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Spirabassi Stéphane Spira Giovanni Mirabassi
Spirabassi
Stéphane Spira, soprano, tenor saxophone
Giovanni Mirabassi, piano
Si le pianiste Giovanni Mirabassi est bien connu
des internautes de pianobleu.com, le saxophoniste Stéphane
Spira, dont c'est ici le deuxième album, l'est beaucoup
moins, aussi vous trouverez dans cette page, plus bas, sa biographie.
Pour rendre hommage à son père décédé
fin 2007, Stéphane Spira a décidé de lui
dédier cet album, le choix du pianiste Giovanni Mirabassi
sest imposé à lui comme une évidence...
il est vrai que Giovanni Mirabassi a un don inégalable
pour les musiques empreintes de nostalgie et ce choix est donc
tout à fait compréhensible et se vérifie
d'ailleurs comme excellent dès le splendide "21
place des vosges", adresse où le père de
Stéphane Spira avait sa boutique de brocante et se confirme
dans "Twilight song" de Kenny Barron qui suit
ou encore dans "Dear Lord" de John Coltrane et
"Sabiha" de Stéphane Spira d'une beauté
à pleurer. Mais que l'on se rassure Stéphane Spira
confie : " ce disque m'a fait un bien fou, il m'a permis
de positiver mon chagrin, de l'exprimer et finalement de le dépasser".
Seconde évidence pour Stéphane Spira
son choix de privilégier le saxophone soprano : "avec
cet instrument j'ai trouvé ma vraie voix, la plus naturelle,
la plus intime" confie-t-il également. Vous l'aurez
compris ce disque fait pénétrer dans un univers
intime, où l'amitié des deux musiciens se ressent
dans leur dialogue musicale, parfaitement équilibré,
où chacun offre une musique chantante avec son propre instrument,
sa propre voix, dans un duo en parfaite harmonie. Et si cet album
est en premier lieu celui de Stéphane Spira qui signe cinq
compositions sur les dix présentes, dont l'une de Giovanni
Mirabassi et le très beau "Alfonsina y el mar"
que le pianiste a déjà enregistré auparavant,
le titre qui conjugue leur deux noms est parfaitement symbolique
de cette complicité. Spirabassi c'est également
le titre d'une des compositions originales de Stéphane
Spira qui s'avère comme " N.Y. time "
et "Samba Phil" en fait plus rythmée que
la première car c'est aussi leur plaisir à jouer
ensemble, librement , que les deux musiciens souhaitent partager
lors de cet enregistrement. Giovanni Mirabassi a bien voulu répondre
à quelques questions autour de ce nouveau disque dont vous
pourrez également voir plus bas la vidéo de présentation
et entendre des extraits dans un "Widget".
Quest-
ce qui vous rapproche de Stéphane Spira outre un même
goût pour le lyrisme ?
Une amitié qui dure depuis 15 ans, Stéphane étant
l'un des premiers musiciens que j'ai rencontré en arrivant
à Paris.
Que pensez-vous du son du saxo soprano
/ saxo tenor , : Stéphane Spira dit quil était
évident pour lui que ce devait être cet instrument
, vous personnellement quen pensez-vous , en quoi ce son
vous convient-il plus que le tenor ou autre ?
J'aime beaucoup le son du saxophone soprano. C'est un timbre
élégant et très expressif, et sans doute
celui qui justifie de façon plus évidente que les
sax appartiennent à la famille des bois. Il se prête
au duo avec un piano, et surtout il est parfait pour le répertoire
du disque, car c'est de ça qu'il s'agît, je ne préfère
pas le soprano au ténor ou à l'alto dans l'absolu.
Lenregistrement comprend cinq compositions
de Stéphane Spira, que pensez-vous de celles-ci ? Y en
a-t-il une qui a votre préférence ?
Bien que le nom du projet nous mette tous deux en avant, Stéphane
en est l'instigateur, et il a écrit la plupart des morceaux
de l'album "sur mesure" pour le duo. Ses compositions
sont très agréables à jouer, et il m'a été
facile de les habiter. J'aime beaucoup "21 Place des Vosges".
Comment sest passé lenregistrement
?
Nous avons passé deux jours studieux au studio de Meudon
dans la bonne humeur. Nous avions pris le temps de répéter
une semaine avant (et ce n'est pas toujours le cas...) nous avions
donc déjà le répertoire "dans les doigts",
ce qui nous a permis de nous concentrer plus sur l'expressivité.
Sur
la vidéo de présentation du disque (voir plus bas)
Stéphane Spira annonce treize morceaux mais le disque nen
comporte que 10, est-ce pour des raisons techniques ou autres
raisons que vous avez du supprimer ces morceaux et de quoi sagissait-il
?
Nous avons en effet retiré quelques titres pour que le
disque soit bien équilibré, et pas trop long, bien
qu'il ait été plutôt difficile de les choisir.
Un disque est une oeuvre en soi, et il arrive parfois d'avoir
à sacrifier un titre que l'on aime si ceci permet au tout
d'acquérir plus de cohérence. Nous avons donc enlevé
une de mes compositions, une des siennes, et une reprise. Ceci
dit ces prises existent, et il n'est pas exclu qu'on les publie
un jour.
