahms où
des motifs mélodiques ne sont pas sans rappeler les formules
lointaines de "la terrasses des audiences du clair de
lune." de Debussy comme l'explique le pianiste. Vous
pourrez également voir une vidéo prise lors de l'enregistrement
de "Ce qu'a vu le vent d'ouest"....cliquez
ici pour lire l'article complet ,en écouter des extraits
et voir une vidéo
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La biographie de Julien Brunetaud, né à Agen est
originale à plus d'un titre, musicien autodidacte, il a
créé son premier groupe dès l'adolescence,
son parcours est ensuite très riche en nouvelles rencontres.
L'année 2005 semble avoir marqué une étape
importante dans sa carrière : il est élu meilleur
pianiste Européen et enchaîne plusieurs voyages outre-atlantique
à Cincinnati , à la Nouvelle Orléans, dans
le Mississipi... et en novembre 2005 , il accompagne Chuck Berry
a l Elysée Montmartre à Paris. Sa musique
est logiquement le fruit à la croisée du blues,
du boogie, du jazz et du rhytm & blues. Ces deux premiers
disques ont été d'ailleurs produits à la
Nouvelle Orléans. De retour en France depuis plusieurs
années et alors qu'il a 28 ans, il s'affirme comme un artiste
complet dans son pays natal. Ce cinquième disque qui paraît
chez le label Frémaux et associés montre ses talents
de pianiste, organiste(orgue Hammond), chanteur mais également
de compositeur puisque à côté de douze reprises
( Jelly Roll Morton, Dexter Gordon, Rosco Gordon, Herman Hupfeld,
Amos Milbur, Bob Marley...) quatre des morceaux de ce disque sont
ses compositions originales...cliquez
ici pour lire la suite, écouter des extraits et voir
trois vidéos
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Difficile de rester indifférent(e) à la peinture
qui illustre le disque Neuvième Vague de Vahan Mardirossian
et ce sont, confie le pianiste, dans la nouvelle interview ci-dessous,
précisément les titres des sonates de Beethoven
qu'il a choisi de réunir dans ce double disque qui lui
a rappelé ce tableau du peintre arménien Hovanness
Aïvazovsky. Une illustration effectivement splendide qui,
comme il le dit, englobe les titres des sonates (Pathétique,
Tempête, Clair de Lune...). Un tableau d'ombre et de
lumière à l'image de la musique de Beethoven qui
d'ailleurs évoque à la fois le cauchemar et le rêve,
dans une musique tour à tour profonde ,enjouée et
folle...et parfois même ambiguë ainsi l'auteur du livret,
Franck Ciup, indique au sujet de la sonate "Clair de lune"
: "le poète allemand Ludwig Rellstab y voyait en
écoutant celle-ci, la promenade en barque de deux amoureux
, au clair de lune sur le lac des quatre cantons" et Beethoven
dans une interprétation quasi hypnotique, évoquait,
parait-il des fantômes traînant leur chaîne
dans un château hanté ; thème plaintif en
écho, répondant aux immuables triolets comme des
âmes désolées, errantes, inconsolables..."
ce qui n'est pas du tout la même chose !!! A l'écoute
de l'interprétation de Vahan Mardirossian, particulièrement
lente, et d'une grande intériorisation, la profondeur de
ce mouvement se révèle et c'est effectivement plus
cette dernière image, certes moins réjouissante
mais combien plus émouvante, qui viendrait à l'esprit.
Oui assurément son interprétation en est des plus
remarquables... et mériterait toutes les récompenses
...
Et, oui, une nouvelle fois, l'éloge de la lenteur mérite
d'être fait...cliquez
ici pour lire la suite , en écouter un extrait et voir
une vidéo
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Ce n'est ni au Japon ni dans l'espace que Dominique Fillon nous
conduit cette fois comme l'on aurait pu peut-être s'y attendre
à lire sa précédente interview sur son parcours
, mais il est vrai qu'avec ce pianiste, compositeur, arrangeur
et réalisateur, avide de rencontres musicales il faut s'attendre
à nombreux détours avant d'arriver à destination...
et un voyage vers les amériques avait aussi toutes les
bonnes raisons de s'imposer pour cet amoureux de la samba et du
jazz.
Ainsi l'on devine qu'il n'a pas du se faire beaucoup prier pour
suivre les conseils du bassiste Steve Rodby, déjà
présent sur son précédent disque, même
si c'est un batteur australien, Nic Cecire, qui vient compléter
le trio cette fois-ci....cliquez
ici pour lire la suite et voir plusieurs vidéos
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Chopin ne disposa que d'un piano loué localement dont
la médiocrité l'exaspérait lorsqu'il acheva
en janvier 1839 les Préludes, alors qu'il passait un pénible
hiver avec George Sand aux Baléares, relatent les deux
auteurs du livret du disque, qui en sont également producteurs,
Hervé et Catherine Dumesny. Certes des sentiments d'énervement,
voire de désespoir ont traversé aussi momentanément
la jeune pianiste Hélène Tysman lors de l'enregistrement
de son disque puisque répondant ici à nombreuses
questions à l'occasion de la sortie de son premier disque
elle relate notamment que "la première journée
d'enregistrement a été réduite à néant
en raison de la pédale sourdine du piano qui criait à
en réveiller Chopin dans sa tombe !"...Heureusement
tout s'est arrangé et bien sûr c'est avant tout le
parcours d'une longue recherche personnelle auprès de nombreux
prestigieux professeurs qui lui ont beaucoup apporté, et
sa sensibilité personnelle, et non ce facheux contretemps,
qui lui permettent aujourd'hui d'offrir ici un enregistrement
remarquable par la tension qui y règne. Ce n'est assurément
pas un Chopin "charmeur" ou "léger"
que la jeune femme fait transparaître par son interprétation
magnifiquement colorée et d'un relief à donner le
vertige dans ce programme judicieusement construit, mais un Chopin
dont elle exalte avec une incroyable originalité, et clarté,
tous les états d'âmes et aspirations qu'il a précisément
mis dans ses préludes......cliquez
ici pour lire la suite , voir et entendre les extraits
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La première fois qu'il a donné un concert de jazz
adolescent, au conservatoire, on a dit à Jean-Pierre Como"
ce n'est pas de la musique, c'est du bruit" relate-t-il
en réponses à des questions sur son parcours ...
Fort heureusement ces durs mots ne lui ont pas coupé l'envie
de poursuivre à jouer ce "bruit" et notamment
en travaillant comme un interprète classique un "répertoire"
de standards du jazz. Ainsi avec deux amis musiciens de longue
date il a choisi pour ce nouvel enregistrement une sélection
de huit morceaux..."Souvenirs d'une autre époque,
de ces journées à jouer des standards du jazz. A
cultiver ce genre musical avec eux, grâce à eux...Et
finalement sans eux. Mais on ne décide pas de la place
des standards. ils font partie de ce socle d'où partent
tant d'autres découvertes musicales. Aujourd'hui voilà
qu'ils reviennent avec force."explique-t-il dans le livret....cliquez
ici pour lire la suite et écouter des extraits
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En janvier 2005, il avait pu vous être présenté
dans l'actualité de pianobleu.com un disque du pianiste
Jean Muller comportant des oeuvres de Liszt couplées avec
celles d'autres compositeurs qui permettait déjà
de mesurer à la fois les grandes qualités pianistiques
et le jeu poétique de cet interprète, il revient
ici avec un nouvel enregistrement consacré cette fois uniquement
à Franz Liszt dans un programme exaltant le grand lyrisme
de oeuvres de ce compositeur.
Ainsi il débute son programme par le Liebestraum n°3
que vous pourrez entendre plus bas dans cette page qui, explique-t-il,
était à l'origine une pièce pour piano et
voix, et il a choisi nombreuses autres pièces qui sont
aussi des transcriptions d'oeuvres vocales. La sélection
qu'il a faite, mûrie au fil de concerts qu'il a pu donner,
se révèle assurément un très bon choix
car ce programme s'avère en fait très varié....cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
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Le pianiste Jean-Frédéric Neuburger est déjà
bien connu des internautes de pianobleu.com par contre la violoncelliste
Tatjana Vasiljeva russe est une découverte, aussi sachez
qu'elle a été victorieuse du Grand Prix Rostropovitch
de Paris en 2001 et est déjà considérée
comme l'une des solistes majeure de sa génération.
Sachez encore qu'en 2009 elle a accompagné l'orchestre
national d'Ile de France en tournée et qu'elle a joué
avec d'éminents musiciens... dont Jean-Frédéric
Neuburger qui déclare dans ses réponses à
de nouvelles questions pour la sortie de ce disque(voir plus bas)
que c'est l'une de ces partenaires préférées
avec laquelle il joue un répertoire varié. Il est
vrai que l'entente semble parfaite à l'écoute de
ce disque d'oeuvres d'une dynamyque très exigeante que
les deux musiciens offrent dans un jeu très énergique
et en conservant une même respiration laissant place à
la poésie dans les mouvements plus lents ce qui est tout
aussi difficile...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Sans doute cette intégrale de musique de chambre avec
vents mériterait-elle que l'on précise dans le titre
"avec piano" car l'instrument roi est présent
dans toutes les pièces de ce double disque mais il est
vrai aussi que Camille Saint-Saëns dont l'essentiel de la
musique est de la musique de chambre, qu'il a écrite dès
l'âge de cinq ans jusqu'à sa mort, a composé
nombreuses autres oeuvres de musique de chambre avec piano et
autres instruments, étant lui-même pianiste et organiste
virtuose... et il s'agit ici d'une intégrale des oeuvres
pour ce qui concerne les seuls instruments à vent, ce qui
justifie donc le titre restrictif "Musique de chambre
avec vents" .
Bernard d'Hau, Directeur du label Indésens, précisément
spécialisé dans la publication de disques d'instruments
à vent, a d'ailleurs fait appel à deux pianistes
pour enregistrer ces nombreuses pièces : Laurent Wagschal,
dont on connaît déjà les nombreux enregistrements
de musique de chambre et Pascal Godart, qui s'est notamment fait
remarqué en remportant en 1996 le Grand Prix International
Maria Callas à Athènes avec dix concertos pour piano
et orchestre, mais qui joue aussi beaucoup en tant que chambriste....cliquez
ici pour lire la suite et écouter deux extraits
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Changement de décor pour le pianiste Baptiste Trotignon
qui après avoir enregistré dans un studio américain
son précédent disque "Share" partage
sa musique sur scène à Londres avec les mêmes
musiciens, hormis le trompettiste, et avec un public relativement
discret ce qui n'est pas un mal pour un enregistrement. Changement
de dimension aussi puisque cette suite à l'enregistrement
en studio est l'occasion de réaliser une oeuvre de plus
grande envergure en plusieurs mouvements logiquement nommée
"Suite... " dans tous les sens du terme donc.
