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Stéréoscope Stephan Oliva Trio
Stéréoscope
Stephan Oliva, piano
Claude Tchamitchian, contrebasse
Jean-Pierre Jullian, batterie
Toutes les compositions sont de Stephan Oliva
Le 30 septembre 1990 le pianiste Stephan Oliva enregistrait
dans le studio de Gérard de Haro son premier disque, produit
par lui-même, avec Claude Tachmitchian et Jean-Pierre Jullian,
ce disque a obtenu un Django d'or en 1992. Depuis ce temps Stephan
Oliva a pu participer à différents projets de l'un
ou l'autre musicien, et lorsqu'il a eu envie de réaliser
un nouveau disque en trio ( le dernier datant de 2000 avec Bruno
Chevillon et Paul Motian) c'est tout naturellement qu'il a eu
envie de recréer le trio de son premier disque et c'est
aussi tout naturellement que Gérard de Haro, qui a depuis
également enregistré douze des quinze disques de
Stephan Oliva qui ont suivi, lui a proposé de produire
ce nouvel enregistrement sous son label (Label La Buissonne).
Certes dire encore que l'univers poétique de Stéphane
Oliva est particulièrement remarquable peut sembler banal...
mais petite anecdote, c'est une poésie si captivante qu'un
soir de pluie, à Quimper, sous un chapiteau qui prenait
l'eau, le pianiste, dans un concert spectacle avec le producteur
Yvan Amar, a captivé tout un public au point que les spectateurs
ne se sont rendus compte qu'à la fin de celui-ci, et avec
étonnement, qu'ils avaient les pieds dans l'eau parfois
même jusqu'aux chevilles... oui c'est cela la musique de
Stephan Oliva , une musique qui vous embarque dans un rêve
aux multiples facettes, loin des réalités de ce
monde.... et que Stephan Oliva ait pour ce nouvel album choisi
le titre de "Stéréoscope" parce
que, dit-il dans ses réponses à de nouvelles questions,
c'est " Tout un système technique et poétique
pour créer l'illusion du relief en photographie "
semble effectivement tout à fait judicieux et en parfaite
adéquation avec sa musique, belle coïncidence !
18 ans plus tard vous vous retrouvez en
studio avec Claude Tchamitchian et Jean-Pierre Jullian avec lesquels
vous aviez enregistré le disque « Novembre »
qui a obtenu un Django dor en 1992, avez-vous le sentiment
de retrouver les mêmes musiciens ou au contraire chacun
a-t-il beaucoup évolué ?
La musique que je pratique depuis maintenant de nombreuses années
est basée sur la connivence, les affinités, l'échange
et la transformation des idées et des impulsions musicales
par la personnalité des musiciens avec qui je joue. Avec
Claude et Jean-Pierre il est inutile de planifier ou de contrôler
les choses. Il suffit de laisser la musique évoluer librement
et naturellement. On s'entend et se comprend de façon quasi
télépathique. Il faut bien connaître les musiciens
avec qui l'on joue car ils sont les véritables partitions
de la musique improvisée. Avec le temps on retrouve tout
de suite les sensations du début mais on ressent aussi
tout le parcours de chacun. Jean-Pierre et Claude ont eu tout
deux, depuis notre première rencontre, de nombreux projets
qui ont forgés leur personnalité, mais c'était
étonnant de voir et d'entendre comment nous retrouvions
tout de suite notre son du début.
Est-ce émouvant de vous retrouver
ensemble pour ce projet ?
C'est toujours émouvant de retrouver de vieux amis, incluant
Gérard De Haro et Marc Thouvenot qui coproduisaient la
séance. Ils étaient tous les deux là pour
"Novembre", et pour Gérard c'était une
des toutes premières prises du studio La Buissonne qui
est devenu depuis un endroit mythique ayant produit tant de belles
choses.
Comment
avez-vous travaillé pour la réalisation et l'enregistrement
de ses compositions et quest-ce qui vous a inspiré
?
La plupart de mes projets discographiques reposent sur des concepts
bien précis. Là, au contraire, j'avais simplement
l'envie de renouer avec une forme de liberté propre au
jazz, qui est celle de s'entourer de musiciens avec qui l'on s'entend
bien pour jouer ce qui me passe par la tête selon le désir
du moment. Ici il s'agit de compositions personnelles que nous
n'avions jamais expérimentées ensemble. Mais en
concert je voudrais pouvoir ne plus prévoir de programme
type et simplement puiser à volonté parmi les musiques
qui ont une histoire pour moi. Ou encore des choses complètement
nouvelles ou inédites...
Pour ce disque, on a travaillé directement la veille dans
le studio, ce qui présente l'avantage de s'habituer au
son et aux instruments réels de la séance.
Pourquoi avez-vous choisi ce titre «
Stéréoscope » ?
C'est un nom et un instrument optique intrigant. Il y a "stéréo"
qui évoque le son... Tout un système technique et
poétique pour créer l'illusion du relief en photographie.
A l'origine, c'est par "La Nuit De L'Oracle" de Paul
Auster que je me suis intéressé aux stéréoscopes.
Sur quels autres projets travaillez-vous
actuellement ?
Je travaille avec François Raulin sur "Little Nemo",
un projet en quintet inspiré de la célèbre
bande dessinée de Windsor Mc Cay. Je viens de faire une
tournée en Estonie, en Lettonie et en Finlande avec Jean-Marc
Foltz (clarinettes) sur un projet intitulé "Visions
Fugitives" où se côtoient des musiques improvisées
et des musiques classiques écrites (de Brahms à
Lutoslavsky). Je me produit avec "Miroir Miroir"de la
conceptrice et trapéziste Mélissa Von Vépy.
J'écris une musique de film et je serai dans le nouveau
quartet de Jean-Marc foltz, avec Bruno Chevillon et Edward Perraud.
J'écris la musique et me produirai dans "Marie Luise"
un spectacle avec Hanna Schygulla...
Quels sont vos prochains concerts d'ici
la fin de l'année ?
- 29 oct : Trio au Sunside (avec Claude Tchamitchian et Jean-Pierre
Jullian) ...
- 12 & 13 & 14 nov : « Miroir Miroir » avec
Mélissa Von Vépy à Marseille
-13 nov: diffusion sur Arte du film "Un Singe Sur Le Dos"
de Jacques Maillot (musique S.Oliva)
- 15 nov: Création Quartet Jean-Marc Foltz à Strasbourg
( JM Foltz, S. Oliva, E. Perraud, B. Chevillon)
- 18 nov : Duo Oliva/Foltz « Visions Fugitives »
à Srasbourg