en Région des Pays de la Loire
du 22 au 24 janvier 2010
et
du mercredi 27 janvier
au dimanche 31 décembre 2010
Cité des Congrès
Nantes
Découvrez le programme
et les pianistes invités
Nouveau : A voir ou revoir les vidéos de concerts de pianistes
à la folle journée de Nantes
L'oeuvre pour piano de Chopin, avec Anne Queffélec, Abdel Rahman
El Bacha et Jean-Frédéric Neuburger à la folle
Journée de Nantes
Le trio wanderer interprète Liszt et Chopin
à la folle journée de Nantes
Boris Berezovsky et Brigitte Engerer interprètent
Liszt et Chopin à la Folle Journée de Nantes
Luis Fernando Perez et Etsuko Hirose à la Folle
Journée de Nantes
Alexei Volodine interprète Chopin à la
Folle Journée de Nantes
Le thème 16e édition de la Folle journée de Nantes
en 2010 sera "L'univers de Chopin" à l'occasion du
bicentenaire de sa naissance
Centrée comme chaque année sur un compositeur majeur
de l'histoire de la musique, la Folle Journée a choisi pour sa
seizième édition de rendre hommage, en cette année
du bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin, à
l'une des figures les plus attachantes du romantisme musical.
Exprimant une infinie variété d'émotions et de
sentiments dans un langage immédiatement accessible au plus grand
nombre, l'uvre de Chopin est aussi l'une des plus modernes qui
soit, tant du point de vue de l'inspiration que sur le plan de l'écriture,
et la première ambition de cette Folle Journée sera de
présenter l'intégrale de l'uvre de Chopin :
L'intégrale de l'uvre pour piano solo de Chopin en
14 concerts
Six pianistes de trois générations différentes
pour porter six regards originaux sur Chopin : Anne Queffélec,
Abdel Rahman El Bacha, Momo Kodama, Jean-Frédéric Neuburger,
Philippe Giusiano et Iddo Bar-Shaï.
Les uvres majeures de Chopin pour piano et orchestre
Les deux Concertos pour piano, le Grand Rondo de concert pour piano
et orchestre Krakowiak, les Variations sur "Là ci darem
la mano" de Mozart, la Fantaisie sur des airs polonais ).
L'intégrale de la musique de chambre de Chopin
Le Trio avec piano, la Sonate pour violoncelle et piano et les mélodies
Entendre l'uvre de Chopin en la replaçant dans le
contexte qui l'a vu naître
Pour singulière qu'elle soit, l'uvre de Chopin ne s'en
inscrit pas moins dans un contexte bien particulier, celui du premier
romantisme dont Paris est un des foyers les plus actifs à l'époque
où Chopin s'y installe (à l'automne 1831). Centre d'une
intense vie littéraire - avec Hugo, Balzac, Musset, Lamartine
- et artistique - avec l'éclosion notamment du génie de
Delacroix, qui deviendra un ami fidèle de Chopin -, Paris se
partage dans le domaine musical entre l'univers des salons, où
improvisent chaque jour des virtuoses, et l'opéra, où
triomphent les Italiens aux côtés de l'Allemand Meyerbeer.
Rapidement adopté par l'élite cultivée parisienne,
que son jeu fascine, Chopin mène une vie mondaine qui lui permet
non seulement de côtoyer nombre de grands virtuoses du piano et
de faire la connaissance de Berlioz, qui le premier en France a su discerner
son talent immense, de Liszt et de Mendelssohn, tous trois rencontrés
à Paris dans les années 1830 et qui ont été
ses amis ; mais aussi des compositeurs moins connus, virtuoses avant
tout, que Chopin a côtoyé dans les salons et aux côtés
desquels il s'est produit : le violoncelliste Franchomme, et les pianistes
Czerny, Moscheles, Kalkbrenner (considéré alors comme
le plus grand pianiste de son temps), Herz, Alkan, Hiller ou encore
Clara Wieck, future épouse de Schumann.
Les compositeurs qui ont marqué Chopin :
Bach, dont il jouait chaque matin les Préludes et Fugues, sa
référence absolue, Haendel, dont il admirait les oratorios,
Mozart, auquel il voua toute sa vie une profonde admiration, Hummel,
dont il jouait volontiers les uvres. Ceux qui ont marqué
son enfance : Helsner, son professeur et Lipinski, Heberle, Scholl et
Krähmer.
Chopin et l'opéra
Mêlés aussi, quoique plus indirectement, à la
vie de Chopin se trouvent les compositeurs d'opéra italien Rossini,
Donizetti, Spontini et Bellini, omniprésents à Paris du
temps de Chopin et dont la Folle Journée présentera aussi
des extraits. Dans chacun de ses concerts, il demandait à une
chanteuse de venir chanter quelques airs de Meyerber ou Haendel.
