Jean-Pierre Armengaud
Merci à Jean-Pierre Armengaud d'avoir
répondu aux questions de Piano bleu pour la réalisation
de cette page.
Biographie commentée
Jean-Pierre Armengaud a découvert le piano dès l'âge de quatre ans et demi :"Très jeune j'étais plus intéressé par la multitude des bruits environnants que j'essayais de reproduire au piano, que par le désir de parler comme les adultes... Ma mère jouait du piano en amateur et avait entrepris de jouer à 4 mains avec moi des transcriptions des Singspiel de Schubert...Mais elle jouait trop vite pour moi ! "
Diplômé de l'Ecole Normale de Musique de Paris, il étudie auprès de réputés maîtres français tel Marcel Jacquinot, Pierre Sancan et Jacques Février . Puis il a continué à recevoir des conseils de Reine Gianoli et José Iturbi à Paris, Guido Agosti à Sienne: "J'ai été élevé musicalement dans l'ombre d'Yves Nat, d'abord avec son répétiteur Marcel Jacquinot, chez qui le grand maitre arrivait avec ses gros doigts qui avaient du mal à passer entre les touches noires, comme un magicien qui mettait des images et des paroles sur la musique... Puis après un passage chez Pierre Sancan, c'est Jacques Février qui m'a initié à cette musique française que j'aime tant, Debussy, Ravel (avec ses tempi justes...), Satie, Poulenc que j'ai un jour rencontré chez lui au moment de prendre la leçon... Il me disait après mes exécutions : "Maintenant je vais te mettre le coup de pinceau" !
Je pourrais aussi évoquer les bonnes ondes que m'ont transmises Reine Gianoli, Geneviève Joy, Jean Micault, qui m'ont aidé à passer ma Licence de concert de concert de l'Ecole normale de musique, tout en suivant les cours de Sciences Po et en khagne les cours de Merleau-Ponty au Collège de France..."
Jean-Pierre Armengaud poursuit ensuite ses études avec Stanislas Neuhaus à Moscou au Conservatoire Tchaïkovski : "C'est sans doute mon passage comme boursier au Conservatoire Tchaikowski de Moscou dans la classe de Neuhaus qui m'a ouvert de nouveaux horizons. J'y ai un jour jouer à la fois Satie et Boulez : impossible en France à l'époque...! "
Avec le recul du temps il constate que les musiciens non pianistes, des compositeurs et même des comédiens ont contribué pour beaucoup à sa personnalité musicale : "Yves Nat, Jacques Février, Reine Gianoli, Stanislas Neuhaus...j'en garde le souvenir de personnalités irradiantes qui vous forçaient à sortir de vous-même, mais avaient encore la certitude qu'ils étaient dépositaires d'une tradition et qu'il n'y avait qu'une vérité pour interpréter les grands compositeurs... Mais je pense aujourd'hui avoir peut-être encore plus appris de quelques très grands musiciens non-pianistes que j'ai eu la chance de côtoyer : Montserrat Caballe, Rostropovitch, Menuhin, et des compositeurs comme Dutilleux, Ohana, Ligeti, Gubaidoulina, Denisov..., des comédiens comme Michael Lonsdale, Madeleine Robinson, Madeleine Renault..."
Jean-Pierre Armengaud poursuit une carrière de pianiste-concertiste international dans plus de quarante pays, particulièrement en Italie, Russie, Pologne, Suède, Suisse, Allemagne, Argentine, Taîwan, Japon, France, Grande Bretagne, Belgique, Espagne, Inde et Chine, où il a créé à Shanghaï les concertos de Maurice Ravel..."J'ai adoré jouer en Russie, paradoxalement même au temps de l'Union soviétique et de la Perestroika, comme dans les pays d'Europe centrale ; la musique était pour ces publics comme comme un conte d'enfant rempli de merveilleux rebondissements et surtout comme une indispensable nourriture spirituelle, nécessaire pour vivre ; Ces dernières années j'ai aussi beaucoup aimé jouer pour les publics chinois à travers toute la Chine, toujours remplis de jeunes (parfois très jeunes...)réactifs et sensibles au romantisme comme à l'humour..."
