Merci à Shani Diluka d'avoir répondu aux questions de
Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Biographie commentée
Shani
Diluka est née le 7 novembre 1976 à Monaco de parents
srilankais, et a vécu depuis son enfance entre deux cultures
dont la diversité et le contraste la marqueront pour toujours..."De
par ma culture, la musique classique est un monde bien loin, cependant
ma famille l'a découverte avec moi et leur émerveillement
m'a souvent nourri de beaucoup de joies.".
Elle est remarquée très tôt par la Princesse Grace
qui lui permettra de suivre des études musicales à Monaco
: "La Princesse Grace Kelly avait établi un
programme spécial pour repérer de jeunes talents dans
les classes maternelles. Nous étions deux " élus
" par écoles et j'ai pu ainsi bénéficier de
classes à horaires aménagés dès l'age de
7 ans. J'ai eu une scolarité normale mais à la place de
la natation ou de la technologie, j'avais deux après-midi de
musique intensive par semaine. Mes deux premiers professeurs étaient
issus de l'école russe, Mr Alexandrovich,du Conservatoire de
Moscou et Dubravka Kovacevich,élève de Dimitri Bashkirov.
C'était un enseignement très riche basé sur l'instinct
et le lien avec les autres arts. Je me souviens très jeune avoir
eu des discussions passionnantes sur les liens de la musique avec la
philosophie ou la peinture. Cela a nul doute forgé en moi une
curiosité insatiable qui s'est complété avec un
bac de sciences économiques et une prépa sciences politiques.
J'avais donc très tôt deux vies, celle passionnée
par la musique et celle nourrie par la curiosité. J'ai ainsi
passé mon premier prix de piano à l'unanimité avec
les félicitations à l'académie de musique Rainier
III en même temps que mon bac avec mention. Je dors très
peu ce qui me permettait de vivre tout cela. Ainsi à Monaco,
j'ai remporté les premiers prix de Piano, Musique de Chambre
et solfège.'
La carrière de pianiste de Shani Diluka s'est affirmée
très vite : "J'ai joué très tôt dans
de très belles salles et un de mes premiers concerts fut au Palais
Garnier de Monaco, et j'ai pu jouer dès l'age de 16 ans avec
l'orchestre Philharmonique de Monte Carlo. j'ai d'ailleurs un souvenir
ému de mes 12 ans lorsque j'ai fait la première partie
d'Hélène Grimaud dans la grande salle de l'Acropolis.".
De plus, je composais et mes pièces étaient jouées
dans mes concerts. D'ailleurs, à l'age de 10 ans, France 2(à
l'époque Antenne 2) avait fait un reportage sur moi au journal
de 13 heures.J'ai décidé d'être pianiste
très tard car j'hésitais beaucoup avec mes études
de Sciences politiques. Mais la musique était ma vie et je ne
l'envisageais pas sans. A 17 ans, j'ai rencontré Bruno Rigutto
qui m'encouragea et m'introduisit définitivement dans ce monde
poétique de la musique oubliant toutes les difficultés
et risques qu'un tel métier peut comporter."
