Félix Mendelssohn est né le 3 février 1809, à
Hambourg, dans une famille aisée et cultivée. Son père
Abraham était banquier, son grand-père Moses Mendelssohn
occupa une place importante dans la philosophie des Lumières
de langue allemande, et sa mère, Lea, très instruite et
artiste, l'initia à la musique. Il grandit dans la tradition
libérale de l'humanisme allemand. Sa famille, juive allemande,
se convertit au protestantisme (d'où l'ajout du nom Bartholdy
par décision de son père).
En 1811, sa famille s'installa à Berlin pendant l'occupation
de Hambourg par la France. Suivant l'exemple de sa sur aînée
Fanny, il se montra très précocement doué, ayant
des capacités de travail très supérieures à
la normale. Il faut dire que les enfants Mendelssohn étaient
élevés dans une atmosphère de rigueur et de travail
: on se levait à cinq heures du matin pour étudier sans
relâche...
En 1816, il fit son premier séjour à Paris en compagnie
de sa sur Fanny et de son père, ce dernier ayant décidé
de leur faire prendre des cours auprès de Marie Bigot, interprète
favorite de Beethoven. Il donna son premier concert de piano à
l'âge de neuf ans, le 24 octobre 1818. L'année suivante,
il fut admis (ainsi que sa sur Fanny) à la Singakademie
de Berlin, une institution chorale berlinoise où Félix
Mendelssohn put se consacrer à la technique vocale. Ludwig Berger
lui donna des leçons de piano et la composition lui fut enseignée
par Friedrich Zelter. Ce dernier le présenta, en 1821, au poète
Goethe qui contribua largement au développement de sa carrière.
Notons qu'à sa formation musicale, s'ajouta des études
littéraires et philosophiques car les parents de Félix
Mendelssohn n'étaient pas favorables à ce qu'il choisisse
la carrière de musicien.
Grand admirateur de Bach, attaché à l'Allemagne
En 1825, bien que Ignaz Moscheles (pianiste , pédagogue et
compositeur) ait déjà rassuré les parents de Mendelssohn
sur ses grandes aptitudes à embrasser la carrière de musicien,
ceux-ci le soumirent à un examen auprès de Luigi Cherubini
(alors directeur du Conservatoire de Paris), cest sans surprise
quil fut jugé apte à la carrière de musicien.
Cependant Mendelssohn n'affectionnait pas particulièrement la
France et n'y resta que peu de temps.
En 1826 il créa la célèbre ouverture du Songe
d'une nuit d'été, d'après Shakespeare. Grand admirateur
de J.S Bach et suivant les conseils de son ami l'acteur Eduard Devrient,
Félix Mendelssohn dirigea, en 1829 à Berlin, l'exécution
de la Passion selon saint Matthieu, que l'on n'avait plus entendue depuis
la mort de Bach. Son succès contribua au "retour de Bach".
Les années 1830 sont essentiellement consacrées à
des tournées de concerts, qui le menèrent successivement
en Angleterre (où il triompha comme comme soliste et chef d'orchestre),
en Écosse, à Weimar, en Italie (où il apprécia
les peintures et la musique), à Munich et à Paris où
il resta quatre mois et rencontra Chopin et Liszt. Il retourna ensuite
en Allemagne, souhaitant y développer la culture musicale. Il
assura des postes de directeur de festivals et de concerts à
Düsseldorf.
En 1835, Mendelssohn eut la responsabilité du célèbre
orchestre du Gewandhaus de Leipzig et se lia avec Robert et Clara Schumann.
Il se maria en 1837 avec Cécile Jeanrenaud , fille d'un pasteur
protestant français , avec laquelle il eut cinq enfants. A la
demande du Roi Frédérique Guillaume IV , il devint Directeur
Général de la Musique en Prusse (1841). En 1843, il créa
le Conservatoire de Leipzig et fit appel à son ami Robert Schumann
pour y enseigner la composition. A la fin de 1844 , il décida
de cesser ses activités berlinoises. Il séjourna à
Francfort où il termina son célèbre Concerto pour
violon en mi mineur op. 64. En 1846, il se rendit à nouveau en
Angleterre pour y diriger la première de son oratorio, Elijah.
