Hervé Billaut (avec un t et non Billaud)
Merci à Hervé Billaut d'avoir répondu aux questions
de Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Biographie résumée
Hervé
Billaut est né le 5 août 1964 à Villefranche sur
Saône dans le Beaujolais, à une trentaine de kilomètres
au nord de Lyon. Il n'y a pas de réelle tradition musicale dans
sa famille à l'exception de la branche maternelle d'origine alsacienne,
une région où la pratique d'un instrument est très
développée :"Mon grand-père a toute sa
vie joué de la musique et l'un de ses frères a appris
le solfège en autodidacte avant de devenir chef d'une harmonie
! C'est finalement mon frère aîné qui repris le
premier le flambeau, apprenant là aussi seul à jouer de
différents instruments et à arranger des mélodies
pour un groupe de variété dont il faisait partie. Comme
il y a une grande différence d'âge avec ce frère
aîné, j'ai été en quelque sorte bercé
par sa musique jusqu'à ce qu'il quitte la maison familiale. Et
c'est assez naturellement à l'âge de six ans que j'ai demandé
à faire de la musique quelques temps après son départ,
sans avoir particulièrement choisi un instrument."
Ses parents ont attendu un an afin de vérifier que son désir
était bien sérieux et cela se confirmant ils l'ont finalement
inscrit à l'École de Musique de Villefranche. Hervé
Billaut se rappelle avec émotion de son premier piano : "Un
vieil instrument à la très belle marquetterie. Cela a
été une immense joie mêlée à cette
excitation typiquement enfantine et j'ai l'impression d'avoir passé
des heures à jouer ce jour-là. A l'école de musique,
je trouvais les cours de piano beaucoup trop courts, en tout cas comparé
aux cours de solfège qui me semblaient interminables".
Il entre au Conservatoire national de Région de Lyon à
l'âge de dix ans et seulement quatre ans plus tard au CNSM de
Paris, ayant choisi de devenir pianiste professionnel :"En
fait, c'est un terme assez étrange pour moi car il fait référence
à un métier alors qu'il s'agit d'abord d'une passion qui
vous pousse à aller toujours plus loin dans la recherche de la
perfection, de la réalisation de soi à travers la musique.
Je peux même dire que je n'ai toujours pas l'impression d'être
un "pianiste professionnel"! L'autre voie qui m'aurait attiré
est celle de l'aviation et j'ai pensé vers l'âge de quinze
ans à devenir pilote de ligne, mais je ne pouvais pas envisager
d'arrêter le piano pour cela. C'est pourquoi, bien des années
plus tard, j'ai finalement passé mon brevet de pilote privé
afin de réaliser ce vieux rêve d'enfant."
Arrivé très jeune au Conservatoire national de Musique
de Paris, Hervé Billaut travaille avec des musiciens comme
Germaine Mounier pour le piano, Jean Hubeau pour la musique de chambre,
Jacqueline Robin pour la lecture à vue, Jeanine Rueff et Bernard
de Crépy pour l'écriture :"cela m' a ouvert
des horizons nouveaux. Je suis arrivé assez jeune et ne connaissais
au fond que très peu de choses en musique. Je serai toujours
reconnaissant au Conservatoire d'avoir pu bénéficier de
cet enseignement même si l'héritage d'une tradition entraînait
aussi des raideurs administratives qui pouvaient se ressentir dans l'enseignement
et n'étaient pas propices au développement d'un jeune
musicien." Il poursuit son parcours ainsi jusqu'au 3ème
cycle et aux premiers concours internationaux.
En 1983, Hervé Billaut remporte le troisième grand prix
Marguerite Long : "Celui-ci a véritablement marqué
le début des engagements. Notamment, grâce aux prix spéciaux
que j'ai reçus : Le Prix Spécial du Prince de Monaco
qui comprenait un concert avec l'Orchestre de Monte-Carlo, le Prix des
Jeunesses Musicales de France avec lesquels j'ai effectué plusieurs
tournées ensuite. Le concours m'a également permis de
rencontrer Jacques Guillaubez des éditions REM pour lequel j'ai
enregistré mes premiers disques. C'est aussi en tant que lauréat
du "Marguerite Long" que j'ai fait partie des tout premiers
pianistes parrainés par la BNP, un partenariat qui est devenu
au fil des années une véritable relation d'échange
et d'amitié."