Il faut croire que les scènes londoniennes en l'occurrence
le "Charlie's Wright" n'ont rien à envier aux
réputés studios américains, au contraire
car la qualité sonore est vraiment remarquable, pour ne
pas dire encore meilleure, plus claire, que celle du précédent
disque déjà d'une très belle qualité
: l'on vit véritablement ce concert(du moins en disque...).
Les musiciens ont aussi gagné en spontanéité,
en précision et fluidité de jeu... leur plaisir
de jouer se ressent et ... bref le courant passe ! Et c'est d'ailleurs
une musique très joyeuse et énergique tout en étant
très mélodique comme l'est habituellement la musique
de Baptiste Trotignon que cette suite de près de cinquante
minutes offre sans véritable temps d'arrêt entre
les cinq parties hormis de courts "Interlude" d'un tempo
plus lent et finalement peu de place pour les applaudissements
pourtant grandement mérités. Deux pièces
plus courtes complètent l'album : une reprise de "Flow"
qui a gagné en intensité depuis son enregistrement
pour le disque "Share" et, un standard enregistré
lors d'un autre concert au Sunset à Paris, offrant également
une excellente qualité sonore, et qui conclut avec douceur
l'album : "I fall in love too easily".
Baptiste Trotignon a bien voulu répondre à quelques
questions sur son disque et son actualité ...cliquez
ici pour lire la suite et écouter de extraits
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Si Grégory Ott a choisi pour titre de son disque "Ojeada"
(clin d'oeil en espagnol) la splendide mélodie mélancolique
du premier morceau du disque : "Light motif"
donne envie d'ouvrir grands les deux yeux (et surtout deux oreilles)
sur la musique de ce trio et plus particulièrement son
leader qui se définirait, selon ses mots, comme un "pianiste
compositeur amenant des éléments jazz ou pop".
Le disque s'illumine dès le second morceau "Hide
and seek" dans une musique emportée par la belle
rythmique aérienne et solide de ses deux complices. Dans
le troisième titre "Marcel", l'harmoniciste
invité ajoute une nouvelle couleur mélancolique.
La belle fluidité des deux titres qui suivent "Hope"
et " "A la dérobée" ne dément
aucunement l'espoir d'avoir là un trio hors du commun qui
sait captiver ses auditeurs sans jamais l'ennuyer, offrant un
beau voyage musical, aidés par leurs trois invités
qui apportent de nouveaux paysages d'une même splendeur.
Trois morceaux piano solo, le titre éponyme "Ojeada"
et deux arrangements qui montrent la variété de
l'inspiration de Grégory Ott : "Le Sud "
de Nino Ferrer, la berceuse "Lullaby" de Brahms
combleront plus particulièrement les amateurs de piano.
Et à regarder cette fois, toujours avec les deux yeux ouverts,
un bonus vidéo, un piano solo "Summertime"
où Grégory Ott se révèle encore très
inventif cette fois autour de l'oeuvre de Gershwin. Grégory
Ott a bien voulu répondre à nombreuses questions...cliquez
ici pour lire la suite et voir une vidéo
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S'il est assez fréquent que les pianistes enregistrent
l'intégralité des oeuvres de Ravel pour piano seul
qui tient sur deux disques, le pianiste Romain Descharmes qui
signe là son second disque après un disque Brahms,
interprète une sélection mais à laquelle
il a ajouté une oeuvre qui ne fait pas toujours partie
des intégrales car considérée un peu à
part s'agissant d'une transcription d'une oeuvre pour orchestre
: "La valse" , existant également dans
une version pour deux pianos. Celle-ci laisse au pianiste une
large part d'improvisation et est particulièrement difficile.
Le hasard a fait que j'ai eu précisément l'occasion
d'être à Montpellier l'été dernier
alors que Romain Descharmes a joué cette pièce en
concert lors du festival Radio France Montpellier Languedoc Roussillon.
Etant donné mon propre enthousiasme et celle du public
entier, son disque qui précisément comporte cette
pièce d'une grande difficulté technique est à
découvrir absolument. Il vous permettra d'en apprécier
son interprétation remarquable et captivante qui dégage
une très belle énergie communicative tant sur cet
enregistrement qu'en concert....cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Après avoir passé son enfance à étudier
la musique classique et la piano Maxence Cyrin, pianiste originaire
de Besançon, est devenu fan de New-Wave et techno. Son
précédent disque "Modern Raphsodies"
a été largement bien accueilli par la presse,
ses adaptations originales comparées à Philipp Glass,
Mikhaël Nyman ou encore Eric Satie... certes ce ne sont pas
là des compositions originales de Maxence Cyrin mais ces
talents d'arrangeur sont remarquables et il offre dans sa musique
un mixage fort intéressant qui peut ouvrir des portes d'une
musique à l'autre...ce qui n'est pas un mal au contraire
... aussi ce nouveau disque comme le précédent mérite
encore des éloges. Un prochain disque de compositions originales
cette fois devrait bientôt suivre. Maxence Cyrin bouleverse
encore une fois les conventions en réinventant toujours
piano solo les tubes de l'indie-rock et de l'électro et
les rapprochant de l'univers de la musique classique. Le pianiste
ne manque pas d'imagination offrant tour à tour des morceaux
impressionnistes, lyriques, dramatiques ou ludiques... Maxence
Cyrin a bien voulu répondre à quelques questions
...cliquez ici
pour lire la suite, voir trois vidéos et écouter
des extraits
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La pianiste Edna Stern est également pianofortiste et
a d'ailleurs chez elle des pianos anciens, aussi lorsque la Cité
de la musique de Paris lui a proposé de donner des concerts
et d'enregistrer sur une pièce de collection de son musée
: un piano pleyel 1842 dont le modèle correspond exactement
à un modèle que Chopin lui-même avait chez
lui, le projet l'a enthousiasmé. Elle a logiquement choisi
pour cet album les pièces qui lui tenaient le plus à
coeur pour diverses raisons, ainsi les trois nouvelles études
qui sont dit-elle "un témoignage de la virtuosité
de Chopin", la deuxième ballade inspirée,
comme l'a suggéré Cortot, par le poème "Le
Switez" dont elle dit dans le livret du disque qu'elle
a rédigé : "j'aime beaucoup cette évocation,
car j'ai toujours imaginé le thème rapide comme
une descente aux enfers venant de la main droite et le mouvement
du diable pour saisir sa main gauche", quant à
la troisième ballade également inspirée d'un
poème de Mickiewicz c'est pour elle "un mélange
de beauté et de puissance".
Autre oeuvre importante de ce disque la Sonate n°2 qui témoigne
pour elle que les oeuvres de Chopin "possèdent
une puissance considérable et un appel à la révolution
caché sous leur beauté" .
[...]
Edna Stern nous fait par son choix judicieux et son toucher diversifié
vivre un très beau voyage temporel au coeur de la musique
de Chopin telle qu'il l'entendait. Il ne reste qu'à fermer
les yeux et apprécier le flux typique et délicat
de mouvement et d'harmonie de l'oeuvre de ce compositeur qui fait
dire à Edna Stern qu'elle voudrait inscrire en tête
de l'oeuvre de Chopin " Est-il art plus tendre que cette
lenteur ?..."
Edna Stern a bien voulu répondre à quelques questions
au sujet de ce disque et de son actualité...cliquez
ici pour lire l'article complet et écouter un extrait
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Après un premier album en trio, où il jouait du
violon et du piano, Thomas Enhco, revient avec ce même trio,
ainsi que son frère David invité sur trois morceaux,
et cette fois en tant que pianiste seulement pour ce nouveau disque
produit par l'un des plus grands producteurs de jazz au Japon,
surnommé M.88 ( vous devinerez pourquoi...), dont c'est
le tout premier disque de son nouveau label" Blue in Green",
paru au Japon en 2009 et présenté à partir
de ce mois-ci en France par le label Ames distribué par
Harmonia Mundi.
M. 88, qui a bien su déceler les talents du jeune musicien
français, a demandé à Thomas Enhco d'inclure
dans cet album une majorité de standards du jazz et lui
a laissé le choix des autres morceaux ainsi que des arrangements.
Son choix s'est porté en partie vers des morceaux de musique
classique, musique qui est dit-il "restée un des
fondements de sa vie" et sur lequel il s'amuse souvent
à improviser....cliquez
ici pour lire la suite dont un entretien et voir une vidéo
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2010 est l'année du 10ème anniversaire de la disparition
soudaine, d'Olivier Greif à l'âge de cinquante ans,
une mort non expliquée puisque lautopsie na
pas permis de déterminer la cause de sa mort, et à
cette occasion une vingtaine de concerts seront organisés
en France et il sort plusieurs disques dont celui cet album, intégrale
des oeuvres pour violon et piano enregistrée par le pianiste
Romain David et la violoniste Stéphanie Moraly.
Olivier Greif est un compositeur dont à l'écoute
de ce disque comme de celui du pianiste Pascal Amoyel et Emmanuelle
Bertrand paru en 2006 , l'on ne s'explique pas non plus pourquoi
il est ignoré des dictionnaires musicaux et si peu enregistré
(seulement une douzaine de disques sur les sites d'amazon et la
fnac dont plusieurs du label Triton qui édite ce disque)...
Romain David, qui comme Pascal Amoyel, a eu l'occasion de rencontrer
le compositeur et a donc choisi avec la violoniste Stéphanie
Moraly d'enregistrer cette intégrale permet une nouvelle
fois de découvrir la musique d'Olivier Greif souvent fiévreuse,
voire parfois étourdissante mais aussi combien émouvante.
La sonate n°1 dont il font un premier enregistrement mondial
dévoile l'originalité de sa musique dès son
plus jeune âge : 17 ans seulement. L'on peut lire sur le
site de l'association Olivier Greif... "L'on appréciera
ma musique au siècle prochain", disait-il sa
prédiction est donc en train de se réaliser....Romain
David né dans la période où la remarquable
sonate n°3 "The meeting of the waters" qui
donne le titre à ce disque fut composée a bien voulu
partager ici son enthousiasme pour la musique de ce compositeur
et il le partage également musicalement avec la violoniste
Stéphanie Moralie dans une interprétation énergique
et sensible ainsi vous pourrez-vous vous en rendre compte dans
quatre courts extraits ....cliquez
ici pour lire la suite et écouter les extraits
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Trois ans après un premier album piano solo, le pianiste
Guillaume de Chassy enregistre un nouvel album solo mais pas vraiment
seul car cette fois il trouve sa source dans sa collaboration
avec le réalisateur et plasticien Antoine Carlier avec
lequel il a réalisé des duos où musique et
images s'engendrent mutuellement, à partir d'une mince
trame scénique, un dialogue spontané sur fond d'écran
de cinéma (voir la vidéo plus bas). Puisqu'il s'agit
d'un CD ce support ne permet pas de voir les images d'Antoine
Carlier, hormis quelques photos dans le livret, et en fait la
musique n'est pas une prise directe en concert mais un enregistrement
dans un studio au cours duquel Guillaume de Chassy a lui-même
fait appel à sa mémoire tant visuelle qu'auditive,
mixant composition et improvisation dans une musique inspirée
du souvenir de ces images d'Antoine Carlier et de thèmes
qui l'accompagnent depuis toujours : l'Arietta de l'opus
111 beethovenien auquel il voue une passion, la sérénade
de Chérubin de Mozart ou encore le deuxième Concerto
de Prokofiev. S'y mêlent aussi les échos de ses rencontres
avec la danseuse flamenca Ana Yerno et la pianiste classique Brigitte
Engerer, et la musique du film Gran Torino de Clint Eastwood qui
termine ce disque par un sublime moment de grande émotion.