Sa soeur, Fanny , décéda le 14 mai 1847 à Francfort,
victime d'une attaque cérébrale. Il disparut dans les
mêmes circonstances, peu de temps après : le 4 novembre
1847 à Leipzig.
Ses compositions
Un talent ouvert à de nombreux genres musicaux
L'oeuvre de Félix Mendelssohn couvre de nombreux genres musicaux
: vocal, symphonique, musique de chambre, orgue, piano... Il utilisa
les formes classiques, auquel il allia sa sensibilité poétique.
On ne le considère cependant pas toujours comme un véritable
romantique mais comme le dernier classique. Il fut un des premiers à
évoquer en musique le monde des fées et des elfes. Wagner
vit en lui un «peintre de paysages de premier ordre», et
il fut un des principaux artisans, en son temps, du «retour à
Bach».
Bien sûr , tout le monde connaît le songe d'une nuit d'été
(écrite en 1826 et revue en 1843), dont sa célèbre
marche nuptiale, qui bien qu'ayant été conçue dans
un esprit humoristique, est jouée fréquemment lors de
mariages aux États-Unis et en France. Son concerto pour violon(op.64)
par sa beauté mélodique est un chef-doeuvre incontesté.
La symphonie numéro 4 (Italienne) est également une uvre
de référence.
Certains considèrent qu'il a "relativement peu" composé
pour le piano (seulement 180 pièces au total !) car ces pièces
sont souvent courtes , mais elles sont pourtant également très
réputées. Son concerto pour piano numéro un fut,
parait-il, le concerto le plus joué parmi ceux qui étaient
parus jusque là.
Ce que ses contemporains en ont dit ....
Félix Mendelssohn est également reconnu comme excellent
interprète au piano. Ainsi lorsque Clara Schumann déclara
en 1835 " Il a joué de façon magistrale et avec
tant de fougue qu'à certains moment il me fût vraiment
impossible de retenir mes larmes. Pour moi c'est le plus merveilleux
des pianistes...". (Félix Mendelssohn offrit par la
suite plusieurs de ses pièces (romances sans paroles) à
Clara Schumman).
Robert Schumann , quant à lui déclara de Mendelssohn "Il
est le Mozart du 19ème siècle, le musicien le plus limpide,
celui qui révèle le plus clairement les contradictions
de son temps et qui, le premier, les réconcilie". Ne
tarissant pas d'éloges sur son ami , il en a également
dit : "Je contemple Mendelssohn comme une cime élevée
vers laquelle j'aspire. C'est un véritable Dieu".
Berlioz aussi fut très élogieux à son égard
: "C'est un talent énorme, extraordinaire, superbe, prodigieux"
...à cela est-il nécessaire d'ajouter la déclaration
du pianiste Ferdinand Hiller ... sans doute car elle a le mérite
d'expliquer son talent : "Les dons du génie étaient
unis chez lui à l'éducation la plus raffinée, la
tendresse du coeur à la subtilité de l'intelligence, une
aisance incroyable dans l'achèvement de toutes ses entreprises
à l'énergie indomptable qu'il mettait dans l'accomplissement
d'une tâche difficile".
et ce qu'il a déclaré
Mendelssohn, très exigeant, était souvent insatisfait
de son travail, nombreuses de ses oeuvres ne furent d'aiileurs publiées
qu'après sa mort, ainsi ce qu'il dit sur ses pièces pour
le piano à de quoi surprendre ..." Les pièces
pour piano ne sont certainement pas ce que j'écris avec le plus
de plaisir, ni peut-être avec beaucoup de succès, mais
à l'occasion j'aime avoir quelque chose de nouveau à jouer"
(lettre à Ferdinand Hiller, 17 août 1838)
"Lorsquon aborde une composition, on a une haute idée
de ce que lon va et de ce que lon veut sortir de soi-même
cette fois-ci ! Dans la sombre intuition quon en a, les pensées
que lon part chercher sont toutes bien plus belles qu'elles ne
deviendront plus tard, sur le papier. Jai éprouvé
une sensation analogue, mais je me suis vite repris. Si lon n'acceptait
seulement les pensées qui correspondent parfaitement et en toute
chose à nos aspirations, on narriverait à rien du
tout, ou bien à pas grand-chose."
