Stephan Oliva
Merci à Stephan Oliva pour ses réponses aux questions
de Piano bleu pour la réalisation de cette page
Biographie résumée
Stephan Oliva est né en 1959 à Montmorency. Son nom vient
de son père d'origine Italienne, c'est aussi par son père
et ses "Salades", et l'harmonium... qu'il est venu au piano
: "Enfant, j'avais un petit harmonium (de deux octaves). Mais
pour moi, c'était comme des grandes orgues. Je m'installais dans
l'escalier pour imaginer les tuyaux et avoir de la réverbération!
J'improvisais pendant des heures et ça me passionnait tellement
que je voulais devenir compositeur. Mon père jouait en amateur
du violoncelle, puis il a acheté un piano sur lequel il improvisait
de façon très originale ( il appelait ça les "Salades"!).
Il prend ses premières leçons à 11 ans, chez
une professeur privée à Paris : " Ca m'intimidait
tellement et c'était si important pour moi que je me comportais
comme un véritable autiste : pendant des années je
ne disais pas le moindre mot à ses cours ! Ma façon
de communiquer était de lui offrir chaque semaine une petite
composition sur papier. Malheureusement, elle était persuadée
que je copiais ou plagiais cette musique. Cela a fini par m'écurer,
et peu à peu, j'ai arrêté de composer ou d'improviser,
sans délaisser le piano et la musique classique. Je me suis mis
à faire des bandes dessinées pour compenser."
A 17 ans, Stephan Oliva entre à l'École Normale de Musique
de Paris : "J'y suis resté trois ans, avec un professeur
extraordinaire : Georges Delvallée, pianiste et...organiste !
Pour l'anecdote ça a été aussi le professeur du
pianiste de jazz Benoît Delbecq ! En parallèle
au classique, le jazz me semblait un complément devenu indispensable
pour faire de la musique et pour renouer avec la composition et l'improvisation
de mes débuts. Par chance la première personne que je
suis allé voir était Éric Watson. J'ai pris seulement
quelques leçons (les bases de l'improvisation be-bop) mais le
plus important était d'écouter son jeu fantastique et
de comprendre qu'on doit s'exprimer avec son propre son, sa propre identité.".
A l'époque Stephan Oliva n'avait aucunement envie de devenir
pianiste professionnel et ses premières accroches véritables
avec le jazz datent des concerts à la radio sur France Musique
: "En particulier les retransmissions de "Live" dans
les festivals d'été à cause de leur caractère
plus chaud et plus vivant. Je me souviens de John Lewis qui improvisait
sur Body and Soul. Je n'avais même pas compris que c'était
un thème mais je croyais que c'était le qualificatif idéal
à sa façon de jouer. J'enregistrais les émissions
et c'est le premier solo que j'ai tenté de relever pour le jouer."
A 19 ans, le déclic se produit alors qu'il dessine une affiche
publicitaire pour une compagnie de vols charter, payée en billets
d'avions :" Je me suis retrouvé à New-York puis
à Montréal et là je vais écouter mon premier
concert de jazz: le trio de Bill Evans avec Marc Johnson et Joe Labarberra!
C'est un univers entier qui c'est révélé à
moi et je n'avais plus qu'une idée: former un trio et m'investir
à 100 pour 100 dans cette musique, complètement nouvelle
pour moi."
Installé à Montpellier,Stephan Oliva suit notamment un
stage avec plein de musiciens américains (Richie Beirach et Quest,
Chick Corea,etc..) :" Celui qui m'a le plus marqué était
un jeune batteur encore inconnu en France: Joey Baron."
