Merci beaucoup à Giovanni Bellucci d'avoir
répondu aux questions de pianobleu.com pour la réalisation
de cette page.
Biographie commentée
Giovanni
Bellucci est né à Rome le 31 août 1965 dans une
famille où il n'y avait ni mélomane ni musicien mais une
jeune fille espiègle à l'origine de son apprentissage
du piano :"Ma soeur aînée m'a provoqué avec
une sorte de défi, en me disant que - selon elle - je n'aurais
pas été capable de jouer du piano, même si j'avais
appris très tôt (4 ans) à lire et écrire
et j'étais un très bon peintre déjà à
6 ans. J'ai donc trouvé une salle avec un piano droit dans son
lycée. En autodidacte, j'ai appris rapidement à lire les
partitions et j'écoutais des disques de pianistes qui jouaient
les oeuvres que j'apprenais. Cela m'a permis de remarquer les différents
détails dans leurs interprétations. Tout seul . Je n'avais
pas de piano chez moi, à l'époque.".
Alors âgé de quatorze ans son apprentissage autodidacte
est très efficace et surtout révèle un don : il
interprète les 32 sonates de Beethoven :"Je ne peux pas
expliquer la raison du don, ce qu'on appelle "talent". Je
sais en tout cas que la lecture "a prima vista" était
chez moi naturelle. Parfois je réagissais d'instinct à
la vue des "taches" sur les partitions, je veux dire les agglomérations
de notes qui formaient les accords. Je jouais les notes des accords
sans les avoir réellement déchiffrées une par une
sur le texte. J'étais une sorte de juke-box pianistique qui avalait
toutes les musiques possibles sans aucun préjugé. Et évidemment
sans subir le conditionnement d'une école pianistique."
Deux ans plus tard, Giovanni Bellucci donne son premier concert avec
orchestre avec le Totentanz de Franz Liszt..."C'était
une période particulière de ma vie. A 14 ans, je jouais
en autodidacte, à 15 ans et demi le pianiste italien Franco Medori,
après une audition, m'a poussé à préparer
l'examen d'entrée au Conservatoire de St. Cecilia à Rome
et en même temps je passais l'examen de la 5ème année
de piano (en Italie les diplômes de piano du Conservatoire s'obtiennent
normalement après 10 ans de cycle d'études). J'ai disposé
d'un mois pour apprendre tout le programme, et j'ai eu la notation maximale
et les louanges du Jury ! J'avais peur de ce qui allait se passer, car
pour moi la musique "officielle" ou "bureaucratique"
était plus un cauchemar qu'un rêve... et c'est un un orchestre
italien, à Pescara, qui m'a alors proposé de jouer le
Totentanz de Liszt... J'avais 16 ans, pas de piano à la maison,
et beaucoup d'inconscience ! J'étais ravi et étonné
de voir tous ces musiciens de l'orchestre jouer autour de moi, sur scène."
A l'âge de 20 ans, Giovanni Bellucci achève ses études
pianistiques toujours sous la direction de Franco Medori, en remportant
le 1er prix, décerné à l'unanimité avec
félicitations du jury, du Conservatoire Santa Cecilia de Rome..."FrancoMedori est un pianiste très intéressant, qui aurait
mérité une plus importante carrière internationale.
Il a gagné le Concours Beethoven pour le bicentenaire de la naissance
du génie de Bonn, en 1970, organisé par la RAI, et diffusé
à la télé italienne en directe, à l'époque.
C'est bien lui qui m'a découvert, et sans doute j'ai été
influencé dans tout mon parcours par son goût pour la clarté
polyphonique de l'exécution et son approche technique puissante
mais physiquement économique, je veux dire relaxé, typique
de l'école de Vincenzo Vitale, qui a été son maître
(et aussi de Riccardo Muti, de Michele Campanella, de Bruno Canino,
etc.)."
Invité
à l'Académie de Imola par le grand pianiste russe Lazar
Berman Giovanni Bellucci y obtient le Master en 1996..."Lazar
Berman m'avait écouté lors d'un concert que j'avais donné
à Naples en tant que vainqueur du concours international Alfredo
Casella, de la RAI. Il m'a ensuite voulu comme son élève
à l'Académie de Imola, où j'ai travaillé
sous sa direction pendant cinq ans inoubliables."
il a, par la suite, des contacts enrichissants avec des artistes tels
que Paul Badura-Skoda, Alfred Brendel, Murray Perahia et Maurizio Pollini..."Le
contact avec ces interprètes a toujours été l'occasion
de voir de plus près le visage et l'âme des compositeurs
que j'ai étudiés avec eux, particulièrement Beethoven.