Ses principales oeuvres pour le piano
1821-27 : sonates op 105 et 106
1827 : rondo capriccioso op 14
1829-45 : romances sans paroles op 19
1830-31 : concerto pour piano n°1 op 25
1832-37 : 6 préludes et fugues op 35
1837 : concerto pour piano n°2 op 40
1841 : variations sérieuses op 54
Ecouter...
La sélection de pianobleu.com
Paru en
mai 2015
Mendelssohn (1809-1847)
Trios
Trio Dali
Amandine Savary, piano
Jack Liebeck, violon
Christian-Pierre La Marca, violoncelle
A découvrir ce premier enregistrement du Trio Dali avec le violoniste Jack Liebeck, qui a récemment intégré le trio suite au départ de la précédente violoniste dans un quatuor, et avec la pianiste Amandine Savary qui fait partie de ce trio depuis sa création en 2006 ainsi que le violoncelliste
Christian-Pierre La Marca
[...]
C'est lors de la parution de son disque consacré aux Toccatas de Bach, que l'on avait pu découvrir Amandine Savary, et l'on voit que ce compositeur lui tient vraiment à coeur, puisque ce disque comporte, outre les deux trios de Mendelssohn, deux préludes de chorals de Bach, un compositeur qui a toute sa place ici puisque que Mendelssohn a contribué à faire redécouvrir largement à son époque...cliquez ici pour lire l'article complet, écouter un extrait et voir une vidéo
paru en octobre 2009
L'intégrale de l'oeuvre pour piano de Felix
Mendelssohn par Marie-Catherine Girod , édité par
le label Saphir productions, qui a débuté cette intégrale
depuis plusieurs années avait bien voulu répondre à
quelques questions autour du second volume(
voir ici) Le coffret comporte ...huit volumes ! Un livret de 38
pages dont 14 en français permet d'en savoir plus qur chaque
oeuvre .
Vous pourrez écouter ci-dessous des extraits des premiers volumes
qui étaient déjà parus : romances sans paroles
et Préludes Et Fugues opus 35, Pièces Enfantines Opus
72, Fantaisie Opus 28 Cliquez sur l'image du disque pour vous procurer cette intégrale
Felix Mendelssohn (18091847)
uvres pour violoncelle et piano
Sonate n° 1 pour violoncelle et piano en si bémol
majeur op.45
Sonate n°2 pour violoncelle et piano en ré majeur op.58
"Romance sans parole" en ré majeur op.109
"Albumblatt" pour violoncelle et piano op. 117
"Variations concertantes" pour violoncelle et piano
en ré majeur op. 17
Dana Ciocarlie, piano
Sébastien Van Kuijk, violoncelle
Pour célébrer le bicentenaire de la naissance
de Felix Mendelssohn le label Intrada a choisi de produire un
enregistrement consacré aux oeuvres pour violoncelle et
piano du grand compositeur romantique allemand. Le duo qu'il a
choisi pour cette interprétation, la pianiste Dana Ciocarlie
et le violoncelliste Sébastien Van Kuijk, s'avère
un remarquable ambassadeur de cette musique très contrastée
dont il donne une interprétation passionnée, d'une
très grande vivacité et qui en exalte merveilleusement
toute la beauté lyrique. Si l'on connaît bien Dana
Ciocarlie l'on découvre ici Sébastien Van Kuijk,
notamment lauréat du concours Rostropovitch, et Dana Ciocarlie
qui ne manque pas d'éloges à son égard a
bien voulu nous en dire plus sur son partenaire ainsi que sur
cette intégrale....cliquez
ici pour lire son interview et écouter
un extrait
Félix Mendelssohn
Cyril Huvé
Rondo Capriccioso opus14
Barcarolle vénitienne opus 30 n°6
Sonate écossaise opus28
Duetto opus 38 n°6
Romance opus 38 n°2
Prélude et fugue ops35 n°1
Doux souvenir opus 19 n°1
La fileuse opus 67 n°4
Variations sérieuses opus 53
Trois études opus 104b
Robert Schumann : Erinerrung 4 XI 1847
En cette année du deux-centième anniversaire de
naissance de Mendelssohn(1809-1847) le jeune label Paraty a demandé
au pianiste Cyril Huvé, expert en pianoforte et disciple
de Claudio Arrau, d'enregistrer un disque consacré à
ce compositeur. Celui-ci a sélectionné des compositions
écrites entre 1827 et 1841 qui correspondent à autant
de moments forts dans la courte vie de Mendelssohn.