Emotion qui permettra, comme tout au long des neuf scènes
de cet album, à chacun de mettre ses propres images sur
cette musique effectivement picturale puisqu'elle ouvre sans peine
la porte à notre propre imagination tant sa poésie
et ses rythmes prenants portent au rêve, (la scène
5 dont vous pouvez entendre un extrait dans une autre vidéo
plus bas dans cette page est particulièrement étourdissante)...
mais cela ceux qui ont déjà pu apprécier
l'univers de Guillaume de Chassy dans son précédent
disque piano solo le savent déjà mais cette fois
les images seront plus cinématographiques et en noir et
blanc.... Un rêve au grand format dont il ne faut pas se
priver ! Guillaume de Chassy a bien voulu répondre à
quelques questions pour présenter ce disque:...cliquez
ici pour lire l'entretien et voir les deux vidéos !
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Après un disque des nocturnes de Chopin, enregistré
par François Chaplin, présenté dernièrement
à l'occasion du bicentenaire de la naissance de ce compositeur,
voici un nouveau disque qui complétera judicieusement votre
discothèque de piano classique : des nocturnes composés
par l'un de ses contemporains mais moins connus, beaucoup moins
connus même puisque ce disque de Carl Czerny est une "première
mondiale" , la pianiste Isabelle Oehmichen interprétant
ici l'intégrale des 17 nocturnes écrits pour piano
seul, dont 16 sont sans doute joués pour la première
fois depuis... plus de 150 ans ! .... Rien à voir avec
les célèbres études de ce compositeur.
Ce disque vous intéressera à double titre si en
plus d'aimer écouter le piano vous aimez en jouer puisque
selon Isabelle Oehmichen, qui a bien voulu répondre à
quelques nouvelles questions à l'occasion de la sortie
de ce disque, le premier opus (opus 368) "est tout à
fait jouable par la plupart des pianistes, le second, en revanche,
présente des difficultés techniques redoutables"....cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Après trois disques en trio piano, contrebasse, batterie,
le pianiste Tord Gustavsen a choisi pour ce nouvel enregistrement
d'élargir sa formation, avec un autre contrebassiste, d'un
saxophoniste et d'une chanteuse mais en fait le nom de celle-ci
"ensemble" semble effectivement plus juste que celui
de quintet quoique aussi discutable car les musiciens partagent
la musique dans diverses configurations surtout des duos, trios
et sont en fait rarement réunis tous les cinq ensemble.
Ainsi la chanteuse Kristin Asbjornsen n'est présente que
sur quelques morceaux dont quatre où elle interprète
d'une belle voix rauque des textes du poète Wystan Hugh
Auden, du recueil "Another time" paru en 1940,
le titre éponyme de l'album "Restored, Returned"
étant l'un d'eux. L'album comporte plusieurs simples piano/voix
dont l'un clôture l'album, et le disque débute par
un autre très beau duo cette fois entre Tord Gustavsen
et le saxophoniste Tore Brunborg, ce choix qui permet de mettre
en avant chaque musicien s'avère au final fort judicieux
car la musique de Tord Gustavsen trouve depuis toujours sa beauté
dans la simplicité et l'utilisation du silence... et la
poésie et le lyrismeà la fois apaisants et mystérieux
propres à ce compositeur qui utilise ici nombreux thèmes
en forme de berceuses enchantera toujours autant les amateurs
d'une musique calme propice à l'évasion.... Mais
pour en savoir plus sur ce disque lisez cette interview de Steve
Lake avec Tord Gustavsen(publié avec l'aimable autorisation
du label ECM) et regardez la vidéo qui suit....cliquez
icipour lire cet entretien et voir la vidéo
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Le 1er mars 1810 est le jour officiel de la naissance de Frédéric
Chopin et dans le cadre de la célébration de son
bicentenaire le Comité artistique et scientifique, créé
par le ministère de la Culture et de la Communication et
le ministère des Affaires étrangères et européennes,
a attribué le label «Chopin 2010 en France»
à 36 projets, ce disque "Nocturnes" enregistré
par François Chaplin pour Zig Zag Territoires/Harmonia
mundi est l'un d'eux. C'est également le disque que pianobleu.com
a choisi de mettre en "Disque du moment" pour
fêter aussi l'anniversaire de ce compositeur avec ses internautes
non seulement parce que ce sont les Nocturnes qui parmi toutes
ses oeuvres ont sans doute contribué le plus à développer
la célébrité de Chopin et que François
Chaplin, a été , il y a quelques années,
le premier pianiste à avoir répondu à une
interview pour pianobleu.com, mais avant tout parce que ce disque
des Nocturnes est tout simplement splendide : sa sonorité
privilégiant les graves est somptueuse et plonge instantanément
dans un univers à dominante sombre d'une émotion
intense où la sensibilité tant du compositeur que
de son interprète est mise en relief par cette sonorité
riche et d'une grande profondeur.
C'est d'ailleurs par un nocturne d'une grande intensité
dramatique, l'opus 48 n°1(en écoute plus bas), que
François Chaplin, qui a choisi de ne pas suivre l'ordre
chronologique, ouvre cet enregistrement. Vous y remarquerez qu'on
entend parfois la respiration du pianiste, respiration profonde,
elle aussi, qui transperce dans ses doigts et dans le magnifique
chant ample et poignant du piano, exprimant, entre lyrisme et
drame, toute lâme de Chopin, un très bel hommage
pour cet anniversaire...
François Chaplin a bien voulu répondre à
quelques questions au sujet de son disque...cliquez
ici pour lire la suite , écouter un extrait et voir
une vidéo
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Après un disque et un livre consacrés tous deux
à Schubert, le pianiste Philippe Cassard a choisi d'enregistrer
les dernières oeuvres pour piano seul de Johannes Brahms
car il trouve, explique-t-il dans l'interview ci-dessous, des
correspondances plus ou moins souterraines entre le Schubert de
1828, à l'orée du grand romantisme allemand, et
ces vingt pièces ultimes délivrées par Brahms.
Si les deux derniers de ces quatre opus s'appellent Klavierstücke,
le premier se nomme "Fantasien" et le second "3
Intermezzi" et en fait quatorze de ces pièces sont
des "Intermezzo" y compris des pièces du recueil
"Fantasien" , trois autres des "Capriccio",
auquelles s'ajoutent : une " Ballade" , une "Romanze"
, et une "Rhapsodie"... des noms qui n'aident pas vraiment
à se retrouver spontanément dans ces pièces
et c'est effectivement comme un tout ..."Un trésor
de chefs d'oeuvres inépuisables" selon Clara Schumann,
qu'il est préférable de considérer ces 20
dernières pièces écrites par Brahms en deux
étés, cependant celles-ci ont des caractères
différenciés. Philippe Cassard en offre une interprétation
d'une belle clarté par son jeu qui en exalte le chant qu'il
soit de douleur, de rage, ou de sérénité...
dans une atmosphère intime, à l'image des vidéos
prises par Universal chez lui(voir plus bas). Le pianiste fêtera
bientôt, le 12 mars 2010, la 200ème de son émission
"Notes du traducteur"qu'il présente chaque
semaine sur France Musique, comme dans celle-ci il nous aide également
à mieux comprendre ces oeuvres ultimes en répondant
à quelques questions au sujet de ce nouvel enregistrement...cliquez
ici pour lire la suite et voir trois vidéos
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Ce disque est le troisième album, paraissant chez le
label Mirare, du jeune trio Chausson, créé en 2001,
dont le parcours en quelques années est remarquable, la
dernière récompense en date étant leur nomination
de "Rising Star" pour la saison 2007/2008. En
cette année de célébration du bicentenaire
de la naissance de Chopin, c'est à l'oeuvre de musique
de chambre de ce compositeur qu'est consacré leur disque
mais comme ce compositeur n'a en fait créé qu'un
seul trio, leur propre transcription pour violon, violoncelle
et piano de la Polonaise brillante et son introduction, écrite
à l'origine pour piano et violoncelle par ce même
compositeur, ainsi qu'une splendide transcription, Tristia, de
Liszt à laquelle ils ont apporté quelques améliorations
(Liszt lui même en fît trois adaptations) complètent
leur enregistrement. Un programme original donc qu'ils ont d'ailleurs
eu l'occasion de présenter récemment lors de concerts
à la Folle journée de Nantes qui célébrait
Chopin. Au disque comme à la scène, la complicité
du trio Chausson se mesure dans son interprétation fluide
et équilibrée, qualités primordiales pour
ces oeuvres d'un grand lyrisme qui offre un dialogue instrumental
vif et émouvant. Le pianiste Boris de Larochelambert a
bien voulu répondre à quelques questions pour présenter
ce disque...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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C'est à un voyage au coeur de l'émotion que le
pianiste Patrick Favre qui a également signé les
neuf compositions de ce disque aux titres très évocateurs :
"Instinct", "Sereine"..."Humanidade"...invite
les auditeurs de son tout nouveau disque déjà récompensé
d'un Choc du magazine Jazzman. Et c'est là juste récompense
pour ce musicien dont les belles mélodies viennent encore
charmer les oreilles des amateurs de piano et de jazz ... Oui
comme pour son précédent disque "Intense"
le charme opère de nouveau... Entouré cette fois
de Gildas Boclé et Karl Jannuska, deux musiciens dont il
confie dans un nouvel entretien(voir ci-dessous) apprécier
le sens mélodique qu'on lui sait cher, le résultat
est à la mesure de leurs qualités musicales. Sous
une pochette de paysage maritime ce disque permet de rejoindre
un vaste univers sonore qui n'est pas une simple succession de
thèmes fracassants de quelques minutes mais dont chaque
morceau apporte de nouvelles vagues dont l'écume, nuancée
de nouvelles couleurs, éclate avec délicatesse dans
le flot précédent, ainsi pourrez-vous en juger dans
les deux "vidéos" à voir également
dans cette page...cliquez
ici pour lire la suite et voir les deux vidéos
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Sur la dizaine d'oeuvres de musique de chambre qu'il a composée,
Gabriel Fauré a inclus le piano dans toutes hormis la dernière
(un quatuor à cordes... seules). Remarquable pianiste il
aimait se produire en compagnie de chanteurs et d'instrumentistes
plutôt que d'occuper seul la scène, cependant il
a créé presque toutes ses oeuvres de musique de
chambre à la demande de la Société Nationale
de Musique. Sa préférence allait aux instruments
à cordes plutôt que ceux à vent, probablement
en raison de la vibration des cordes plus proche de la voix humaine
qu'il affectionnait aussi particulièrement. Il participa
lui-même à la création de plusieurs de ses
oeuvres de chambre, parmi lesquelles ces deux quatuors pour piano
et cordes. Cet enregistrement produit par le label Harmonia Mundi
réunit de très talentueux musiciens qui ont tous
les quatre été récompensés de "Victoires
de la musique classique" ainsi le Trio Wanderer qui a reçu
pour la troisième fois en 2009( après 1997 et 2000)
la "Victoire de la musique du meilleur ensemble instrumental
de l'année", et l'altiste Antoine Tamestit, "Révélation
instrumentale" de l'année 2007. Ils nous révèlent
ici dans une interprétation très énergique
et d'une très belle sonorité ces deux beaux quatuors
peu souvent joués. Et c'est donc le pianiste Vincent Coq
qui prend la place du compositeur, ce que, à l'écoute
du disque, l'on peut supposer ne pas être une mince fonction
ainsi pourrez-vous en jugez vous-même dans le Scherzo du
quatuor n°2 (en écoute plus bas). Vincent Coq a bien
voulu répondre à quelques questions pour présenter
ce disque ...cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
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François Couturier
Un jour si blanc
Dans la suite de l'album "Nostalghia : songs for Tarkovsky"sorti
fin 2006, ce nouveau disque de François Couturier, qui
cette fois et d'ailleurs pour la première fois joue piano
solo, se définit comme le second album d'une sorte de "trilogie
idéale" en hommage au cinéaste russe Andreï
Tarkovsky(1932-1986). Le titre "Un jour si blanc",
également le titre d'un des morceaux est en fait le titre
d'un poème du père d'Andrei Tarkovski qu'il avait
d'abord choisi comme titre de son film "Le miroir"...