Shani Diluka a intégré en 1996, la classe d'Odile Poisson
au Conservatoire National de région de Nice. Elle y a reçu
son premier prix de piano et de musique de chambre à l'unanimité
et félicitations du jury et son cycle de perfectionnement : "J'ai
pu ainsi préparer avec Odile Poisson, élève de
Pierre Sancan, école de professionnalisme et d'exigence, mon
entrée au conservatoire de Paris où je suis rentrée
à l'unanimité en 1997. Ces années sur la côte
d'Azur furent des années essentielles à la rencontre de
professeurs dévoués et qui m'ont entourée avec
tant d'affection. Ils m'ont ainsi fait jouer dans les plus grandes salles
de la Côte.". Reçue au Conservatoire de Paris en 1997, elle obtient son
premier prix, première nommée dans la classe de Georges
Pludermacher et François Frédéric Guy ; elle intègre
ensuite le cycle de perfectionnement, d'abord avec Marie-Françoise
Bucquet, puis avec Nicholas Angelich et Bruno Rigutto. Elle participe
aux ateliers et aux concerts de la Fondation Gulbenkian, et devient
élève de Jorge Chaminé et Marie Françoise
Bucquet : "Je garde de très bons souvenirs de cette période,
synonymes de rencontres et d'une ouverture vers un professionnalisme
définitif. Les cours dont j'ai bénéficié
avec Georges Pludermacher et François-Frédéric
Guy m'ont énormément apportée, non seulement dans
le discours pianistiques mais également dans la connaissance
et le lien entre la culture et l'art. En effet, les discussions étaient
très riches et j'ai de plus bénéficié de
cours d'Histoire de l'Art et de Littérature pendant trois ans
avec des professeurs remarquables venant de l'Ecole du Louvre entre
autres. J'ai pu brasser énormément de répertoire
et en plus rencontrer le professeur avec qui je travaille toujours et
qui m'a le plus influencé ces dernières années
: Marie Françoise Bucquet. Jorge Chaminé et Marie Françoise
Bucquet avec qui je me perfectionne et parfait mon épanouissement
artistique sont mes mentors et ceux que me connaissent le mieux."
Shani Diluka a obtenu plusieurs prix de concours internationax. Finaliste
au concours European Yamaha Foundatio, elle a été choisie
pour représenter les pianos Yamaha à de nombreuses occasions,
elle est également lauréate de la Fondation Natexis et
boursière de la Fondation Prince de Polignac...."Jai
été lauréate de plusieurs concours internationaux
mais sur les conseils de Leon Fleisher, jen ai fait très
peu car il trouvait que je nen avais pas besoin et que cétait
inadéquate à lessence même de la musique et
de ma recherche artistique. Trouver la vérité de lart
à travers ces institutions restent pour moi encore trop éloigné..
J'ai eu la chance de commencer à être invitée dans
de grands festivals avant même d'avoir terminé le conservatoire.
Cependant, la Fondation Natexis Banques Populaires m'a soutenue énormément
et permis de voyager, faire des concerts dans des lieux magiques et
rencontrer des artistes formidables. J'ai également eu la chance
de jouer plusieurs fois au Conzertgebow d'Amsterdam et dans des grandes
salles des pays bas grace à Holland Music sessions ou très
peu de lauréats sont élus. Yamaha a aussi été
un des protecteurs de ma carrière et m'a souvent demandé
de les représenter. Nous continuons nos chemins ensembles aussi
bien en France qu'au Japon".
Les conseils reçus de grands maîtres tels que Leon Fleisher,
Murray Perahia, Christoph Eschenbach, Maria Joao Pires ont été
une source décisive d'inspiration et d'approfondissement spirituel..."Toutes
ces rencontres furent très marquantes mais celle qui m'a le plus
guidée est celle avec Léon Fleisher. En effet, j'ai pu
le rencontrer dès ma deuxième année au conservatoire
de Paris et depuis demeure un pilier dans mon travail artistique. En
effet, j'ai le privilège de le voir régulièrement
lorsqu'il vient en Europe. Sa vision de la musique correspond à
un idéal de vérité et de sens. Il m'a appris l'humilité
et le respect de l'art dans sa dimension la plus noble, fruit de la
magnifique tradition de Schnabel. De même, Christoph Eschenbach
m'a beaucoup encouragé dans une vision très profonde de
la musique et très authentique,notamment le sens de l'éternité
dans Schubert. J'ai la chance depuis septembre dernier, de bénéficier
des conseils des plus grands maîtres à la fondation de
Come. Une de mes récentes rencontres fut Andreas Staier, un musicien
vraiment exceptionnel "
En janvier 2003, Shani Diluka a été sélectionnée
par Murray Perahia pour participer, Salle Gaveau, à sa master-class
publique : "La rencontre avec Murray Perahia fut aussi passionnante
lorsqu'il m'a choisie pour jouer à la Salle Gaveau, ce fut un
moment de grande intensité qui m'a value de merveilleux échos
par la suite et il suit régulièrement ce que je fais.