En 1985, il enregistre chez REM un disque vinyle consacré à
Ravel avec Gaspard de la Nuit, le Tombeau de Couperin. Il interrompt
sa carrière quelques mois, le temps de son service national qu'il
effectue à bord de la "Jeanne d'Arc", et lui donne
l'occasion d'une quinzaine de concerts lors des escales en Afrique,
Amérique du Sud et du Nord, Portugal.
En 1987, il enregistre des Concertos de Ravel avec l'Orchestre Philharmonique
de Monte-Carlo sous la direction de Claude Bardon, et deux ans plus
tard des uvres de Jacques Castérède.
En 1990, Hervé Billaut est engagé en tant que pianiste
soliste avec les Ballets de Monte Carlo, sujet sur lequel il est intarissable
! : "Je me trouvais de passage à Monte-Carlo et rendais
visite au directeur de l'orchestre. Je le connaissais bien pour avoir
déjà joué avec l'orchestre après le Concours
Marguerite Long et avoir enregistré avec eux les Concertos de
Ravel. Il me propose alors de jouer le premier mouvement du 3° Concerto
de Prokoviev pour un ballet donné par les Ballets de Monte-Carlo.
J'ai immédiatement accepté, curieux de cette nouvelle
expérience et de ce qu'elle pouvait apporter ou pas, tant le
travail avec les danseurs avait la réputation d'être plus
un jeu de pouvoir qu'un échange entre les arts. Le résultat
a été que notre collaboration a duré plusieurs
années avec en point de mire la création d'un ballet de
Jean-Christophe Maillot Dov'e la luna sur des pièces pour piano
de Scriabin. Il s'agit d'une uvre pour six danseurs et un pianiste
qui joue sur scène, et fait en quelque sorte partie intégrante
de la pièce. Ce travail a été pour moi enrichissant
à tout point de vue. Il m'a d'abord permis de découvrir
un univers nouveau avec ses codes, sa recherche technique et artistique
et de réaliser tout ce que nous avons en commun, ne serait-ce
qu'un certain vocabulaire (par exemple le terme "accent").
Ensuite, à travers les ballets avec piano solo, j'ai pu effectuer
un véritable travail de "musique de chambre" avec ces
musiciens du corps que sont les danseurs. Cela m'a permis d'évoluer
dans ma conception du mouvement, de la respiration, du rythme, de la
conduite d'une phrase musicale... Mon travail avec la danse n'a pas
cessé, puisque régulièrement les Ballets de Monte-Carlo
font appel à moi. Nous avons encore donné Dov'e la luna
l'année dernière au Festival de Danse de Biarritz. Mais
un chorégraphe contemporain n'utilise pas toujours le piano comme
support musical à son ballet !" Ceci ne l'a pas empêché
de réaliser parallèlement diverses tournées qui
l'ont mené au quatre coins du monde : en 1991 en Afrique du Sud,
et au Moyen-Orient avec le violoniste Jean-Philippe Audoli ; en 1993
avec Radio-France pour la série "Nouveaux Interprètes";
en Amérique du Sud avec Stéphane tran Ngoc, violon et
Jacques Deleplancque, cor.
En 1994, Hervé Billaut obtient un diplôme de pédagogie
Certificat d'aptitude du CNSMDP. et en 1995 est nommé professeur
au Conservatoire National de Région de Lyon. Il est désormais
également chargé de cours en pédagogie au CNSM
de Paris..."ce qui occasionne des voyages chaque semaine et
fait de moi un passager assidu du TGV " plaisante-t-il.
Mais être professeur de piano n'est pour lui pas du tout incompatible
avec son activité de concertiste, au contraire : "je
pense qu'enseigner oblige un musicien à une introspection personnelle
qui ne peut que lui permettre d'évoluer en tant que concertiste.