A travers les dix-sept pièces de ce disque François
Couturier invite à "une promenade calme de l'aube
au crépuscule dans un monde" ..."idéal"
encore... où "les parfums les couleurs et les sons
se répondent" explique-t-il dans le livret en
citant un autre poète : Baudelaire. Comme vous le montre
la liste ci-dessus des titres de ces pièces, la couleur
ne se limite pas au blanc, mais se mélange à nombreuses
autres et la musique renvoie à des impressions variées
aux couleurs toutes aussi diverses, calmes ou violentes, mélodiques
ou abstraites... Un monde peuplé par des artistes qui lui
sont proches : Miró, Kandinsky,Klee, Bach, Schubert, Rimbaud,
et bien sûr Tarkovski... explique encore François
Couturier. Un album qui en fait aurait certes sans doute pu aussi
s'appeler aussi Nostalghia... car c'est au final le sentiment
qui domine à l'écoute d""Un jour si
blanc" mais il est certain aussi que le titre de ce poème
lui sied à merveille car l'on retrouve avec bonheur l'univers
personnel de François Couturier dans cette improvisation
solitaire, sorte de "miroir de soi-même " d'où
surgit son univers personnel d'une beauté en fait... "idéale"...
lyrique et poétique. Il a bien voulu répondre à
quelques questions pour en dire plus sur ce disque....cliquez
ici pour lire la suite et en écouter des extraits
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Si la vie de George Gershwin a été brève,
c'est un compositeur à part dont il est difficile de parler
en quelques mots. Ce fils d'émigrants russe né aux
Etats-Unis, qui a suivi une formation de pianiste classique, a
merveilleusement su intégrer dans ses compositions tout
autant le jazz qui était en plein essor que des musiques
populaires et folkloriques. Dès l'âge de 26 ans il
accède à la célébrité avec
la "Rhapsody in blue", dont vous pouvez
écouter les premières minutes plus bas dans cette
page mais il est fort probable que vous connaissez déjà
cette oeuvre...
A compositeur atypique, interprète atypique : Bruno Fontaine
cumule les qualités de pianiste, chef d'orchestre, compositeur
et arrangeur et est aussi très ouvert à tous styles
musicaux (ainsi pouvez-vous le constater dans la page qui lui
est consacrée...cliquez ici), dans cet enregistrement,
pris en direct comme à l'accoutumé avec le label
Transart Live, il a pris la place du pianiste, et c'est David
Wroe qui est parait-il "l'une des nouvelles baguettes
les plus intéressantes produites par les USA ses dernières
années" qui dirige l'orchestre de Lille. Ces talentueux
musiciens réunis offrent ici un voyage outre-atlantique
des plus énergiques et fort réjouissant dans une
qualité sonore remarquable.
Bruno Fontaine a bien voulu répondre à quelques
questions pour nous en dire plus sur ce disque...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Le pianiste David Kadouch aime les uvres peu jouées
des compositeurs, et il lui arrive souvent de les programmer dans
ses concerts. Ainsi a-t-il donc pu enregistrer les 24 préludes
op. 34 de Chostakovich(1906-1975) pour le label Transart live
dont tous les disques sont précisément enregistrés
lors de concerts lors du festival des flâneries musicales
de Reims. Cet enregistrement est complété par le
quintette pour piano et cordes du même compositeur, qu'il
interprète accompagné d'un quatuor formé
exclusivement de musiciennes.
Si les préludes de Dimitri Chostakovich sont peu jouées,
celui-ci s'est cependant inspiré d'oeuvres plus réputées
pour écrire cet opus 34, en 1933, puisque le titre de l'oeuvre
comme sa forme est inspirée de ceux écrits quelques
années auparavant par ...Chopin (et oui encore lui !) dont
il avait beaucoup travailler les oeuvres car outre être
un compositeur de premier plan, il était également
un pianiste de haut niveau . Mais la personnalité de Chostakovitch
diffère de celle de Chopin, et bien que comme lui, il mette
aussi dans ses préludes une diversité d'états
pyschologiques très contrastés leur univers sont
éloignés et Chostakovitch se cache plus derrière
un humour caustique qu'il ne délivre pleinement et librement
ses états d'âmes. Un humour dont David Kadouch nous
dévoile toutes les subtilités dans une interprétation
d'une grande finesse qui alterne la variété de climats
de ces courtes pièces dans un très beau jeu aux
couleurs contrastées....cliquez
ici pour lire la suite dont une interview de David Kadouch
et écouter trois préludes
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Il a fallu nombreuses années, presque une vingtaine,
pour que le pianiste compositeur arrangeur François Raulin
réalise un deuxième disque piano solo... un nouvel
enregistrement qui lui tenait pourtant à coeur, parmi nombreux
autres cd produits dans cet intervalle, mais les circonstances
et ... le hasard ont fait qu'il ne le réalise que maintenant
ainsi l'explique-t-il dans l'entretien ci-dessous. C'est une véritable
parenthèse, pour lui tout seul, dans son emploi du temps
chargé par des projets collectifs, pendant laquelle non
seulement il a pu enfin se consacrer à d'anciennes compositions
mais aussi profiter de cette liberté pour en créer
de nouvelles "porté par l'ambiance de la grande
salle vide et faiblement éclairée". Ce
n'est cependant pas dans un univers sombre et vide, mais souvent
animé que François Raulin fait entrer l'auditeur,
dans ces moments de créativité intense où
la poésie d'un "Little Némo" côtoie
le suspense et l'humour d'un "Meccano de la générale",
impulsé par une polyrythmie extraordinaire à base
d'ostinato qui consiste à répéter... obstinément
une formule rythmique ou mélodique....cliquez
ici pour lire la suite et écouter des extraits
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Le dictionnaire propose deux définitions du mot Filigrane
: ouvrage de joaillerie fait de fil de cuivre entrelacé
et soudé, ou dessin imprimé dans la pâte du
papier pouvant se voir par transparence. Edouard Ferlet en propose
ici une troisième c'est "une promesse enfouie au
creux de la main, comme une prière douce et unique. Un
fil comme fond sonore de notre cheminement, pour mieux déceler
en nous la nature profonde et la légèreté
de nos pas"... Filigrane pour une musique conçue
telle une ballade qui pourrait tout aussi bien s'écrire
avec un seul l, une grande liberté étant donnée
à chaque musicien de prendre des chemins de traverses...
que les auditeurs prendront à leur tour en se laissant
porter par cette musique aérienne. Les mélodies
inspirée de Dutilleux, Messiaen ou Koechlin, dans ce jazz
improvisé poétique où le silence a aussi
son importance, invitent à un beau voyage tout en légèreté,
pourquoi pas ... dans une montgolfière pour admirer derrière
la transparence des nuages notre belle terre vue du ciel !...cliquez
ici pour lire la suite, lire une interview d'Edouard Ferlet
et écouter des extraits dans un widget
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Le groupe lyonnais CHK a été vainqueur du concours
national Jazz de la défense en 2008 et c'est ici son premier
album, mais si ce groupe a été récemment
créé la route musicale de ses musiciens est déjà
longue comme vous pouvez le constater dans l'interview du pianiste
Raphaël Chambouvet. Ils offrent ici une splendide musique
longuement et lentement murie... le disque idéal pour prendre
le temps de respirer. Dès les premières notes du
titre "Night in love sounds", la lente pulsation
rythmique nous invite à ralentir selon ce principe cinématographique
du "Slow motion" qui permet d'admirer les images d'une
action dans un temps plus long que celle de l'action initiale,
afin d'en augmenter l'impact visuel ou émotionnel. Et l'émotion
est omniprésente dans les douze morceaux de ce disque au
cours duquel ce doux rythme ne s'accélérera jamais.
Même lorsque le guitariste Nicolas Repac se joint au trio
il s'accorde à son pas d'ailleurs dans une reprise du morceau
éponyme "Slow motion" et avec la chanteuse
Jennifer" Hawa" Zonou qui offre un blues des plus émouvants.
Bien sûr l'on pensera à la musique du trio suédois
E.S.T. dont le pianiste leader Esbjörn Svensson est récemment
disparu dans un accident de plongée sous-marine mais le
langage de CHK est assurément personnel et après
avoir écouté leur album joliment illustré
d'une fleur gelée qui rappelle aussi le monde nordique
vous aurez sûrement hâte qu'il sorte le prochain...
mais rien, absolument rien, ne vous empêche de revenir en
arrière et ré-écouter ce disque plusieurs
fois par jour, vous verrez cela fait un bien fou, et comme il
s'agit ici aussi d'un éloge de la lenteur soyons patients
et laissons nous flotter agréablement au son de leur musique
génératrice de beaux rêves en "slow motion"
évidemment !...cliquez
ici pour lire la suite, voir deux vidéos et écouter
des extraits
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Dans son précédent disque, également édité
par le label Hortus, le pianiste Nicolas Stavy nous permettait
de découvrir avec Hélène de Montgeroult(1764-1836)
un programme "A la source du piano romantique",
c'est ici, explique Rémy Strickner auteur du livret, un
programme né "aux derniers feux du romantisme"
(après la disparition de Mendelssohn, et de Chopin, et
alors que Schumann cesse de composer) qu'il a choisi d'enregistrer.