Ecouter ces artistes parler de Beethoven a été comme entrer
en contact "direct"avec Beethoven, même si leur idée
de Beethoven n'est pas nécessairement la même."
Giovanni Bellucci ne pensait alors pas gagner sa vie en étant
pianiste : "A la douloureuse perte de mes parents, ma mère
étant disparue lorsque j'avais 18 ans, et peu après mon
père, j'ai du, par nécessité, me consacrer aux
concours pianistiques, et donc commencer à donner des concerts,
mais relativement tard par rapport aux autres pianistes. J'ai fréquenté
le lycée scientifique en même temps que le conservatoire.
Sincèrement j'aime le fait que la musique, en tant que langage
transversal, puisse dans un certain sens me demander de m'occuper de
plein d'autres disciplines de la pensée humaine : philosophie,
physique, littérature, poésie... Et la création
cinématographique me fascine aussi. Récemment une chaîne
de télévision italienne m'a confié six émissions
où, en étant assis au... Clavier, j'ai pu parler de cinéma
et analyser des films en parallèle avec la musique. Un petit
rêve réalisé !"
Giovanni Bellucci cumule les prix : Concours Reine Elizabeth de Bruxelles,
Prague Spring Competition, Prix Alfredo Casella de la RAI, Prix Busoni,
Prix Franz Liszt, Concours Claude Kahn à Paris, ville où
il a choisi de s'installer : "Après les succès
obtenus aux Concours de Bruxelles (1995) et Monte-Carlo (1996) j'ai
trouvé important de vivre dans des pays et des cultures différentes.
Cela ouvre sans doute de nouvelles perspectives intellectuelles, humaines
et aussi musicales, dans mon cas. J'aime la France, car c'est un pays
doué d'une forte conscience collective, d'une grande curiosité
intellectuelle, un pays artistiquement vivace et capable de donner la
juste place aussi à des disciplines moins commerciales, comme
la musique classique, par exemple. En outre, j'ai beaucoup d'amis français.
Je suis aussi un fan de Arthur Rimbaud, Emil Cioran, Roland Barthes
et Michel Houellebecq." Giovanni Bellucci ne perd cependant
pas de vue, ni d'oreilles, la culture italienne : "J'ai un appartement
à Rome, ma ville de naissance. Les génies, les artistes
de la pensée et de la créativité que l'Italie a
produits sont toujours près de moi. Aujourd'hui avec internet,
avec les transports aussi rapides dans l'intérieur de l'Europe,
l'Italie me manque seulement lorsque je ne suis pas en condition de
connaître immédiatement le résultat d'un match du
championnat de foot de l'AS Rome ! "
Giovanni
Bellucci se produit dans les salles, théâtres et festivals
internationaux les plus prestigieux : Hollywood Bowl, auquel il doit
ses débuts américains devant 18000 spectateurs, Performing
Art Society de Washington, Newport, Yokohama, Singapour, Sydney Opera
House, Grande Salle au Musikverein de Vienne, Bath (Angleterre), Radio
Suisse de Lugano, La Roque d'Anthéron, Besançon, Menton,
Radio-France à Montpellier, Folle Journée de Nantes, Philharmonique
de Bruxelles, Herkulessaal de Munich (où il reçoit par
ailleurs le prix de la presse allemande comme meilleur événement
artistique), Radio de Berlin, Rudolfinum de Prague, Radio d'Helsinki,
Festival de Brescia et Bergame, de Ravello, Settembre Musica de Turin,
à la Scala de Milan, au Théâtre la Fenice à
Venise, au Théâtre C. Felice de Gênes, à l'Opéra
de Rome, et dans toutes les grandes salles parisiennes : Cité
de la Musique, Salle Pleyel, Auditorium du Louvre, Salle Messiaen de
Radio-France, Salle Gaveau, Théâtre du Châtelet.