Stephan Oliva crée en 1985 un premier trio piano-contrebasse-batterie
avec Bruno Chevillon et Jean-Pierre Jullian puis, en 1987, est co-fondateur
dun trio piano-saxophone-violon avec Thierry Maucci et Christian
Zagaria. Il se fait remarquer dès le début des années
90 par son travail en Trio autour de ses compositions. Avec Claude Tchamitchian
(cb) et Jean-Pierre Jullian (bat), il enregistre «Novembre»
sur OWL Records et obtient le Django dor «Espoir de l'année
92 : "Je n'accorde aucune importance particulière aux
prix et aux concours, même si cela fait toujours plaisir sur le
moment car ça apporte une forme de reconnaissance. Mais j'aimais
beaucoup ce trio avec Claude Tchamitchian et Jean-Pierre Jullian. On
jouait mes compositions mais on répétait souvent jusqu'à
ce que chacun s'approprie vraiment la musique et que cela devienne en
quelque sorte la véritable partition irremplaçable. Sans
aucun contact, j'avais envoyé une simple cassette audio à
Jean-Jacques Pussiau qui dirigeait le label OWL que j'admirais. A peine
quelques jours plus tard il m'appelait pour me dire qu'il avait eu un
véritable coup de coeur sur cette bande et qu'il allait la publier!
Il était question récemment de rééditer
ce disque... J'aimerais beaucoup !"
Après «Clair obscur» en solo, Stephan Oliva crée
avec Bruno Chevillon (contrebasse) et François Merville (batterie)
«Jade visions» un autre Trio qui rend un hommage personnel
au pianiste Bill Evans. En 1997, Il participe à la collection
«Jazzn (e) motion» qui réunit des improvisations
en piano solo sur des musiques de films. Il est lauteur et linterprète
de la musique du film de Jacques Maillot, «Froid comme lété»
(Prix Italia). Il compose et improvise en direct à lécran
sur le film muet «Loulou» de Georges W. Pabst. : "En
fait j'ai fait très peu de musique de film (j'aimerais en faire
plus!) mais à chaque fois j'ai vécu des expériences
très fortes liées au cinéma. La première
c'était un disque d'improvisations sur des thèmes venant
du cinéma. C'est le cas de plusieurs standards, mais j'ai préféré
m'inspirer de films que j'aimais particulièrement et en retraduire
mes impressions de spectateur avec mon piano. Vertigo, La Soif du Mal,
Casanova, Le Mépris... Jacques Maillot qui avait acheté
ce disque m'a contacté pour la musique de son film. Ce qui est
passionnant c'est de rentrer dans la structure profonde d'un film pour
finalement ne distiller que l'essentiel aux bons moments. J'ai gardé
un peu la même approche en jouant en direct sur des films muets.
Mais là on doit être constamment présent ;
on devient un peu la pulsation et la respiration de l'image et j'essaie
d'exprimer le coté intérieur des personnages, ce qu'ils
pensent, ressentent ou n'arrivent pas à extérioriser".
Ses rencontres musicales sont fort nombreuses : en duo avec le pianiste
François Raulin, ils explorent la musique du grand pianiste américain
Lennie Tristano en un dialogue libre et ludique. Elargi à sept
voix, cela aboutira à la création puis au disque «Sept
Variations sur Lennie Tristano». En 2001, cest en quartet
que Stephan Oliva revient à ses propres compositions, avec Matthieu
Donarier (saxophone), Guillaume Séguron (contrebasse) et Jean-Pierre
Jullian (batterie). En 2003, le quartet devient Quintet pour le disque
«Itinéraire imaginaire» (voir paragraphe : Ecouter)
Depuis 2003, il se produit aussi en trio avec la chanteuse Linda Sharrock
et le contrebassisite Claude Tchamitchian . En 2004, il participe avec
Jean-Marc Foltz (clarinette) avec qui on peut lentendre également
en duo) et Bruno Chevillon au projet «Soffio di Scelsi»
Plus récemment , en duo avec la chanteuse Susanne Abbuehl, ils
revisitent leurs standards préférés : "Avec
Susanne on a décidé de fonctionner dans un rythme lent
et à l'inverse des habitudes. Quelques concerts réguliers,
mais à la demande, et très espacés dans le temps.
On développe un concept de morceaux lents, des balades. Et on
ne planifie rien. Juste le plaisir de se retrouver pour jouer doucement..."