Comme le dit Leon Fleisher: "Le professeur reste encore et toujours
celui qui apprend". De même, il apprécie particulièrement
les échanges que lui occasionnent les master-classes qu'il mène
: "Ce sont toujours des rencontres et des moments d'échanges
assez incroyables, c'est pourquoi j'aime spécialement les donner
à l'étranger avec des jeunes pianistes qui n'ont pas nécessairement
le même environnement et la même éducation musicale.
J'ai ainsi le souvenir de master-classes en Equateur, qui m'ont permis
de rester une semaine dans les quatre principales villes du pays. Les
conditions de vie étaient en général bien difficiles
pour ces pianistes, certains savaient déjà qu'il ne leur
serait pas possible de gagner leur vie en jouant de la musique, et pourtant,
ils étaient passionnés et avides d'apprendre tout, étant
heureux, par ailleurs, de parler de la musique traditionnelle de leur
pays."
Hervé Billaut s'enrichit aussi d'autres rencontres avec des
personnalités qui ont été importantes pour son
évolution comme Leon Fleisher, Russell Sherman, Marie-Françoise
Bucquet et Jorge Chaminé : "J'ai rencontré
Leon Fleisher une première fois lors d'un stage à Salzburg
à l'âge de 20 ans, puis le hasard a fait souvent se croiser
nos chemins à intervalles réguliers et finalement, je
peux affirmer que son influence et son exemple ont été
déterminants tout au long de mon parcours. Russell Sherman est
un merveilleux musicien, professeur au New England Conservatory à
Boston, avec lequel j'ai suivi des cours pendant quelques mois. Sa personnalité
fantasque et attachante m'a donné les clefs pour répondre
à des questions fondamentales que je me posais alors. Enfin,
Marie-Françoise Bucquet, mon professeur en classe de pédagogie
au CNSMDP, et Jorge Chaminé, de la même école de
pensée qu'un Leon Fleisher, m'ont conforté tous deux dans
mes choix musicaux de ces dernières années"
Son activité de concertiste international lui donne aussi le
plaisir de rencontres à l'étranger : en 1996 il a réalisé
une tournée au Brésil avec le compositeur Jacques Castérède
à l'occasion de son 70° anniversaire et, en 1998, une tournée
au Portugal avec le violoniste Laurent Korcia. De 1999 à 2003,
il a donné divers concerts en France et à l'étranger
(Espagne, USA), en soliste, en musique de chambre (notamment dans un
programme Bartok avec le violoniste Stéphane Tran Ngoc et le
clarinettiste Jacques Di Donato), avec orchestre et avec les Ballets
de Monte-Carlo.
Hervé Billaut a plein de projets qui lui tiennent à cur
pour les mois à venir : "Un nouveau rendez-vous avec
Iberia dont je vais donner l'intégrale salle Cortot à
Paris le 16 avril 2005. C'est toujours une aventure immense, comme un
voyage à travers des paysages aussi variés qu'envoûtants
Puis,
j'aurai la chance d'être aux côtés de René
Martin à l'occasion des 25 ans du Festival de la Roque d'Anthéron.
C'est ainsi que le 11 août, je participerai à la Nuit du
Piano Chopin sur la grande scène du Parc du Château de
Florans. Enfin, un projet qui me tient particulièrement à
cur est celui d'une nouvelle série de concerts dont j'ai
la direction artistique dans un vieux village de ma région natale,
l'Automne Musical en Rochebonne. Nous organisons en septembre prochain
tout un week-end autour du piano avec 6 concerts donnés par des
artistes au talent confirmé, d'autres au seuil de leur carrière
ou encore élèves des Conservatoires."