Il m'a introduit à la méthode Schenkerienne mais au delà
de l'analyse dans un vrai sens musical. Ses éloges m'ont amenée
à être contactée par France culture, la chaîne
LCI et Piano Magazine.Ce fut donc une expérience très
positive."
Shani Diluka est rentrée à la Fondation de Come en Septembre
2004 et est à nouveau invitée pour 2005/2006 :"C'est
une fondation merveilleuse située sur les bords du lac de Come
et où l'on a chance de rencontrer régulièrement
les plus grands maîtres tels Leon Fleisher, Claude Franck, Andreas
Staier , Menahem Pressler,.. Celui-ci m'a d'ailleurs invitée
au prestigieux Festival de Bloomington en 2006."
Actualité 2008 : voir plus
bas un nouvel entretien avec Shani Diluka à l'occasion de la
sortie de son disque Mendelssohn
Actualité 2010 : Parution
d'un très beau livre pour enfant sur Chopin accompagné
d'un disque dont la musique a été enregistré par
Shani Diluka (voir plus bas)
Actualité 2011
: -Coup de Coeur CHARLES CROS pour le disque Livre
Chopin (Février 2011)
Parution d'un disque des concertos n'°1 et 2 de Beethoven avec l'orchastre
National Bordeaux Aquitaine sous la direction de Kwamé Ryan
(voir plus bas)
Actualité 2012 :
Découvrez plus bas dans cette page le livre disque Histoire
de Babar le petit éléphant dont Shani Diluka interprète
la musique de Francis Poulenc et à l'occasion de la sortie de
celui-ci elle répond à de nouvelles questions sur cet
enregistrement et son actualité
Actualité 2014 : Disque officiel de la Folle journée de Nantes : Road 66 ( voir paragraphe "Ecouter")
Actualité 2015 : un disque " Schubert" ( voir plus bas paragraphe Ecouter)
et
iÀ PARAÎTRE LE 30 OCTOBRE 2015 une "suite" : Babar et le Père noël avec un concert exceptionnel avec projection animée des illustrations Dimanche 20 décembre 2015 à 11h au Théâtre des Champs-Elysées
vous pouvez réserver vos places dès à présent.
Un incontournable de la littérature pour enfants revisité par Natalie Dessay la narratrice et mis en musique par la pianiste Shani Diluka, avec Bizet, Brahms, Debussy, Grieg, Poulenc, Ravel, Satie, Saint-Saëns...
Zéphir, Arthur, Pom, Flore et Alexandre écrivent une lettrau Père Noël pour lui demander de leur rendre visite, car au royaume des éléphants, le Père Noël n’existe pas. Alors chaque matin, nos cinq compères guettent l’arrivée du facteur, mais hélas, il n’y a aucune réponse. Navré de voir ses enfants si tristes, Babar décide alors de partir à la recherche du Père Noël pour le ramener dans son royaume....cliquez ici pour réserver vos places au concert.
Découvrez un extrait et une vidéo dans l'actualité...cliquez ici
Au programme de la saison 2015/2016 s'inscrivent également déjà : le Mozarteum Salzbourg Viennen Konzerthaus Festival de Ravinia, États Unis ,Festival Les Nuits Blanches de Gergiev, Festival La Roque d'Anthéron, La Folle Journée 2016, Fondation Zubin Mehta Inde...