Chopin et la musique traditionnelle
Pendant son enfance Chopin séjourne souvent à la campagne
où il entend des chants traditionnels. Il gardera toute sa vie
un attachement très fort à l'art et à la musique
populaire polonaise.
- Des mélodies traditionnelles polonaises avec l'ensemble Zespol
Polski.
- Des transcriptions des uvres majeures de Chopin par des ensembles
traditionnels, pour mettre
en parallèle la musique populaire et la musique savante. Avec
le Motion Trio, un ensemble de 3 accordéonistes de Cracovie,
l'ensemble Sväng, quatuor d'harmonicas de Finlande et le Renegades
Steel Band de Trinidad.
Des airs juifs traditionnels, avec l'Ensemble Vocal de Nantes sous
la direction de Paul Colléaux.
Les funérailles de Chopin
Chopin voua toute sa vie une profonde admiration à Mozart et
avait stipulé dans ses dernières volontés que le
Requiem soit joué à ses obsèques. Avec l'Ensemble
Vocal de Lausanne et Sinfonia Varsovia.
Un aspect réellement innovant de la Folle Journée 2010
consistera enfin à présenter un certain nombre de programmes
qui seront de véritables reconstitutions de concerts donnés
à l'époque : concerts entendus par Chopin, concerts donnés
par Chopin lui-même (pas très nombreux), qui mêlait
volontiers à ses propres compositions des uvres de musiciens
classiques, des airs d'opéras et bien sûr des uvres
de compositeurs contemporains.
C'est dans le même esprit que la Folle Journée 2010 a imaginé
de reconstituer, certaines pratiques musicales à l'honneur au
temps de Chopin, en organisant notamment des "joutes" musicales
entre pianistes, expression de ce climat d'émulation qui régnait
alors dans les salons de musique.
Biographie des compositeurs
Les pianistes invités
CHARLES VALENTIN ALKAN (1813-1888)
Prodige du clavier, Alkan aurait pu mener une formidable carrière
de virtuose si son talent n'avait été éclipsé
par les deux personnalités majeures du Romantisme en France
: Liszt et Chopin. Issu d'une famille juive très musicienne,
Charles Valentin Morhange adopte le prénom de son père,
Alkan, pour nom de famille. Dès son plus jeune âge,
il manifeste un prodigieux don pour le piano, qui justifiera son
surnom de "Berlioz du piano" ; Premier Prix de piano
du Conservatoire de Paris à 11 ans, Grand Prix de Rome
dix ans plus tard, il connaît dans les années 1820
un grand succès et fréquente les milieux intellectuels
de Paris. Il se lie d'amitié avec George Sand, Victor Hugo,
Delacroix, Liszt et Chopin mais face à l'engouement du
public pour ces derniers, il privilégie l'enseignement
et la musique de chambre avant de se retirer de la vie musicale
parisienne en 1845. Personnalité élitiste, énigmatique
et difficile, perpétuellement tendue vers un mystérieux
idéal - il rêvait notamment de mettre la Bible en
musique -, Alkan a composé une musique innovante et diversifiée
qui suscite depuis ces dernières années un intérêt
nouveau. Hormis quelques pièces de musique de chambre et
des transcriptions, son uvre, principalement écrite
pour le piano, comporte une centaine de pièces : études,
caprices, fantaisies, impromptus, menuets, préludes, sonates
AC
JEAN-SEBASTIEN BACH (1685-1750)
Né à Eisenach, en Thuringe, la même année
que Haendel et D. Scarlatti, Jean-Sébastien
Bach n'est qu'un maillon dans une très longue chaîne
de musiciens. Son père, puis son frère aîné
ont guidé ses premiers pas dans une appropriation méthodique
de tout le domaine musical de son temps. Profondément enraciné
dans son Allemagne natale et nourri par sa foi luthérienne,
mais aidé par une aussi intelligente qu'insatiable curiosité,
il assimile et fond dans le creuset de son génie créateur
l'héritage des contrapuntistes du Nord de l'Allemagne (Boehm,
Reinken, Buxtehude) comme le lyrisme effusif et dramatique des
Italiens (Frescobaldi, Vivaldi), et le sens de la forme et du
rythme chers aux Français (Grigny, Couperin). Les étapes
variées de sa carrière d'organiste et de maître
de chapelle, même si elles ne lui ont pas toujours apporté
les satisfactions personnelles qu'il en attendait - Lünebourg
(1700), Arnstadt (1703), Mühlhausen (1707), Weimar (1708),
Coethen (1717), et enfin Leipzig (1723) - lui ont permis d'accumuler
les chefs-d'uvre dans tous les genres et modes d'expression
(à l'exception de l'opéra) : musique d'église
(chorals, motets, cantates, Passions, messes), musique pour orgue
(toccatas, fugues), musique pour clavier ou pour instruments solistes
: violon, violoncelle, flûte (inventions, préludes
et fugues, suites, partitas), musique pour orchestre (suites,
concertos). D'une certaine manière, il résume et
domine l'histoire de la musique occidentale, celle dont il est
le génial héritier, et celle qui le suit, car à
bon nombre de ses successeurs, il n'a cessé de servir de
référence.
