Merci à Vincent Coq d'avoir répondu aux questions
de Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Nota : La biographie commentée a été réalisée
alors que le Trio Wanderer fêtait ses 20 ans, en 2007 , plusieurs
entretiens ont été réalisés depuis dont
un en juin 2012 à l'occasion des 25 ans du Trio et de la sortie
de son coffret Bethoven . Les différents entretiens sont publiés
dans les page sur les disques concernés.
Biographie commentée
Vincent
Coq est né le 30 juin 1963 à Saint- Mandé, s'il
y avait des mélomanes dans sa famille, il doit sa découverte
du piano à...une voisine : "je l'entendais travailler
et j'allais l'écouter chez elle.". Il prend ses premières
leçons vers sept ans : "J'ai commencé avec un
professeur itinérant dans un petit village de campagne mais j'ai
vraiment découvert la musique et le piano avec un vieux professeur,
Jean Alain, au conservatoire de Corbeil. Il était chef d'orchestre,
le premier à avoir enregistré les Béatitudes de
Franck et avait du arrêter sa carrière car il était
devenu presque aveugle. Plus qu'un pianiste c'était un magnifique
musicien de tradition française qui avait connu Cortot, d'Indy....il
fut par ailleurs le professeur de Frank Braley."
En 1976, il poursuit sa formation avec Jacques Gauthier, alors élève
de Pierre Sancan en troisième cycle au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Paris : "Je lui dois beaucoup
car il s'est donné à fond pour ma formation, particulièrement
en me donnant des bases techniques essentielles. Parallèlement,
j'ai travaillé avec un de ses amis, Olivier Gardon qui a complété
ma formation avant de rentrer au CNSMP. C'est lui qui m'a envoyé
chez Dominique Merlet chez qui j'ai passé mon prix et poursuivi
un troisième cycle de piano. J'ai appris tant de choses avec
lui, les styles, la probité vis à vis des uvres,
comment aborder une partition nouvelle... Dominique Merlet a une très
grande conscience de son rôle de professeur, et il est particulièrement
exigeant avec ses élèves comme avec lui-même. Il
est une des personnes dont l'avis compte toujours beaucoup pour moi."
Il poursuit en parallèle des études jusqu'au bac en section
C (scientifique à l'époque), par tradition familiale...."Je
dois dire que je n'avais pourtant pas une grande passion pour les mathématiques.
"
Vincent Coq obtient un premier prix de Musique de Chambre en 1984
(classe de Geneviève Joy-Dutilleux) et entre en cycle de perfectionnement
dans la classe de Jean-Claude Pennetier : "Geneviève
Joy-Dutilleux était quelqu'un de très vivant, qui secouait
la routine chez les étudiants et elle ne prenait pas de gants.
Avec Jean-Claude Pennetier ce fut une nouvelle et magnifique expérience.
Il a un rayonnement et une profondeur telle qu'il arrivait à
faire toucher du doigt à ses élèves les mystères
intimes des uvres. Imprévisible, curieux de tout, il a
marqué toute une génération de pianiste".
Vincent Coq part ensuite un an au États-Unis où il travaille
avec György Sebök : "Encore une nouvelle expérience,
une autre école, une autre approche. Il était assez déroutant
et fascinant au point que certains l'ont un peu dangereusement transformé
en "gourou". Son approche technique toute en souplesse et
en courbe, supprimant les tensions inutiles était nouvelle. Toujours
très calme, il semblait percer à jour le cur de
ses étudiants. Il rentrait rarement dans le détail du
texte mais essayait plus d'éveiller ses étudiants à
une compréhension globale du corps en adéquation avec
le texte musical. "
Il reçoit également les conseils de Menahem Presler
: "Il a une sensibilité à fleur de peau. Il pousse
l'élève sur chaque note. Il met de la vie partout et il
est vrai qu'après avoir travaillé une uvre, on avait
l'impression de savoir la jouer parfaitement et de l'avoir comprise.
Puis il faut se dégager de toutes ces informations et les digérer
pour ne pas se laisser submerger par une telle personnalité."
. Il participe à des master-classes de Leon Fleisher :"
Là encore quelle présence, quelle puissance musicale.