Les trois oeuvres - Ballades op.10, Thème et Variations
en ré mineur( Version pour piano du 2ème mouvement
du sextuor à cordes op.18), Sonate op. 5 en fa mineur -
appartiennent à la jeunesse de Brahms, alors qu'il n'avait
qu'une vingtaine d'année et déjà un grand
talent de pianiste virtuose. Nicolas Stavy les offre dans une
interprétation toujours très expressive et nous
permettant d'en apprécier toute la richesse sonore sur
un piano Steingraeber E -272 qu'il a aussi soigneusement choisi,
ainsi pourrez-vous vous en rendre partiellement compte dans un
extrait de l'ambitieuse sonate op.5 en fa mineur qui foisonne
d'idées. Nicolas Stavy a bien voulu répondre à
de nouvelles questions pour présenter son disque ....cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
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Si Barbara a personnifié avec talent la solitude dans
une de ses chansons, celle-ci n'effraye nullement le pianiste
Issam Krimi que l'on avait pu découvrir dans une formation
de cinq personnes dans son précédent disque "Post
jazz" et qui cette fois sort un piano solo réalisé
dans le même esprit de recherche sonore originale. Il est
vrai qu'il n'est pas tout à fait seul puisque comme l'explique
Issam Krimi(voir entretien ci-dessous) l'ingénieur du son
Pierre Luzy a travaillé avec lui pour aboutir à
la sonorité particulière de son album et ils sont
tous deux les auteurs de cinq des quinze morceaux de ce disque
qui parait chez le label Bee Jazz. Mais en fait il semble un peu
réducteur de parler de ce disque en terme de "morceaux"
car c'est un tout à écouter de bout en bout d'une
seule écoute, certes l'on pourra reconnaître cà
et là quelques bribes de mélodies de Barbara mais
c'est plus dans une atmosphère poétique où
l'on sent renaître l'âme solitaire de la chanteuse
qu'Issam Krimi porte l'auditeur, partageant un dialogue avec elle
par le biais du piano qui réussit à la faire revenir
dans nos coeurs....cliquez
ici pour lire la suite et écouter des extraits dans
un widget
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Certes ce disque du pianiste Nima Sarkechik date déjà
de plusieurs mois mais à l'approche de l'année du
bicentenaire de la naissance de Chopin il s'avère aussi
tout à fait dans l'actualité du moment d'autant
plus que cet album réunit à la fois des oeuvres
de ce compositeur et une oeuvre du compositeur Hugues Dufourt
qui lui rend un hommage. Celle-ci a été directement
créée par Nima Sarkechik lors de l'enregistrement.
Le titre "La ligne gravissant la chute" est tiré
d'un poème de Tal Coat qui fut un grand peintre et un grand
poète originaire du Finistère sud. Le poème'
dit :
"la ligne gravissant la chute, ensevelie dans son ombre
dans le surgissement de l'arête, s'éclaire d'un bond"
Nima Sarkechik a bien voulu nous présenter cette oeuvre
et répondre à d'autres questions autour de son premier
disque, qui permet de découvrir cet interprète,
indéniablement un jeune talent à suivre, et qui
a d'ailleurs été lors de la sortie de cet album
récompensé d'un "4 étoiles"
du Monde de la musique et "5 diapasons" du magazine
éponyme.Vous pourrez également écouter un
extrait, la seconde ballade de Chopin, un exemple qui vous permettra
de mesurer, tout comme le suggère le poème, les
deux mouvements contraires d'un trait unique qui selon Hugues
Dufourt caractérisent "la démarche de Chopin
qui fait coexister sans rupture surrection et pesanteur, ascension
et chute, angoisse et essor"... une musique volcanique
! .....cliquez ici
pour lire la suite et écouter un extrait
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François Dumont
Mozart a composé une vingtaine de sonates dont dix-huit
véritablement achevées mais elles sont moins réputées
que les concerti pour piano et le jeune pianiste François
Dumont qui voient dans celles-ci "une sorte de journal
ou de laboratoire expérimental" ainsi l'explique-t-il
dans l'entretien ci-dessous, a choisi de les enregistrer toutes
lors d'un enregistrement qui n'a duré seulement que quelques
jours. Il est vrai que François Dumont, habitué
des concours, ainsi en ce moment même il est au concours
international de piano Hamamatsu au Japon où il est l'un
des six finalistes sélectionnés, n'en est pas à
un challenge près. De là-bas, et malgré le
stress que laisse supposer de telles épreuves de concours,
il a bien voulu prendre le temps de répondre longuement
à quelques questions pour nous présenter cette intégrale
riche en émotions qu'il nous fait découvrir dans
une interprétation pleine de vie et d'une très belle
sonorité ainsi pourrez-vous le mesurer à l'écoute
du dernier mouvement de la splendide sonate K457. ...cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
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Emmanuelle Gaume productrice animatrice sur Arte et France Musique
a monté en 2001 son propre label Intrada et a eu l'idée
de lancer cette année cette collection de cinq contes musicaux
qui passionnera les enfants et surtout leur permettra de découvrir
la musique classique. Emmanuelle Gaume est également la
maman d'une petite Lilou et elle est convaincue que "Pour
intéresser le jeune public à la musique classique,
il faut lui raconter des histoires et l'emmener avec nous sur
le chemin de la passion". Totalement impliquée
dans ce projet elle est aussi conteuse et s'avère excellente
comédienne puisqu'on peut l'entendre tour à tour
prêter sa voix à Alice, et nombreux autres personnages
dans deux autres de ces contes musicaux.
La pianiste Vera Tsybakov, qui a déjà enregistré
plusieurs disques chez Intrada, assure quant à elle seule
la musique de l'histoire de Babar - composée par Francis
Poulenc(1899-1937)- dont le texte de Jean de Brunhoff est raconté
par Christian Benedetti, et avec d'autres musiciens celles de
La revue de cuisine(texte de Christophe Garda) dont la musique
est de Bohuslav Martinu(1890-1959) [...]L'histoire d'Alice au
pays des Merveilles, de Lewis Caroll dans une version adaptée
par Alain Carré permet de retrouver la pianiste Emmanuelle
Swiercz dans les Etudes-Tableaux de Rachmaninov...cliquez
ici pour lire l'article complet et écouter deux extraits
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Alors qu'il avait 20 ans, le jazzman Franck Amsallem qui ne
voulait être catalogué ni pianiste de standards ni
compositeur de musique "originale" mais plutôt
jazzman complet, a quitté la ville de Nice pour se rendre
aux USA où il a pris des cours de chant dans la meilleure
école de musique américaine considérant,
et il a bien raison, que les pianistes qui nous touchent le font
d'abord "quand leur clavier chante réellement les
mélodies"... Cela fait donc plusieurs années
qu'il fait chanter son piano mais aujourd'hui grâce à
Daniel Yvinek qui produit ce disque on peut le découvrir
associant son piano chantant à sa propre voix chantante,
dans ce nouvel album, le dixième qu'il enregistre en tant
que leader, cette fois en simple piano/voix.
Il a choisi ses chansons dans un répertoire de standards,
de mélodies venant de maîtres comme Cole Porter,
Jérome Kern, Harold Harlen.... Pas question pour le jazzman
de faire des éclats de voix mais bien d'accompagner simplement
et sobrement son piano, offrant les chansons de ce "duo"
instrumental et vocal dans une texture sonore unifiée,
tendre et veloutée, qui se révèle des plus
agréables.
Franck Amsallem a bien voulu répondre à quelques
questions sur ce disque...cliquez
ici pour lire la suite et écouter
des extraits
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Eliane Reyes, piano
Ronald Van Spaendonck, clarinette
Sans doute la définition du mot "sonatine"
dans le dictionnaire de la musique Larousse mériterait-elle
une petite mise à jour, si ce n'est peut-être déjà
le cas depuis l'édition 2005, car on peut y lire :"diminutif
de sonate, ce terme déjà employé auparavant
vers le début du 19ème siècle pour désigner
des oeuvres de même forme et de même caractère
que la sonate mais en général plus courtes et plus
faciles.[...] Le terme a survécu jusqu'au début
du 20ème siècle" or c'est un terme qui
survit encore dans la seconde moitié du 20ème siècle
et même au 21ème siècle comme le montre ce
nouveau disque regroupant plusieurs sonatines récentes
pour clarinette et piano dont l'une date de 2008. En outre ces
sonatines si elles sont effectivement courtes ne peuvent guère
être qualifiées de faciles mais plutôt de "concentré
de talent". Sonatine c'est paraît-il aussi le nom d'une
rue à Bruxelles, pays précisément où
sont nés le clarinettiste Ronald Van Spaendonck et la pianiste
Eliane Reyes et quelques compositeurs d'oeuvres retenues pour
cet album. Certains d'entre eux sont peu réputés
et les deux musiciens qui les défendent avec un enthousiasme
contagieux nous permettent de découvrir effectivement le
talent de ces compositeurs à partir de ces "petites"
oeuvres où l'humour cotoient le lyrisme.
La pianiste Eliane Reyes a bien voulu répondre, en complément
aux questions sur son parcours à quelques autres questions
au sujet de ce disque ...cliquez
ici pour lire ses réponses et écouter un extrait
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Si le pianiste Giovanni Mirabassi est bien connu
des internautes de pianobleu.com, le saxophoniste Stéphane
Spira, dont c'est ici le deuxième album, l'est beaucoup
moins, aussi vous trouverez dans cette page sa biographie. Pour
rendre hommage à son père décédé
fin 2007, Stéphane Spira a décidé de lui
dédier cet album, le choix du pianiste Giovanni Mirabassi
sest imposé à lui comme une évidence...
il est vrai que Giovanni Mirabassi a un don inégalable
pour les musiques empreintes de nostalgie et ce choix est donc
tout à fait compréhensible et se vérifie
d'ailleurs comme excellent dès le splendide "21
place des vosges", adresse où le père de
Stéphane Spira avait sa boutique de brocante et se confirme
dans "Twilight song" de Kenny Barron qui suit
ou encore dans "Dear Lord" de John Coltrane et
"Sabiha" de Stéphane Spira d'une beauté
à pleurer. Mais que l'on se rassure Stéphane Spira
confie : " ce disque m'a fait un bien fou, il m'a permis
de positiver mon chagrin, de l'exprimer et finalement de le dépasser".
