Nicolas Stavy
Merci à Nicolas Stavy d'avoir répondu
aux questions de Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Biographie
Nicolas
Stavy est né à Paris le 7 novembre
1975 . Ses parents ne sont
pas musiciens professionnels mais son père jouait toutefois beaucoup
de piano..."La musique a toujours été très
présente. Plusieurs membres de ma famille du côté
de mon père sont, ou ont été musiciens professionnels.
Mes origines de ce côté sont d'Europe de l'Est, notamment
Pologne et Roumanie."
Cependant c'est sa mère qui l'a mis au piano : " Elle
m'a inscrit à un cours particulier à l'âge de 6
ans. Ma passion a été immédiate, puis est retombée
quelques années plus tard. La force de ce premier professeur
a été de me transmettre l'amour de la musique, bien plus
que le travail instrumental. Je suis très reconnaissant envers
mes parents de m'avoir toujours ouvert les portes, de m'avoir permis
la rencontre avec la musique sans jamais me forcer."
Nicolas Stavy a pris la décision de devenir pianiste professionnel
vers 15 ans : "Cela a été immédiat et définitif.
Avant, il n'en était pas question. Tout simplement. Un jour,
je me suis mis au piano toute la journée, sans trop savoir ce
qui m'arrivait. Idem le lendemain. Assez vite, cela est devenu évident,
presque nécessaire pour moi. J'ai rencontré Dominique
Merlet à cette période là. Je me suis inscrit aux
cours par correspondance (j'étais en classe de seconde) afin
de passer mon bac, obtenu la même année que mon entrée
au CNSM."
En 1994, il
entreprend ses études pianistiques au Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Il y obtiendra, dans
les classes de Gérard Frémy et de Christian Ivaldi, les
Premiers Prix de Piano et de Musique de Chambre...."La rencontre
avec Gérard Frémy a été déterminante.
Il m'a ouvert les yeux (et les oreilles !) sur la grande tradition russe
dont il avait reçu l'enseignement par le grand Heinrich Neuhaus
à Moscou. Son enseignement, pendant mes 3 ans passés au
CNSM, était construit autours de la culture du son, la détente
absolue du corps au service de l'écoute"
Nicolas Stavy effectue ensuite le cycle de virtuosité au Conservatoire
de Genève, dans la classe de Dominique Merlet, qu'il termine
avec un 1er Prix avec distinction..."J'ai connu Dominique Merlet
à l'âge de 15 ans et je suis allé le voir régulièrement
pendant des années chez lui et dans le cadre de stages d'été
avant d'intégrer cette classe. Je lui dois énormément.
Dominique Merlet fait partie, me semble-t-il des rares Maîtres
qui restent dans l'esprit des classes telles qu'elles existaient autrefois.
Il attache une importance gigantesque au fait d'écouter les autres
étudiants de la classe, de discuter, comparer, écouter
des enregistrements, lire etc
C'est un enseignement très
complet, bien au-delà des cours instrumentaux. C'est quelqu'un
qui prend des risques, qui se " mouille ". Je me souviens
de coups de téléphones de sa part la veille d'étapes
importantes afin de m'encourager. Il se sentait concerné. Lui
aussi avait le trac. J'en suis encore ému
"
Nicolas Stavy a remporté un prix spécial au Concours
Chopin à Varsovie dont il garde un souvenir inouï :"Le
Concours Chopin est une chose impressionnante à plusieurs égards.
Chaque concours représente une quantité de travail considérable.
Monter un répertoire important et le mener aussi loin que possible.
Sur place, on est face à un public de connaisseurs et la pression
de la presse. Toute la Pologne vit autour de ce concours. Les épreuves
passent en direct à la télévision toute la journée.
Lorsque je suis rentré après le concours, dans le taxi
qui m'amenait à l'aéroport de Varsovie, le chauffeur de
taxi m'a reconnu ! Pouvez-vous imaginer une chose pareille en France
?".