Je me souviens qu'il me disait qu'une des choses les plus importantes
pour un musicien est l'expérience, connaître d'autres écoles,
écouter, essayer, ne jamais s'installer sur ses acquis. "
Particulièrement attiré par la musique de chambre, en
1987 il fonde le Trio Wanderer avec le violoniste Guillaume Sutre (remplacé
en 1995 par Jean-Marc Phillips-Varjabédian , Guillaume Sutre
ayant rejoint le quatuor Isaye) et le violoncelliste Raphaël Pidoux :"Le
trio s'est formé lors d'un stage organisé par Olivier
Gardon et Roland Pidoux, à Villecroze, une fondation crée
par Annette Schlumberger". Le Trio Wanderer travaille sous
la direction des membres du Quatuor Amadeus pendant deux ans et remporte
de nombreux concours internationaux dont celui de Münich-ARD...."Norbert
Brainin, premier violon du Quatuor Amadeus est certainement un des artistes
qui m'a le plus marqué. Une expérience artistique et humaine
inouïe se dégageait dans ses cours très peu conventionnels
: en partant d'un Scherzo de Brahms il pouvait nous parler de Nicolas
de Küs et des différences entre orthodoxie et catholicisme
pendant 20 minutes, et pour Schubert, chanter l'air de Rosamunde ou
nous raconter l'histoire du joueur de cithare, seul au fond de sa taverne,
jouant pour Dieu ou la musique elle-même."
Interviewé alors que le Trio Wanderer fêtait l'année
suivante ses vingt ans d'existence, il est difficile pour Vincent Coq
de dire les "secrets" de cette longévité : "Il
n'y a pas de règle précise dans notre façon de
travailler ensemble. Nous nous voyons en fonction des programmes à
monter ou à reprendre. Donc ce peut-être tous les jours
pendant une période et pas du tout pendant 15 jours. Il n'y a
pas de grand discours. Nous nous connaissons depuis longtemps et beaucoup
de choses se règlent à l'oreille plus qu'avec des mots.
Le danger d'un groupe constitué est de tomber dans la routine.
Il ne faut pas s'installer mais toujours avancer et aller plus loin
dans la musique."
Avec le Trio Wanderer, Vincent Coq se produit depuis sur les plus
grandes scènes internationales - Philharmonie de Berlin, Scala
de Milan, Wigmore Hall de Londres, Library of Congress de Washington,
Kioi Hall de Tokyo, Teatro Municipal de Rio de Janeiro, Théâtre
des Champs-Elysées à Paris - festivals de Salzbourg, Stresa,
Bath, Moscou, Osaka, La Roque d'Anthéron, Schleswig-Holstein-,
avec des orchestres symphoniques prestigieux - Orchestre National de
France, Symphonia Varsovia, Grazer Philharmoniker, Orchestre Philharmonique
de Radio-France, RSO de Berlin, Kölner Philharmoniker - dirigés
entre autres par Charles Dutoit, Christopher Hogwood, James Conlon et
Yehudi Mnuhin. "Nous donnons environ 80 concerts par ans,
maintenant plus à l'étranger, principalement en Europe,
mais nous allons aussi régulièrement au Japon et en Amérique
du Sud. Nous sommes peu allés aux États-Unis et nous avons
même du annuler notre dernière tournée pour des
problèmes de visa... Mais nous devons y retourner en 2008. J'aimerai
beaucoup aller en Inde pour connaître ce pays fascinant mais il
y a hélas peu de possibilité en musique classique. Sinon,
l'Allemagne reste un pays roi pour la musique et particulièrement
la musique de chambre, avec un public qui vient au concert souvent avec
les partitions et qui connaît les uvres sur le bout des
doigts. J'aime aussi beaucoup l'Angleterre et particulièrement
la merveilleuse salle de Wigmore hall à Londres où nous
jouons presque chaque année. L'Espagne enfin est le pays qui
a fait le plus grand bond en avant dans le domaine de la musique ces
dernières années et je peux dire que les plus belles salles
que nous rencontrons sont maintenant espagnoles".
Son plus beau souvenir de concert est :"Notre récital
au Mozarteum de Salzbourg lors du festival 2004. C'est une salle à
l'acoustique magique et nous avons été ce soir là
pris par l' ambiance particulière qui se dégageait; c'est
assez difficile à expliquer. Nous retournons d'ailleurs pour
la troisième fois jouer dans cette salle cet été
pour le festival 2006, du Mozart bien sûr!" , et parmi
les concerts à venir lui tiennent également particulièrement
à cur :"les Concerts du Dimanche de Jeanine Roze
en octobre qui sont un exemple pour la vie musicale française,
nous avons deux concerts aux Konzerthaus de Berlin pour l'intégrale
de la musique de chambre avec piano de Chostakovitch toujours en octobre
que nous attendons avec impatience. Les Folles Journées de Nantes,
Lisbonne ou Tokyo font partie maintenant de notre vie musicale. Elles
vont à l'encontre des esprits chagrins qui ne cessent de débattre
du déclin de la musique classique et nous ne les manquerions
pour rien au monde."
Son répertoire...
Avec
le Trio Wanderer, Vincent Coq a enregistré plus d'une douzaine
de disques, dont deux Victoires de la Musique comme meilleure formation
de musique de chambre de l'année en 1997 et 2000, chacun consacré
à des compositeurs différents de Haydn à Martinu...