Il a été l’invité de grands orchestres symphoniques comme l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, le Tokyo Symphony Orchestra ou l’orchestre de la Radio Télévision de Moscou. Des lieux prestigieux l’accueillent pour des récitals, le Théâtre des Champs Elysées, la Kapella et le Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, The Queen Elisabeth Hall de Londres, La Fenice de Venise, La grande salle du Conservatoire Tchaikowski de Moscou, l’Orchard Hall de Tokyo ou le Mozarteum de Salzbourg, le Théâtre San Martin de Bueos Aires.Interogé sur ses plus beaux souvenirs de concerts avec eux il confie : "J'ai trois très beaux souvenirs de concert avec orchestre : le 2è concerto de Bartok (appris en deux mois...) joué avec l'Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Charles Brück, le concerto pour la main gauche de Ravel aux Concerts Colonne sous la direction de Pierre Dervaux, dont la petite taille nécessitait qu'il ait les yeux dans les étoiles... et ce même concerto joué à Tokyo avec l'extraordinaire orchestre Philharmonique de Tokyo sous la direction de Wladimir Fédosseiev..." . Quant au pire... "Le plus mauvais souvenir remonte loin, lorsque pendant la générale du Concerto en mi bémol de Liszt avec l'Orchestre de la Garde républicaine, le chef avait menacé les cors et les trompettes d'être mis aux arrêts de rigueur pour quelques fausses notes bien senties... A quand mon tour, avais-je pensé ! Autre souvenir musical exxceptionnel, ce concert à Varsovie de l'intégrale Satie en 7 heures, diffusé par l'UER dans 33 radios européennes de service public... "
La musique de chambre a toujours occupé une place importante dans son parcours musical : Jean-Pierre Armengaud a créé à Paris le quintette de Bela Bartok avec le quatuor Parrenin et enregistré à quatre mains avec Jean-Claude Pennetier et Dominique Merlet, récemment avec Olivier Chauzu, ainsi qu’avec le violoncelliste Alexander Rudin et Dominique de Williencourt. Il s'est produit en concert avec le violoniste Pierre Amoyal, l'altiste Gérard Caussé, le clarinettiste Michel Portal, le flûtiste Pierre-Yves Artaud, les quatuors Parrenin, Bernède, Via Nova, Rosamunde, Paul Klee (de Venise), les cantatrices Anne-Sophie Schmidt et Sophie Fournier, le violoncelliste Luca Paccagnella et à quatre mains avec le compositeur Thierry Pécou... et avec des comédiens tels que Madeleine Robinson, Jean Négroni, Claude Piéplu, Michaël Lonsdale, François Marthouret... "Dans la musique de chambre, la Musique est toujours gagnante sur la technique, les "effets", la virtuosité, la comédie de la séduction; elle exclue toute posture, elle joue collectif, tantôt fusionnelle avec l'autre, tantôt interrogateur, tantôt ludique...le musicien s'y exprime parfois à travers le jeu d'un autre ou son souci de le mettre en valeur. C'est aussi le plaisir d'être émerveillé par son partenaire; plusieurs fois, en répétition, j'ai oublié de donner la réplique, tellement j'étais fasciné par ce que jouaient les autre musiciens; je pense notamment à quelques concerts avec Michel Portal, Dominique Merlet, Pierre Amoyal, la quatuor Parrenin (dans ses bons jours...)..."
Son répertoire
Grâce à ses enregistrements primés d’intégrales de Claude Debussy (chez Arts Music), Erik Satie (chez Mandala-Harmonia Mundi, puis chez Bayard Music), Albert Roussel (chez Mandala), Francis Poulenc (intégrale de la musique de chambre en compagnie des Solistes de l’Orchestre philharmonique de Radio France) chez Musidic-Accord), et Schoenberg-Boulez-Stockhausen (chez EMI Londres), l’étranger accueille Jean-Pierre Armengaud comme un des grands interprètes de la musique française de Chabrier à Henri Dutilleux, dont il a créé les "Préludes" dans plusieurs pays...." La musique française a toujours été pour moi une eau musicale naturelle, presque baptismale... A dix ans je gagnais le grand Prix du Concours "Royaume de la musique" avec une exécution suivie d'un premier enregistrement de Debussy, avant d'en faire l'intégrale quarante ans plus tard !