Nicolas Stavy a également obtenu nombreux autres prix : le deuxième
prix au Concours international de Genève, le quatrième
prix au Concours Gina Bachauer aux Etats-Unis, ainsi que le deuxième
prix du Young Concert Artists de New York..."A l'heure actuelle,
il est très difficile, vu la quantité de concours, d'obtenir
immédiatement une envolée de carrière immédiate,
comme cela pût être le cas il y a un certain temps. Les
choses se font petit à petit. On rencontre des gens, les occasions
se multiplient. J'en ai profité pour réfléchir,
lire, élargir mon répertoire, faire de la musique de chambre
etc
"
Nicolas Stavy sest produit en récital dans les principaux
pays dEurope, d'Asie et d'Amérique, notamment aux festivals
Chopin à Nohant et à Bagatelle, au Klavier Ruhr Festival,
Festival Liszt en Provence, Casals Hall de Tokyo, Hong-Kong Academy
for performing arts, 92nd Street Y of New York..."Depuis quelques
années, cela croit sans cesse dans des proportions importantes
et tant mieux ! Je suis curieux de découvrir, de rencontrer.
Rencontrer des gens mais aussi " rencontrer des choses ",
pour reprendre cette belle expression de Deleuze. Faire des expériences.
Si je me contentais des récitals et des concertos, je n'aurais
par exemple jamais participé au spectacle Le Pianiste !"
Concerts que Nicolas Stavy mijote quelques temps auparavant puisque,
selon ses termes, il a plusieurs nouveaux programmes de récitals...
"sur le feu...incluant notamment des uvres de Bach et
Beethoven. Je jouerai prochainement le quintette de Brahms avec le quatuor
Ebène, puis retournerai bientôt à Bucarest pour
jouer avec la Philharmonie. Un autre projet qui me tient à cur
est, bien sûr le spectacle autours des 7 dernières paroles
que je suis en train de préparer avec Robin Renucci. Lidée
de ce spectacle sarticule autour de la partition intégrale
de Haydn ponctuée, entre chaque Parole, par un texte contemporain
du Père Nortel, Aumônier de St Roch, conçu pour
être dit avec la musique de Haydn. Jai trouvé que
la force de ce texte résidait dans le rythme de lécriture,
très marqué, qui suit la construction et lévolution
de la musique. Robin Renucci et moi-même souhaitons conserver
une grande simplicité dans la mise en scène
Nous
voulons simplement plonger le spectateur dans une atmosphère,
un climat, dans la pénombre, grâce à une lumière
travaillée et sobre. Nous le donnerons notamment aux Bouffes
du Nord durant la saison 2007-2008.""
Nicolas Stavy joue dans "Le pianiste" de Szpilman en alternance
avec Mikhaïl Rudy, aux cotés de Robin Renucci...."C'est
un spectacle singulier. Souvent, le mélange de texte et musique
aboutit hélas à une alternance où l'un illustre
l'autre. Nous avons essayé de faire avancer les deux en parallèle.
Le texte étant le témoignage au présent, la musique
étant comme un miroir, par la mémoire du personnage. J'ai
tenté de rentrer dans la peau de Szpilman, afin de ne pas simplement
jouer du Chopin, mais jouer la musique de Chopin à travers ce
personnage dans les conditions du Ghetto de Varsovie. Cela m'a amené
à jouer légèrement différemment de ce que
je fais en concert. ".
Interrogé sur la difficulté de jouer ainsi en alternance
avec Mikhaïl Rudy, Nicolas Stavy répond :"Robin
Renucci et Cécile Guillemot - qui a réalisé la
mise en scène - ont eu cette grande délicatesse de me
laisser suffisamment de souplesse dans ma démarche par rapport
à celle de Mikhaïl Rudy, qui était déjà
intégré dans le projet avant mon arrivée. Robin
Renucci m'a dit à plusieurs reprises que les différences
étaient très intéressantes, cela lui donnait le
sentiment d'un spectacle différent. Cela l'amenait à modifier
légèrement son jeu. Nous étions attentifs à
toujours être ensemble dans le déroulement de l'histoire."