En avril 2005, Stephan Oliva enregistre en piano solo «Coïncidences»,
un disque inspiré par luvre de lécrivain
Paul Auster qui vient de sortir en octobre 2005 et au sujet duquel il
s'exprime,entre autres, plus longuement dans le paragraphe suivant ...poursuivez
la lecture !
actualité 2012 : On connait le pianiste Stephan Oliva
comme jazzman amateur de films et de littérature... dans un nouveau
disque en duo avec le clarinettiste Jean-Marc Foltz c'est aussi l'interprète
d'oeuvres classiques que l'on peut découvrir... interprète
improvisateur très original car ainsi explique-il : "Toutes
nos interprétations suivent le texte à la lettre, avec
la subjectivité inhérente aux choix d'un interprète
; nous les réalisons simplement avec le son que nous avons développé
après plus de dix années d'expériences multiples
en commun. De plus, nous cherchons à insuffler aux pages de répertoire
le son "vivant" unique de la musique improvisée et
du jazz, dans lesquels le texte rencontre, dans l'instant, en quelque
sorte son interprétation idéale. "... nouvelle
facettte à découvrir plus bas dans cette page !
Ses compositions, son inspiration...
Difficile pour Stephan Oliva de dire ce qui caractérise ses
compositions, cependant il confie : "Je recherche une impulsion
vitale qui passe d'abord par le son. une énergie non intellectuelle
qui se transforme en musique une fois que les doigts ont percuté
ou caressé les touches. Et c'est l'expérience qui influence
la façon dont on sculpte les résonances."
Les pianistes qu'il apprécie sont nombreux, mais Stephan Oliva
a su garder ses distances pour créer son propre style : "J'ai
évidemment écouté un nombre incroyable de pianistes.
Sûrement trop proportionnellement à l'ensemble de la musique.
Le danger à éviter étant de se nourrir de piano
pour engendrer du piano..."
A voir son parcours et ses passions, nul doute que le cinéma
et la littérature sont pour lui autant de sources ou prétextes
à composition, mais ne demandez pas à Stephan Oliva de
vous donner la liste de ses réalisateurs préférés,
elle est si longue qu'il faudrait des pages et pages web pour qu'il
s'exprime entièrement sur ce sujet, mais pour résumer,
il répondra : "J'aime tellement de monde: Mankiewitcz,
Losey, Truffaud, Welles, Hitchcock,Tarkovski, Scorcesse, Godard, Gilliam
...Et je vais voir beaucoup de nouvelles sorties et des jeunes réalisateurs
(par exemple j'ai adoré "Whisky", film Uruguayen, et
L'Esquive)". Pas surprenant donc que parmi ses nombreuses activités,
il ait aussi, au début des années 2000, proposé
des conférences illustrées au piano sur Bernard Herrmann,
compositeur de musique de films (Hitchcock, Welles, Scorcese
)..."
Bernard Herrmann est le compositeur que je trouve le plus intéressant
dans un style toutefois néoclassique avec souvent une présence
un peu exagérée de la musique dans les films de Hitchcock.
Mais c'est l'époque qui voulait ça. En revanche sa conception
est complètement novatrice et avec un simple motif il peut donner
l'identité psychologique d'un film. J'aime parler de son approche
en l'illustrant au piano."
Stephan Oliva a également nombreuses références
littéraires et là encore mieux vaut en faire un résumé
: "Il y en a trop ( Melville, Bioy Cassares, Kafka, Duras, Dostoievsky...
et récemment Daniel Arrasse, Nathalie Kuperman...) et il y a
tellement de livres que je n'ai pas lu !"
Son dernier disque "Coincidences est inspiré des oeuvres
de l'écrivain américain Paul Auster mais derrière
se cache aussi..un soupçon de film : "Son univers parle
de choses venant d'un quotidien de la vie que nous partageons tous mais
mis dans les reliefs incontrôlables de tous les accidents qui
réorientent nos vies... J'aime son style dépouillé,
plus proche de la narration que du roman habituel. J'aime l'idée
qu'à la lecture, chacun se projette intérieurement un
film qu'on réalise soi-même avec son propre imaginaire,
et de jouer la musique de ce film invisible. Son livre "La
Musique du hasard" possède une force et une originalité
extraordinaire. Mais j'aime particulièrement les fondations de
la réflexion posées par "L'Invention de La Solitude"
et par certains de ses premiers poèmes."