Puis cela a été l'humour de Satie, grâce à ma rencontre à 14 ans avec Georges Auric, puis Ravel et Poulenc avec Jacques Février, Roussel grâce à sa fraternisation inattendue avec Satie, Dutilleux appris avec Geneviève Joy et qui m' a mené très loin toute ma vie de musicien (j'ai eu la chance de créer ses Préludes dans de nombreux pays et le grand honneur d'être en charge à Radio France du Département de la Création musicale qu'il avait créé).
Avec le recul je me rends compte que la musique française a représenté pour moi dans ma jeunesse une liberté de ton et d'expression, comme l'a été plus tard la musique contemporaine, qui me libéraient à côté du grand répertoire alors corseté par la tradition. Et puis cette musique cache derrière un masque de divertissement et une pudeur d'expression légère un destin tragique : celui de douter d'elle-même et de n'être pas ou peu soutenue dans son propre pays !"
Jean-Pierre Armengaud est aussi connu pour ses enregistrements et ses concerts de musique russe du XXème siècle, notamment de Chostakovitch, Lourié, Roslavetz, Mossolov, Obouhov (dans un CD chez Nova Era), Edison Denisov (intégrale de l’œuvre chez Mandala-Harmonia Mundi), Schnittke, Goubaidoulina, qu’il a été un des premiers à faire découvrir au public français, ainsi que de nombreuses oeuvres rares de musique française de Gabriel Dupont, Abel Decaux, Jean Huré, Erik Satie, Darius Millhaud (avec un CD de la version quintette de la Création du monde) , polonaise (Szymanowski, Lutoslawski, Sikorski), ainsi qu’avec un CD sur les compositeurs qui ont inspiré Chopin dans sa jeunesse à Varsovie...
"Mon enthousiasme pour la musique russe (on m' a prêté à une époque des ascendances russes qui n'existaient pas...) vient précisément d'avoir senti lors de mes études à Moscou la force incommensurable de sa richesse expressive, la longueur de vue de son écriture et surtout son adéquation à la respiration d'un peuple jugulé par la dictature. Quelle ferveur populaire ! J'étais en Russie le jour de la mort de David Oïstrakh, traité en héros national ; j'ai vu sa photo avec un crêpe de Chine dans tous les magasins et sur les bâtiments publics, les stades, les fleuristes..., j'ai assisté au concert de retour en Russie de Mstislav Rostropovitch, j'ai pu jouer le compositeur Denisov, honni du régime, à l'institut Sakharov devant huit prix Nobel. Et puis il y a eu l'enregistrement des Pièces mystiques de Scriabine, jouée en concert dans la maison du compositeur à Moscou, près de la rue Arbat (dont un extrait a été repris dans le coffret BMG consacré aux meilleurs jeunes pianistes français), et la (re) découverte des musiques russes des Avant-gardes dont j'avais réussi à me procurer des partitions inconnues, préservées en secret sous le Stalinisme, ce qui m'a valu un prix de la Critique en Italie. Il est sûr que la musique n'est pas pour les Russes un simple divertissement ! Edison Denisov dont j'ai créé beaucoup d'oeuvres en France (il s'en est suivi une longue amitié musicale), puis Alfred Schnittke et Sofia Gubaidulina ont été pour moi des initiateurs et des guides incomparables."
"La fréquentation de ces deux répertoires, français et russe m'a aidé à me faire progresser dans l'un et dans l'autre: donner à la musique française l'ampleur et le souffle de la musique russe, qu'elle mérite, dont témoigne à tout instant la musique de Debussy, mais aussi de Roussel et de bien d'autres ; mettre en relief dans la musique russe la construction et le contrepoint ; parfois masqués sous d'impulsifs épanchements lyriques, comme chez Scriabine et Rachmaninov."
Récemment il vient de sortir, avec trois grands solistes européens, un CD du Quatuor pour la fin du temps pour le centenaire de la naissance d’Olivier Messiaen et il attend la sortie de l’intégrale de l’œuvre pour piano de Witold Lutoslawski devant lequel il a joué, elle comportera notamment la sonate de jeunesse récemment retrouvée, et il attend aussi la sortie de son intégrale des Sonates pour violoncelle et piano de Beethoven, en compagnie du violoncelliste italien Luca Paccagnella, responsable de la musique de chambre au Conservatoire de Milan.