Nicolas Stavy participe par ailleurs à un projet en compagnie
de Didier Sandre :"Cette rencontre s'est faite de façon
totalement indépendante du Pianiste bien que traitant du même
sujet. J'ai eu l'opportunité, voici quelques temps, de jouer
en création parisienne avec un baryton un cycle de Norbert Glanzberg
intitulé Holocaust Lieder. Ce compositeur, dont le nom est hélas
peu connu, a toutefois été le créateur d'un grand
nombre de chansons de Piaf, Montand, Rossi
Il a reçu une
formation classique (auprès de Schoenberg notamment). A la fin
de sa vie, il est revenu à l'écriture classique en composant
ce cycle sur des poèmes en allemand écrits en partie par
des déportés, certains le jour de leur exécution
C'est une musique très grave, intense et bouleversante. Je l'ai
redonné ensuite avec une chanteuse et Didier Sandre, qui disait
la traduction en français des textes, entre chaque Lied. Nous
l'avons hélas donné qu'une fois ensemble, mais j'espère
que l'occasion se représentera !"
Parmi les nombreux projets de Nicolas Stavy, celui-ci réfléchit
aussi actuellement à une proposition qui lui a été
faite d'ouvrir une classe de 3e cycle dans un conservatoire de proche
de la banlieue parisienne :"L'enseignement m'intéresse
dans l'absolu. La démarche de tenter d'exprimer une idée
musicale ou d'essayer d'analyser un geste en vue de régler un
passage technique peut être très enrichissante pour soi-même
!".
Actualité 2009 du pianiste Nicolas
Stavy : Son prochain récital parisien aura lieu le vendredi
30 janvier à 12h15 à lAmphithéâtre
Richelieu de la Sorbonne . Au programme : Liszt et léloquence
poétique Les uvres seront présentées par
Jean-Pierre Bartoli Pour davantage dinformations voir
ici . Du côté discographique, il vient de rentrer dAllemagne
(Bayreuth) où il a enregistré un programme consacré
au jeune Brahms. Le disque sortira vers le mois doctobre 2009.Dici-là,
son disque consacré à la compositrice dorigine Lyonnaise
de la fin du XIIIe Hélène de Montgeroult sortira dans
les bacs à la fin de ce mois - label Hortus distr. Codaex -Nicolas
Stavy jouera certaines de ces uvres à lArchipel,
ainsi que la deuxième sonate de Chopin, le 4 février .
Pour ceux qui préfèrent les concerts le week end, il donnera
un récital Chopin (2ème Sonate, Mazurkas op. 59, Barcarolle
op.60, Polonaise-Fantaisie op. 61
.) le dimanche 8 Mars à
16h au Théâtre de Fontainebleau. Par ailleurs, la pièce
« Agatha » de Marguerite Duras, mise en scène par
Charlotte Bucharles et pour laquelle il a enregistré une valse
de Brahms, sera jouée les vendredi 9, samedi 10 et lundi 12 janvier
à 20h, ainsi que le dimanche 11 janvier à 17h, au Théâtre
du Temps, 9 rue du Morvan 75011 Paris M° Voltaire. Réservation
indispensable au 09 77 71 04 67
Sortie du disque Brahms en novembre 2009 : voir nouvelle interview
(paragraphe Ecouter)
Son répertoire
Nicolas
Stavy vient d'enregistrer des oeuvres de Joseph Haydn : Les célèbres
"Variations en fa mineur" et les moins connues "Sept
dernières paroles du Christ sur la Croix"..."J'ai
découvert cette transcription un peu par hasard lors d'une tournée
en Amérique Centrale. J'étais au départ assez sceptique
quant à la pertinence de cette uvre gigantesque au piano.
Bien sûr, la musique est sublime. Mais je me suis longtemps demandé
s'il était possible de réaliser au piano ces phrases si
longues, cette succession de mouvements lents sans lasser l'auditoire.
Je me suis mis au travail afin d'essayer et l'ai programmé plusieurs
fois. Le silence du public pendant chaque concert a été
déterminant."
Nicolas Stavy, qui a un répertoire très large, de Bach
à Ligeti, ne manque pas d'idées d'autres disques à
réaliser, mais il n'est pas toujours facile de les concrétiser
tous et il lui faut faire des choix parfois difficiles: " J'aimerais
beaucoup enregistrer Schubert. Chopin aussi, dont j'ai fait un disque
live qui n'est hélas jamais sorti à cause de soucis administratifs."Réaliser
un disque est une chose difficile. La musique est un art de l'instant.