SC
LOUIS-HECTOR BERLIOZ (1803-1869)
Le génie du compositeur Louis-Hector Berlioz figure fondamentale
du romantisme français, n'est reconnu que bien tardivement.
Considéré à son époque comme un excentrique
aux effets de musique "babyloniens", il déconcertait
ses contemporains qui l'adulaient ou le détestaient. Nourrie
d'une fascination pour Beethoven, Gluck, Shakespeare et Hugo,
sa musique est profondément innovante, aussi bien par le
développement de longues mélodies, que par l'amplification
du rythme et des timbres de l'orchestration, dont il avait seul
le secret. En 1830, il est lauréat du Prix de Rome, et
donne en concert pour la première fois son immense chef-d'uvre
: la Symphonie fantastique. Son opéra Benvenuto Cellini
sera
malheureusement mal reçu par la suite. Il se concentrera
alors plus sur la musique symphonique, concertante, et chorale
(Harold en Italie, Roméo et Juliette, Grande Messe solennelle,
La Damnation de Faust, Te Deum). Pour vivre, il écrira
aussi des articles de critique musicale. Il récidivera
cependant dans l'écriture d'opéra, comme les gigantesques
Troyens puis l'ultime Béatrice et Bénédict,
qu'il ne verra jamais représentés de son vivant
à l'Opéra de Paris. Berlioz a dû prendre beaucoup
sur lui, sa vie fut un combat proprement romantique alternant
entre exaltation et tragédie. Sa conception musicale ne
séduisait pas spécialement le public de l'époque,
mais ses congénères et amis comme Chopin, Liszt,
Mendelssohn ou Wagner l'admiraient.
A-JM
FREDERIC CHOPIN (1810-1849)
La vie de Frédéric
Chopin est une de celles qui a suscité le plus de légendes.
Qui ne connaît l'image dénaturée du musicien
à la fois passionné et mièvre, tumultueux
et efféminé ? Sa liaison avec George Sand, son allure
chétive, sa lutte contre la phtisie et sa mort en pleine
jeunesse contribuent à donner cette image de lui. Pourtant,
ses réticences envers ses contemporains romantiques, son
goût pour la musique de Haendel (son idéal musical),
le fait que Bach et Mozart sont pour lui des modèles de
perfection et l'abandon de sa carrière de virtuose mettent
en évidence l'ambiguïté de son tempérament.
Si au départ, il s'efforce de se conformer à l'idéal
classique, très vite apparaît le souci évident
de retrouver les souches populaires de la musique polonaise, mélange
de nostalgie et de rêve, à laquelle il donnera une
expressivité extrême. L'invasion de la Pologne par
la Russie provoquera chez Chopin un désespoir patriotique
qui génèrera une interrogation poignante sur lui-même.
La souffrance de vivre loin de son pays le conduit à identifier
ses propres souffrances à celles de la nation polonaise
opprimée. Chopin, dont la démarche compositionnelle
est si personnelle, adulé et adopté par toute l'élite
cultivée, a confié son imagination créatrice
presque exclusivement au piano, faisant de cet instrument le mode
d'expression musicale par excellence, plus que tout autre musicien
romantique. "Chapeaux bas, Messieurs, un génie"
pour reprendre le cri d'admiration de Schumann.
CC
CARL CZERNY (1791-1857)
Carl Czerny, pianiste, pédagogue et compositeur viennois
d'origine tchèque, reçoit des leçons de piano
de Beethoven de 1800 à 1803 avant d'administrer, à
son tour, et ce dès l'âge de 15 ans, des leçons
aux meilleurs pianistes d'Europe, Liszt en tête. Prodige
et ascète du clavier, il commence l'apprentissage du piano
à l'âge de 3 ans et sait interpréter par cur,
à 10 ans, les plus grandes pièces du répertoire.
Durant sa carrière, il se produit peu en public, se consacrant
principalement à l'enseignement et à la composition.