C'est lors d'un autre anniversaire, celui de Clara Wieck, le 13
septembre 1835, que Schumann fît la connaissance de Mendelssohn.
Une rencontre importante puisque l'année suivante, il écrit
à Thérèse Schumann sa belle-soeur : "Mendelssohn,
je lève les yeux vers lui comme vers une haute cime. C'est
un véritable dieu". Cyril Huvé a choisi
de conclure sa sélection de pièces de Mendelssohn
par une page de Schumann écrite en mémoire de Mendelssohn.
Il interprète ces oeuvres sur un piano Broadwood 1840 et
en offre une interprétation très colorée,
d'une grande vitalité ainsi peut-on le mesurer particulièrement
dans les "Variations sérieuses", considérées
comme le chef d'oeuvre du piano mendelssohnien, en écoute
ce mois-ci sur pianobleu.com. Cyril Huvé a bien voulu répondre
à quelques questions autour de ce disque...cliquez
ici pour lire la suite
Felix Mendelssohn
Romances sans Paroles
Shani Diluka
Après un premier disque de "Pièces lyriques"
de Grieg la pianiste Shani Diluka revient avec un nouveau disque
de "Romances sans paroles" de Mendelssohn également
très lyriques qu'elle a choisi de faire découvrir
dans un univers très poétique pour mieux en partager
l'émotion. Elle apporte en effet une contribution personnelle
en associant à chacune des dix "Romances sans paroles"
qu'elle interprète un vers issu d'autres "Romances
sans paroles" écrites par Verlaine, à la
manière des titres elliptiques qu'utilisait Debussy pour
faire deviner sans dire, jetant ainsi un pont entre le monde de
la musique et celui des textes....cliquez
ici pour lire la suite, lire
une interview de Shani Diluka au sujet de ce disque et en écouter
une pièce
Mendelssohn
Bertrand Chamayou
- Prélude en si mineur op. 104a n° 2
- Rondo capriccioso op. 14
- Auf Flügeln des Gesanges, lied op. 34 n°2 (transcription
Liszt)
- Trois Etudes op. 104b
- Romance sans paroles n° 2 op. 38
- Scherzo en mi mineur, extrait de l'op. 16
- Romance sans paroles n° 2 op. 19
- Variations sérieuses en ré mineur op. 54
- Romance sans paroles n° 5 op. 102
- Caprices op. 33 n° 2 et 3
- Suleika, lied op. 34 n° 4 (transcription Liszt)
- Romances sans paroles op. 67 n° 2 et 5
- Scherzo du "Songe d'une Nuit d'été",
(transcription Rachmaninov).
Le pianiste Bertrand Chamayou dont on peut mesurer le naturel
curieux dans la page qui lui est consacrée, confie dans
le livret qui accompagne ce disque : "Etant pourtant d'un
naturel curieux, je n'ai durant quelques années pas cherché
à savoir ce qui se dissimulait aux côtés des
" Variations sérieuses", du Rondo Cappricioso
et de quelques romances, pièces que j'avais dans les doigts
depuis le conservatoire et qui sont les seules à avoir
vraiment franchi l'épreuve du temps. Tout au plus je me
délectais régulièrement des très beaux
disques de Nikita Magaloff et de Murray Perahia. Jusqu'au jour
où j'ai eu l'envie subite et inopinée de me procurer
et de lire toutes ces pages mystérieuses, ces caprices,
ses fantaisies ou pièces caractéristiques dont je
ne savais rien. Ces séances de lectures furent un
enchantement : je naviguais ici et là, allant de pages
hautement inspirées en délices plus fugaces et l'idée
de composer un programme de récital en assemblant quelques-uns
de ces joyaux m'est aussitôt venue". Le choix était
vaste puisqu'il serait possible de donner un récital de
plus de sept heures de toutes les oeuvres que composa Mendelssohn
pour le piano...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
et voir une vidéo
Félix Mendelssohn
Préludes et fugues opus 35
Pièces enfantines opus 72
Fantaisie opus 28
Marie-Catherine Girod
Ce disque est le second volume consacré à des
oeuvres de Mendelssohn enregistrée par la pianiste Catherine
Girod déjà nombreuses fois récompensée
pour ses entregistrements : deux "Grand Prix de l'Académie
du Disque Français" et le Grand Prix International
Charles Cros.