Beethoven, Schubert et Bartok sont les trois compositeurs que Vincent
Coq citent spontanément comme ceux qui lui sont particulièrement
chers :"Je ne peux pas dire vraiment pourquoi mais j'aurai envie
de rajouter Haydn, Brahms, Debussy....." et difficile pour
lui de citer ses uvres favorites : "du Quintette
avec clarinette de Mozart, au Quintette à deux violoncelle de
Schubert, au Geister-Trio de Beethoven. Pour le concerto, je dirai le
4eme de Beethoven et pour la pièce de piano peut-être la
dernière sonate de Schubert mais je m'en voudrais de laisser
les Sonates de Beethoven, les derniers opus de Brahms et beaucoup d'autres.
Je n'ai pas envie de choisir."
Brahms est le compositeur des trios et quatuor de leur plus récent
enregistrement : "Ce disque est l'aboutissement de plusieurs
années de travail sur ces trios. Ils sont une des pierres angulaires
du répertoire de trio et de la musique de chambre en général.
L'expérience est là encore très importante pour
aborder ces chefs-d'uvre, mêlant passion, puissance et spontanéité
à une maîtrise, une profondeur une densité propre
aux opus tardif de Brahms. On peut se laisser déborder et même
écraser par ces pièces. L'opus 8 est assez caractéristique
: composé dans sa jeunesse, il la profondément révisé
à la fin de sa vie; on y trouve le lyrisme et la fougue originel
mais magnifié par trente ans d'expérience musicale et
humaine. "
Les prochains disques sont déjà programmés et
l'un d'eux est consacré à un compositeur que Vincent Coq
pourrait sans doute ajouter à sa liste de favoris puisqu'il sera
un second disque d'un même compositeur, Mendelssohn, dont le Trio
Wanderer avait réalisé un enregistrement en 1995 : "Nous
enregistrons les trios de Mendelssohn en septembre et le Quatuor pour
la fin du Temps de Messiaen courant 2007."
Vincent Coq se consacre uniquement à la musique de chambre
: "Je n'aime pas jouer seul. II y a une pression avant, pendant
et après le concert que je n'ai sincèrement pas envie
de subir. De plus le trio et mes autres activités me prennent
beaucoup de temps et je pense que la vie ne se résume pas au
piano; peut-être suis-je un peu paresseux...?"
Avec le trio ou en dehors Vincent Coq a eu l'occasion de jouer avec
de nombreux autres musiciens :"Il y a les amis comme Christophe
Gaugué, Paul Meyer qui sont de magnifiques artistes et avec lesquels
j'ai toujours plaisir de jouer. Mais il y a eu des rencontres captivantes
avec Vladimir Mendelssohn, Michel Portal, Gérard Caussé
ou plus anciennement avec Yehudi Menuhin et James Conlon. Il a plusieurs
projets avec le grand baryton autrichien Wolfgang Holzmair et j'ai hâte
de travailler le cycle An die Ferne Geliebte de Beethoven avec lui."
Parallèlement à son activité de concertiste,
Vincent Coq enseigne de temps en temps :" J'enseigne très
peu - je dois être vraiment paresseux - je donne quelques cours
dans l'année chez moi ; avec le trio nous donnons des masters-classes
assez régulièrement et tous les ans nous participons aux
master-classes organisées par le festival de la Roque d'Anthéron
et je dois dire que c'est un vrai plaisir car j'y retrouve des amis
(Claire Désert, Christian Ivaldi et Emmanuel Strosser) pour travailler
avec de jeunes professionnels le répertoire de musique de chambre
dans des conditions que je n'ai jamais rencontrées ailleurs.
René Martin invite les stagiaires, et leur propose parallèlement
toutes une série de concerts. Beaucoup de jeunes pianistes français
sont passés par là et il y a une quinzaine d'année
c'était notre trio qui était élève de Menahem
Pressler, Jean Hubeau ou Janos Starker. La roue tourne..."
Parmi les musiciens classiques qui l'ont particulièrement marqué,
Vincent Coq cite :"Arthur Schnabel, Richter, Callas, David Oïstrakh,
Amadeus Quartet et tant d'autres..." Il s'intéresse
également à d'autres musiques :"il m'arrive d'écouter
du jazz ou du tango par exemple. J'admire souvent les interprètes
mais honnêtement je n'ai pas d'affinités particulières.
Dans la chanson, là il y a des gens formidable comme Juliette
et les grands classiques Brel ,Trenet, Barbara, Brassens sont mes favoris.
Par contre, je suis de plus en plus allergique au rap et à la
techno."