De même dans la vidéo vous
ne mentionnez quun morceau que vous avez déjà
enregistré, il sagit dAlfonsina y el mar, mais
finalement il y figure également une de vos compositions
Mata Hari, pourquoi avez-vous choisi celle-ci parmi toutes vos
compositions ?
Mata Hari est un titre qui sied parfaitement aux soufflants,
je l'avais d'ailleurs enregistré sur le disque (((air)))
en compagnie de Flavio Boltro et Glenn Ferris. Ca m'a donné
l'opportunité de le rejouer un peu. Aussi, l'album (((air)))
n'étant plus disponible en France, j'ai voulu en jouer
une autre version.
Avez-vous nombreux concerts ensemble de
programmés les mois à venir ?
Nous en avons quelques uns. Le 13 et 14 novembre au Sunside,
le 20 dans le cadre du festival Jazz au fil de l'Oise .
Sur quels autres projets travaillez-vous
actuellement ?
Je prépare le prochain album du trio Mirabassi-Renzi-Parker.
Nous allons enregistrer un live pendant notre prochaine tournée
au Japon, prévue pour les premières semaine d'avril.
J'ai aussi en programme un autre travail en duo, avec Flavio Boltro.
Et quelques idées de solo, mais elles ne sont pas encore
au stade de la réalisation. Je donne de toute façon
la priorité au trio avec Gianluca et Leon.
BIOGRAPHIE
STEPHANE SPIRA
Cest lhistoire dun mec qui nest vraiment
pas raisonnable parce que très passionné. Cest
le parcours atypique dun homme, né en 1966, qui après
avoir fait Maths Spé et être passé brillamment
par une école dingénieur, sest retrouvé
aux débuts des années 90 en Arabie Saoudite pour
exercer avec tout le confort moderne ses talents délectronicien
expatrié. À son
retour, pourtant, il refuse de suivre la voie professionnelle
qui souvrait en toute sécurité devant lui.
Il choisit de tout abandonner et de sauter dans le vide pour accomplir
son destin : devenir à temps complet « musicien de
jazz ».
Comment ? En suivant un parcours « à lancienne
», en autodidacte forcené. En refusant lécole
de jazz pour se risquer à l école « du »
jazz. Lécole de la nuit et des rencontres imprévues,
de la tradition orale, des boeufs « after hours »,
des initiations amicales avec des musiciens forcément plus
forts que lui. Pourquoi ? Parce quà 18 ans, il avait
vécu le choc découter Miles dernière
époque. Patatras! Il avait attrapé le virus du jazz.
Du coup, il sengage avec avidité et détermination
(le garçon est du genre volontaire et obstiné)
dans la découverte à rebours de toute lhistoire
de cette musique.
Cest lhistoire dun mec qui en 2006 pour ses
quarante ans reçoit comme cadeau danniversaire la
réalisation dun rêve : lenregistrement
dun premier disque sous son nom : « First Page »
(Bee Jazz). Son producteur Alexandre Baudin est son élève,
avocat dans le civil qui sest pris de passion pour ce jeune
homme à lenthousiasme jovial au point de monter pour
lui le label ALB Records.
Pour en arriver enfin là, Stéphane Spira aura connu
dix ans de galères et de parcours du combattant. Une décennie
à chasser les doutes, fuir les découragements et
croire toujours, à
tout prix, en sa bonne étoile. En 1996 il crée son
premier quartet avec le très (trop ?) secret
guitariste Jean-Luc Roumier. Avec lui il sexerce à
écrire tout un répertoire de pièces originales.
Avec le saxophone, la composition devient dès lors sa deuxième
passion, celle qui lui permet de
conjuguer en toute liberté, sa verve mélodique avec
sa science poétique de lharmonie
Pour poursuivre son sacerdoce du swing, Stéphane Spira
a su provoquer ce quon appellera
rapidement la chance. Comme celle de rencontres décisives
avec quelques improbables « anges
gardiens ». Il y a eu dabord Bernard Rabaud qui la
repéré lors dun boeuf au Petit Op' à
la
glorieuse époque des « Nuits blanches ». Cest
aussi au Petit Opportun que Stéphane a
rencontré Michel « Mickey » Graillier. Le pianiste
au lyrisme lunaire sest pris tout de suite daffection
pour ce jeune saxophoniste plein dardeur et de désir
dapprendre. Tout
comme Olivier Hutman, avec lequel il enregistrera « First
Page ».
Ce prochain chapitre débute avec un deuil : la mort en
novembre 2007 de son père Max, personnage haut en couleur,
brocanteur fou de musiques. Pour lui rendre hommage, Stéphane
décide de lui dédier tout un album. Le choix du
pianiste Giovanni Mirabassi sest imposé comme une
évidence. Les deux musiciens sétaient pour
la première fois rencontrés, quelques mois après
son retour dArabie.
Cest lhistoire dun mec aujourdhui totalement
heureux, épanoui. Lavenir souvre devant lui
comme une autre aventure à vivre sans retenue, une «
second page » à écrire. Après un merveilleux
séjour dun trimestre en 2009, Stéphane vient
de se décider de partir en janvier
2010 sinstaller à New York. Afin de se doper à
lénergie musicale de la Grosse Pomme, de saffronter
joyeusement aux meilleurs musiciens de la ville et poursuivre
à plein régime sa
folle passion de musicien de jazz
Si vous n'avez pas lu la page sur Giovanni Mirabassi et pour
découvrir sa biographie...cliquez
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