Les six Préludes et fugues opus 35 couvrent à eux
seuls dix années de composition, de 1827 à 1837.
Ses pièces allient deux qualités caractéristiques
de l'oeuvre de Mendelssohn : l'art de la mélodie et l'art
du contrepoint. Le Prélude en la bémol majeur que
vous pouvez entendre (voir plus bas) en est un très bel
exemple dont Marie-Claude Girod offre une interprétation
d'une grande expressivité....cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
Nouveau
paru en 06/2007
Mendelssohn Piano Trios
Trio Wanderer
Cet album, illustré d'une peinture que Camille Corot
réalisa en Italie en 1840, contient l'enregistrement par
le Trio Wanderer ( Vincent Coq, pianiste, Jean-Marc Phillips-Varjabédian,
violoniste et Raphaël Pidoux, violoncelliste) des deux seuls
trios pour piano, violon et violoncelle écrits par Félix
Mendelssohn, le premier, opus 49, ayant été aussi
créé en 1840, le second, opus 66, en 1845.
Dans l'un comme l'autre trio le piano tient une place particulièrement
importante : la partie de piano du premier trio fût retravaillée
sur les conseils de Ferdinand Hiller, un ami de Mendelssohn, et
comprend des traits particulièrement virtuoses, celui-ci
étant particulièrement féru des styles de
Chopin et Liszt. Si l'on perçoit des traits Lisztiens dans
le splendide premier mouvenent de l'opus 49, au caractère
tempétueux et passionné, c'est une véritable
paisible "romance sans paroles", caractéristique
du style de Mendelssohn, qui ouvre le second mouvement du trio
opus49. Le troisième mouvement(Scherzo) par son tempo rappelle
quant à lui l'ouverture d'une autre oeuvre de Mendelssohn
: Songe d'une nuit d'été, avec un piano dévalant
les notes d'un pas agréablement "léger et vivace"
. Dans le mouvement finale de ce trio le piano montre de nouveau
une grande effervescence. C'est Mendelssohn lui-même qui
joua la partie au piano lors de la création de l'oeuvre.
Le succès fut total. Schumann, en tant que journaliste
musical,en publia un compte rendu très enthousiaste : "C'est
un véritable chef d'oeuvre du genre[...]une très
belle composition qui, dans bien des années, réjouira
encore nos enfants et petits-enfants." Il est vrai que
cette oeuvre est particulièrement réjouissante par
ses rythmes rapides et ses belles envolées mélodiques.....cliquez
ici pour lire la suite
Sélection du mois
octobre 2005
Classique
Mendelssohn Discoveries
Rare piano works
Roberto Prosseda
Malgré les éditions"complètes"
de la musique pour piano de Mendelssohn parues à la fin
du 20ème siècle, la connaissance de la contribution
qu'il apporta à la production pour piano est encore aujourd'hui
très partielle, un grand nombre de ses compositions sont
restées inconnues jusqu'à leur publication au cours
des dernières années. Ce disque pallie à
cette carence, en présentant dix morceaux qui avaient été
complètement oubliés jusqu'à aujourd'hui,
écrits au cours d'une longue période de la vie créative
du compositeur : il s'agit de quelques oeuvres de jeunesse des
années 1820 jusqu'à la transcription pour piano
solo de trois mouvements de musique de scène pour le Songe
d'une nuit d'été, créés par Mendelssohn
lui-même en 1844. Pourquoi ces oeuvres n'ont -elles été
découvertes que récemment : c'est plus par négligence
et aléas historiques : quand Mendelssohn est décédé
en 1847, ses manuscrits non publiés sont allés à
la "Deutsche Staatsbibliothek" à Berlin. Après
la seconde guerre mondiale, les Nazis ont déplacé
une partie de manuscrits de Berlin, qui avait été
bombardée, à Selisia en Pologne. Ce n'est qu'après
le mouvement "Solidarnosc" en Pologne que des étudiants
ont découverts ces manuscrits. Les autres manuscrits n'ont
été découverts qu'après la chute du
mur de Berlin en 1989.