Enfin à la question de connaître ses autres centres d'intérêts
qui nourrissent ou non son interprétation Vincent Coq répond
: "Vivre sans livre me parait impossible ; j'aime tout ce qui
touche à l'histoire. Je suis par ailleurs un chineur assidu,
(collectionneur de faïence fine fin 18ème début 19ème
pour être plus précis, un hobby très 'spécialisé')
et j'aime beaucoup la grande cuisine, (où l'on retrouve d'ailleurs
le piano, le chef, la batterie, la mandoline, la guitare, la baguette.....).
De nouveau, toute expérience humaine, bonne ou mauvaise est utile
pour un musicien. "
Nouveau en 2010 : Vincent Coq a bien
voulu répondre à de nouvelles questions à l'occasion
de la sortie d'un nouveau disque du Trio Wanderer avec l'altiste Antoine
Tamestit (voir plus bas) <
Nouveau en 2011 : Vincent Coq a bien
voulu répondre à de nouvelles questions à l'occasion
de la sortie d'un nouveau disque du Trio Wanderer : Smetana Piano Trio
- Liszt Elegies (voir plus bas)
Actualité 2012 : Le Trio Wanderer
à 25 ans , à cette occasion il sort un coffret de 4 CD
des Trios de Beethoven (voir paragraphe Ecouter et il a été
réalisé un petit documentaire vidéo (commenté
par les trois musiciens) qui retrace leur carrière (voir plus
bas)
Écouter...
La sélection de pianobleu.com
Ludwig van Beethoven(1770-1827)
Complete piano Trios
Intégrale des trios avec piano
Trio Wanderer :
Jean-Marc Phillips-Varjabédian , violon
Raphaël Pidoux, violoncelle
Vincent Coq, piano
Si le Trio Wanderer a choisi de fêter ses 25 ans avec
l'enregistrement de ce coffret de quatre disques consacré
à l'intégrale des trios pour piano de Beethoven
qu'ils jouent depuis nombreuses années, quasiment le début
de leur carrière , Beethoven qui avait déjà
acquis une certaine réputation comme pianiste virtuose
et improvisateur lui avait choisi de s'imposer comme compositeur
par la publication de trois trios alors qu'il avait aussi 25 ans.
Ainsi dans une lettre du 18 juin 1794 , Beethoven, âgé
de 24 ans, écrivait à Nikaulaus Simrock, éditeur
musical, en ces termes où l'on voit que ce choix est mûrement
réfléchi et on mesure déjà sa forte
personnalité :"[...]Le fait est que je n'avais
aucun désir de publier actuellement des Variations, voulant
attendre que des oeuvres de moi plus importantes, et qui doivent
paraître sous peu, fussent données au public avant
les variations"... en l'occurrence il s'agissait des
trois premiers trios pour piano portant donc le numéro
d'opus 1 qui furent publiées peu après ...cliquez
ici pour lire l'article complet et écouter un extrait
Ré-édition de 2012
SAINT-SAENS
Piano Trios
TRIO WANDERER
Piano Trios nos 1 et 2
Vincent Coq, piano
Jean-Marc Philips-Varjabédian, violon
Raphaël Pidoux, violoncelle
Dans l'actualité du 31 janvier 2012 sur pianobleu.com
vous avez pu apprendre que le concerto pour piano n°2 de Saint-Saëns
sera joué à Bordeaux à l'occasion de la Saint
Valentin...si vous ne connaissez pas bien ce compositeur voici
une nouvelle occasion de l'écouter, pourquoi pas à
la Saint Valentin ... et cette fois chez vous si vous n'habitez
pas la région de Bordeaux : Harmonia mundi réédite
en effet dans sa nouvelle collection "Musique d'abord"
qui retourne vers les "fondamentaux" en musique le très
bel enregistrement des trios 1 et 2 de Saint Saëns réalisé
par le Trio Wanderer et paru en une autre édition oujours
chez Harmonia Mundi mais qui n'est donc plus disponible, vous
pouvez retrouver sur la page consacrée au pianiste Vincent
Coq celle-ci, mais voici de nouveau la présentation qui
n'a pas changée car ce disque est toujours autant enthousiasmant,
par contre vous pourrez cette fois en écouter des extraits
grâce au widget plus bas dans cette page et voir une vidéo
prise lors d'un concert du Trio Wanderer: Désireux de défendre
la création française Camille Saint Saëns(
1835-1921) fonda en 1871 avec d'autres compositeurs (Fauré...),
la société nationale de musique, dont la devise
est "Ars Gallica", celle-ci contribua notamment à
la diffusion de la musique de chambre, Camillle Saint Saëns
est d'ailleurs l'auteur d'une cinquantaine d'oeuvres de chambre,
et a composé la première seulement âgé
de sept ans....cliquez
ici pour lire la suite, écouter des extraits
et voir une vidéo
Smetana Piano Trio - Liszt Elegies
Trio Wanderer
Franz Liszt (1811-1886)
Tristia, transcription de la Vallée d'Obermann pour piano,
violon et violoncelle
Die Zelle in Nonnenwerth pour violon et piano
Romance Oubliée, pour piano et violon
Elégie n°1, pour violoncelle et piano
Elégie n°2, pour violon et piano
La lugubre gondole( "Elégie n°3) pour violoncelle
et piano
Bedrich Smetana (1824-1884)
Trio pour piano, violon et violoncelle op.15
Jean-Marc Philips Varjabédian, violon
Raphaël Pidoux, violoncelle
Vincent Coq, piano
Le Trio Wanderer se place dans le registre élégiaque
afin de nous faire découvrir la musique de chambre de Franz
Liszt, ce qui peut certes paraître une musique un peu...