actualité 2017 nouveau disque
La symphonie des oiseaux Shani Diluka, piano
Geneviève Laurenceau, violon
Jean Boucault et Johnny Rasse Les Chanteurs d'oiseaux
Né de la rencontre des Chanteurs d’Oiseaux, Jean Boucault et Johnny Rasse, de la pianiste Shani Diluka et de la violoniste Geneviève Laurenceau, ce quatuor unique au monde révèle à travers ce disque le lien ineffable et essentiel qui a toujours uni la musique aux chants des oiseaux. L’oiseau, source d’inspiration inépuisable depuis toujours, vecteur de poésie, symbole de liberté, par son chant à la variation infinie, offre un nouveau regard sur les plus grands compositeurs. Faisant écho à Mozart, Casals, Schumann, Saint-Saëns, Grieg, Messiaen, Tchaikovsky et bien d’autres… Rossignols, Pinsons, Fauvettes et Merles se mettent au diapason pour créer la « Symphonie des Oiseaux ».
A voir
Son répertoire
Le
répertoire de Shani Diluka est est assez large : "Mon
éducation musicale est plutôt allemande par les traditions
de Wilhelm Kempff et Arthur Schnabel, d'où une passion pour Beethoven,
Schubert mais également Schumann dont l'esprit litteraire et
fantastique m'inspire énormément. Chopin et Brahms sont
aussi présent dans mes récitals...La musique contemporaine
fait aussi partie de ma vie, de par mon mari qui est soliste à
l'ensemble intercontemporain et par des rencontres décisives
avec de grands compositeurs tels Kurtag et avec de plus jeunes tels
Karol Beffa ou Graziane Finzi."
Bien que Shani Diluka joue principalement en soliste en récital
ou avec orchestre, elle privilégie aussi les instants de musique
de chambre : ."Je pense qu'il est tout à fait essentiel
de jouer en musique de chambre et de connaître le répertoire
du lied qui m'intéresse beaucoup. Je joue régulièrement
avec mon mari Eric Maria Couturier avec qui nous allons prochainement,
jouer l'intégrale des oeuvres pour violoncelle et piano de Schumann
et de Brahms. De plus, j'ai de nombreux projets de musique de chambre
avec des artistes européens mais également des artistes
du Festival de Bloomington aux Etats-Unis où je suis invitée
en 2006 par Menahem Pressler".
Shani Diluka se nourrit de nombreux autres arts qui ne sont cependant
pas étrangers à son talent d'interprète :
"De par ma culture partagée entre deux mondes totalement
lointains, j'ai toujours eu le besoin d'éveiller mes sens dans
divers domaines..."Principalement, j'aime écrire et ai le
besoin vital de le faire. J'écris surtout de la poésie
ou de la prose poétique. Cela complète souvent mon besoin
de créer à travers l'interprétation des oeuvres
et donne ainsi une liberté d'expression totale. Je suis passionnée
de peinture, également de littérature et de cinéma.
La culture viennoise du début du siècle me passionne particulièrement
et j'aime me faire des cycles de cinéma comme l'intégrale
de Visconti, Bergmann ou Fassbinder. Je pense que la culture et la compréhension
de sa place dans notre épanouissement est capitale et permet
ainsi de nourrir inconsciemment notre vision de la musique et notre
rapport à la vie".
Shani Diluka donne de nombreux concerts de Tokyo à Rome, de
Paris à New Delhi dans de grands festivals tels que la Roque
d'Anthéron, les folles journées, le festival Chopin de
Bagatelles, master concert series du Conzertgebow d'Amsterdam, cité
de la musique..."Tous les lieux ont une histoire et un sens
selon les rencontres et le contact que j'ai pu avoir avec le public.
Mais en France, mon premier récital à la Roque d'Anthéron
fut une grande émotion. J'ai récemment joué à
Tokyo où véritablement le public a un respect et une écoute
exceptionnelle de la musique(voir en cliquant
ici un article à ce sujet) , ce fut un souvenir très
fort. J'ai également joué en Inde notamment à New
Delhi et Bombay. Ce sont des endroits magiques ou l'atmosphère
spirituelle de cette culture apporte une alchimie particulière
durant les récitals.". Shani Diluka, garde on le voit,
de très bons souvenirs de tous ses concerts, et à la question
de savoir lequel lui laisse le meilleur souvenir, elle répond
: "J'en ai plusieurs cependant mes récitals au Conzertgebow
ont été de grands moments de par la beauté de la
salle, l'acoustique exceptionnelle,un piano magnifique et un accueil
du public extrêmement chaleureux, finissant par une standing ovation.