En spécialiste des deux répertoires, français et russe, déjà très vastes en eux-mêmes , Jean-Pierre Armengaud revient régulièrement aux fondamentaux du grand Répertoire, avec sagesse et intuition : "Je n'aime pas trop "sauter" en permanence d'un répertoire à l'autre et je déteste les concerts-papillons...Je suis plutôt, comme interprète, du genre ruminant, et c'est pourquoi je fonctionne de période en période, chacune revenant quelques années plus tard. Ces périodes s'intitulent : Beethoven, Schumann, Brahms, Bartok, Scriabine, Janacek, Debussy, Satie, Poulenc, musique contemporaine, et même pianoforte...je sens venir une période Schubert et revenir une période Brahms ...!"
Une façon d'aborder la musique tout à fait logique sachant qu'il est également musicologue et l’auteur de plusieurs ouvrages sur la musique française et russe (dont un "Erik Satie" aux éditions Fayard) ..." Je suis un interprète qui aime écrire. Mais je ne peux bien (?) écrire sur un compositeur qu'après avoir joué et travaillé ses oeuvres pendant de longues heures et pendant des années. C'est alors que j'ai l'impression de pouvoir dire certaines choses en profondeur qui vont au-delà d'une forme de musicologie critique et intellectuelle. Sur le plan personnel cela m'aide aussi à prendre de la distance vis-à-vis de cette exaltation intérieure que suscite l'immersion musicale indispensable à l'interprétation... Mes deux livres sur Erik Satie (huit ans de travail...) correspondent bien à cette méthode. Il y a souvent un décalage énorme entre les commentaires sur la musique et ce que l'auditeur entend, ressent et voudrait comprendre... ma principale recherche est dans la quête d'une façon de parler de la musique aux amateurs comme aux jeunes professionnels, qui aide à percer un peu plus le mystère de cet art, le plus énigmatique et "magique" de tous ! C'est un grand chalenge et un long chemin, sur lequel heureusement je ne suis pas seul...J'espère que mon prochain livre collectif sur Debussy fera avancer cette problématique."
Un savoir qu'il a l'occasion de partager puisqu'il est aussi professeur des Universités et Professeur-invité à la Musikhochschule Franz Liszt de Weimar , et donne de nombreuses masterclasses à l'étranger particulièrment en Chine où parait-il la demande est importante ! : " J'ai préféré enseigner en Université plutôt qu'en Conservatoire, car j'ai le sentiment que cela m'aide davantage à prendre du recul par rapport à mon activité d'interprète et aux problèmes techniques dont la préoccupation constante et souvent annihilante guette la plupart des musiciens. Certains font de la boxe, de la cuisine ou du yoga ; je préfère parler et écrire sur la musique et les arts... De plus cela m'a permis d'avoir avec des jeunes un dialogue et des rencontres enrichissantes et inattendues qui dépassaient le cadre de la "leçon de piano"... Mais j'aime énormément donner des masterclass de quelques jours, où l'on donne le meilleur de soi-même et où l'on obtient, à la grande surprise de certains enseignants, des résultats spectaculaires, non seulement pour les pianistes, mais aussi pour les chanteurs, instrumentistes à cordes et à vents... Ces derniers temps j'ai donné plusieurs de ces masterclasses à la Hochschule de Mannheim, dans les Conservatoires de la Région de Venise, au Portugal et ...en Chine où la demande est immense, autant que celle de vin de Bordeaux ! A bon entendeur...
Autre moyen de dialogue avec des jeunes musiciens et compositeurs, Jean-Pierre Armengaud a été le responsable artistique de plusieurs festivals : à 25 ans il crée le Festival de la Sainte Baume, tournée vers la Création, comme le Festival Présences de Radio France dont il sera responsable artistique de 1991 à 1997, puis diresteur de l'Abbaye royale de Fontevraud et pendant dix ans du Festival "Musiques d'automne" d'Indre et Loire, Aujourd'hui il est le responsable de l'Association Emergences musicales qui assure la promotion de jeunes musiciens et qui organise des masterclasses dans l'Essonne.
Ecouter...