triste alors que débutent les festivités du bicentenaire
du compositeur mais registre dans lequel celui-ci a composé
ses plus belles oeuvres de musique de chambre, comme l'explique
le pianiste Vincent Coq à l'occasion d'un nouvel entretien
pour la sortie de ce disque. Les oeuvres de musique de chambre
de Liszt sont d'ailleurs relativement rares en comparaison au
nombre d'oeuvres pour piano seul et le Trio Wanderer a choisi
de l'associer avec un compositeur qui s'exprime aussi magnifiquement
dans ce registre élégiaque et dont d'ailleurs Liszt
fût le seul à admirer le trio op.15 ce que l'on a
peine à croire aujourd'hui...
Le deuil et la commémoration des morts s'inscrivaient parmi
les sujets préférés des romantiques explique
Jan Wolfrum auteur du livret, ainsi dans la marche funèbre
et une de ses variantes les plus intimes l'élégie
:" pleine de tristesse et de nostalgie, elle révèle
des sentiments plus personnels, en alliant l'idée fixe
de la mort à des évocations de souvenirs rayonnants,
et parvient ainsi à des contrastes déchirants"
. Si toutes les élégies de Franz Liszt sont des
duos piano avec violon ou violoncelle, le seul trio composé
par Liszt "Tristia" où se mèle
impressions tristes et joyeuses, est la transcription d'une oeuvre
pour piano seul encore plus touchante avec trois instruments.
Celle-ci est tellement splendide qu'il nous fait regretter qu'il
n'en ait écrit d'autres et il est heureux qu'en fait un
de ses élèves l'ait conduit à l'écrire
! Oui... la très poignante et rayonnante interprétation
qu'offre ici le Trio Wanderer devait absolument être enregistrée,
comme ses élégies et ce disque sort au moment idéal
pour faire apprécier l'oeuvre de musique de chambre de
Liszt, même pour célébrer une naissance car
celle-ci est bien sûr l'occasion de redécouvrir toute
l'oeuvre de ce compositeur et les interprètes d'aujourd'hui
sont précisément là pour la faire renaître
et que jamais elle ne meure... ...cliquez ici pour lire la suite, écouter un
extrait et voir une vidéo.
Paru en 2010
Gabriel Fauré
Quatuors pour piano et cordes
Trio Wanderer
Jean-Marc Philips-Varjabédian, violon
Raphaël Pidoux, violoncelle
Vincent Coq, piano
et
Antoine Tamestit, alto
Quatuor pour piano et cordes n°1 op.15 en ut mineur
Quatuor pour piano et cordes n°2 op.45 en sol mineur
Sur la dizaine d'oeuvres de musique de chambre qu'il a composée,
Gabriel Fauré a inclus le piano dans toutes hormis la dernière
(un quatuor à cordes... seules). Remarquable pianiste il
aimait se produire en compagnie de chanteurs et d'instrumentistes
plutôt que d'occuper seul la scène, cependant il
a créé presque toutes ses oeuvres de musique de
chambre à la demande de la Société Nationale
de Musique. Sa préférence allait aux instruments
à cordes plutôt que ceux à vent, probablement
en raison de la vibration des cordes plus proche de la voix humaine
qu'il affectionnait aussi particulièrement. Il participa
lui-même à la création de plusieurs de ses
oeuvres de chambre, parmi lesquelles ces deux quatuors pour piano
et cordes. Cet enregistrement produit par le label Harmonia Mundi
réunit de très talentueux musiciens qui ont tous
les quatre été récompensés de "Victoires
de la musique classique" ainsi le Trio Wanderer qui a reçu
pour la troisième fois en 2009( après 1997 et 2000)
la "Victoire de la musique du meilleur ensemble instrumental
de l'année", et l'altiste Antoine Tamestit, "Révélation
instrumentale" de l'année 2007. Ils nous révèlent
ici dans une interprétation très énergique
et d'une très belle sonorité ces deux beaux quatuors
peu souvent joués. Et c'est donc le pianiste Vincent Coq
qui prend la place du compositeur, ce que, à l'écoute
du disque, l'on peut supposer ne pas être une mince fonction
ainsi pourrez-vous en jugez vous-même dans le Scherzo du
quatuor n°2 (en écoute plus bas). Vincent Coq a bien
voulu répondre à quelques questions pour présenter
ce disque ...cliquez
ici pour lire la suite et écouter l'extrait
Nouveau
paru en 06/2007
Mendelssohn Piano Trios
Trio Wanderer
Cet album, illustré d'une peinture que Camille Corot
réalisa en Italie en 1840, contient l'enregistrement par
le Trio Wanderer ( Vincent Coq, pianiste, Jean-Marc Phillips-Varjabédian,
violoniste et Raphaël Pidoux, violoncelliste) des deux seuls
trios pour piano, violon et violoncelle écrits par Félix
Mendelssohn, le premier, opus 49, ayant été aussi
créé en 1840, le second, opus 66, en 1845.