[...] Giovanni Mirabassi a bien voulu répondre à
quelques questions autour de ce nouveau disque dont vous pourrez
également voir plus bas la vidéo de présentation
et entendre des extraits dans un "Widget"....cliquez
ici pour lire la suite, voir la vidéo et écouter
des extraits
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David Fray a été le premier jeune talent interviewé
pour ce site internet, dès 2004, alors remarqué
au hasard de l'écoute des épreuves du concours de
Montréal, et de sa remarquable interpétation de
la sonate de Liszt, une interprétation hors du commun,
émouvante, prenante, exigeant une écoute des plus
attentives de ce candidat toute affaire cessante. David Fray confiait
lors de cette première interview qu'il vouait aussi "une
passion infinie aux lieder de Schubert" , une passion
très proche de son choix d'enregistrer ces oeuvres de Schubert
à caractère lyrique également.
Que son disque soit "disque du moment" en cette période
de Toussaint est aussi pur hasard qui s'accorde précisément
bien avec cette période de l'année puisque en préambule
du livret de son disque le jeune pianiste a choisi deux vers du
poète allemand Eichendorff : "Comme nous sommes
las de marcher, est-ce peut-être ceci la mort".
Il offre une interprétation d'un tempo plus lent que celui
habituellement utilisé par les interprètes, et dans
une sonorité d'une résonance particulière
qui donne souvent place alternativement à une pensée
intérieure, et un écho qui semblent venus de très
loin, des profondeurs de la terre ou de paradis rêvés.
Le recueillement, et le silence, sont encore impératifs...
David Fray prend son temps pour exprimer intensément le
flux d'émotions que Schubert transmet dans ses compositions,
et il est évident dans ce cas précis, de la sensibilité
qu'il y met, et à condition d'être soi-même
armé de patience, que l'on ne peut faire que l'éloge
de sa lenteur dans cette musique prégnante dont il permet
de mesurer la force tant dans les notes que les silences.
David Fray a bien voulu répondre à de nouvelles
questions pour présenter son disque...cliquez
ici pour lire la suite, voir une vidéo et écouter
un"widget" d'extraits de ce disque.
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Le 30 septembre 1990 le pianiste Stephan Oliva enregistrait
dans le studio de Gérard de Haro son premier disque, produit
par lui-même, avec Claude Tachmitchian et Jean-Pierre Jullian,
ce disque a obtenu un Django d'or en 1992. Depuis ce temps Stephan
Oliva a pu participer à différents projets de l'un
ou l'autre musicien, et lorsqu'il a eu envie de réaliser
un nouveau disque en trio ( le dernier datant de 2000 avec Bruno
Chevillon et Paul Motian) c'est tout naturellement qu'il a eu
envie de recréer le trio de son premier disque et c'est
aussi tout naturellement que Gérard de Haro, qui a depuis
également enregistré douze des quinze disques de
Stephan Oliva qui ont suivi, lui a proposé de produire
ce nouvel enregistrement sous son label (Label La Buissonne).
Certes dire encore que l'univers poétique de Stéphane
Oliva est particulièrement remarquable peut sembler banal...
mais petite anecdote, c'est une poésie si captivante qu'un
soir de pluie, à Quimper, sous un chapiteau qui prenait
l'eau, le pianiste, dans un concert spectacle avec le producteur
Yvan Amar, a captivé tout un public au point que les spectateurs
ne se sont rendus compte qu'à la fin de celui-ci, et avec
étonnement, qu'ils avaient les pieds dans l'eau parfois
même jusqu'aux chevilles... oui c'est cela la musique de
Stephan Oliva, une musique qui vous embarque dans un rêve
aux multiples facettes, loin des réalités de ce
monde.... et que Stephan Oliva ait pour ce nouvel album choisi
le titre de "Stéréoscope" parce
que, dit-il dans ses réponses à de nouvelles questions,
c'est " Tout un système technique et poétique
pour créer l'illusion du relief en photographie "
semble effectivement tout à fait judicieux et en parfaite
adéquation avec sa musique, belle coïncidence ! ...cliquez
ici pour lire la suite et découvrir des extraits
dans un "widget"
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Dans une précédente interview Racha Arodaky déclarait
que ses choix musicaux... "se font en fonction de la passion
que va susciter chez moi telle ou telle uvre."
, ce disque "Suites pour clavier" de Haendel
qu'elle a volontairement choisi d'auto-produire, avec toutes les
difficultés que cela comporte, et ce qu'elle en dit montre
combien pour cette pianiste le mot "passion" a une signification
très forte, n'est pas un mot prononcé à la
légère mais un embrasement effectivement vécu
intensément. Une passion qu'elle nous permet de partager
dans un généreux programme de plus de 70 minutes,
où l'émerveillement est au rendez-vous . C'est un
véritable feu lumineux aux flammes multicolores se déroulant
dans toute leur splendeur, et dans lequel crépitent à
rythmes variés des étincelles surprenantes que Racha
Arodaky offre ici sous des doigts agiles et sensibles nous permettant
d'en mesurer pleinement la richesse. Un feu d'une chaleur bienfaisante
et qui contribue cependant, et heureusement, à éteindre
la comparaison et l'opposition inutile entre la musique de ce
compositeur et de son contemporain Bach, chacune apporte son émotion,
ses réconforts et ses joies, n'est-ce pas l'important,
ainsi pourrez-vous, pour ce qui concerne Haendel cette fois, en
avoir une idée dans l'extrait en écoute et les vidéos
de présentation plus bas....cliquez
ici pour lire l'interview de Racha
Arodaky, écouter un extrait et voir trois vidéos
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Jérôme Ducros, piano
Jérôme Pernoo, violoncelle
Le pianiste Jérôme Ducros aime avant tout jouer
de la musique de chambre, et plus particulièrement avec
ceux qui partagent cet amour et "ceux avec qui le partage
va de soi, avec qui les répétitions se passent en
musique davantage qu'en mots" . De deux ans son aîné,
Jérôme Pernoo, lauréat du concours Tchaikovsky
à Moscou et du concours Rostropovitch à Paris en
1994 et du Concours de Pretoria en 1996, est pour lui un partenaire
idéal depuis plus d'une quinzaine d'année. Si la
Sonate à Kreutzer a inspiré à l'écrivain
Leon Tolstoï un drame conjugal, c'est ici en parfaite entente
musicale que les deux musiciens interprètent cette sonate
que son dédicataire, le violoniste Rodolphe Kreutzer ,
n'a jamais joué en public, la déclarant "inintelligible"
mais il est vrai qu'il s'agit ici d'une transcription pour violoncelle
réalisée par Carl Czerny et ce n'est nullement le
cas, le discours est ici limpide, fougueux dans les premier et
troisième mouvements , plus poétique dans le deuxième
mouvement qui est en fait un thème suivi de variations.
A la suite de cette sonate viennent Douze Variations sur le fameux
air de Papageno de la Flûte enchantée, où
l'on est loin d'un drame conjugal puisque Papageno rêve
d'une femme qui l'aimerait. Enfin la troisième sonate pour
violoncelle et piano qui s'ouvre sur un mouvement allegro est
d'un lyrisme tendre. Jérôme Ducros a bien voulu nous
en dire plus sur cet enregistrement...cliquez
ici pour lire la suite et en écouter
un extrait
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Dana Ciocarlie, piano
Sébastien Van Kuijk, violoncelle
Pour célébrer le bicentenaire de la naissance
de Felix Mendelssohn le label Intrada a choisi de produire un
enregistrement consacré aux oeuvres pour violoncelle et
piano du grand compositeur romantique allemand. Le duo qu'il a
choisi pour cette interprétation, la pianiste Dana Ciocarlie
et le violoncelliste Sébastien Van Kuijk, s'avère
un remarquable ambassadeur de cette musique très contrastée
dont il donne une interprétation passionnée, d'une
très grande vivacité et qui en exalte merveilleusement
toute la beauté lyrique. Si l'on connaît bien Dana
Ciocarlie l'on découvre ici Sébastien Van Kuijk,
notamment lauréat du concours Rostropovitch, et Dana Ciocarlie
qui ne manque pas d'éloges à son égard a
bien voulu nous en dire plus sur son partenaire ainsi que sur
cette intégrale....cliquez
ici pour lire son interview et écouter
un extrait
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Interviewé en avril 2006, peu de temps après l'édition
par la revue Classica d'un "CD Découverte" comportant
son enregistrement d'oeuvres de Chopin, Schubert, Scriabine, Debussy
et Liszt, le jeune pianiste Guillaume Coppola confiait : "J'ai
toujours eu une fascination pour Franz Liszt, autant pour l'homme
que pour le pianiste ou le compositeur, et j'admire sa capacité
à mettre en scène la musique, la dramaturgie de
son oeuvre, et la grande variété de sentiments humains
qu'il explore."....aussi ne faut-il pas être trop
surpris que pour son premier disque commercialisé( Label
Calliope) il ait précisément choisi de dresser un
portrait musical de ce compositeur complexe qui lui permet d'alterner
les climats.
Ce CD découverte comportait l'oeuvre "Funérailles"
que l'on retrouve ici dans une interprétation plus mûrie,
et Guillaume Coppola aurait bien tort de se priver de dire en
quoi son jeu a évolué(cf. le nouvel interview ci-dessous)
car l'analyse qu'il en fait est fort juste et lucide. Faire le
portrait, tout comme l'évaluation, d'une personne autre
que soi-même est aussi une chose difficile, et en partie
subjective, heureusement il ne s'est donc pas privé non
plus de le concrétiser en musique. Il est bien naturel
que Guillaume Coppola en réalisant ce portrait de Liszt
y ait mis une part de lui-même tant dans le programme qu'il
a choisi que dans son interprétation sobre privilégiant
la beauté du son et le discours à la prouesse technique.
Ainsi son propre portrait, les yeux baissés, de la photographie
du disque semble judicieusement choisi, en accord avec cette interprétation...
Oui faire le portrait d'un compositeur tel que Liszt était
un pari osé, et Guillaume Coppola offre ici une représentation
qui n'a rien d'une caricature mais est le reflet fidèle
de multiples facettes d'un homme complexe certes mais attachant.
...cliquez ici
pour lire son interview et écouter
un extrait
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Bojan Zulfikarpazic est bien connu en France (sous le diminutif
Bojan Z) au travers de ses multiples rencontres d'Henri Texier
à Michel Portal en passant par Julien Lourau... c'est un
projet très différent qu'il offre dans ce disque
avec une nouvelle formation, et un son électrique prédominant,
ce qui n'empêche pas le pianiste de garder aussi une main
sur le piano acoustique, voir de le monopoliser sur un morceau
au titre bien choisi "Focus"... Le trombone apporte
aussi une couleur fort originale. De ces compositions, fruit d'une
réflexion murie autour de ce mariage inédit de sonorités,
et également inspirées d'autres musiques plus modernes
que le jazz telle le rock, résultent un album totalement
novateur. Bojan Z, en complément de questions sur son parcours
a bien voulu répondre à quelques autres questions
concernant cette création...cliquez
ici pour lire la suite
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Le label Cristal Records, en activité depuis plus de
15 ans, est bien connu dans l'univers du jazz et est désireux
de se construire en complément une identité classique,
ce qui est particulièrement remarquable en cette période
de crise du disque. Cet album du pianiste Didier Castell-Jacomin
dont vous pouvez également découvrir le parcours
ici, est l'une de leurs toutes premières productions sous
le label logiquement nommé '"Cristal Records classic".