Il est redoutable de la photographier, de la figer, qui plus est face
à des micros, sans public. Le projet doit être profondément
mûri. Bien sûr, si on cherche à fixer un absolu,
on ne fait jamais rien, car on peut toujours améliorer, ou plus
exactement évoluer. Mais il faut trouver un moment où
on se dit : " voilà, maintenant je fais ça à
ce moment présent ". C'est une vérité. Ce
n'est jamais la vérité. Mais une vérité
à ce moment-là, qui sera différente dans le futur."
En dehors des récitals, Nicolas Stavy se produit également
régulièrement avec orchestre. Il a ainsi joué en
soliste avec lOrchestre de la Suisse Romande au Victoria Hall
de Genève, lorchestre symphonique de lUtah à
Salt Lake City, lOrchestre Sinfonietta de Lausanne, l'Orchestre
Philharmonique de Bucarest. En musique de chambre, Françoise
Masset, Valérie Aimard, Nemanja Radulovic, le Quatuor Psophos,
Cédric Tiberghien sont ses compagnons de route..."Il
est pour moi essentiel de travailler dans un maximum de formations.
Je trouve réducteur de ne se tenir qu'aux récitals et
aux concertos. Par exemple, avant ma rencontre avec Françoise
Masset, je n'imaginais pas jouer aux côtés de chanteurs.
Mais travailler avec elle est passionnant car elle a une approche de
chambriste, chose si rare chez les chanteurs ! Et la gestion du souffle
et de la phrase est un travail si important parfois survolé chez
les pianistes. N'est-ce pas ce qui fait vivre la musique ?"
A la question d'évoquer de ses interprètes de prédilection,
Nicolas Stavy répond : "J'en ai beaucoup, qui ont évolué
selon les périodes. Souvent des musiciens disparus. Cortot, Lipatti,
E Fischer, G. Novaes, Sebok, avec qui j'ai eu la grande chance de travailler
un peu. Mais pas que des pianistes ! Aussi le quatuor Vegh, Janet Baker,
K Ferrier, Furtwangler, B Walter et beaucoup d'autres". Mais
son goût pour la musique ne s'arrête pas là : "J'écoute
aussi un peu de jazz, surtout des anciens. J'attends avec impatience
le concert d'Oscar Peterson à Paris début juillet. Cela
fait des années que j'espère un jour le voir et l'écouter
sur scène !"
Outre la musique, Nicolas Stavy a nombreux centres d'intérêts
qui lui sont indispensables : "Je ne peux concevoir de passer
mes journées exclusivement face au clavier sans découvrir
la peinture, le cinéma, la photo, la littérature
Tout cela forme une nourriture essentielle. Il me semble qu'il est impossible
de comprendre une uvre musicale si on ignore les autres arts du
même pays et de la même époque."
Ecouter... et voir
Paru en septembre 2015
Boris Tishchenko(1939-2010)
Sonate n°7 pour piano avec cloches op.85
Sonate n°8 pour piano op.99
Nicolas Stavy, piano
Jean-Claude Gemgembre, cloches ( grandes cloches, cloches tubulaires et glockenspiel)
cliquez sur l'image pour en savoir plus et voir une vidéo
Franz Liszt
Nicolas Stavy
cliquez sur l'image pour en savoir plus
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Johannnes Brahms(1833-1897)
Une jeunesse intrépide
Nicolas Stavy
Ballades op.10
Thème et Variations en ré mineur( Version pour piano
du 2ème mouvement du sextuor à cordes op.18)
Sonate op. 5 en fa mineur
Dans son précédent disque, également édité
par le label Hortus, le pianiste Nicolas Stavy nous permettait
de découvrir avec Hélène de Montgeroult(1764-1836)
un programme "A la source du piano romantique"
, c'est ici, explique Rémy Strickner auteur du livret,
un programme né "aux derniers feux du romantisme"
(après la disparition de Mendelssohn, et de Chopin, et
alors que Schumann cesse de composer) qu'il a choisi d'enregistrer.