Dans l'un comme l'autre trio le piano tient une place particulièrement
importante : la partie de piano du premier trio fût retravaillée
sur les conseils de Ferdinand Hiller, un ami de Mendelssohn, et
comprend des traits particulièrement virtuoses, celui-ci
étant particulièrement féru des styles de
Chopin et Liszt. Si l'on perçoit des traits Lisztiens dans
le splendide premier mouvenent de l'opus 49, au caractère
tempétueux et passionné, c'est une véritable
paisible "romance sans paroles", caractéristique
du style de Mendelssohn, qui ouvre le second mouvement du trio
opus49. Le troisième mouvement(Scherzo) par son tempo rappelle
quant à lui l'ouverture d'une autre oeuvre de Mendelssohn
: Songe d'une nuit d'été, avec un piano dévalant
les notes d'un pas agréablement "léger et vivace"
. Dans le mouvement finale de ce trio le piano montre de nouveau
une grande effervescence. C'est Mendelssohn lui-même qui
joua la partie au piano lors de la création de l'oeuvre.
Le succès fut total. Schumann, en tant que journaliste
musical,en publia un compte rendu très enthousiaste : "C'est
un véritable chef d'oeuvre du genre[...]une très
belle composition qui, dans bien des années, réjouira
encore nos enfants et petits-enfants." Il est vrai que
cette oeuvre est particulièrement réjouissante par
ses rythmes rapides et ses belles envolées mélodiques.....cliquez
ici pour lire la suite
Brahms
Complete Piano Trios
Intégrale des trios avec piano
Trio Wanderer
Après un disque très "gai et coloré"
d'uvres de Camille Saint-Saens (sélection
du mois en mai 2005 au Piano bleu) et l'enregistrement du
concerto et concertino de Martinu tout autant rythmés et
expressifs, le pianiste Vincent Coq et ses complices habituels
: le violoniste Jean-Marc Phillips-Varjabédian et le violoncelliste
Raphaël Pidoux, auxquels s'ajoutent cette fois l'altiste
Christophe Gaugué pour le splendide quatuor avec piano
op.25, offrent de nouveau pour cette" cuvée estivale
2006" un enregistrement(double album) tout autant tonique
et expressif, tel à leur habitude, et contribuent une fois
de plus à montrer que la musique de chambre, comme toute
musique classique, est bien souvent loin d'être ennuyeuse
mais bien au contraire plaisante et revitalisante. en l'occurence,
si vous cherchez de la musique pour vous bercer dans votre hamac...choisissez
autre chose ! Par contre si vous aimez la musique riche en rebondissement
et contrastée n'hésitez pas à l'écouter.
Ainsi dans le trio en si majeur op.8, que Brahms composa à
21 ans, pas moins de cinq thèmes s'affrontent dans le premier
mouvement allegro con brio (pas besoin de traduire ces mots !)
et le "fugato" qui suit est tout autant foisonnant d'idées
créatrices. D'ailleurs Brahms aurait, semble-t-il, aimé
revenir sur cette oeuvre créée en pleine jeunesse
peu de temps après sa parution, selon ses propos dans une
lettre adressée à Clara Schumann. Ce n'est qu'en
1891, à l'occasion d'un changement d'éditeur, qu'il
"élaga" le premier mouvement :" Ce mouvement
pourrait tout de même se conclure un peu plus tôt,
par exemple avant le fugato, dont l'irruption fait à peu
près l'effet d'une citation latine dans un poème
d'amour enflammé" selon ses propos en 1870. Sans
vouloir dénigrer les citations latines, souvent pleines
de sagesse, on voit là son souci de ne pas ennuyer l'auditeur !
Même l'adagio dominé par une très belle mélodie
au violoncelle n'a assurément rien de soporifique par ses
rebondissements sonores.