Interrogé sur les salles qui ont sa préférence,
il répond :"Je pense que c'est à la musique de
modifier l'ambiance et l'espace où se déroule l'événement
sonore, et pas l'opposé. Si je joue la Sonate en si mineur de
Liszt à Singapour, plutôt qu'à Vienne ou à
Washington, la salle de concert doit se transformer à la mesure
des intentions poétiques de Liszt. Si ce n'est pas ainsi, c'est
de la faute de l'interprète. Sauf dans des cas particuliers :
si on vous demande de jouer un nocturne de Field en plein air dans une
place comble de 20 000 spectateurs qui parlent, bougent et mangent
sans s'occuper du pauvre pianiste... Alors...". Quant à
son meilleur souvenir de concert il n'est pas banal : "Un concert
heureux... lorsque je me suis arrêté pendant un prestigieux
concert dès que j'avais terminé le premier mouvement du
Concerto no. 1 de Tchaïkovsky , avec un grand orchestre comme le
BBC Philharmonic, salle hypercomble, pour indiquer aux gens qu'une dame,
disons d'âge "assez mur", assise dans le public faisait
une crise cardiaque... On l'a ainsi sauvé ! Après
cette "pause" j'ai attaqué la suite du Concerto. J'espère
que le mari de cette dame en a été content..."
.
Il reste à espérer quand même que ce type d'incident
ne se reproduira pas lors d'un de ses concerts à venir, certains
ayant déjà une importance toute particulière :
"Les 6 et 7 avril je joue avec l'Orchestre de Mannheim en Allemagne
le Concerto de Busoni op. 39 pour piano, orchestre et choeur. Cette
production sera aussi enregistrée en CD. Ce genre de projets
utopiques me fascine toujours. Je reprends mes concerts du cycle Beethoven
à la Villa Medicis à Rome en avril, le 26, avec la Waldstein
Sonate et la huitième Symphonie, et je jouerai en France au mois
de juin avec l'Orchestre d'Auvergne. Parmi les projets le plus intéressants
l'intégrale en tournée des 5 Concertos de Beethoven en
deux soirées comme chef et soliste, avec l'Orchestre de Padoue
et de la Vénétieet l'exécution du Concerto
n. 1 de Chopin dans la version de Tausig, à Montpellier avec
l'Orchestre National, en octobre 2009, qui fera l'objet d'un enregistrement
discographique que je dédierai à Tausig pour la collection
Universal."
Communiqué du 27 septembre 2011
Dans le cadre du cycle Sull'ali dorate, l'Institut Culturel Italien
de Paris accueille, le jeudi 6 octobre à 19 heures, un récital
du pianiste Giovanni
Bellucci.
L'hommage est double. Ce concert s'inscrit certes dans les manifestations
Sull'ali dorate portant sur le 150e anniversaire de l'Unité de
l'Italie mais il célèbre également une autre commémoration
: les 200 ans de la naissance de Franz Liszt. Et les liens entre l'Italie
et le compositeur hongrois (européen d'adoption) sont nombreux
car sa vie et sa production sont liées à l'histoire italienne,
de Dante à Verdi.
Le concert entre aussi dans le cadre de Suona Italiano, saison musicale
née d'un programme bilatéral franco-italien pour la diffusion
et la promotion de la musique italienne en France.
Liszt en Italie est un concert unique qui nous est proposé par
le Romain Giovanni Bellucci, considéré comme l'une des
plus grandes figures du piano contemporain. Son enregistrement des Paraphrases
de Franz Liszt sur les opéras de Verdi et de Bellini a été
classé par le magazine Diapason parmi les dix meilleurs enregistrements
lisztiens de toute l'histoire. La très sévère sélection
comprenait -
outre Bellucci - Martha Argerich, Claudio Arrau, Aldo Ciccolini, Gyorgy
Cziffra, Wilhelm Kempff et Krystian Zimerman. Ce jugement de Diapason
s'ajoute aux louanges unanimes de la presse spécialisée
la plus prestigieuse en faveur de l'artiste italien. « Il n'y
a pas dix pianistes comme lui dans le monde : Bellucci renoue avec l'âge
d'or du piano » commente le journal Le Monde après sa victoire
au World Piano Masters Competition de Monte-Carlo en 1996 qui clôt
une longue série de succès dans des concours internationaux
: Concours Reine Elizabeth de Bruxelles, Prague Spring Competition,
Prix Alfredo Casella de la RAI, Prix Busoni, Prix Franz Liszt, Concours
Claude Kahn à Paris. Dans un programme conçu pour l'occasion, Giovanni Bellucci
proposera, au public de l'Institut italien, un choix de compositions
de Listz consacrées à l'Italie : la « Deuxième
année » tirées des Années de pèlerinage,
le Sonetto 123 del Petrarca, la sonate Après une lecture de Dante
ainsi que des paraphrases sur des opéras de Bellini (Norma) et
Verdi (Aida, Il trovatore, Rigoletto
Liszt en Italie
Récital du pianiste Giovanni Bellucci
Jeudi 6 octobre 2011 à 19h
Dans le cadre du cycle Sull'Ali dorate
et de l'initiative Suona Italiano
Ce concert est réalisé en partenariat
avec la Fondation Bru Zane de Venise.