Grand pédagogue, il livre dans ses ouvrages - L'École
de la vélocité, L'École du virtuose, L'Art
de délier les doigts, L'École du legato et du staccato
- de véritables méthodes pour atteindre l'excellence
au piano, offrant à cette occasion un enseignement pianistique
de référence : tout apprenti pianiste s'est confronté
à ses exercices. Au-delà de l'image du tortionnaire,
qui lui a un temps collé à la peau, la modernité
découvre un compositeur intéressant. Czerny a écrit
plus de mille uvres au total - des sonates, des symphonies,
des concertos, des messes, de la musique de chambre, des opéras,
ainsi que maintes pièces de piano -, réalisé
de très nombreux arrangements et transcriptions et s'avère
le légitime inventeur de la virtuosité, sans qui
Chopin et Liszt n'auraient pu être les génies qu'ils
sont devenus.
GAETANO DONIZETTI (1797-1848)
Originaire de Bergame, le compositeur italien Gaetano Donizetti
laisse à la postérité une uvre impressionnante
: pas moins de 71 opéras, 28 cantates, 15 symphonies, 13
quatuors à cordes et de nombreuses pièces de musique
sacrée. Formé au clavecin et à la composition
dans sa ville natale, bénéficiant ensuite des conseils
du père S. Mattei à Bologne, il doit attendre son
quatrième opéra, Zoraide di Granata, en 1822, pour
connaître le succès dans son pays. C'est avec son
opéra Anna Bolena, en 1830, qu'il atteint une gloire dépassant
les frontières italiennes. Donizetti écrit alors
ses grands chefs-d'uvre tragiques - Torquato Tasso, Lucrezia
Borgia, Maria Stuarda, Lucia Lammermoor - et profite à
partir de 1835 de la disparition de Bellini pour occuper le devant
de la scène italienne.
En 1838, il se rend en France et fait représenter, en français,
La Fille du régiment, La Favorite et Les Martyrs avant
d'être nommé compositeur impérial à
Vienne en 1840. Mais les épreuves de la vie - il perd sa
femme et ses trois enfants -, la surcharge de travail et la maladie
l'affaiblissent tant qu'en 1846, suite à une attaque de
paralysie et des troubles mentaux, il est interné à
Ivry. Il est rapidement ramené dans sa ville natale et
succombe à la folie dans les mois qui suivent. Si ses très
nombreuses partitions ont pâti de leur manque d'homogénéité
et de la faiblesse des livrets, il est impossible de nier le génie
créateur de Donizetti, son uvre se situant au confluent
de l'écriture aristocratique de Bellini et de l'esprit
populaire de Verdi.
AC
AUGUSTE FRANCHOMME (1808-1884)
Auguste Joseph Franchomme, grand violoncelliste français
du XIXe siècle, est né à Lille en 1808 et
décédé à Paris début 1884.
Il s'est formé au Conservatoire de Lille avec Pierre Baumann,
puis au Conservatoire de Paris avec Levasseur et Norblin, obtenant
son Premier Prix dès la première année. Il
a joué dans divers orchestres d'opéra, et est devenu
violoncelliste soliste à la Chapelle Royale en 1828. Il
a aussi été un membre fondateur de la Société
des Concerts du Conservatoire. En 1846, il accepta la succession
de Norblin comme premier professeur de violoncelle au Conservatoire
de Paris. Jules Delsart, Louis Hegyesi et Ernest Gillet comptèrent
parmi ses élèves. Connu comme le violoncelliste
français le plus distingué de son époque,
Franchomme a mis en valeur un jeu élégant, fluide,
prônant la technique française d'archet développée
par Duport, en y alliant une main gauche expressive et chantante.
Il avait en sa possession pour l'aider un très bel instrument
Stradivarius, qu'il acquit en 1843 auprès du fils de Duport
pour un prix très accessible. C'est cet instrument que
Rostropovitch adopta en 1974. Franchomme se lia d'amitié
avec Mendelssohn lors du séjour de ce dernier à
Paris en 1831. Il a aussi été un ami proche de Chopin,
et joua avec lui le Grand Duo concertant en 1833. Il est le dédicataire
de l'unique Sonate pour violoncelle opus 65 de Chopin. Ses propres
compositions incluent notamment un concerto pour violoncelle,
de nombreux solos pour violoncelle et orchestre, de la musique
de chambre, des études, des caprices
A-JM
GEORG FRIEDRICH HAENDEL (1685-1759)
Né à Halle en Saxe prussienne (la même année
que Bach et D. Scarlatti), Haendel manifeste d'emblée un
fort caractère en arrachant très tôt à
un père réticent le droit de commencer sa formation
musicale avec l'organiste Zachow. Conquérant, volontaire,
il a un parcours aventureux qui le mène d'abord à
Hambourg (1703), puis en Italie (à partir de 1706), où
il rencontre Corelli, et où il acquiert une maîtrise
peu commune dans l'art de composer pour la voix, ce qui lui vaut
de grands succès, à Rome dans le registre de la
musique sacrée, et surtout à Venise avec son premier
opéra, Agrippina (1709). Après un court séjour
à Hanovre, il part en1710 pour l'Angleterre, bien décidé
à faire la conquête d'un pays où il saura
à la fois s'adapter à la tradition locale (il reprend
habilement à son compte les musiques festives, odes de
célébration ou divertissements de cour, où
avant lui s'était illustré Purcell), et imposer
sa manière, notamment l'opéra à l'italienne
dont il s'est fait une spécialité, suivant un parcours
qui va de Rinaldo (1711) à Deidamia (1741), en passant
par Jules César (1724), Orlando (1733) et Alcina (1735).