Mon père était venu de loin pour m'écouter et de
la famille du Sri Lanka aussi. Ce fut un moment très émouvant
pour nous tous ".
Outre nombreux concerts, Shani Diluka a un autre projet qui lui tient
à coeur : "J'ai en route un très beau projet
de disque pour 2006 du concerto de Grieg et d'oeuvres de Schumann avec
l'orchestre de Bordeaux".
Ecouter...et voir Shani Diluka
Shani Diluka offre aux internautes de Piano
bleu un extrait de son enregistrement de la Sonate Hob. XVI n°24
en ré majeur de Joseph Haydn : premier mouvement Allegro, utilisez
le lecteur ci-dessous, cliquez sur le triangle
Ce disque d'oeuvres de Schubert, par la pianiste Shani Diluka qu'on ne présente plus, vous avait déjà été annoncé dans l'actualité, il est désormais disponible et vous pouvez en écouter un extrait dans cette page. Un compositeur qu'il n'est pas surprenant de voir s'ajouter à la discographie de Shani Diluka, puisqu'il y a plus de dix ans, lors de son premier entretien pour pianobleu.com, la pianiste déclarait avoir une passion pour Schubert. Un compositeur , expliquait-elle, dont grâce à Christoph Eschenbach qui l''a beaucoup encouragée dans une vision très profonde de la musique et très authentique, elle a pu mesurer le sens de l'éternité dans sa musique. ...cliquez ici pour lire la suite et écouter un extrait
Nouveau ce disque, très apprécié des internautes de pianobleu.com fait parti des "Disques de l'été 2014"
Road 66
Shani Diluka, piano
avec la participation de Natalie Dessay
Disque officiel de la Folle journée de Nantes
C'est à la pianiste Shani Diluka, qui participe depuis nombreuses années à la Folle journée de Nantes, qu'il est revenu cette année d'être en quelque sorte l'ambassadrice de cette édition dont le thème est "Le nouveau monde ou l'Amérique", avec la publication de ce disque, sous le label Mirare. Un album dont elle a eu l'entière liberté de choisir le programme, ainsi l'explique-t-elle à l'occasion d'un nouvel entretien à lire ci-dessous. Ce programme s'avère très original, et Shani Diluka , qui nous a jusqu'à présent mené dans de belles pages du répertoire classique européen, offre ici un très beau voyage musical qui se prolonge au-delà des limites du vaste continent américain......cliquez ici pour lire la suite et écouter un extrait
paru en octobre 2012
Natalie Dessay raconte
Histoire de Babar
le petit éléphant
texte de Jean de Brunhoff
musique de Francis Poulenc
Shani Diluka, piano
Livre et CD
Voilà un nouveau livre disque publié par les éditions
Didier Jeunesse et destiné aux très jeunes enfants
qui devrait plaire tout autant à leurs parents et grand-parents,
qui ont connu dans leur jeunesse l'histoire de Babar car celle-ci
paraît pour la première fois dans son édition
originale complète et en grand format, accompagné
de la musique au piano que composa Francis Poulenc en 1940 pour
sa nièce âgée de 4 ans qui trouvant ennuyeux
ce qu'il jouait lui demanda de jouer son album de Babar... Ce
qu'il fit en improvisant au gré des images et des aventures.