Parmi ses autres activités, Stephan Oliva est également
enseignant au Conservatoire de Strasbourg, deux fois par mois : "C'est
un département très intéressant mis en place par
des musiciens comme Bernard Struber ( qui écrit et dirige pour
un des grands orchestres les plus passionnants qui soit actuellement).
Il y a des élèves intéressants et sympathiques.
Mais mon problème comme à bien d'autres, c'est évidemment
de manquer de temps pour faire tout ce que j'aime (et tout ce que j'aime
beaucoup moins!!) " . En ce qui concerne ses autres loisirs,
mais qui restent toujours utiles pour la pratique du piano : Stephan
Oliva a une passion pour le jeu d'échecs et pour la pratique
(en club) du ping-pong : "Les échecs pour l'abstraction
de la pensée et la gestion du temps et de l'espace. Le ping-pong
pour le rythme, le coté percussif, le plaisir de l'exercice physique
et le feeling du touché de balle."
Stephan Oliva a enregistré des disques avec différentes
formations : trios, quartet, quintet
car il n'a aucune "formule"
favorite : "Ce qui me plaît le plus c'est le projet du
moment pour lequel je m'investis à fond. Puis comme beaucoup
de musiciens, je n'écoute plus les disques une fois enregistrés.
Mais le plus intéressant est le second souffle créatif
que prend un projet au bout de plusieurs concerts. J'aimerais avoir
la chance de pouvoir redonner une version "live" à
chacun de mes projets, et avoir suffisamment de demandes de la part
des organisateurs pour développer ces musiques le plus longtemps
possible: c'est si frustrant d'arrêter les orchestres au moment
où ils commencent vraiment à sonner"...puissentils
lire cette page et agir !...
Écouter...
Actualité : sortie du disque piano solo : Vaguement Godart,
cliquez sur l'image du disque pour en savoir plus
La sélection de pianobleu.com
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Visions fugitives
Stephan Oliva, piano
Jean-Marc Foltz, clarinettes
1 Visions Fugitives (Serguei Prokofiev)
2 Adage (Jean-Marc Foltz - Stephan Oliva)
3 Cinq Préludes de Danses (Witld Lutoslowski)
4 Récit(Jean-Marc Foltz)
5 Romanza (Francis Poulenc)
6 Between Green and Grey(Stephan Oliva)
7 Naïma (John Coltrane)
8 Vier Stücke (Alban Berg)
9 Variation Berg (Jean-Marc Foltz - Stephan Oliva)
10 Variation Berg (Jean-Marc Foltz - Stephan Oliva)
11 Vier Stücke (Alban Berg)
12 Andante un poco adagio (Johannes Brahms)
13 Réminiscence (Jean Marc Foltz / Stephan Oliva)
14 Lonnie's Lament (John Coltrane)
Il n'est pas impossible que les musiciens soient actuellement
particulièrement sensibles à la nature, ou que les
arbres se prêtent bien à l'illustration de la musique
car voici un autre disque avec un très beau livret de près
d'une trentaine de pages ne comprenant que des illustrations d'arbres,
de très beaux arbres imaginés par Emmanuel Guibert
qui, hormis des arbres ensanglantés de rouge ont le plus
souvent, des feuilles de couleur noire, vert, ou ...bleue et se
dressent dans un ciel bleu ou au bord d'un eau bleue ! Une couleur
et un univers qui sied particulièrement à l'univers
poétique du pianiste Stephan Oliva et du clarinettiste
Jean-Marc Foltz, duo que l'on avait pu découvrir lors d'un
précédent enregistrement : "Pandore"
paru en 2008, ces deux musiciens jouent ensemble depuis plus d'une
dizaine d'années et l'on peut aussi les trouver dans différents
enregistrements de formations plus nombreuses. Ce nouveau projet
résulte d'une remarque qui a souvent été
faite à leur duo confie Stephan Oliva à l'occasion
d'un nouvel entretien à lire ci-dessous : "on nous
a toujours fait remarquer, dans nos concert, que notre duo sonnait
comme de la musique de chambre. C'est donc tout naturellement
que nous en sommes venu à inclure des pièces écrites
et à jouer sans sonorisation, sur le mode du " récital
" ....cliquez
ici pour lire la suite et voir une vidéo
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Film Noir Stephan Oliva
Piano Solo
Le pianiste Stephan Oliva qui s'inspire souvent de littérature
et de films vient de sortir à la fois un CD seulement paru
en 2000 exemplaires disponible uniquement dans quelques fnac parisiennes
ou quelques sites internet (alapage notamment), et un second projet
" After noir"....dont vous pourrez écouter plus
bas dans cette page des extraits..