Actualité 2015 : Sortie d'un disque d'oeuvres de Paul Dukas ( voir plus bas, nouvel entretien à cette occasion)
Son répertoire
Il est difficile de donner le détail du répertoire de
Hervé Billaut, car sa liste est longue : "Il y a beaucoup
de compositeurs et d'uvres que je trouve essentiels dans le répertoire
du piano. Disons simplement que je ressens une affinité particulière
et de longue date avec les compositeurs français du début
du 20ème siècle. J'étais tout jeune lauréat
du Concours Marguerite Long quand l'Opéra de Lyon m'a demandé
un récital entier d'oeuvres de Debussy à l'occasion de
représentations de Pelléas et Mélisande. C'est
un programme qui a beaucoup compté pour moi, tout comme les premiers
enregistrements consacrés à Ravel ou la participation
à l'intégrale des mélodies de Fauré à
la Bibliothèque Nationale en 2000. Sans doute suis-je très
sensible au langage, à la sophistication harmonique et mélodique,
mais aussi au discours de ces compositeurs qui partagent tous, d'une
façon ou d'une autre, le goût subtil et l'héritage
des anciens maîtres français. Mais j'ai aussi une prédilection
pour le répertoire romantique, Chopin, Schumann, Brahms et Liszt
qui ont donné ses lettres de noblesse au piano en lui apportant
une nouvelle dimension capable d'exprimer les plus grandes émotions."
Figure également dans son répertoire des uvres
d'un compositeur moins réputé, Jacques Castérède
: "Ma rencontre avec Jacques Castérède date du
Concours Marguerite Long, lorsque j'ai remporté le prix spécial
du Prince de Monaco pour la meilleure interprétation de l'uvre
contemporaine imposée qu'il avait écrite à cette
occasion. Il s'agissait d'un hommage au pianiste de jazz Thelonious
Monk décédé quelques années auparavant,
une uvre haute en couleurs, à l'écriture riche et
très personnelle comme toutes les pièces de Castérède.
C'est d'ailleurs une uvre qui connaît toujours un succès
phénoménal auprès du public. Par la suite, nous
sommes devenus amis et j'ai découvert d'autres pièces
peu jouées, car il fait partie de cette génération
de compositeurs qui n'ont pas pu bénéficier d'une large
diffusion parce qu'ils n'écrivaient pas dans le style en vigueur
à une certaine époque."
Hervé Billaut a enregistré l'année dernière
des uvres d'Isaac Albeniz :"C'est l'un des monstres sacrés
du piano qui, à l'ultime fin de sa vie, compose l'un des chefs
d'uvre du répertoire pianistique. Iberia est tout à
la fois un vibrant hommage à son Espagne natale dont il s'était
volontairement exilé, une uvre dans la lignée des
grandes fresques d'un Franz Liszt mais aussi redevable à l'art
de Scarlatti, enfin elle ouvre la porte à la musique contemporaine
tout en étant influencée par la musique qu'on pouvait
entendre à Paris en 1905. Par dessus tout, comme l'a dit Albéniz
lui-même, c'est une " musique écrite pour les cinq
sens " qui touche profondément par sa sensualité
magique."
Pédagogue, Hervé Billaut affectionne aussi particulièrement
la formule des "concerts-lecture" qu'il explique : "Il
s'agit tout simplement d'établir une relation privilégiée
avec le public en lui faisant partager certains aspects des uvres
que j'interprète. Suivant les circonstances, cela peut se résumer
à une présentation des compositeurs et des uvres,
mais il m'arrive également de mettre en évidence le fil
conducteur d'un programme comme je l'ai fait récemment avec Paris
1905. C'est un récital consacré en première partie
aux uvres de compositeurs français amis d'Albéniz
(Chausson, Fauré, Dukas) et, en seconde partie, d'uvres
de musiciens français tournées vers l'Espagne (Debussy,
Ravel) avec en filigrane des extraits d'Iberia."
Interrogé sur ce qui "nourrit" son interprétation,
Hervé Billaut répond : "Je pense que tout
ce que nous vivons comme expérience humaine nourrit notre imaginaire,
enrichit notre patrimoine affectif, éveille nos sens et nous
permet de puiser ensuite en nous ce qui est nécessaire pour interpréter
une uvre, au-delà des connaissances techniques, musicologiques
et analytiques indispensables. Cela peut être la lecture du moment
(les Nouvelles de Balzac !) ou la découverte d'autres uvres
d'art (Goya, Velasquez ou Utrillo lors d'un passage au Musée
du Prado à Madrid pendant que je travaillais Iberia). Et je ne
parle pas des arts que sont la gastronomie et l'élaboration des
grands vins
Mais j'ai également en moi des souvenirs très forts comme
ce vol dans le Massif du Mont-Blanc en compagnie d'un ami pilote de
montagne, avec cette sensation intense de faire partie d'un groupe de
privilégiés qui m'envahit chaque fois que je me retrouve
aux commandes d'un avion. Voir le monde d'en haut n'est pas donné
à tous car le ciel n'est pas l'univers des humains, et c'est
ce même privilège dont nous sommes dépositaires
lorsque nous interprétons les grandes uvres de notre répertoire."