Le texte de Jean de Brunhoff est ici repris dans son intégralité
pour la première fois, Francis Poulenc avait annoté
sur sa partition quelques aménagements et inversions. Ceux-ci
sont respectés sur le disque par contre Natalie Dessay
lit également l'épisode du grand magasin que Poulenc
n'avait pas retenu, magasin où l'auditeur suit aussi volontiers
l'enthousiaste chanteuse lyrique plus connue pour ses interprétations
dans les plus grands opéras et qui a déjà
utilisé ses talents d'interprètes pour raconter
des contes musicaux. Enthousiasme mais aussi douceur car l'histoire,
tout comme la musique très évocatrice, interprétée
au piano par Shani Diluka, exigent ses qualités et bien
d'autres au fil de l'histoire attendrissante, émouvante,
joyeuse et poétique....cliquez
ici pour lire la suite et écouter des extraits
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concertos pour piano n°1 et 2
Shani Diluka, piano
Orchestra National Bordeaux Aquitaine
Kwamé Ryan, direction
Voici près de deux ans que Shani Diluka, qui a déjà
eu l'occasion d'enregistrer en 2006 le concerto de Grieg avec
l'Orchestre National de Bordeaux dirigé par le chef d'Orchestre
Norvégien Eivind Gullberg Jensen, a commencé une
nouvelle collaboration avec cet orchestre, désormais sous
la direction de Kwamé Ryan, afin de réaliser l'enregistrement
de l'intégrale des concertos de Beethoven, ce premier disque
qui regroupe les concertos n°1 et 2 inaugure donc cette intégrale.
Deux ans cela peut sembler long mais l'on a déjà
pu mesurer par ses précédents disques combien la
pianiste est passionnée dans tout ce qu'elle réalise
allant toujours au delà du simple engagement musical et
c'est pour elle cette fois-ci une "quête personnelle"
confie-t-elle dans l'introduction du disque qu'elle a rédigée.
Deux ans cela peut aussi sembler court pour des oeuvres aussi
riches, ainsi après la publication de ses deux concertos
Beethoven écrivit au sujet de ceux-ci «"Je
veux mettre dans lembarras tous les pianistes",
indique Jorge Chaminé qui a également écrit
une partie du livret... Bien sûr Shani Diluka joue ces concertos
depuis bien plus nombreuses années et c'est donc ici aussi
pour la pianiste l'occasion de revenir sur son parcours avec de
grands maîtres du piano ainsi confie-t-elle également
"Beethoven appartient à lIntemporel et à
lUniversel. Il parvient à tisser en sa musique le
nud de lexistence de chacun... Le mien, part des maîtres
« allemands » que jai pu connaître depuis
de nombreuses années au long de mon chemin : Leon Fleisher
élève de Schnabel, Marie Françoise Bucquet
élève de Kempff, Murray Perahia et Schencker, Valentin
Erben du quatuor Berg.. tous encrés dans la grande tradition
et le respect de cette noble culture « Goethienne ».
Jusquà mon choix du piano : Bechstein, hommage au
son profond et lumineux des enregistrements mythiques de Fischer,
ou Kempff dont je joue les cadences si peu entendues ; le tout,
révélant ainsi létau des tonalités
animé par le feu de Prométhée, des cieux
étoilés et de cette vision de lHomme fragile
et optimiste, tout particulièrement dans ces deux premiers
concertos (que nous avons choisi de mettre ici dans lordre
chronologique de composition. il y règne un souflle d'espoir,
d'idéal encore tangible)."
Ecouter bien l'extrait dans la page sur ce disque, un mouvement
plein d'entrain et de vie, très moderne en fait et pourtant
ces oeuvres ont été composées à la
fin du 18ème siècle. Vous entendrez ce splendide
son du piano si lumineux qui a tout pour émerveiller par
la beauté des notes qui en jaillissent. Nul doute que Shani
Diluka, admirable "passeuse de lumière, qui a choisi
de participer ces jours-ci à la folle journée de
Tokyo contribuera par cette courageuse présence à
y apporter de l'espoir. Shani Diluka a bien voulu répondre
à quelques questions sur ce disque et son actualité...cliquez
ici pour lire l'entretien et écouter l'extrait
Monsieur Chopin ou le voyage de la note bleue
Jacques Bonnaffé, récitant
Shani Diluka, piano
Carl Norac, texte
Delphine Jacquot, illustrations
Livre de 48 pages et
disque d'une heure environ.
