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La valse Eric Astoul
La
valse
Eric Astoul
1. Arabesque valsante (Mischa Levitzki)
2. Valse de concert sur deux motifs "Lucia et Parisina"
(Gaetano Donizetti/Franz Liszt)
3. Valse Triste (Ferenc Vecsey/Georges Cziffra)
4. Invitation à la valse (Carl Maria Von Weber)
5. Valse en la bémol majeur (Johannes Brahms)
6. Etude en forme de valse (Camille Saint-Saëns)
7. Valse-impromptu (Franz Liszt)
8. Valse N°2 Opus 64 (Frédéric Chopin)
9. Mephisto-Valse N°1 (Franz Liszt)
10. Valse très lente (Jules Massenet)
Voilà tout juste un an, le label Cristal Records, ouvrait
sa collection de musique classique logiquement appelé '"Cristal
Records classic" avec notamment un disque du pianiste
Didier Castell-Jacomin
dont le talent précoce avait été remarqué
par Georges Cziffra. Le pianiste
Eric Astoul que
le label permet de découvrir aujourd'hui, a également
été remarqué par ce prestigieux maître
et en a été plus de seize ans son élève,
dont plusieurs années en parallèle à ses
études au CNSMDP .
Celui-ci a choisi un programme non pas consacré à
un compositeur unique mais à une danse : la valse. Certes
Jacques Brel a chanté "la valse à mille
temps" mais fions nous plutôt à Eric Astoul
qui explique : "La caractéristique de la valse
est dans sa basse, qui marque les trois temps, le premier par
une note fondamentale, les second et troisième par un même
accord plaqué. La valse a été traitée
par un grand nombre de compositeurs sous la forme de morceau de
salon ou de concert"...
Une autre de ses caractéristiques est qu'elle a la particularité
de pouvoir s'adapter à une écriture complexe, si
complexe effectivement qu'elle en devient parfois impossible à
danser, quel que soit son rythme, ainsi peut-on le mesurer à
travers les dix oeuvres sélectionnées par Eric Astoul
qui invite autant à s'asseoir et rêver lorsqu'elles
sont lentes et poétiques que, le plus souvent, à
applaudir debout pris par son jeu d'une grande virtuosité
lorsque le rythme tournoyant s'enflamme tel le suggère
d'ailleurs fort bien la pochette de son disque...
Eric Astoul a bien voulu répondre à quelques questions
:
Pourquoi
avez-vous choisi de vous intéresser plus particulièrement
à la valse pour ce disque ?
J'avais enregistré le CD de transcriptions au studio
l'Alhambra-Colbert de Rochefort avec notamment " la valse
de Faust " Gounod/Liszt, et avais mis à mon programme
de récital Mephisto-Waltz de Liszt et la valse
très lente de Massenet, c'est alors que j'ai écouté
une uvre peu jouée et charmante : l'arabesque
valsante de Mischa Levitzki. Puis je me suis souvenu de la
valse triste du violoniste hongrois Ferenc Vecsey transcrite
par Georges Cziffra et le programme de valses s'est imposé
à moi, il était intéressant de voir comment
ces différents compositeurs avaient traité le rythme
ternaire . et puis en période de crise et de morosité
c'était alléchant de graver un programme gai et
plus léger
Votre disque comporte majoritairement
des valses rapides et quelques valses lentes avez vous
une préférence pour les premières ? Pourquoi
?
Je n'ai pas compté, j'ai essayé de choisir des
valses de styles très différents et de quitter en
douceur sur un morceau lent. Mais ne dit-on pas que beaucoup de
pianistes aiment la vélocité ?
Vous débutez votre disque par une
très belle valse "arabesque dansante "
d'un compositeur russe peu connu : Mischa Levitzki comment
l'avez-vous découverte ?
C'est un enregistrement très ancien de Nikita Magaloff
qui m'a fait découvrir Mischa Levitzki (1898-1941), pianiste
russe né en Ukraine de parents juifs. Il jouait du violon
dès l'âge de trois ans, mais a très vite développé
un intérêt pour le piano. Devenu citoyen américain
il s'est produit dans le monde entier avec un répertoire
romantique. Il a écrit de petites pièces pour piano
dont l'arabesque valsante qui m'a séduit par sa poésie.
Dans votre livret vous dites " tout
le monde connaît l'invitation à la valse de Carl
Maria Weber" n'est-ce pas un peu optimiste et ne
croyez-vous pas que la valse en la bémol majeur de Brahms
qui suit sur votre disque est plus connue ? Le titre n'en est-il
pas "invitation à la danse " et non "Invitation
à la valse" ?
Les deux uvres sont très connues : "L'invitation
à la valse " est plus souvent jouée dans
sa version orchestrale que dans son adaptation pianistique et
à l'opéra pour les ballets. Quant à la valse
de Brahms c'est bien sûr la musique de film qui l'a fait
connaître.
Le titre d'invitation à la valse de Carl Maria von Weber
figure sur la partition mais vous avez raison, de grands interprètes
tels que Nikita Magaloff l'ont enregistrée sous le nom
" invitation à la danse ", ce qui n'est pas le
cas d'Yvonne Lefébure, entre autres.
Que pensez-vous de la façon dont
Liszt et Chopin traitent les valses ?
Les valses de Frédéric Chopin ne sont pas des
pièces à danser : " Je n'ai rien de ce qu'il
faut pour la valse viennoise " disait-il. Ce sont de
véritables poèmes où le lyrisme peut s'exprimer
pleinement et en aucun cas il ne faut considérer ses valses
comme des oeuvres de moindre qualité.
Liszt, lui, alterne improvisation et rythme de valse ponctuée
de récitatifs et de cadences. Chez lui tout est prétexte
à la virtuosité et dans la valse sur deux motifs
" Lucia et Parisina " l'utilisation de deux thèmes
d'opéra est vraiment spécifique à ce compositeur.
La "valse très lente" de Massenet a souvent
été critiquée par les musicologues en quoi
cette critique vous semble -t-elle injustifiée ?
J'ai rencontré la petite-fille de Jules Massenet en prévision
d'un récital à Saint-Etienne, elle m'a remis plusieurs
partitions, j'ai travaillé et joué de charmantes
pièces "eau dormante" "eau courante"
et la valse très lente avec beaucoup de bonheur.
Elles ne font pas partie de l'uvre majeure de Massenet mais
ne suffit-il pas de prendre beaucoup de plaisir à les écouter
et la valse très lente, avec son petit air de sortir
tout droit d'une boite à musique, m'a plu même si
elle ne fait pas l'unanimité parmi les musicologues.
A quoi avez-vous plus particulièrement attaché d'importance
dans l'interprétation de ces valses ?
Personnellement je me suis attaché à trouver
une variété, une flexibilité du tempo pour
rendre les valses vivantes, entraînantes, parfois nostalgiques.
Quels sont vos prochains concerts et autre
projets ?
Le 24 octobre 2010 un concert à la Fondation Cziffra,
les 18 et 19 décembre deux concerts au Moulin d'Andé,
des récitals de promotion du CD, puis le festival d'Unieux,
un concerto de Beethoven sous la direction de Thierry Pelicant,
la création d'un concerto pour piano et orchestre à
la demande de Maria Koval et bien d'autres projets en cours
Pour écouter
La valse tourbillonnante
de Mischa Levitsky
par Eric Astoul
avec l'aimable autorisation
du label Cristal Records Classic
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