Ecouter...
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Paul Dukas (1865-1935)
Oeuvres pour piano
La plainte, au loin, du faune…
Sonate en mi bémol mineur
Variations, Interlude et Finale sur un thème de Rameau
Prélude élégiaque (sur le nom de Haydn)
Hervé Billaut, piano
Peut-être avez-vous eu la chance de voir le pianiste Hervé Billaut, jouer la sonate pour piano de Paul Dukas, notamment à la folle Journée de Nantes, aussi, que le label Mirare, créé par René Martin, qui publie ce disque à l'occasion du 150° anniversaire de la naissance de Paul Dukas, ait choisi de l'enregistrer est une excellente, et logique, idée. Cet enregistrement a été réalisé dans un autre lieu, où Hervé Billaut a eu l'occasion également de jouer en concert cette gigantesque et très impressionnante, unique sonate, du compositeur : à l‘église du château de Rochebonne (Theizé en Beaujolais), où le pianiste organise un autre festival qui gagne en réputation chaque année.
Une sonate que trop peu d'organisateurs de concerts, aujourd'hui encore, programment. Il est vrai aussi que peu de pianistes se risquent à la jouer. Et l'on mesure que c'est d'ailleurs une véritable chance de pouvoir l'écouter, car le compositeur, très ( trop) exigeant, a détruit la plupart de ses compositions[...]. Effectivement, comme le déclare Hervé Billaut à l'occasion d'un nouvel entretien à lire ci-dessous : " On peut regretter que Dukas, dans une exigence absolue envers lui-même, ait détruit nombre d'esquisses et d'oeuvres en cours de réalisation."..cliquez ici pour lire la suite et écouter un extrait |
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Gabriel Fauré
Hervé Billaut
Premier nocturne
Ballade
Nocturne n°6
Thème et variations
9 préludes
Nocturne n°13
Dans un généreux programme de plus d'une heure
et quart, le pianiste Hervé Billaut offre dans cet album,
paru chez le label Lyrinx, une très belle vue panoramique
sur l'oeuvre de Gabriel Fauré au travers le prisme de six
oeuvres réparties deux par deux sur les trois cycles distincts
habituellement recensées par les musicologues qui très
schématiquement (pour faire très court) pourrait
être pour le premier qualifié de romantique, le second
de poétique et le troisième de nostalgique.
Mais le mieux est de laisser la "parole" à Hervé
Billaut qui a bien voulu répondre à plusieurs questions
au sujet de ce disque dont vous pourrez également écouter
la Ballade et mesurer si pour vous elle sonne " printanière
et sylvestre" comme le déclara le musicologue
Vladimir Jankélévitch ou sera "comme la
voix du souvenir irréversible qui chuchote à l'oreille
de notre âme, lorsque le soir descend, les choses secrète
et indicibles..." comme Marcel Proust le pensait, mais
quoi qu'il en soit il est à parier que grâce à
l'interprétation d'Hervé Billaut, tout en finesse
avec de subtiles lignes mélodiques, elle parvienne à
vous émouvoir délicieusement tout comme le reste
du programme qui défile en fait si vite qu'on en oublie
le temps !...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Isaac Albeniz
Iberia, Navarra , Suite espagnole
Hervé Billaut
Sacd hybride
Lisible sur tous lecteurs CD
Exilé nostalgique,
Isaac Albeniz composa entre 1905 et 1908 , ce qui est reconnu
comme un chef d'uvre pianistique pour sa complexité
et surtout son pouvoir d'évocation : "Iberia".