Une musique effectivement noire aussi(surtout celle du disque)
... très intérieure comme Stephan Oliva a l'habitude
de nous faire partager cependant particulièrement triste
cette fois.. Sans doute faudrait-il connaître ces films
et leurs bandes-son originales pour l'apprécier à
sa juste valeur mais en elle-même elle offre un voyage déjà
cinématographique mais très sombre et le reflet
du monde intérieur du pianiste ainsi dans une interview
Stephan Oliva a expliqué sa façon de travailler
:" Je travaille sans partitions au début, puis
je me constitue des sortes darrangements ou je mets les
mains dans le moteur, comme on dit, pour aller voir ce que ces
compositeurs ont écrit dabord ; jessaie ensuite
de voir comment ça sonne avec un piano, qui est vraiment
linstrument de lévocation. Mais après,
cela ne suffit pas, il faut en faire quelque chose. On peut comparer
ce travail à un peintre qui fait un portrait : le portrait
devient intéressant quand il y a à la fois le sujet
mais aussi la patte du peintre. Jessaie donc de mettre sans
hésiter ma propre patte. Jessaie aussi de compenser
labsence de limage (cest très intéressant),
de travailler sur un plan qui est presque psychologique car la
musique de film, ça fait un peu éponge à
tous les sentiments, tout ce que lon ressent à la
fois en regardant les films mais aussi en y repensant."...cliquez
ici pour lire la suite pour écouter des extraits
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Stéréoscope
Stephan Oliva, piano
Claude Tchamitchian, contrebasse
Jean-Pierre Jullian, batterie
Toutes les compositions sont de Stephan Oliva
Le 30 septembre 1990 le pianiste Stephan Oliva enregistrait
dans le studio de Gérard de Haro son premier disque, produit
par lui-même, avec Claude Tachmitchian et Jean-Pierre Jullian,
ce disque a obtenu un Django d'or en 1992. Depuis ce temps Stephan
Oliva a pu participer à différents projets de l'un
ou l'autre musicien, et lorsqu'il a eu envie de réaliser
un nouveau disque en trio ( le dernier datant de 2000 avec Bruno
Chevillon et Paul Motian) c'est tout naturellement qu'il a eu
envie de recréer le trio de son premier disque et c'est
aussi tout naturellement que Gérard de Haro, qui a depuis
également enregistré douze des quinze disques de
Stephan Oliva qui ont suivi, lui a proposé de produire
ce nouvel enregistrement sous son label (Label La Buissonne).
Certes dire encore que l'univers poétique de Stéphane
Oliva est particulièrement remarquable peut sembler banal...