Petite sélection de piano bleu dans sa vaste discographie
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Louis Aubert (1877-1968)
Sillages
Sonate pour violon et piano
Habanera (version pour piano 4 mains)
Feuilles d'images
Jean-Pierre Armengaud, piano
Alessandro Fagiuoli, violon
Olivier Chauzu, piano 2
Après un disque de Scriabine, le pianiste Jean-Pierre Armengaud retourne à la musique française , et retrouve Olivier Chauzu, avec lequel il a déjà enregistré des oeuvres de Debussy à quatre mains, ici dans deux oeuvres d'un programme original de musique d'un compositeur, d'origine bretonne, beaucoup moins connu aujourd'hui que Debussy : Louis Aubert. Le violoniste Alessandro Faguioli se joint à Jean-Pierre Armengaud dans une sonate pour violon et piano. Cette oeuvre est ici en premier enregistrement mondial, de même que la version pour piano quatre mains de "Habanera" et "Feuille d'Images" miniatures pour piano à quatre mains. Aujourd'hui, peu nombreux en effet sont ceux qui connaissent le compositeur Louis Aubert, né en 1877 à Paramé (désormais intégré à Saint Malo) ...cliquez ici pour lire la suite et écouter quelques courts extraits |
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Alexandre Scriabine (1872-1915)
Oeuvres mystiques pour le piano
Quatre pièces op.51
Trois pièces op.52
Deux pièces op.57
Deux poèmes op.63
Sonate n°9 Messe noire
Poèmes op.69 et 71
Cinq préludes op.74
Vers la flamme op.72
Deux danses op.73
Tombeau de Scriabine de Manfred Kelkel
Jean-Pierre Armengaud, piano
Il est désormais inutile de présenter le pianiste Jean-Pierre Armengaud, que vous avez pu découvrir à plusieurs reprises sur ce site internet à l'occasion de la parution de plusieurs disques de musique française, une musique qui a sa préférence avec la musique russe, puisque qu'il a étudié au très renommé conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Et à l'occasion du 100e anniversaire de la mort du compositeur russe Alexandre Scriabine, le label Bayard Musique réédite son magnifique enregistrement des “Œuvres mystiques pour piano” . Un disque qui annonce le retour de Jean-Pierre Armengaud à la musique russe, ainsi celui-ci confie dans un nouvel entretien, à lire ci-dessous, combien il tient à cet enregistrement qui comporte juste trois nouvelles prises. Le pianiste a multiples projets et déclare avec sagesse : "Je pense qu'il ne faut pas brader tout ce qu'on a fait dans la passé, mais qu'il faut aussi aller de l'avant "
A propos de passé, parmi ses concerts consacrés à Scriabine, il en est un dont le souvenir l'émeut particulièrement : celui donné à Moscou en 1996 pour la réouverture de la maison Scriabine, sur un Steinway rouge vif dont la couleur restituait emblématiquement le souvenir des utopies incendiaires du compositeur ! ...cliquez ici pour lire la suite et écouter un extrait |
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Francis Poulenc (1899-1963)
Ballet Suites
Les Animaux modèles-Suite (arrangement Grant Johannesen)
Les Biches -Suite
Aubade
Jean-Pierre Armengaud, piano
Le pianiste/musicologue Jean-Pierre Armengaud, spécialiste de musique française et russe du vingtième siècle, nous avait permis de découvrir il y a quelques mois la musique d'un autre compositeur français mais moins connu : Albert Roussel. Ce nouveau disque est aussi fort original, même si le compositeur Francis Poulenc est plus réputé, puisqu'il comporte deux enregistrements en Première mondiale de la version pour piano seul de deux des trois oeuvres à son programme : Les Biches et Aubade. Jean-Pierre Armengaud, qui dans son enfance a eu l'occasion de voir Francis Poulenc, a bien voulu répondre à nombreuses questions pour présenter cet enregistrement exceptionnel.