Après un passage difficile, marqué par des revers
financiers et de graves ennuis de santé (1737), il rebondit
en se libérant des contraintes de la scène, avec
de somptueux oratorios - Israël en Egypte, Saül, Le
Messie (1742), Judas Maccabaeus, Jephta. La postérité
ne cessera jamais de le reconnaître parmi les plus grands.
CC
JOHANN NEPOMUK HUMMEL (1778-1837)
Élève de son père puis de Mozart qui, impressionné
par les dons de l'enfant, demande qu'il lui soit confié,
Hummel fait beaucoup de tournées de concerts dans sa jeunesse.
En 1795, il s'établit à Vienne où il suit
les cours d'Albrechtsberger chez qui il fait la connaissance de
Beethoven. À partir de 1804 et jusqu'en 1811, il est Konzertmeister
du Prince Nikolaus Esterházy puis retourne à Vienne,
où son opéra Mathilde von Guise est créé
en 1810. En 1814, il renoue avec sa carrière de pianiste
et donne des tournées de concert triomphales en Autriche,
en Allemagne, à Saint-Pétersbourg ou à Paris
où il est fait chevalier de la Légion d'honneur.
On le considère alors comme l'un des plus importants pianistes
(et compositeurs) de son époque, ce qui lui vaut d'être
comparé à Beethoven. Auteur de musique religieuse
et d'une abondante musique de chambre, il est surtout connu de
nos jours pour sa musique pour piano et ses ouvrages didactiques.
Il a notamment écrit la première méthode
complète de piano basée sur des principes logiques
(1828). Sa musique, formidablement bien construite, a influencé
la nouvelle génération des premiers compositeurs
romantiques notamment Chopin, Czerny, Schumann, Mendelssohn
Elle est malheureusement tombée dans l'oubli peu de temps
après sa mort jusqu'à ce que des sociétés
musicales américaines et européennes redécouvrent
certaines de ses partitions, principalement son Concerto pour
trompette et ses uvres de musique de chambre.
FREDERIC KALKBRENNER (1785-1849)
Originaire d'Allemagne, Frédéric Kalkbrenner est
initié au piano par son père avant d'intégrer
le Conservatoire de Paris en 1799 où il suit les cours
d'Adam, Nicodami et Catel. Fort des premiers prix de piano et
d'harmonie qu'il remporte en 1801, il poursuit sa formation -
notamment le contrepoint - à Vienne avec Albrechtsberger.
Ses concerts donnés en Allemagne et en France en 1805 et
1806 remportent un franc succès et lui assurent une belle
renommée. Parallèlement, il devient un pédagogue
réputé, et amorce une nouvelle méthode d'enseignement
du piano, basée sur l'indépendance des doigts et
du poignet ; il forme ainsi de nombreux musiciens, dont Chopin.
Après un séjour de 9 ans à Londres, entre
1814 et 1823, il retrouve Paris et s'investit dans la fabrique
de pianos Pleyel. Son uvre compte bon nombre d'études,
4 concertos et 13 sonates pour piano.
AC
FRANZ LISZT (1811-1886)
Après une enfance passée dans une atmosphère
musicale où il s'imprègne des uvres de Mozart,
Haydn et Beethoven, Franz
Liszt est déjà célèbre à
15 ans comme virtuose du piano et n'aura jamais de rival, ce qui
lui vaudra d'être admiré par ses contemporains presque
exclusivement comme interprète. Grand voyageur, il remporte
d'immenses succès dans toute l'Europe. Il innove certains
aspects du concert : c'est le premier pianiste à donner
des récitals pour piano seul, à jouer de mémoire.
Le compositeur, lui, est d'une grande ouverture d'esprit : il
accorde une attention extrême aux musiques populaires, aux
compositeurs du passé et aux musiques de ses contemporains.
Les musiques populaires sont une nouvelle source d'enrichissement
de son univers sonore, elles sont intégrées à
sa propre démarche créatrice. S'il compose d'abord
exclusivement pour le piano, il se tourne ensuite vers l'orchestre.