Institut Culturel Italien - 73, rue de Grenelle 75007 Paris
confirmation indispensable : www.iicparigi.esteri.it
A (re)voir FRANZ LISZT REMINISCENCES DE NORMA - GIOVANNI BELLUCCI, PIANO
Son répertoire, son interprétation...
Interrogé
sur ses compositeurs de prédilection, Giovanni Bellucci indique
:"Au risque d'être banal, je dois dire que chaque fois
que je joue une oeuvre je l'aime. Quel qu'en soit le compositeur. En
étant capable de détecter la génialité chez
les auteurs des oeuvres, on ne peut pas s'empêcher d'aimer autant
Debussy que Tchaikovsky. J'affectionne en tout cas Jean-Sébastien
Bach (même si je ne le joue pas fréquemment aux concerts)
et aussi sa spiritualité profonde, Beethoven et ses immenses
architectures sonores ainsi que ses provocations pleines d'humour, comme
dans les "Transformations" Diabelli, op. 120. J'aime le courage
de Franz Liszt et la perfection d'écriture et l'élégance
qui cache un âme tourmenté chez Chopin. Chez lui tout drame
se traduit en terme de solution strictement musicale. Je suis aussi
engagé sur des projets autour de Ferruccio Busoni, dont j'enregistre
l'oeuvre intégrale pour piano et orchestre. J'aime Stockhausen
et Barraqué, parmi les compositeurs des années 50/60 du
XXème siècle."
DECCA a publié la transcendante Symphonie Fantastique de Berlioz/Liszt
interprétée par Giovanni Bellucci, tandis que la ACCORD-Universal
a produit un nouveau disque du pianiste italien : les Concertos pour
piano et orchestre et les Rhapsodies Hongroises de Liszt. Actuellement
sort chez l'éditeur Lontano/WARNER trois premiers CDs du cycle
dédié à la monumentale intégrale des 32
Sonates de Beethoven et des 9 Symphonies de Beethoven/Liszt.(voir plus
bas)
Giovanni Belluci joue avec nombreux orchestres et en musique de chambre.
Il joue sous la baguette de chefs et collabore avec des artistes comme
Abbado, Accardo, Casadesus, Demarquette, Dumay, Engerer, Entremont,
Inbal, Kashkashian, Kavakos, Mackerras...."J'adore le faire.
On apprend tellement, à travers les autres artistes... J'aime
jouer avec des musiciens créatifs et lucides sur scène.
"
Pour savoir comment Giovanni Bellucci travaille...rendez-vous à
l'une de ses masterclasses : la prochaine aura lieu à l'Institut
Hongrois de Paris du 10 au 12 mars 2009, organisée par les Listomanias
de Châteauroux. Une activité d'enseignant qui lui tient
aussi à coeur : "Enseigner c'est transmettre et ensuite
partager l'amour pour la nature intime de chaque composition. Les jeunes
collègues pianistes sont pour moi "source d'inspiration
perpétuelle en même temps que destinataires indépendants"de
mes réflexions sur la musique. Il ne faut jamais imposer une
idée. Mais "il faut savoir la défendre avec des bons
arguments".
Quant à ce qui lui importe le plus dans ses interprétations,
il confie : "Je pense à l'émotion, qui devrait
être canalisée à travers la maîtrise de tous
les paramètres qui composent une oeuvre musicale : idée
abstraite, langage utilisé, caractéristiques du médium
pianistique. Et une certain goût pour le risque, car l'élan
se nourrit du risque."
Son interprétation se nourrit de tous les types de musique :
"J'ai écouté beaucoup de musique, de toutes sortes...
Actuellement je suis très attiré par tous ceux qui s'occupent
de créer une nouvelle façon de s'exprimer à travers
le son. L'instrument piano me semble tellement obsolète, dans
ce"domaine, parfois..." et s'abreuve aussi de toutes sortes
de savoir : "Liszt disait être affligé de la soif
de savoir... Je souffre de la même maladie, peut-être !
"
Ecouter...