Pour célébrer l'année Chopin les éditions
Didier Jeunesse ont eu l'idée originale de réaliser
un livre-disque exceptionnel autour de son enfance et pour ce
beau projet ils ont fait appel à nouveau à Carl
Norac qui avait rédigé en 2006 les textes d'un autre
livre dans le même esprit : "Monsieur Satie, l'homme
qui avait un petit piano dans la tête" . Pour ce
qui concerne la musique c'est à Shani Diluka qu'il a été
confié l'interprétation, une pianiste qui donne
à Chopin une place chère à son cur
depuis toujours confie-t-elle dans un nouvel échange à
l'occasion de la sortie de ce livre disque, et il est vrai que
c'est un compositeur que l'on retrouve très souvent dans
le programme de ses concerts et qu'elle a aussi enregistré
pour la télévision(ainsi peut-on le voir dans une
vidéo en fin de cette page).
Si à l'instar du précédent livre, le nom
du compositeur est devancé de "Monsieur"
c'est en fait ici de Chopin enfant qu'il est question, mais ce
titre de civilité convient aussi tout à fait au
regard de la personnalité et le talent de Chopin, tout
autant que le surnom Chopinek, d'ailleurs avec humour l'auteur
Carl Norac a écrit ce dialogue retraçant la rencontre
avec la chanteuse Konstancja...cliquez
ici pour lire la suite , écouter deux extraits
et voir une vidéo
Felix Mendelssohn
Romances sans Paroles
Shani Diluka
Après un premier disque de "Pièces lyriques"
de Grieg la pianiste Shani Diluka revient avec un nouveau disque
de "Romances sans paroles" de Mendelssohn également
très lyriques qu'elle a choisi de faire découvrir
dans un univers très poétique pour mieux en partager
l'émotion. Elle apporte en effet une contribution personnelle
en associant à chacune des dix "Romances sans paroles"
qu'elle interprète un vers issu d'autres "Romances
sans paroles" écrites par Verlaine, à la
manière des titres elliptiques qu'utilisait Debussy pour
faire deviner sans dire, jetant ainsi un pont entre le monde de
la musique et celui des textes....cliquez
ici pour lire la suite, lire
une interview de Shani Diluka au sujet de ce disque et en écouter
une pièce
Grieg
Concerto et pièces lyriques
Shani Diluka
Pour un(e) interprète, jouer les oeuvres d'un compositeur
ce n'est pas seulement lire entre les lignes et notes d'une partition,
c'est aussi un travail d'historien et aller à la rencontre
de son âme pour recréer, ainsi Shani Diluka, qui
a choisi d'enregistrer douze des soixante-six Pièces Lyriques
d' Edvard Grieg à la lueur d'une bougie sur son propre
piano, conservé au Musée de Trodhaulgen, confie
dans le texte du livret avoir eu par cette démarche "l'étrange
sensation, d'être invitée dans son univers, jouer
sur son piano, jouer avec lui" et trouver ainsi "une
émotion profonde et commune, le sens du temps et de l'espace."...
Une émotion partagée par l'auditeur dès la
première pièce de ce "voyage" : "Arietta"
que Shani Diluka offre dans une interprétation d'une grande
délicatesse et sobriété exaltant la pureté
sonore au plus haut point, sensation qui se poursuit tout au long
des onze pièces suivantes, appelées par certains
"miniatures", qui auraient bien mérité
d'être écrites en aussi gros caractères sur
la pochette que le "Concerto pour piano" qui suit....cliquez
ici pour lire la suite et en
écouter une pièce lyrique
En
savoir plus ...
Visitez le site internet officiel de Shani Diluka...cliquez ici