Puis, c'est l'entrée en religion : les grandes partitions
marqueront le terme de sa carrière de compositeur. Pour
Liszt, la musique est une : profane ou sacrée, elle est
toujours l'expression d'une inspiration intérieure. Paradoxalement,
Liszt est le musicien le plus admiré de ses contemporains
et le plus solitaire du XIXe siècle, partagé entre
son désir de solitude, d'isolement méditatif et
l'adulation qu'il suscite. Liszt aura contribué à
l'évolution de la musique de son époque par ses
apports personnels sur le plan de la composition et de la technique
pianistique et restera un des plus grands compositeurs du XIXe
siècle, d'une ouverture d'esprit et d'une générosité
extrêmes.
CC
FELIX MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1809-1847)
Issu d'une famille harmonieuse et très riche culturellement,
Mendelssohn montre
très précocement qu'il est doué pour la musique,
révélant sa vraie dimension de compositeur avec
l'Ouverture du Songe d'une nuit d'été dès
l'âge de 18 ans. Pourtant sa musique fut pendant longtemps
volontiers qualifiée de "facile", voire de mièvre.
Cependant, les uvres symphoniques échappent à
de tels griefs car Mendelssohn fut sans doute avec Berlioz le
meilleur orchestrateur de son temps. Même si ses uvres
ne sont pas déterminantes pour le renouvellement de la
musique, son action et ses prises de position ont exercé
une très forte influence sur la vie musicale de son époque
: re-découverte de Jean-Sébastien Bach auquel il
voua un véritable culte, de Haendel, interprétations
modèles des symphonies de Beethoven et des opéras
de Mozart. Mendelssohn est ainsi le révélateur du
sens et du développement d'une "histoire de la musique".
Mais pas seulement Sa grande culture du passé, ses
dons de mélodistes, sa science de l'écriture ont
nourri une uvre d'une rare perfection. Ce grand compositeur
est parvenu à faire de sa vie une uvre. C'est en
cela aussi qu'il fut un grand romantique.
CC
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Les dons exceptionnels de Wolfgang Amadeus Mozart, développés
par son père Leopold (lui-même musicien), le mènent
dès l'âge de 6 ans sur les routes ; il fait l'objet
de tous les émerveillements et rencontre des compositeurs
comme Johann Schobert et Jean-Chrétien Bach. Mozart doit
néanmoins affronter les difficultés à se
faire une place ; à Salzbourg, sa ville natale, il est
Konzertmeister, mais la petite ville et les contraintes imposées
au musicien de cour sont pour lui bien trop étroites. Ses
voyages dans l'espoir de décrocher une situation n'aboutissent
pas. Il les met cependant à profit pour étudier
auprès des grands maîtres (notamment le Padre Martini
qui lui enseigne le contrepoint) et honorer des commandes. À
Salzbourg, Mozart pose sa démission, en 1777, afin d'effectuer
un voyage à Paris qui lui a été refusé.
La rupture définitive n'a cependant lieu qu'en 1781 ; Mozart
a conscience de son génie, il s'installe à Vienne
et épouse Constance Weber. Leur situation financière
n'est pas brillante et les postes continuent à se refuser.
Il collabore avec le librettiste Lorenzo Da Ponte (Les Noces de
Figaro, Don Giovanni et Cosi fan tutte), et son entrée
dans la loge maçonnique sera en toile de fond de La Flûte
enchantée. La situation financière des Mozart se
dégrade inexorablement et Wolfgang tombe gravement malade.
Il consacre ses dernières forces à plusieurs commandes,
La Flûte enchantée, La Clémence de Titus,
le Concerto pour clarinette et le Requiem, laissé inachevé.
SM
IGNAZ MOSCHELES (1794-1870)
Dès l'âge de 14 ans, ce pianiste d'origine tchèque
mène une prodigieuse carrière de virtuose, comparable
à celle de Liszt. En 1808, il s'établit à
Vienne où il suit les cours de Salieri et Albrechtsberger
tout en enseignant afin de gagner sa vie. En 1814, Beethoven lui
confie la transcription pour piano de Fidelio. À cette
époque, il explore la densité du son avec différentes
techniques de toucher et ses découvertes avant-gardistes
serviront beaucoup à Liszt. En 1825, Moscheles s'installe
à Londres où il mène une carrière
de chef d'orchestre. Le 29 octobre 1839, Chopin et Moscheles jouent
ensemble à Saint-Cloud devant la cour royale. Chopin joue
des Études et des Nocturnes, et tous deux à quatre
mains exécutent la Sonate en mi bémol majeur de
Moscheles. En 1843, il est alors appelé pour être
professeur au conservatoire de Leipzig, où il est invité
à collaborer avec Mendelssohn. Auteur de nombreuses compositions
pour piano dont sept concertos, des sonates et des études,
il s'inscrit d'ailleurs dans la tradition musicale de dernier.