Né en Italie en 1975, Roberto Prosseda est considéré
comme l'un des plus grands pianistes italiens de sa génération
pour son originalité et sa forte personnalité artistique
ainsi que sa grande tchnicité et son style très
lyrique. Il a fait ses études à l'"Academia
Pianistica "Incontri col Maestro" de Imola et à
la fondation du Lac De Côme avec Dmitri Bashkirov, Leon
Fleisher, William Grant Naborè, Charles Rosen, Karl Ulrich
Schnabel, Fou TsOng. Il a emporté nombreux prix d'imortant
concours de piano internationaux. Roberto Prsseda est aussi un
musicologue. Il a obtenu un diplome en littérature italienne
à l'univerité de Rome "La Sapienza" et
a gagné le premier prix de critique musical au "T.I.M.
International Competition 2002".
D'après une interview qu'il arécement donné
à un journal anglais, il pense que Mendelssohn souffrait
beaucoup derrière son apparence tranquille, mais il ne
voulait pas le montrer dans ses compositions autant que Chopin
ou Beethoven, par contre lorsqu'il de laissait exprimer cette
souffrance, celle-ci en était plus dramatique.
La première oeuvre de ce disque, Fantaisie en do mineur
de plus de 25 minutes, pourtant composée seulement alors
que Félix Mendelssohn avait 13 ans seulement laisse effectivement
penser qu'elle est l'oeuvre d'un adulte, tant l'émotion
qui s'en dégage est déjà trés forte.Le
Cappricio en mi bémol mineur qui suit, écrit à
la même période, associe un andante intime et cantabile
à un allegro extrémement virtuose et est tout aussi
splendide. Roberto Prosseda offre un long programme de 78 minutes
qui permet de découvrir des oeuvres toutes autant intéressantes,
et termine par la célèbre "Marche nuptiale"
plus connue certe mais assurément pas la plus belle de
toutes ces oeuvres...les autres méritent d'être connues !
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits de ce disque
et en savoir plus Roberto Prosseda
Félix Mendelssohn-Bartholdy,
Jean-Sébastien Bach,
Franz Schubert
Romances sans paroles
Murray Perahia
"Le titre de cet album est une belle évidence.
Évidence devant l'émerveillement que procure l'écoute
d'un tel toucher... Le chant, dont une partie est centrée
autour des transcriptions, est le maître mot de ce récital.
Celui-ci a dépassé la lisibilité de l'architecture
et des voix. Rien ne semble appuyé, tout est parfaitement
audible, fluide dans un mouvement et une générosité
du son qui procurent une véritable émotion. Cette
émotion est d'autant plus tenace que l'investissement de
l'artiste est profond. L'enfantillage est bien loin et le tempérament
dramatique poursuit ces courses folles dans le grand Romantisme.
Un disque exceptionnel." (avis de la Fnac)
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque
POur écouter également des extraits du disques
de Murray Perahia Sonate pour piano,opus 6 - Variations sérieuses,opus
54 de Félix Mendelssohn....cliquez
ici
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Concertos pour piano N°1 et N°2
Rudolf Serkin
Orchestre de Philadelphie
sous la direction de Eugene Ormandy
Sur ce disque l'on trouvera ensemble les deux concertos pour
piano de Mendelssohn, dans une interprétation de référence...