mais petite anecdote, c'est une poésie si captivante qu'un
soir de pluie, à Quimper, sous un chapiteau qui prenait
l'eau, le pianiste, dans un concert spectacle avec le producteur
Yvan Amar, a captivé tout un public au point que les spectateurs
ne se sont rendus compte qu'à la fin de celui-ci, et avec
étonnement, qu'ils avaient les pieds dans l'eau parfois
même jusqu'aux chevilles... oui c'est cela la musique de
Stephan Oliva , une musique qui vous embarque dans un rêve
aux multiples facettes, loin des réalités de ce
monde.... et que Stephan Oliva ait pour ce nouvel album choisi
le titre de "Stéréoscope" parce
que, dit-il dans ses réponses à de nouvelles questions,
c'est " Tout un système technique et poétique
pour créer l'illusion du relief en photographie "
semble effectivement tout à fait judicieux et en parfaite
adéquation avec sa musique, belle coïncidence ! ...cliquez
ici pour lire la suite et découvrir des extraits dans
un "widget"
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Pandore
Stéphan Oliva, piano
Jean-Marc Foltz, clarinette
En fait voici un enregistrement qui ne devrait pas être
ici puisqu'il n'est pas disponible en support disque mais uniquement
en téléchargement sur le nouveau site "Sans
bruit", mais comme Stéphan Oliva l'a fait parvenir
à titre exceptionnel à pianobleu.com sur un cd de
fichiers avant compression, donc comme un disque, que finalement
il est présenté malgré tout en "Disque
du moment" . Il est difficile de vous dire si une écoute
en son compressé vous donnera la même satisfaction
que celle en disque car cela dépend aussi de votre propre
exigence mais elle aura certainement le mérite de vous
faire découvrir à prix juste(six euros seulement)
une oeuvre qui serait restée inconnue sans ce support :
un univers musical très poétique où le mystère
plane, à l'image du mystère du contenu de la boite
de Pandore......cliquez
ici pour lire la suite dont une nouvelle interview du pianiste
Stéphan Oliva
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Ghosts of Bernard Herrmann
Stephan Oliva
Le pianiste Stephan Oliva a une actualité riche avec
la sortie récente de deux albums dont ce nouveau disque
piano solo est à l'image du précédent "Coïncidences"
encore un pur régal qu'il serait peut-être plus juste
de qualifier pianistique que jazzistique mais qu'a-t-on à
faire des étiquettes hormis qu'elles peuvent parfois faire
passer certains à côté de très belles
choses...aussi que vous aimiez ou non le jazz c'est dans ce rayon
qu'il vous faudra courrir car comme le disait Marin Scorcese à
propos de la musique de Bernard Herrmann : " Peut importe
le langage que vous parlez, il vous touche émotionnellement
et psychologiquement parce que la musique est universelle"....cliquez
ici pour lire la suite
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Miroirs
Stephan Oliva
Ce cinquième, et dernier, disque de la collection "Standard
visit" produite par le label Minium, est assurément
marqué par le chiffre cinq puisque Stephan Oliva y invite
cinq musiciens qui lui sont proches à jouer cinq compositions
de musiciens appartenant à la culture noire et cinq compositions
de musiciens blanc. A ce chiffre 5 sans doute le chiffre 2, qui
en est le reflet, est-il tout aussi important puisque le pianiste
joue en duo avec chaque invité deux morceaux. Si toutes
ces considérations numériques ne vous ont pas mis
la tête à l'envers vous pouvez poursuivre la lecture...cliquez
ici ...sinon recommencez pour la remettre à l'endroit.
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Stephan Oliva
Coïncidences
Le pianiste Stephan Oliva, déjà auteur et interprète
de musiques de films tel "Froid comme l'été"de
Jacques Maillot, a l'expérience de faire coïncider
images et musique. Sensible aux atmosphères, il a cette
fois eu l'idée de transposer en musique l'univers littéraire
de Paul Auster, l'un de ses écrivains contemporains favoris.
Il n'est pas question pour lui de réaliser ici la musique
d'un livre particulier mais une "musique de livres"
: transformer en sons quelque chose qui vient de la "trace
des mots", telles des empreintes sur les mondes intérieurs.
Coïncidence : la machine à écrire et le piano
partage le même vecteur : le clavier, pour parvenir à
son public. Aussi il débute son disque par le son du clavier
d'une Olympia (marque de la machine à écrire utilisée
par Paul Auster), confiant au contrebassiste Bruno Chevillon,
d'en jouer la rythmique.
Si le fait d'utiliser une machine à écrire comme
d'un instrument de musique peut faire penser au sketch de Jerry
Lewis dans le film "un chef de rayon explosif", l'univers
recréé ici est bien différent, car l'univers
de l'écrivain est nettement plus austère. Ainsi
le second morceau du disque, "La traversée" ,
repris en écho à la fin de l'album, est inspiré
de son premier livre "L'invention de la solitude" dont
le thème central est la mort du père de l'auteur.