L'histoire retient son jeu vigoureux et virtuose ainsi que son
travail sur les possibilités techniques du piano.
GIOACCHINO ROSSINI (1792-1868)
Né à Pesaro en Italie, Rossini est l'un des plus
grands compositeurs d'opéras du XIXe siècle. Fils
d'un musicien d'orchestre et d'une chanteuse de théâtre,
il vit toute son enfance au contact de la scène. Dès
l'âge de 14 ans, il écrit son premier opéra
; à 21 ans, il en a déjà composé dix
et son talent est reconnu dans toute l'Italie. Mais c'est véritablement
avec Tancrède, puis avec L'Italienne à Alger, écrits
tous deux en 1813, que sa renommée dépasse les frontières.
Trois ans plus tard, l'Europe entière acclame Le Barbier
de Séville, composé en treize jours et qui est l'un
de ses chefs-d'uvre. Emporté par une véritable
fièvre créatrice, Rossini compose encore, au cours
de ces années 1816 et 1817, trois uvres maîtresses
: Otello, Cendrillon et La Pie voleuse. Son nom est désormais
présent dans le monde entier. Son Sémiramide, écrit
en 1823, déconcerte toutefois le public vénitien.
Le compositeur déçu quitte alors l'Italie et s'installe
à Paris, qui l'accueille avec enthousiasme. Bientôt
nommé directeur du fameux Théâtre-Italien,
en même temps que premier compositeur du roi Charles X,
il écrit à ce moment quatre opéras, dont
Guillaume Tell, le dernier, composé en 1829 et qui marque
le couronnement de sa carrière : Rossini décide
en effet, à 37 ans, de ne plus écrire pour le théâtre.
Retiré près de Paris après une dernière
parenthèse italienne, il n'écrit plus que de la
musique instrumentale et religieuse - notamment le Stabat Mater,
et la Petite Messe solennelle, qui sont parmi ses plus belles
pages - et s'éteint paisiblement à l'âge de
76 ans.
SC
CLARA SCHUMANN-WIECK (1816-1896)
Pianiste virtuose et compositrice de génie, Clara Schumann-Wieck
éclaire la Génération romantique de sa personnalité
hors du commun. Adulée par son père, Joseph Wieck
qui décèle très tôt ses dons précoces,
littéralement portée aux nues par son mari Robert
Schumann, avec qui elle vit une relation passionnelle absolue,
Clara devient l'égérie des plus grands compositeurs
de l'époque : Chopin, Liszt, Mendelssohn et Paganini. Très
amie de Brahms avec qui elle entretient une intense correspondance,
interprète privilégiée de son mari, elle
semble être le centre névralgique de cette constellation
d'artistes qui la traitent d'égal à égal,
percevant l'artiste authentique au même titre que la fille,
la femme ou la mère. Elle laisse à la postérité
des uvres de piano, de musique de chambre ainsi que 25 lieder
environ. Jamais femme, dans l'histoire de la musique, n'aura autant
marqué les mémoires et suscité une telle
admiration.
AC
GASPARE SPONTINI (1774-1851)
Grâce à sa connaissance des styles lyriques français,
allemand et italien, le compositeur Gaspare Spontini parvient
à réaliser au début du XIXe siècle
une intéressante synthèse des genres dans ses opéras.
Originaire de Majolati, village des États pontificaux,
Spontini est d'abord destiné à l'église par
son père, mais préfère suivre des études
d'orgue, de chant et de composition à Naples. Après
avoir écrit une quinzaine d'opéras légers,
il attire l'attention avec son opera seria Il Teseo riconosciuto
et s'installe à Paris en 1803. Là, il conquiert
le public français avec sa Fonta filosofa, présente
des opéras-comiques et bénéficie de la protection
de l'impératrice Joséphine qui le nomme compositeur
de cour. En 1807, son opéra La Vestale obtient un triomphe.
Trois ans plus tard, nommé directeur du Théâtre-Italien
à Paris, il permet la représentation de Don Giovanni
pour la première fois en France en version originale. A
partir de 1820, il réside à Berlin où il
est promu premier maître de chapelle et Generalmusikdirektor
par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Pendant
21 ans, il use de toutes ses compétences pour transformer
le paysage musical de la ville et ériger l'opéra
à un niveau d'excellence. Il y donne notamment son chef-d'uvre
Agnes von Hohenstauffen. Mais son attitude suffisante et autoritaire
le dessert et, suite à des démêlés
avec la critique, il tombe en disgrâce. Après un
séjour de quelques années à Paris où
il tombe malade, il rejoint sa ville natale en 1850 où
on l'accueille comme un héros.