"Le label innove aussi avec une approche spécifique
du son, dont il vous sera épargné ici les détails
techniques mais dont il est faut absolument que vous sachiez que
le son produit par cette approche en directionnel et proximité
place l'auditeur non plus dans la salle mais à côté
de l'instrument.
"...La musique de Chopin ramasse la fleur des Champs sans
en faire tomber la rosée...» ces quelques mots
extraits de la nécrologie de Chopin parue le 25 octobre
1849 dans la Gazette populaire, traduisent l'esprit musical qui
a entouré la réalisation de cet enregistrement dont
le parti pris est de vouloir traduire le caractère épique
de cette poésie musicale imaginée le plus souvent
par un homme hors de son pays pour son pays. Didier Castell-Jacomin
qui offre ce programme à dominante nostalgique dans une
interprétation à la fois délicate et affirmée
a bien voulu répondre à quelques questions pour
présenter son disque : ...cliquez
ici pour lire la suite et en écouter un extrait
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Soucieuse d'associer un répertoire en adéquation
à l'instrument sur lequel elle joue, la pianofortiste (et
pianiste) Natalia Valentin a choisi pour son premier CD une sélection
originale de pièces de Beethoven certes moins réputées
que les sonates mais pas moins riches en invention. Elles les
a enregistrées sur un piano datant de la fin du 18ème
siècle qui, comme à l'époque on ne fabriquait
pas du jetable, a connu au fil des ans diverses améliorations,
expliquées dans le livret accompagnant ce disque, pour
obtenir de meilleures qualités sonores.
Si la Bagatelle "Pour Elise " est bien connue
du public, l'on connaît moins les autres pièces de
ce type écrites par Beethoven, pourtant il en existe trois
autres recueils soit un total de 24 pièces, l'opus 33 ici
présent en est le premier. Certes le compositeur les nommait
lui-même quelquefois "petites choses" mais
elles sont en fait chacune un concentré d'idées
de quelques minutes que lui aussi, n'ayant sans doute pas pour
principe de jeter ce qu'il avait créé, développera
ou reprendra parfois par la suite, ainsi pouvez-vous en juger
par vous-même en écoutant la véhémente
Bagatelle n°7 de l'opus 33 en écoute . Les Rondos sont
un peu plus longs et aussi parfois qualifiées "d'oeuvres
de jeunesse" et bien que Natalia Valentin les interprètent
sur un "vieil instrument", les multiples couleurs permises
par le pianoforte et la vivacité de jeu de la pianiste
permettent d'en apprécier pleinement leur caractère
enjoué, leur humour et leur effervescence. Natalia Valentin
a bien voulu répondre à quelques questions pour
présenter son premier album...cliquez
ici pour lire la suite et écouter
un extrait
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A 22 ans seulement le pianiste Jean-Frédéric
Neuburger confirme ici sa maturité déjà décelée
depuis quelques années : non content de s'attaquer à
la plus difficile sonate de Beethoven "Hammerklavier",
il prolonge le partage de sa passion pour cette sonate par une
intéressante explication de l'oeuvre dans un DVD au contenu
très original dont il a eu l'idée lors des séances
d'enregistrements de son disque. Dans une présentation
proche de la conférence et de l'analyse formelle qu'il
a voulu comme un voyage à l'intérieur de cette sonate
Jean-Frédéric Neuburger vise ici un large public
d'auditeurs pour leur apprendre à écouter autrement
et aiguiser leurs oreilles... Dans une atmosphère à
la fois sombre et chaleureuse, proche de celle d'un concert, il
donne avec clarté toutes les clés pour mieux comprendre
l'architecture de cette oeuvre gigantesque... Un DVD sur lequel
nombreux professeurs pourraient d'ailleurs s'appuyer voire diffuser
en classe pour intéresser leurs élèves à
la musique classique.
Après il ne reste plus qu'à écouter le disque
et apprécier sous les doigts habiles de Jean-Frédéric
Neuburger cette impressionnante sonate dans laquelle Beethoven
a mis en oeuvre tout son génie pour utiliser les possibilités
des nouveaux "pianos à marteaux". Jean-Frédéric
Neuburger dans la continuité de son précédent
disque consacré à l'Art de délier les doigts"
de Czerny a souhaité enregistrer deux sonates "faciles"
et la célèbre "Lettre à Elise",
autres pilliers du répertoire "pédagogique"
de la production de Beethoven.......cliquez
ici pour lire la suite et pour écouter
un extrait
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Franz Liszt a consacré plus de la moitié de son
activité musicale à des oeuvres d'autres compositeurs,
il a au total écrit plus de trois cent cinquante paraphrases,
transcriptions et adaptations, sauvant et soutenant ainsi des
oeuvres de l'oubli. Alors que l'on a déjà pu découvrir
le talent du pianiste Giovanni Bellucci dans les transcriptions
des symphonies de Beethoven par Liszt, c'est cette fois-ci des
paraphrases d'opéras de Bellini et Verdi que ce même
pianiste nous permet de découvrir dans cet enregistrement
paru en 2000 , aujourd'hui réédité par le
label Lontano. Il faut dire que peu d'interprètes se risquent
à ces oeuvres d'une très grande virtuosité.
Selon Martin Kalneker, auteur du livret de cet album :" La
paraphrase marque chez Liszt le point d'équilibre exact
entre l'altruisme du passeur ( du "promoteur", comme
on dirait de nos jours), d'une sensibilité pour ce qui
est dans l'air du temps , et un narcissisme certain. Car si Liszt
met son talent au service des autres( de leur mélodies
très exactement), il verrouille en même temps cette
générosité, puisque ces transcriptions sont
presque inexécutables par d'autres pianistes que lui ".
Il est vrai que l'écoute de ses uvres dont Giovanni
Bellucci offre une interprétation éblouissante laissent
deviner leur difficulté d'exécution, mais surtout
nourrit grandement notre imagination par leurs atmosphères
contrastées dont ce talentueux interprète exalte
merveilleusement les différentes couleurs. Celui-ci a bien
voulu répondre à quelques questions pour présenter
ce disque...cliquez
ici pour lire la suite, en écouter un extrait et voir
deux vidéos
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Le pianiste Vijay Iyer a un parcours édifiant qui lui
a valu la reconnaissance publique et médiatique internationale,
ainsi le New Yorker voit en lui "un des pianistes les
plus importants du moment, incroyablement talentueux"et
pourtant celui-ci a appris le piano tout seul !... Pianiste américain
aux racines indiennes Vijay Iyer a étudié les mathématiques
et la physique à l'université de Yale et UC Berkeley,
c'est seulement au milieu des années 90, quand le saxophoniste
Steve Coleman lui a proposé de tenir le piano dans sa formation,
qu'il a décidé de se consacrer entièrement
à la musique. Après avoir enregistré 12 albums
(en leader ou co-leader), il sort ici son premier disque en trio
piano, contrebasse, batterie chez le label ACT . Un album qui
se focalise sur le concept d'historicité et la vision personnelle
qu'en propose Vijay Yyer. Le thème est, explique-t-il sur
la pochette, "Le positionnement de chacun dans le courant
de l'histoire. C'est bien évidemment le passé qui
conditionne nos initiatives". Vijay Iyer reprend ici
des thèmes qui le préoccupent depuis le début
de sa carrière, compositions originales et compositions
issues d'un répertoire varié allant de Leonard Bernstein
à Steve Wonder en passant par Andrew Hill. Sa musique s'avère
un mélange très original mariant le jazz moderne,
la musique du sud de l'Inde, le rock, le Hip Hop dans des variations
rythmiques élaborées. Il faut dire que ses musiciens
de référence sont nombreux, comme le montre l'une
de ses réponses à l'interview de pianobleu.com,
via interprète, à lire en
cliquant ici
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Claude Nougaro aurait eu quatre-vingts ans le 9 septembre
de cette année mais la maladie l'a emporté le 4
mars 2004. André Ceccarelli explique sur la pochette de
cet album que Claude Nougaro avait amicalement accepté
peu de temps auparavant de se produire en duo au cours d'une carte
blanche qui était consacrée au batteur et ce duo
qui ne s'est donc jamais réalisé restera toujours
dans son esprit. "C'est avec amour et respect"
ajoute-t-il qu'ils "empruntent cet univers magique qui
lui appartient. Un amour et un respect total de cet univers
poétique incomparable qui effectivement se ressent au travers
de 14 chansons que les trois instrumentistes, auxquels se joint
le chanteur David Linx dans cinq d'entre elles, offrent dans
une interprétation d'une grande justesse et émouvante.
Si la voix veloutée de David Linx est tout à fait
remarquable et appréciable, les notes du piano suffisent
dans celles où il ne chante pas à remettre les paroles
dans la tête des auditeurs car l'univers sonore de Claude
Nougaro renaît sans peine. Le pianiste Pierre-Alain Goualch
a bien voulu répondre à quelques questions pour
présenter ce disque qui, s'il est accompagné d'un
DVD essentiellement consacré au batteur André Ceccarelli
avec notamment une intéressante interview sur sa carrière
riche en rencontres, s'avère un projet collectif très
réussi....cliquez
ici pour lire la suite
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Le pianiste/compositeur Christoph Stiefel compte nombreux disques
à son actif, Inner Language Trio est le dernier édité
(sorti en mars 2008) chez Neuklands Records. Isorhythms for piano
solo date de 2005. Ils sont tous deux distribués en France
que depuis peu de temps. Le trio a été désigné
par le magazine allemand Stéréoplay comme un des
"futurs classiques trio du piano" et par le magazine
allemand Stéréo comme le "meilleur trio
de piano" en Suisse.... il est grand temps d'y prêter
une attention plus que soutenue en France car assurément
la musique de Christoph Stiefel a de quoi ravir les oreilles des
amateurs de piano : celle-ci est essentiellement composée
avec des Isorythmes ou Isorhythms en anglais(rythmes identiques)qui
sont combinés avec des mélodies différentes
et le résultat est splendide, que ce soit en piano solo
ou en trio, voir les vidéos plus bas de Isorhythm
Nr.4 dans les deux versions, cependant les deux disques
ne comportent pas tous les mêmes isorythmes aussi mieux
vaut vous procurer les deux de toutes façons ! En complément
de l'interview sur sa biographie. Christoph Stiefel a bien voulu
répondre à quelques questions au sujet de ces deux
disques à découvrir absolument....cliquez
ici pour lire la suite
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Interviewé en juillet 2008 le pianiste Cédric
Pescia annonçait son projet d'enregistrement "live"
de ces trois dernières sonates de Beethoven c'est finalement
ce disque enregistré dans des conditions proches du "live",
d'une seule prise finale, en studio, qu'il sort chez le label
Claves, conquis par un piano dont le son magnifiquement chantant
l'a enthousiasmé ainsi explique-t-il dans une nouvelle
interview qu'il a bien voulu accordé. Beethoven, lorsqu'il
composa ces trois sonates(trentième à trente-deuxième)
, entre 1820 et 1822, travaillait sur le projet de la "Missa
Solemnis" ce qui explique qu'on les considère
traditionnellement comme une trilogie car elles reflètent
toutes trois "des états affectifs caractéristiques
du compositeur pendant l'édification de son ultime chef
d'oeuvre religieux"selon le musicologue Claude Rostand.