Sachez auparavant que l'histoire de ces trois oeuvres, suite de Ballet, n'est en effet pas simple dans la mesure où elles existent en diverses versions. Francis Poulenc eut à composer trois ballets pour répondre à des commandes, il en réalisait lui-même les livrets car expliqua-t-il : " je ne peux pas imaginer faire un ballet d'une autre façon, le sujet naît en même temps que le mouvement de la musique" et l'existence préalable d'une partition piano répondait à un impératif lié à la nature de l'oeuvre .....cliquez ici pour lire la suite et écouter quatre courts extraits |
Paru en mars 2014
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Albert Roussel (1869 -1937)
Musique pour piano - Intégrale volume 1
Sonatine op.16
Le marchand de sable qui passe - musique de scène op.13
trois pièces op.49
Prélude et fugue op.46
Doute
Petit Canon perpétuel
L’Accueil des Muses
Segovia
Conte à la poupée
Jean-Pierre Armengaud, piano
Ce disque, qui paraît sous le label Naxos, est la double très belle occasion de découvrir à la fois un compositeur peu connu, Albert Roussel, qui il est vrai se destinait à devenir marin, et un pianiste notamment accueilli par l'étranger comme un des plus grands interprètes de la musique française de Chabrier à Henri Dutilleux : Jean-Pierre Armengaud. Il est aussi connu pour ses enregistrements et ses concerts de musique russe du XXème siècle et nombreuses autres activités de recherches et écritures, ainsi une biographie sur un autre compositeur français, contemporain de Roussel mais qui bénéficie aujourd'hui d'une plus grande notoriété : Satie.
Ravel, autre contemporain de Roussel, bénéficie aujourd'hui aussi d'une plus grande notoriété et pourtant..." "Le plus grand compositeur français vivant c'est Roussel et non Ravel"... et je me suis rendu compte de l'estime et du respect que lui témoignaient bien avant la guerre de 1914 des musiciens de bords esthétiques très éloignés "explique Jean-Pierre Armengaud, spécialiste donc de cette époque, et qui a bien voulu répondre à nombreuses questions à l'occasion de la sortie de ce disque, c'est dire combien ce disque, le premier d'une intégrale, C'est dire combien ce disque, le premier d'une intégrale, répare une injustice, et mérite de parvenir à vos oreilles, que vous aimiez ou non la musique de Ravel avec lequel Roussel , né six années plus tôt, partage l'année de disparition : 1937....cliquez ici pour en savoir plus et en écouter quelques extraits. |
paru en avril 2013
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Debussy
Musique pour un piano et quatre mains
Petite Suite
Marche écossaise
Six épigraphes antiques
Première suite d'orchestre
Jean Pierre Armengaud, piano
Olivier Chauzu, piano
Voilà il est enfin paru, avec deux mois de retard mais
de tels retards sont choses fréquentes chez les labels
: le disque d'oeuvres pour piano à quatre mains de Claude
Debussy qui vous avait été annoncé à
l'occasion d'un concert des deux pianistes Jean Pierre Armengaud
et Olivier Chauzu en novembre 2012 au centre culturel tchèque
de Paris vient de sortir sous le label Naxos et donc à
tout petit prix ! Ce CD est donc le premier d'une série
de 6 CD de musique française pour piano de Jean-Pierre
Armengaud, à paraître chez Naxos, dont deux à
4 mains avec Olivier Chauzu. Ce disque consacré aux oeuvres
pour piano à 4 mains de Debussy comporte non seulement
des oeuvres très connues, comme la Petite Suite et les
fameuses Epigraphes Antiques, mais aussi des raretés avec
la Première suite d'orchestre écrite par Debussy
à son retour de la Villa Médicis...cliquez
ici pour en savoir plus et écouter des extraits |
Prochains concerts
27 mars 2015
Audiorium d'Evry Concert commenté sur "Les Compositeurs-femmes : Louise Farrenc, Maria Szymanowska, Lili Boulanger, Germaine Tailleferre, Sofia Goubaidulina..."
8 avril Palais des beaux Arts de Tourcoing, Enregistrement pour la Radio suisse romande-Espace 2 d'Une Semaine avec Albert Roussel"
9 avril Eglise des Quatre-Vingt : participation musicale à un Séminaire franco-allemand sur César Franck : Ruth, Eglogue biblique, Prélude, Choral et Fugue
26 mai 21h Institut français d'Athènes en Grèce : Programme de musique française en hommage à l'éditrice Maria Karaïtidi
En savoir plus
Visitez le site internet de Jean-Pierre Armengaud... cliquez ici
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