AC
FERDINAND VON HILLER (1811-1885)
Sans jamais véritablement connaître le succès,
le pianiste et compositeur Ferdinand von Hiller n'en demeure pas
moins une personnalité importante du monde musical en Europe
à l'époque romantique, notamment par sa fréquentation
des plus grands génies de son temps. Issu d'une riche famille
juive de Francfort, il manifeste très jeune du talent pour
le piano et se produit pour la première fois en public
dans un concerto de Mozart à l'âge de 10 ans. Il
rencontre bientôt Felix Mendelssohn dont il devient un ami
intime. Puis, de 1825 à 1827, Hiller étudie la musique
à Weimar avec Hummel et lorsqu'il suit ce dernier à
Vienne, il fait la connaissance de Beethoven et de Schubert. Il
se rend ensuite en France et pendant son séjour parisien,
de 1828 à 1835, il fréquente Chopin, Berlioz, Liszt,
Cherubini et Rossini parmi tant d'autres. En 1839, avec l'aide
de Rossini, son opéra Romilda est créé à
Milan, sans succès. L'année suivante, il étudie
la musique sacrée italienne à Rome. Malgré
le manque de reconnaissance du public, Hiller continue d'écrire
des uvres de grande envergure, et s'adonne également
à la musicographie et à la direction d'orchestre.
En 1850, il fonde le Conservatoire de Cologne et en assure la
direction jusqu'à sa mort, participant ainsi au développement
de la vie musicale de la ville. Son uvre, volumineuse, comporte
des symphonies, de la musique de chambre, des oratorios, 6 opéras
et d'intéressantes pièces pour piano.
Rédaction CREA/Nantes
Ariane Charriau (AC), Sophie Chauveau (SC),
Claire Chopot (CC), Aurélie-Jung Moron (A-JM) et Séverine
Meers (SM)
Billetterie La Folle journée de Nantes
à partir du samedi 9 janvier 2010
Guichets de la Cité internationale des Congrès Nantes-Métropole
samedi 9 janvier : de 8 h à 23 h
dimanche 10 janvier : de 10 h à 20 h
lundi 11 janvier : de 10 h à 19 h
à partir du mardi 12 janvier : de 13 h à 19 h, du lundi
au samedi
fermeture exceptionnelle le samedi 16 janvier
lundi 25 et mardi 26 janvier : de 12 h à 17 h
Mercredi 27 et jeudi 28 janvier : à partir de 13 h
Vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 janvier : à partir de 8
h
Internet : www.follejournee.fr
Le dimanche 10 janvier à partir de 10 h
Règlement par carte bancaire uniquement
Téléphone : 0892 705 205 (0,34 euros/mn)
À partir du lundi 11 janvier, de 9 h à 19 h 30, du lundi
au samedi
Règlement par carte bancaire uniquement
dans les Espaces culturels E. Leclerc à partir du lundi 11
janvier 2010
ATLANTIS : Saint-Herblain Distribution Centre commercial Atlantis 44807
Saint-Herblain
PARIDIS : Paris Distribution 14 route de Paris BP 20571 Nantes Cedex
3
Pour les scolaires accompagnés
Réservations uniquement par téléphone à
partir du mardi 12 janvier au 02 51 88 21 38
de 10 h à 18 h, du lundi au samedi
Hébergement et séjours Folle
Journée (hôtel + concerts)
En vente en exclusivité sur www.resanantes.com
0892 464 044 (0,34 euros/mn)
Sachez que la Folle Journée aura lieu également à
:
Bilbao, Espagne du 4 au 7 mars
Niigata, Japon du 30 avril au 1er mai
Tokyo, Japon du 2 au 4 mai
Kanazawa, Japon du 3 au 5 mai
Biwako, Japon les 8 et 9 mai
Rio, Brésil du 3 au 6 juin
Varsovie, Pologne du 10 au 13 juin
Pour en savoir plus sur l'actualité de
la folle journée de Nantes vous pouvez également consulter
réguliérement la page "actualités" de
Piano bleu ...cliquez ici
et
les sites internet suivants auxquels seront ajoutés au fur et
à mesure de leur parution des liens vers d'autres sites :
Site internet de la Cité des Congrès de Nantes ...cliquez
ici
Adresse du site internet de l'office de tourisme de Nantes...: cliquez
ici
Arte live rediffusera plusieurs concerts sur internet...cliquez
ici pour les voir
Partenaire historique de la Folle Journée, le groupe Radio
France sinstalle en force à Nantes pour célébrer
5 jours démotion musicale du 27 au 31 janvier 2010...cliquez
ici pour en savoir plus