Ce n'est que vingt-six ans plus tard que Johannes Brahms entreprit
simultanéement deux autres trios, durant l'été
1880. Seul l'un d'eux a été achevé (en 1882)
et Clara Schumann toujours très enthousiaste accueillit
celui-ci (le trio en ut majeur op.87) sans même l'avoir
encore entendue( mais bien sûr lu la partition) par ces
mots :"Quelle oeuvre splendide, dans laquelle chaque motif
semble en faire jaillir une autre"...inutile d'en rajouter
!
C'est encore durant la belle saison : en été 1886,
que Brahms composa son trio n°3 en Ut mineur op.101, sur les
bords du lac de Thoune en Suisse. Attention aux premières
notes de l'allegro energico qui réveilleraient un mort
( je vous déconseile de l'écouter aussi en voiture
;-) ou alors baissez le son au risque sinon d'une fausse manoeuvre !
Brahms alors agé de cinquante- trois ans offre encore une
uvre tout autant vigoureuse et dynamique que les précédentes.
Seul l'andante grazioso ramène à plus de sérénité.
"Désert, tempête, effroi, gel, destruction
et désolation" tels furent les mots d'un sévère
critique après la création viennoise du quatuor
en sol mineur opus 25 de Johannes Brahms, mais il semble qu'il
n'ait émis cet avis qu'en se référant au
premier mouvement, le plus long de cette uvre. Le violoniste
Joseph Joachim à qui Brahms avait envoyé la partition
avait d'ailleurs été plus conquis par les trois
autres mouvements. A vrai dire à l'écoute on peut
quand même se demander ce qui à l'époque était
"désert"...et ce que penserait ce même
critique, s'il vivait encore, d'oeuvres du vingtième siècle...
tempête oui peut-être...désert ??? ou
bien peut-être tempête de sable dans le désert
alors... L'intermezzo est d'ailleurs si beau qu'il sert de générique
à une émission radiophonique.
Cet enregistrement a été distingué par
un Choc du Monde de la musique (06/2006) et le sera par un Diapason
d'or Arte (Diapason de juillet 2006).Il est également "Le
choix de France Musique"....tout cela pour confirmer bien
évidemment qu'il ne faut donc pas passer à côté
de ce disque(du label Harmonia Mundi) qui cumule un trés
beau programme, une excellente interprétation et
une qualité sonore tout aussi bonne : il a été
enregistré dans une salle à l'acoustique "hors
du commun" : L'Heure ....bleue..à La Chaux-de-fonds
en Suisse...cliquez
ici ou sur l'image pour vous le procurer tant qu'il est à
Prix vert sur fnac.com
Bohuslav Martinu
Concerto pour trio avec piano et orchestre à cordes
Concertino pour trio avec piano et orchestre à cordes
Lidice - Rhapsody for viola
Trio Wanderer
Tabea Zimmermann(alto, viola)
Gürzenich Orchester Köln sous la direction de James
Conlon
Si vous jouez du piano, sans doute connaissez-vous le compositeur
Bohuslav Martinu(1890-1959), : ses études ou encore ses
danses, préludes...font partie de différents recueils
et méthodes. Mais bien qu'il ait composé plus de
deux cents morceaux pour le piano, il n'a pas, ou peu, laissé,
d'oeuvres essentielles pour cet instrument. Le reste de son oeuvre,
malgré l'importance qu'on lui reconnait aujourd'hui, n'est
à l'heure actuelle, guère jouée en concert
et cet enregistrement vient combler une absence non justifiée.
Bohuslav Martinu s'inspira de la tradition musicale de son pays
d'origine sous une forme très personnelle. Né en
Bohème, il fit l'apprentissage de la musique dans son pays
natal et fut engagé comme second violon dans la Philharmonie
Tchèque à Prague où il put se familiariser
avec les compositeurs nationaux de Bohême mais aussi découvrir
Ravel, Debussy ou Stravinsky. Ayant obtenu une bourse d'études,
il vint à Paris pour rejoindre la classe de composition
d'Albert Roussel pour y chercher :" l'ordre, la clarté,
la mesure, le goüt, l'expression sensible, directe. En bref
: les atouts de l'art français" qu'il admirait.
Son séjour se prolongea 17 ans : car outre la musique français,
il admira une femme de ce pays qu'il épousa : Charlotte
Quennehen. Il dut cependant fuir pour les Etats-Unis en 1941,
mis sur la liste noire des nazis pour ses activités patriotiques,
et ne revint en Europe qu'en 1953.