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Concertos pour piano N°1 et N°2 - Variations sérieuses,
opus 54 - Rondo capriccioso, opus 14
"De Mendelssohn, on ne retient trop souvent que le côté
facile, agréable, léger de l'enfant prodige en oubliant
les qualités de profondeur, de rigueur, d'intériorisation
des oeuvres de l'homme mûr. Jean-Yves Thibaudet et Herbert
Blomstedt rendent ici leurs lettres de noblesse à ses deux
concertos."("L'avis de la Fnac)
POur écouter des extraits de ce disque et/ou vous le
procurer, cliquez sur l'image
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Romances sans paroles pour piano - Kinderstücke
Daniel Barenboim
Une très belle interprétation de l'intégrale
des romances sans paroles. Également de référence....
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque
Piotr Ilyich Tchaikovski, Félix Mendelssohn-Bartholdy,
Concertos pour piano N°1
Lang Lang (piano)
Chicago Symphony orchestra
Daniel Barenboim
Lang
Lang, très jeune pianiste chinois largement primé
(dont la victoire au concours international Tchaïkowski des
jeunes musiciens), a eu la bonne idée de coupler les deux
premiers concertos, romantiques, de Tchaïkowski et de Mendelssohn
. Sous la direction de Daniel Barenboim, c'est l'occasion pour
lui de montrer sa maîtrise de ses uvres .... un pianiste
à suivre .
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque
Félix Mendelssohn-Bartholdy,
Frédéric Chopin
Caprice op33 n°1
Variations sérieuses op 54
4 Romances sans paroles
- Nocturne - Barcarolle
Alicia de Larocha
L'interprétation des variations sérieuses par
Alicia de Larocha est à découvrir, si vous ne la
connaissez pas.
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Mendelssohn raconté aux enfants
Pour faire découvrir les compositeurs classiques à
vos enfants, petits enfants ...
Biographies entrecoupées d'extraits musicaux, racontées
par de grands artistes : Francis Huster, François Perrier
...
Cliquez sur l'image pour vous procurer le disque Mendelssohn et
cliquez
ici pour vous procurer un des disques de cette collection (Beethoven,
Mozart, Schumann , Vivaldi, Liszt...)
Pour découvrir d'autres disques de Félix Mendelssohn
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En savoir plus
Paru en 08/2008
Felix Mendelssohn : La lumière de son temps (Broché)
de Brigitte François-Sappey (Auteur)
Lumière de son temps, Felix Mendelssohn le fut à
plus d'un titre. Né dans une famille de haute culture,
petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, il fut le premier
né de la " génération de 1810 "
qui vit éclore tant de génies (Schumann, Chopin,
Liszt, Wagner...). Ses dons précoces encouragés
par sa famille firent de lui un artiste accompli, chef d'orchestre
magnétique, âme de festivités édifiantes
et de projets pédagogiques ambitieux, qui pratiqua l'art
musical dans sa globalité. Brigitte François-Sappey
avait déjà consacré à Mendelssohn
un bref ouvrage. Elle développe ici, avec une empathie
érudite, les traits de l'artiste dont la réputation
posthume, modeste par rapport à l'éclat qu'il connut
de son vivant et sujette à controverses, commence à
être réévaluée. Elle s'attache à
éclairer les passages entre l'être affectif et le
créateur exigeant, le musicien attiré par les arts
du silence (ses dessins et aquarelles témoignent d'un incontestable
talent) et l'organisateur d'événements qui réunissent
des foules (la recréation de la Passion selon saint Matthieu),
le juif converti au protestantisme qui uvre à la
constitution d'une identité allemande, le frère
ébloui par sa sur bien-aimée Fanny dont il
ne soutient pourtant pas l'ambition de compositrice. L'auteur
commente avec finesse une uvre animée par deux tendances
extrêmes, la féerie et la solennité, dans
laquelle elle fait mesurer l'absolue efficacité de la précision
et l'économie de la magique orchestration, en mettant en
évidence comment, par sa hauteur de vue et sa volonté
de conciliation, l'immense artiste fut amené à dépasser
l'égotisme romantique pour conjuguer au suprême degré
esthétique et éthique. (présentation de l'éditeur)
Cliquez sur l'image pour vous le procurer
Félix Mendelssohn par Jérôme Bastianelli
Il fut, selon Friedrich Nietzsche, "le bel incident de
la musique allemande". La destinée avait effectivement
été généreuse avec Félix Mendelssohn
(1809-1847), couvrant de dons, de richesses et de bonheurs cet
enfant prodige, plus génialement précoce encore
que Mozart : à dix-sept ans, il avait déjà
écrit deux de ses plus purs chefs-d'uvre, l'Octuor
à cordes et l'ouverture du Songe d'une nuit d'été.