Les trois oeuvres appartiennent à la jeunesse de Brahms,
alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'année et déjà
un grand talent de pianiste virtuose. Nicolas Stavy les offre
dans une interprétation toujours très expressive
et nous permettant d'en apprécier toute la richesse sonore
sur un piano Steingraeber E -272 qu'il a aussi soigneusement choisi,
ainsi pourrez-vous vous en rendre partiellement compte dans un
extrait de l'ambitieuse sonate op.5 en fa mineur qui foisonne
d'idées. Nicolas Stavy a bien voulu répondre à
de nouvelles questions pour présenter son disque ....cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
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Hélène de Montgeroult(1764-1836)
A la source du piano romantique
Etudes et Sonate
Nicolas Stavy
L'oeuvre de la compositrice méconnue Hélène
de Montgeroult s'étale sur une période d'une vingtaine
d'année entre 1788 et 1812, se terminant donc deux ans
avant la naissance de Chopin et pourtant le musicologue Jérome
Dorival qui a consacré plus de dix ans de sa vie à
faire des recherches sur cette compositrice explique dans le livret
qui accompagne ce disque que l'aspect le plus surprenant de la
musique d'Hélène de Montgeroult, qui ne peut guère
s'expliquer que par son génie personnnel, c'est sa modernité
dans un répertoire qui annonce le romantisme. Modernité
qui n'a pas échappé non plus au pianiste Nicolas
Stavy qui précisément après un disque consacré
à Chopin a choisi d'enregistrer des oeuvres de cette compositrice
pour le label Hortus et nous fait découvrir avec talent
la force expressive de ces pièces au caractère poétique
et passionné effectivement digne des plus grands compositeurs
romantiques. Celui-ci a bien voulu répondre à quelques
questions afin de nous faire partager son intérêt
pour l'oeuvre de cette compositrice qui a écrit, essentiellement
pour le piano, plus de 600 pages de musique...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Chopin Nicolas Stavy en concert
Le pianiste Nicolas Stavy a, entre autres prix, obtenu en 2000
un prix spécial au concours Chopin de Varsovie et eu l'occasion
de se faire remarquer dans le spectacle "Le pianiste"
de Spilzman où au côté de l'acteur Robin Renucci
il interprétait des oeuvres de l'un de ses compositeurs
"fétiches", aussi le disque récital enregistré
lors d'un concert à Luxembourg qui sort ce mois-ci et consacré
également à Chopin était-il très attendu.
Les oeuvres interprétées dont vous pouvez voir la
liste ci-dessus appartiennent pour l'essentiel à la dernière
époque créatrice de Chopin où prédomine
la recherche harmonique, un agrandissement des dimensions et une
complexité accrue. Nicolas Stavy a bien voulu répondre
aux questions de pianobleu.com et nous offrir l'écoute
du Finale de la troisième sonate en si mineur op58....cliquez
ici pour lire la suite et en écouter
un extrait(Finale de la troisième sonate)
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Joseph Haydn
Les Sept Dernières Paroles du Christ(Version transcrite
pour piano)
Variations en fa mineur HobXVII6
Nicolas Stavy
Pas facile de se retrouver dans toutes les versions des Sept
Dernières Paroles du Christ...cette oeuvre que Joseph
Haydn considérait comme une de ses meilleures compositions
a eu un curieux destin, selon les propos de Paul Badura Skoda
qui a préfacé le livret de ce disque. Ainsi se référant
à la biographie de Marc Vignal, il explique , que le 7
juillet 1787, l'éditeur de Haydn annonça en même
temps : la version orginale pour orchestre, la version pour quatuor
à cordes (réalisée par Haydn lui-même)
et la version pour piano (seulement approuvée par lui,
selon une lettre ). Et, il réalisa également quelques
années plus tard, en 1796, une version Oratorio. Soit donc
au moins quatre versions, sans compter les "copies pirates",
visant un même objectif : la diffusion de l'oeuvre auprès
du plus large public possible.