A
découvrir dans le widget ci-dessous des extraits du double album
du pianiste Giovanni Bellucci
Liszt les 19 Rhapsodies Hongroises, Rhapsodie Roumaine
qui parait le 26 ocotobre 2011
L'Italien Giovanni Bellucci n'en est pas ici à son premier fait
d'armes lisztien. En effet, son enregistrement des "Paraphrases
de Franz Liszt" sur les opéras de Verdi et de Bellini a
été classé par Diapason parmi les dix meilleurs
enregistrements lisztiens de l'histoire ; il nous a également
livré une transcription magistrale pour clavier de la Symphonie
Fantastique de Berlioz par Liszt, louée unanimement par la presse
spécialisée. En grand interprète de Liszt et pour
cette année anniversaire, il nous propose l'intégrale
des Rhapsodies hongroises, enrichie par la Rhapsodie roumaine, une rareté
qu'il faut dénicher au fin fond des intégrales. La composition
des Rhapsodies hongroises a occupé Liszt pendant presque toute
sa vie. Cheval de bataille des pianistes requérant une technique
exceptionnelle, elles sont aussi pleines de poésie populaire
et représentent une des facettes essentielles de Liszt. Giovanni
Bellucci jouera le programme intégral en octobre 2011 au festival
Lisztomanias de Chateauroux et en avril 2012 au Musée du Louvre
(« Au fil de Liszt »).
Pour vous procurer le disque cliquez sur l'image ci-contre
Pour écouter les extraits utilisez le widget ci-dessous
A voir Liszt Hungarian Rhapsody No.2 Giovanni Bellucci, piano
NOUVEAU
Chopin Métamorphoses
Franz Liszt
Six chants polonais d'après Chopin
Frédéric Chopin
Polonaise " Héroïque"( revision de Frrucio
Busoni)
Ferruccio Busoni
Neuf varaitions sur le Prélude en ut mineur de Frédéric
Chopin( version posthume)
Frédéric Chopin
Concerto pour piano et orchestre n°1 (orchestration de Carl
Tausig)
Giovanni Bellucci, piano
Orchestre national de
Montpellier Languedoc-Roussillon
Alain Altinoglu, direction
Vous avez pu découvrir dans la carte de voeux 2011 de
pianobleu.com un extrait du récent disque de Giovanni Bellucci,
"Métamorphoses", un des "Chants polonais
de Liszt d'après Chopin" qui semblait parfaitement
approprié pour faire le pont entre l'année 2010
et l'année 2011 (toutes deux année de bicentenaire,
Chopin, puis Liszt). Giovanni Bellucci, très pris par ces
concerts de fin d'année vient juste de répondre
à quelques questions au sujet de ce disque... nul doute
que le poème ironique de Ferruccio Busoni intitulé
"la carrière du virtuose" qu'il rapporte au début
de livret n'est aucunement démodée ...et à
cela ajoutez aujourd'hui les tracas liés aux avions, la
neige, les grèves... [...]
Plus sérieusement .... Giovanni Bellucci évoque
dans ce disque Chopin sous les regards croisés de Liszt,
de Tausig et de Busoni, tous virtuoses du piano. Giovanni Bellucci
auteur du livret indique que Liszt admirait Chopin et lui a consacré
une biographie dans laquelle il rapporte à propos du compositeur
: "Son inspiration était impérieuse, bizarre,
irréflèchie ; ses attitudes ne pouvaient qu'être
libres. Nous croyons qu'il a fait violence de son génie
chaque fois qu'il a essayé de se soumettre aux règles".
Liszt préférait le "Chopin des miniatures"
et ses six chants dont le plus long dure à peine plus de
trois minutes en est un bel exemple...cliquez
ici pour lire la suite, écouter un extrait et voir
une vidéo
Franz Liszt
Paraphrases d'opéras de Bellini et Verdi
Giovanni Bellucci
Réminiscences de Norma
Grosse Concert-Fantasie aus der Oper Sonnanbula
Don Carlos : coro di festa e marcia funebre
Aida : Danza sacra e Duetto finale
Miserere aus Trovatore
Rigoletto, Konzert-P-Paraphrase
Franz Liszt a consacré plus de la moitié de son
activité musicale à des oeuvres d'autres compositeurs,
il a au total écrit plus de trois cent cinquante paraphrases,
transcriptions et adaptations, sauvant et soutenant ainsi des
oeuvres de l'oubli. Alors que l'on a déjà pu découvrir
le talent du pianiste Giovanni Bellucci dans les transcriptions
des symphonies de Beethoven par Liszt, c'est cette fois-ci des
paraphrases d'opéras de Bellini et Verdi que ce même
pianiste nous permet de découvrir dans cet enregistrement
paru en 2000 , aujourd'hui réédité par le
label Lontano. Il faut dire que peu d'interprètes se risquent
à ces oeuvres d'une très grande virtuosité.