Composé à Paris en 1933, le manuscrit du Concerto
pour trio avec piano et orchestre à cordes, fut oublié
pendant près de trente ans car on le confondait à
tord avec celui du Concertino créé à la même
époque et pour une même distribution instrumentale.Il
parait que Bohuslav Martinu, n'attachait pas d'importance au fait
que ses oeuvres soit publiées ou jouées : il lui
importait plus de composer. Aussi ne faut-il sans doute pas s'étonner
du sort du Concerto... même si aujourd'hui on le considère,
ainsi que le Concertino, comme chef d'oeuvre. Composés
tous deux à une époque où le rythme dominait
particulièrement ses compositions, sous l'influence de
la danse tchèque, de la polka et du ...jazz, qu'il aimait
aussi depuis sa jeunesse, il faut savoir qu'il composa des Fox
Trot pour les orchestres d'amateurs durant celle-ci !
Avec sa musique Martinu voulait "rendre un peu de l'affirmation
de la vie paisible et heureuse", sans nul doute ce rythme
très typique est élement de légèreté
et gaieté ! Légereté et gaité certes
mais pas seulement ainsi le splendide 'Andante du Concerto introduit
par un piano seul suivi de l'intervention du violoncelle et du
violon que dévoile, avec une grande expressivité,
le Trio Wanderer ( Vincent Coq( piano), Jean-Marc Phillips Varjabedian
(violon) et Raphael Pidoux(violoncelle) est plus sombre et profonde.
D'une atmosphère plus proche de la composition orchestrale
"Monument pour Lidice" que Bohuslav Martinu écrivit
en 1943 à la mémoire des victimes innocentes de
Lidice : Petite localité à 20km de Prague, dépeuplée
et réduite en cendres par la Wallfen-SS , le 10 juin 1942.
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Camille Saint Saëns
Trios avec piano n°1 et 2
Trio Wanderer
Désireux de défendre la création française
Camille Saint Saëns( 1835-1921) fonda en 1871 avec d'autres
compositeurs (Fauré...), la société nationale
de musique, dont la devise est "Ars Gallica", celle-ci
contribua notamment à la diffusion de la musique de chambre,
Camillle Saint Saëns est d'ailleurs l'auteur d'une cinquantaine
d'oeuvres de chambre, et a composé la première seulement
âgé de sept ans.
C'est à l'âge de 32 ans qu'il composa son premier
trio pour piano, si cette oeuvre eut à l'époque
un certain succès, elle a depuis été un peu
oubliée, il parait que le mauvais caractère de Camille
Saint Saëns en est peut-être la cause comme pour nombreuses
autres de ses oeuvres... bon cela reste à vérifier,
mais en tout état de cause c'est bien à l'inverse
dans une bonne humeur flagrante que le Trio Wanderer joue ce répertoire,
la légèreté et la clarté de tous les
instruments donnent à l'enregistrement une sonorité
estivale : gaie et colorée. Pas question de s'endormir
en écoutant ce disque et particulièrement le splendide
premier mouvement du second trio : à écouter et
réécouter...
Tout au long de l'album les dynamiques rebondissements du piano
donnent un ton particulièrement enjoué et une vivacité
des plus plaisantes à l'ensemble, ce qui n'empêche
pas d'apprécier par ailleurs le lyrisme de cette oeuvre
ainsi dans le troisième mouvement du second trio, à
la mélodie particulièrement poétique mais
nullement ennuyeuse.
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de pouvoir y entendre des extraits , visiter la page du Trio Wanderer,
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Dimitri Chostakovitch, Aaron Copland
Trios opus 8,opus 67 et Trio Vitebsk
interprété par Trio Wanderer
C'est un programme très original et très différent
de leurs derniers albums ( Haydn, Schubert) que proposent ici
Vincent Coq (pianiste), Raphaël Pidoux (Violoncelliste) et
Jean-Marc Phillips Varjabédian (violoniste). Le premier
trio composé par Dimitri Chostakovitch à l'âge
de 17 ans est déjà très riche en couleurs
et d'une grande beauté mélodique. Le trio en mi
mineur, composé vingt ans plus tard (en 1944) dévoile
une douleur encore plus intense, dont le Trio Wanderer traduit
avec talent toute l'émotion par un jeu très expressif.
Il est dédié à la mémoire de l'un
des plus chers amis du compositeur pour qui "les mots ne
sauraient exprimer le malheur qui m'a frappé"). Enfin
le trio Vitebsk, composé par Aaron Copland en 1927, et
dont le point de départ est un chant juif, est surprenant
tant au niveau harmonique que rythmique. Son intensité
dramatique est très forte...Emotion garantie !
Cet album est aussi séduisant par sa très belle
pochette (vive l'abandon des boîtiers hyper-cassables en
plastique transparent), illustrée par un tableau de Kandinsky
qui date de la même époque que le premier trio de
Chostakovich et qui le symbolise à merveille !
Ce disque a obtenu un "choc de la musique".
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A voir à l'occasion des vingt cinq ans du Trio Wanderer
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