On peut lire parfois que Beethoven considérait la composition
de ses sonates pour piano comme un "gagne pain"
aussi ne faut-il pas s'étonner qu'il entrecoupa ce long
travail de composition de la "Missa Solemnis"
mais surtout avait-il lui aussi envie de profiter du son enchanteur
qui lui était offert par les nouvelles potentialités
de l'instrument ainsi qu'il l'avait déjà pu expérimenté
lors de sa précédente sonate "Hammerklavier"....cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Depuis 1990, le festival d'Auvers-sur-Oise, un des plus prestigieux
festival d'Europe, a découvert un grand nombre de jeunes
artistes (ainsi pour n'en citez que quelques-uns Jean Frédéric
Neuburger, Claire-Marie Le Guay, le Trio Wanderer) et s'est fixé
comme mission de les accueillir dans un esprit de résidence
pour le développement de leur carrière scénique
et discographique. La mission "Discauvers" fête
donc sa 19ème année d'existence et pour confirmer
son identité de découvreur de talents dans le paysage
musical français elle donne naissance à sa nouvelle
collection "Carte de visite" qui privilégie les
enregistrements "live". C'est le jeune pianiste Tristan
Pfaff, âgé de seulement 24 ans, qui inaugure cette
nouvelle collection au travers d'un programme d'oeuvres exigeant
une grande virtuosité technique qui ne fait nullement défaut
au lauréat de nombreux concours qui les interprète
dans une très belle sonorité, celui-ci a bien voulu
répondre à quelques questions....cliquez
ici pour lire la suite et en écouter un extrait
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La pianiste Maria João Pires qui n'avait pas enregistré
de disque depuis 2005 a choisi dans ce nouvel album d'offrir aux
auditeurs une promenade à travers les compositions de la
fin de la vie de Chopin. Ce double disque souvre sur la
Sonate n°3 (composée en 1844), que Pires considère
comme « un point de départ, une porte ouverte
sur une nouvelle compréhension du monde de la part de Chopin
» et se conclut sur la Mazurka op. 68 n°4, composée
en 1849, lannée de sa mort. Une promenade dominée
par la nostalgie mais où la lumière ne fait pas
défaut non plus. Maria João Pires a donné
son premier concert voilà plus de 60 ans et est célèbre
certes pour ses interprétations de Mozart mais aussi de
Schubert et précisément Chopin, ses compositeurs
de prédilection, vous pouvez donc l'accompagner les "yeux
fermés" dans cette promenade, il est certain qu'elle
sera des plus agréables, avec cette pianiste qui cultive
le respect de l'oeuvre, la beauté et l'émotion sont
au rendez-vous, et lorsque le violoncelliste Pavel Gomziakov l'accompagne
peut-être arriverez-vous à pénétrer
dans "la forêt sauvage où un rayon de soleil
n'apparaît que par intermittence" que le compositeur
Ignaz Moscheles y décela.... Une vidéo mise à
disposition par Universal Music permettra, si besoin en est, de
vous convaincre de partager cette splendide promenade musicale...cliquez
ici pour en savoir plus et voir la vidéo
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Après un disque paru chez le label Intrada qui nous a
permis de découvrir le talent d'improvisateur et de pianiste
de Karol Beffa, ce nouvel enregistrement qui parait cette fois
chez le label Triton permet de découvrir le compositeur
qu'il est également et en l'occurence d'oeuvres pour musique
de chambre. Celles-ci ont pour l'essentiel été créées
au 21ème siècle et quatre d'entre elles sont pour
formations avec piano. Des oeuvres... contrastées et variées,
reflet musical de notre époque, que Karol Beffa a bien
voulu présenter, une occasion d'évoquer également
son actualité...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Après un disque Chopin, la pianiste Vera Tsybakov a choisi
pour son nouvel enregistrement chez le label Intrada un programme
qui la ramène à des compositeurs issus de son pays
natal la Russie et qui tous trois vécurent tout ou une
partie de leur vie aux Etats-Unis. Un programme qui en fait regroupe
des pièces riches en couleurs que ce soit dans les dix
pièces "Roméo et Juliette" de Prokofiev,
un riche condensé pianistique du ballet du même nom,
dans la "Rhapsody in Blue" où le bleu
du titre se mélange à toutes les couleurs dans le
"kaleidoscope de l'amérique" que le compositeur
a imaginé, et enfin dans des "Etudes-tableaux"
de Rachmaninov dont la palette musicale ne manque pas non plus
de couleurs....et la pianiste Véro Tsybakov à qui
la difficulté n'a jamais fait peur offre ce programme "à
l'image de sa vie" dans des couleurs dont elle a une
belle maîtrise. Elle a bien voulu répondre à
quelques questions autour de ce disque...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Le pianiste Jonathan Benichou qui a suivi des études
de piano auprès de grands pédagogues russes et dont
la mère à des origines ukrainiennes a choisi un
programme du compositeur russe Scriabine pour son premier disque,
mais ses réponses aux questions qui lui ont été
posées par pianobleu.com à l'occasion de la sortie
de ce disque montrent que son choix repose sur nombreux autres
critères que celui de la nationalité. Ce compositeur
se distingue d'ailleurs de ses contemporains de même nationalité
: Rachmaninov, Medtner et Prokofiev, par son univers sonore original
fruit à la fois de sa pensée musicale et de sa pensée
ésotérique indissociables. Le musicologue Boris
de Schloezer a distingué trois périodes dans l'évolution
de cet univers : la première jusqu'en 1902 regroupe les
oeuvres dites "de jeunesse" (op.1 à op.29), dans
l'héritage de Chopin et Liszt, la deuxième(de 1903
à 1910) regroupe les op.30 à 59, d'inspiration plus
wagnérienne où se marque désormais l'intérêt
de Scriabine pour une oeuvre inspirée par des idées
littéraires voire philosophiques,enfin lors de la troisième
période Scriabine découvrit la théosophie
et chercha à donner une dimension spirituelle et métaphysique
à son uvre, se passionnant pour la théorie
des correspondances universelles "Tout est dans tout"
et plus particulièrement des rapports entre couleurs et
sons. Les préoccupations mystico-philosophiques de Scriabine
étaient donc bien éloignées de celles de
ses confrères. Jonathan Benichou qui a choisi de faire
découvrir cet univers original dans un ordre quasi chronologique
en offre une interprétation sensible conduisant en fait
à faire perdre à son auditeur toute notion de temps....cliquez
ici pour lire la suite et en écouter un extrait
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François-Frédéric Guy termine par ce volume
son intégrale des concertos de Beethoven mais, comme le
montre ses réponses à de nouvelles questions, ce
"dernier" album de cette intégrale des concertos
n'est nullement, bien au contraire, la fin de son voyage discographique
avec ce compositeur qui constitue "l'alpha et le oméga"
de son répertoire. François-Frédéric
Guy est en effet réputé pour avoir déjà
donné à plusieurs reprises l'intégrale des
trente-deux sonates de Beethoven en concert et il envisage de
les enregistrer à leur tour. Pour être réputé
Beethoven quant à lui eut précisément besoin
de concertos de sa composition pour s'en servir comme d'une sorte
de carte de visite artistique. Le concerto n°2 opus 19 est
en fait le premier concerto pour piano que Beethoven ait jugé
digne d'être présenté au public et il fut
composé à Bonn avant le concerto n°1 op15. Les
premiers fragments de son écriture remontent à 1786
mais il apporta à plusieurs reprises diverses modifications
jusqu'à sa publication en 1801. Les premières esquisses
du concerto n°3 opus37 remontent quant à elles de 1796
et celui-ci fut publié en 1804 après aussi nombreux
remaniements. Il faut préciser , ainsi l'explique Beate
Angelina Kraus, auteur du livret, qu'à l'époque
l'improvisation constituait un élément essentiel
du genre du concerto pour piano et l'édition ne se justifiait
qu'à partir du moment où l'oeuvre était appelée
à exister indépendamment de son compositeur. Une
nouvelle existence de ces oeuvres donc par cet enregistrement
dans lequel François-Frédéric Guy dans un
jeu personnel dynamique, léger et poétique exalte
la voix intérieure, rendant par cette magie musicale très
présent le compositeur.....cliquez
ici pour lire son interview et écouter un extrait
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Double actualité pour le pianiste Laurent Wagschal avec
deux disques où l'on peut (re)découvrir deux facettes
de son talent, comme accompagnateur, cette fois avec trois chanteurs
lyriques , et seul, dans des oeuvres de deux compositeurs français
dont l'un méconnu, son répertoire de prédilection.
D'abord un disque de mélodies de Jean Cras[...]La
technique de Jean Cras s'est forgée essentiellement par
un travail personnel rigoureux et soutenu, son seul maître
fut Duparc mais il s'est nourri de l'analyse de partitions d'autres
grands maîtres dont ...Gabriel Fauré. Son inspiration
lui vient d'ailleurs essentiellement de compositeurs qui lui sont
contemporains ainsi de son maître Duparc, de Fauré,
de Debussy..[...]. L'album qui débute par des images
de houles marines, de bercement de vagues c hers à Jean
Cras permet de découvrir l'univers original de ce compositeur
dans un voyage musical dont Laurent Wagschal maintien le cap avec
dextérité sous des couleurs exaltées remarquablement
par trois voix différentes qui alternent selon les cycles.
Ce ne sont pas des oeuvres pour piano seul de Jean Cras mais les
nocturnes de Gabriel Fauré que Laurent Wagschal a choisi
d'enregistrer pour son autre disque venant aussi de paraître
et c'est avec un jeu toujours d'une même assurance et fermeté,
d'une belle éloquence, qu'il offre ces pages intimes et
introspectives. Il a en outre écrit le livret, aussi le
mieux est de lui laisser la parole pour vous présenter
ces oeuvres et répondre à d'autres questions autour
de son actualité....cliquez
ici pour lire l'article
complet et pour écouter un extrait de chacun de ces disques
|
Suite des autres disques du moment présentés auparavant...10,9,8,7,6,5,4,3
,2,1
© pianobleu.com ---- contact :
- Agnès Jourdain
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