Celle-ci comporte douze pièces regroupées en quatre
cahiers. Dans leur majorité celles-ci font référence
à des lieux, quartiers ou danses d'Andalousie. Il ne s'agit
pas ici d'un tableau folklorique mais bien de la transcription
de l'âme d'une région au travers d'un univers sonore
aux multiples couleurs tant mélancoliques que joyeuses.
Elle fait appel à une technique pianistique audacieuse,
Albeniz écrivit au sujet de la pièce : Lavapies,
qu'il craignait que personne n'arrive à la jouer hormis
le pianiste catalan Joaquin Malats pour lequel il avait écrit
Iberia.
Récemment enregistrée, cette version de Iberia par
Hervé Billaut, est très nuancée, agréablement
"ensoleillée" par une très bonne prise
de son (SACD) . Figurent également sur le double album
les tableaux pittoresques de la Suite Espagnole qui annonçaient
déjà le chef d'oeuvre Iberia qui parut une vingtaine
d'années plus tard.
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque |
Prochains concerts :
RECITAL
St Rémy les Chevreuse /// Espace Jean Racine
_1er avril 2016 à 20h30
Le Piano Romantique
RECITAL
Pornic /// Concertinos de Pornic /// Amphitéâtre Thomas Narcejac
_16 avril 2016 à 19h
L'Espagne à Paris
MUSIQUE DE CHAMBRE
Rennes /// Opéra
_26 avril 2016 à 20h
avec la soprano Catherine Hunold, le baryton Jean-Gabriel Saint-Martin et le quatuor Elysée
Wagner /// Fauré /// Chausson
MUSIQUE DE CHAMBRE
Corée /// Geoje Arts Center
_4 mai 2016 à 19h30
L'Espagne à Paris
RÉCITAL
Festival les Musicales de Mortagne /// Ste Anne de Tourouvre (61)
_26 juin 2016 à 18 h30
Albéniz /// De Falla /// Granados /// Ohana
MUSIQUE DE CHAMBRE
Festival "Les Arts Jaillissants" /// Eglise de Montsapey (73)
_10 juillet 2016 à 18h30
avec Guillaume Coppola, piano à quatre mains
Schubert /// Brahms
MUSIQUE DE CHAMBRE
Festival des Arcs /// Les Arcs 1600 et 1800 (Savoie)
_18, 23 et 24 juillet 2016
MUSIQUE DE CHAMBRE
Festival de piano de la Roque d'Anthéron /// Théâtre Silvain
_27 juillet 2016 à 21h
Concert-évènement pour 4 pianos, 8 pianistes et 16 mains
avec Claire Désert, Lidija et Sanja Bizjak, Marie-Josèphe Jude, Jean-François Heisser, Emmanuel Strosser et David Bismuth
MUSIQUE DE CHAMBRE
Festival "Autour d'un piano" /// Château de Carrouges (61)
_30 juillet 2016 à 18h30
avec Guillaume Coppola, piano à quatre mains
Schubert /// Brahms
MUSIQUE DE CHAMBRE
Festival de piano de la Roque d'Anthéron /// Parc de Florans
_1er août 2016 à 18h
avec Guillaume Coppola, piano à quatre mains
Schubert /// Brahms
RÉCITAL
Festival "Musique à Vars" /// Vars Sainte Marie (05)
_2 août 2016 à 18h30
L'Espagne à Paris
MUSIQUE DE CHAMBRE
Festival "1001 notes" /// Nexon (87) /// Le Sirque
_5 août 2016 à 20h
avec le pianiste Guillaume Coppola
Le Classique contre-attaque
Williams /// Holst /// Brahms /// Dukas /// Stravinsky...
MUSIQUE DE CHAMBRE
Musique à Pontorson /// Prêche de Pontorson (50)
_21 août 2016 à 17h
avec Guillaume Coppola, piano à quatre mains
Schubert /// Brahms
Les Rendez-vous de Rochebonne
concerts avec Guillaume Coppola... cliquez ici pour en savoir plus sur ce festival dont Hervé Billaut est directeur artistique
En savoir plus
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Agnès Jourdain
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