La disparition des êtres est un thème que l'on retrouve
dans nombreux livres de Paul Auster, ainsi le titre suivant que
Stephan Oliva appelle "Portée disparue" est inspirée
du livre "Le voyage d'Anna Blume" dont l'héroïne
est une femme juive qui recherche son frère dans une ville
en ruines. il serait trop long de parler de l'ensemble des livres
de Paul Auster (plus d'une vingtaine)...Le quart d'entre eux ont
été repris par des réalisateurs de films,
la musique ayant été écrite par des compositeurs
tels Rachel Portman,Tom Waits,
John Lurie... Qui sait si le dernier livre de Paul Auster "Brooklynn
follies" ne donnera pas lieu a un film... mis en musique
par Stephan Oliva ? Ce ne serait pas une musique du hasard pas
plus qu'une folie mais bien choix judicieux, car Stephan Oliva
retrace avec justesse et grande poésie, l'errance des personnages
"austériens" et ce voyage musical nous transporte
sans peine dans son univers sombre et profond.
cliquez
ici ou sur l'image de la pochette du disque pour écouter
des extraits et/ou vous procurer ce disque
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Stephan Oliva en quintet
Itinéraire imaginaire
Stephan Oliva a choisi de renouer avec son univers le plus intime
pour écrire la musique originale de cet album .
Matthieu Donarier (saxophone soprano); Jean-Marc Foltz (clarinettes)
Bruno Chevillon (contrebasse); Nicolas Larmignat (batterie) font
preuve de grandes qualités d'improvisation pour le suivre
dans ce disque à parcourir comme les chapîtres d'un
livre, en commençant par une très belle préface
reprise à un rythme plus lent dans la postface qui, vous
l'aurez deviné, clot l'album.
Un "coup de cur" particulier pour le magnifique
chapitre"Cécile seule".
Pour vous procurer ce disque...cliquez sur l'image
|
Pour écouter les extraits d'autres disques
de Stephan Oliva... cliquez
ici
Vous pourrez également écouter et voir Stephan Oliva
en concert en 2009/2010 les :
- 29 oct : Trio au Sunside (avec Claude Tchamitchian et Jean-Pierre
Jullian)
- 12 & 13 & 14 nov : « Miroir Miroir » avec Mélissa
Von Vépy à Marseille
-13 nov: diffusion sur Arte du film "Un Singe Sur Le Dos"
de Jacques Maillot (musique S.Oliva)
- 15 nov: Création Quartet Jean-Marc Foltz à Strasbourg
( JM Foltz, S. Oliva, E. Perraud, B. Chevillon)
- 18 nov : Duo Oliva/Foltz « Visions Fugitives » à
Srasbourg
- 21 nov: « Coïncidences » à Lorient (avec
Yvan Amar)
- 28 nov: « Miroir Miroir » avec Mélissa Von Vépy
à Zagreb
- 11 déc: Quartet Jean-Marc Foltz ( JM Foltz, S. Oliva, E.
Perraud, B. Chevillon) au Pannonica à Nantes
- 13 & 15 janvier: « Marieluise » duo avec Hanna Schygulla
au Luxembourg
- 22 janvier : « Miroir Miroir » avec Mélissa Von
Vépy à Sérignan
- 27 & 28 janvier : « Miroir Miroir » avec Mélissa
Von Vépy à Evry
- 1er au 6 fév: résidence Stéphan Oliva Opéra
Lyon
- trio Ramone Lopez/Oliva/Franck Médioni
- duo "Visions Fugitives"
- ciné-concert sur "L'inconnu" de Tod Browning
avec JM Foltz
- duo avec Susanne Abbuehl
- trio avec Jean-Pierre Jullian et Claude Tchamitchian
- création "Little Némo" avec le quintet
Oliva & Raulin (Laurent Dehors, Christophe Monniot, Sébastien
Boisseau)
- 9 fév: quintet Echoes of Spring au théâtre de
Gradignan
- 10 & 11 & 12 fév : « Miroir Miroir »
avec Mélissa Von Vépy à Brest
- 17 fév: solo « Ghosts of Bernard Herrmann » à
Pau
- 6 mars : solo « Trois films de Jacques Maillot » Rauchefort
du Gard
- 3 avril: quintet Little Némo au festival de Grenoble
- 27 avril: « Miroir Miroir » avec Mélissa Von
Vépy à Elbeuf
- 7 mai: Duo Oliva/Foltz « Visions Fugitives » à
Londres
En savoir plus
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ici
© pianobleu.com ---- contact : -
Agnès Jourdain
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