A l'inverse, la postérité fut bien injuste avec
Mendelssohn. Adulé de son vivant, le compositeur passait
pour quantité presque négligeable quelques années
seulement après sa mort. Or, ce jugement, qui finalement
n'a pas grand-chose à voir avec sa musique, persiste encore
aujourd'hui. La réalité est naturellement un peu
plus complexe, comme cet essai tente de le montrer. Classique
ou romantique ? Novateur ou conservateur ? Miniaturiste ou bâtisseur
de fresques ? Magicien ou prophète ? Mendelssohn est bien
tout cela à la fois, et sa musique présente une
diversité que nombre de ses contemporains auraient pu lui
envier. La vie du compositeur fut en outre des plus trépidantes
et, n'était-ce sa brièveté, on aurait bien
aimé la vivre. En quatre chapitres thématiques,
la Féerie, les Voyages, la Foi et le Bonheur, Jérôme
Bastianelli en a traduit les aspects essentiels. Et sait faire
partager la joie inaltérable que nous procure cette uvre
ardente et soignée. Comme tous les volumes de la collection
"Classica", ce Félix Mendelssohn est enrichi
d'une chronologie, d'une bibliographie, d'une discographie et
d'un index.(Présentation de l'éditeur)
Ancien élève de l'Ecole polytechnique, Jérôme
Bastianelli a travaillé le piano, le violon, l'harmonie
et le contrepoint. Depuis 2000, il est critique musical au magazine
Diapason. Il est l'auteur d'un essai biographique, Federico Mompou
(Payot Lausanne) et a participé à Tout Mozart. Encyclopédie
de A à z (collection "Bouquins", Robert Laffont).
Nouveau
10/2005
La Leçon de musique de Jean-François Zygel -
Félix Mendelssohn-Bartholdy
Pianiste et compositeur, Jean-François Zygel est également
professeur décriture et dimprovisation au Conservatoire
National Supérieur de Paris et pourrait ajouter à
sa carte de visite "humoriste" . C'est en effet de façon
très plaisante qu'il se propose de faire découvrir
la musique et les compositeurs lors des leçons qu'il donne
à la mairie du 20ème arrondissement de Paris. Ce
sont ces leçons, enregistrées en public, que l'on
peut retrouver dans cette collection qui comporte 8 DVD , dont
celui-ci consacré à Félix Mendelssohn-Bartholdy.
Son but : faire comprendre la musique classique de l'intérieur.
Il n'est pas question ici d'apprendre à la jouer mais à
l'écouter. Par ses leçons, Jean-François
Zygel la rend accessible, en aidant à mieux la comprendre,
et en formant l'oreille de ses "élèves"
et donnant les "ingrédients de cuisine".
Cliquez sur l'image pour vous procurer ce DVD
Félix Mendelssohn
Brigitte François-Sappey
Professeur au Conservatoire national supérieur de Musique
de Paris, Brigitte François-Sappey présente dans
cette petite biographie les différents aspects de oeuvre
de Félix Mendelssohn, en mettant en évidence les
tensions qui habitaient celui qui dut assumer un précoce
génie et sut ensuite pratiquer l'art musical sous tous
ses aspects. (extrait du mot de l'éditeur)
Musée Mendelssohn à Leipzig ...
cliquez ici pour langue originale ou cliquez
ici ..traduction auto (assez surprenante parfois !)
Un intéressant article de 22 pages de Françoise Tillard
(musicologue) sur Fanny Mendelssohn (qu'on ne saurait oublier...),
Paru dans le Cahier de l'OMF n°3 ..et chargeable en format PDF sur
le site de L'OMF...cliquez
ici(fichier pdf)
Nombreuses gravures sur le site de la bibliothèque nationale
de France , Gallica ... cliquez
ici