Pas simple non plus, comme pour nombreuses oeuvres de Haydn,
de dater précisément la création de celle-ci...comme
l'indique J. Barral, auteur de la suite du livret : Commencée
en 1785 ou 1786, suite à une commande d'un chanoine espagnol,
l'oeuvre fut donnée à Vienne selon les sources le
26 mars 1787 et à Cadix, soit sans doute le Vendredi Saint
de la même année ou le Vendredi Saint de l'année
précédente, selon les sources.... Et l'on ne dispose
de son témoignage sur cette oeuvre qu'avec sa propre préface
de la version Oratorio de 1796 :"Après un prélude
écrit pour la circonstance[Oratorio de la Semaine Sainte],
l'évêque montait en chaire, lisait l'une des sept
dernières paroles du Christ et la commentait. Il descendait
alors de la chaire, se prosternait devant l'autel, après
quoi la musique commençait. La séquence musicale
terminée, l'évêque remontait en chaire pour
les paroles suivantes, l'orchestre intervenant à la fin
de chaque lecture. Ma composition devait se conformer à
ce déroulement". Faire se succéder ainsi sept
adagios d'une durée approximative de 10 minutes chacun
sans lasser l'auditeur n'était pas chose aisée et
je réalisais bien vite qu'il m'était impossible
de m'en tenir à la durée prescrite".
En fait Haydn ne s'éloigna pas vraiment de ce schéma
: si les sept sonates qui composent l'oeuvre ont une durée
bien inférieure aux 10 minutes exigées, l'ajout
d'une Introduction et d'un Final rééquilibre la
durée de l'ensemble, et contribuent largement au maintien
de l'éveil des auditeurs..mais à vrai dire les sonates
elles-même aussi n'ont rien d'ennuyeux adagios : elles sont
même souvent très dynamiques et l'on a parfois peine
à croire qu'il s'agit de musique religieuse... si ce n'est
le climat intériorisé qui en émane progressivement.
Nicolas Stavy a choisi un piano(Steinway) moderne original à
double mécanique pour son enregistrement, s'appuyant ici
sur la mécanique lui offrant un son dense et orchestral.
Cette version bien mono-instrumentale laisse cependant le chant
très perceptible et Nicolas Stavy en offre effectivement
toutes les couleurs orchestrales par son interprétation.
Il est intéressant aussi de découvrir en parallèle
la récente version Oratorio enregistrée par le Choeur
de Chambre Accentus afin d'en apprécier les similudes.
Enfin pas toujours simple non plus, semble-t-il, pour Haydn
de donner un titre définitif à ses oeuvres : "Sonata"
puis "Piccolo divertimento" puis "Variations"...autant
de noms pour une seule oeuvre pour piano qu'il composa en 1793,
dont on retiendra donc le dernier nom : "Variations en Fa
mineur". Confession mélancolique, préromantique,
dont la célébrité est sans aucun doute à
la mesure de sa beauté et originalité. Nicolas Stavy
en offre une version très lumineuse.
Ecoutez la sonate 5 - Sitio dans la page Morceau du mois,
durant tout le mois de juin 2006,...cliquez
ici
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ce disque sur fnac.com ou
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actualités fin 2013/ début 2014
Avant de partir dès demain pour deux tournées en Chine et en Amérique latine, son prochain récital parisien aura lieu dans l'auditorium de la Bibliothèque Nationale de France le jeudi 21 novembre 2013 à 18h30 dans le cadre de la journée consacrée à Alkan
Il jouera un programme spécialement conçu autour de ce compositeur dont nous fêtons le bicentenaire de la naissance : Chopin, Liszt, Brahms, Mendelssohn, Schubert et...Alkan bien sûr dont 3 pièces qui semblent totalement inédites à ce jour incluant 2 études étonnantes.
Par ailleurs, il donnera 2 concerts afin de promouvoir un nouveau lieu original à Paris :
Samedi 30 novembre à 21h et dimanche 1er décembre à 16h -YaMaKaDo 65 avenue Daumesnil
75012 Paris
Ce showroom de meubles contemporains dispose d'une belle acoustique et d'un excellent piano
Vu le petit nombre de places, il est vivement conseillé de réserver
TEL 01 83 62 67 88D
eux enregistrements sont prévus pour le premier semestre 2014 et.des concerts les 20 janvier, 14 février et 23 avril 2014 pour les prochains concerts parisiens : premier lieu à définir puis Salle Gaveau avec Karine Deshayes et Eric-Emmanuel Schmitt, et enfin l'auditorium de l'Opéra Bastille.
En savoir plus
Visitez le site internet officiel de Nicolas Stavy...cliquez
ici
© pianobleu.com ---- contact : -
Agnès Jourdain
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