Selon Martin Kalneker, auteur du livret de cet album :" La
paraphrase marque chez Liszt le point d'équilibre exact
entre l'altruisme du passeur ( du "promoteur", comme
on dirait de nos jours), d'une sensibilité pour ce qui
est dans l'air du temps , et un narcissisme certain. Car si Liszt
met son talent au service des autres( de leur mélodies
très exactement), il verrouille en même temps cette
générosité, puisque ces transcriptions sont
presque inexécutables par d'autres pianistes que lui ".
Il est vrai que l'écoute de ses uvres dont Giovanni
Bellucci offre une interprétation éblouissante laissent
deviner leur difficulté d'exécution, mais surtout
nourrit grandement notre imagination par leurs atmosphères
contrastées dont ce talentueux interprète exalte
merveilleusement les différentes couleurs. Celui-ci a bien
voulu répondre à quelques questions pour présenter
ce disque...cliquez
ici pour lire la suite, en écouter un extrait et voir
deux vidéos
Beethoven
Sonates et Symphonies(transcriptions par Liszt)
Giovanni Bellucci
Le pianiste italien Giovanni Bellucci poursuit son "long
voyage" de la réalisation d'une intégrale
des trente-deux sonates de Beethoven couplées avec les
neuf symphonies de ce même compositeur transcrites au piano
par Liszt par un troisième volume qui cette fois ne comporte
que des sonates ce dont il ne faut pas s'étonner puisque
cette intégrale devrait se réaliser en une quinzaine
de disques. S'il ne contient pas de symphonie cet enregistrement
renferme la sonate "Hammerklavier" célèbre
pour sa dimension tant en durée que musicale : le troisième
mouvement Adagio sostenuto serait" le plus grand
morceau pianistiques jamais écrits" selon Giovanni
Betti auteur du livret) quant au final de cette même sonate
elle constitue : "l'un des plus hauts et stupéfiants
moments d'extraordinaire fusion entre passé et futur que
Beethoven semble rechercher consciemment pendant les dernières
années de son activité" .
Que cette sonate célèbre aussi pour ses dépassements
des possibilités sonores de l'instrument - "une
concentration inouïe des matières et des formes musicales"
indique encore l'auteur du livret - ne fasse cependant pas ombrage
aux deux autres contenues dans ce programme qui permet cette fois
de faire mesurer trois "âmes artistiques" beethovenniennes
en ajoutant à l' "expérimentale et ésotétrique"
la "juvénile " avec la sonate n°6,
qui d'ailleurs tout comme la sonate Hammerklavier contient une
étonnante forme fuguée en son Final, et l'âme
"héroïque" dans la sonate n°26
"Les adieux" inspirée des guerres napoléonniennes
et plus précisément comme le précisa Beethoven
: "L'adieu, Vienne, 4 mai 1809 pour le départ de
Sa Majesté Impériale, l'Honoré Archiduc Rodolphe".
Adieu certes mais aussi Retour dans le troisième mouvement
où s'exprime toute la joie des retrouvailles. Des
âmes et sentiments opposés que le pianiste Giovanni
Bellucci nous fait partager avec une grande intensité !
Il a également bien voulu répondre à d'autres
questions au sujet de ce disque...cliquez
ici pour lire la suite et en
entendre un extrait
A voir LISZT: APRES UNE LECTURE DE DANTE - GIOVANNI BELLUCCI
A découvrir un projet de 15 talk-récitals
répartis sur 3 ans (début en 2013)dans le pays de Maurienne
Le
pianiste international Giovanni Bellucci prend la direction artistique
d'un projet hors du commun :Beethoven dans sa démesure, "
Tout sur Moi " :
les 32 sonates , les 9 symphonies transcrites pour le piano par Franz
Liszt Une folie jamais tentée à ce jour ! Giovanni
Bellucci propose un concept novateur et inattendu : 15 talk-récitals
répartis sur 3 ans dans le pays de Maurienne.
15 rendez-vous insolites, dans des lieux rares, avec
des invités du monde de la musique, du sport, de la littérature,
des apprentis des métiers de la montagne, des philosophes...
Bref vous saurez tout sur Beethoven si vous avez la chance d'habitez
dans le pays de Maurienne ! Cliquez ici
pour lire la suite et voir une vidéo