Thomas Enhco
Merci à Thomas Enhco d'avoir répondu aux questions de
Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Biographie commentée
Thomas
Enhco est né à Paris le 29 septembre 1988 dans une famille
très artiste : "Du côté de ma mère,
nous sommes presque tous musiciens, comédiens, peintres ; la
famille Casadesus est une longue lignée d'artistes, c'était
le souhait de mon arrière-arrière-arrière-arrière-etc.-grand-père
! Mon arrière-grand-mère Gisèle est aujourd'hui
la doyenne des comédiennes françaises ; je suis allé
voir pour la première fois son fils Jean-Claude diriger un orchestre
symphonique lorsque j'avais deux ans ; sa fille à lui, Caroline,
soprano lyrique, me chantait du Strauss pour m'endormir ; mon frère
aîné David est un formidable trompettiste ; mon cousin
Olivier, chef d'orchestre, mon oncle Dominique, percussionniste et compositeur,
mes cousines Tatiana et Barbara, chanteuses, ma petite sur Mathilde
joue du violoncelle et mon petit frère Daniel joue du piano.
Mon père, Jean-Etienne, joue du piano en très bon amateur,
et ma mère s'est remariée avec Didier Lockwood."
Le piano lui a tout d'abord servi...de cachette :"Quand j'étais
bébé, j'allais souvent me cacher sous le piano. Là,
mon père jouait la sonate Appassionnata de Beethoven en me racontant
l'histoire d'un petit faon poursuivi par un loup, puis sauvé
par sa maman biche et son papa cerf. A 3 ans, ma mère m'a offert
un minuscule violon, et j'ai débuté avec l'école
Suzuki. Moi, je trouvais ça rigolo, le violon, mais je gardais
en tête l'histoire du petit faon. Toutefois, comme mon frère
aîné David apprenait déjà le piano, je n'avais
pas le droit d'en jouer, car Maman voulait éviter la compétition
entre nous. Trois ans plus tard, David a arrêté pour se
mettre à la trompette, alors j'ai sauté sur le piano,
et j'ai voulu tout de suite apprendre la sonate Appassionnata ! Depuis,
j'ai toujours continué à jouer du violon, même si
mon instrument principal est devenu le piano. Les deux sont très
différents et complémentaires : le piano me passionne
toujours plus, tant en classique qu'en jazz, c'est riche, c'est polyphonique,
c'est infini, inépuisable, assez scientifique, tandis que le
violon est charnel, vocal, humain."
Thomas Enhco prend très vite des cours de violon et de piano
:"Mes premières leçons de violon se passaient
à Paris, avec l'école Suzuki. J'avais un carton avec la
forme des pieds dessinée dessus, pour bien se tenir. Moi, j'avais
dessiné un cur autour des pieds. Puis, mes parents ont
divorcé, alors on a beaucoup déménagé. Ma
première prof de piano, lorsque j'avais 6 ans, trouvait que l'apprentissage
d'une sonate de Beethoven n'était pas adapté à
un enfant débutant (ce qui était sûrement vrai),
alors j'ai changé de prof ; j'en ai épuisé pas
mal, dont une prof russe qui était assez dure avec moi, et chez
qui je suis resté quatre ans. Puis, à 14 ans, Gisèle
Magnan m'a accepté comme élève, et elle est restée
mon "maître" de classique depuis. Devinez quel est le
premier morceau que je lui ai demandé de me faire travailler
?..."
Thomas Enhco écrit ses premières compositions à
six ans :"A la maison, j'étais tout le temps sur le piano,
au point de me faire gronder parce que je ne fermais pas les portes
! J'adorais inventer des petits morceaux, mais je les oubliais très
vite et ça m'énervait. Un jour, ma mère et Didier
m'ont offert un cahier de musique, et je me suis empressé d'y
écrire un morceau que je venais de trouver. Je l'ai appelé
"Mon Premier Morceau" ! Je devais avoir 6 ans. "
Thomas Enhco donne des concerts au sein dun groupe denfants,
le Little Jazz Band, et, à neuf ans, il est invité par
Didier Lockwood à jouer au festival de Jazz dAntibes Juan-les-Pins.
Le violoniste linvite alors régulièrement lors de
ses concerts. "Un jour, quelqu'un m'a dit qu'un ami à
lui cherchait un petit violoniste de 10 ans pour passer un casting -
je me suis dit "pourquoi pas !" et y suis allé. J'ai
été retenu pour ce petit rôle dans un film d'Otar
Iosseliani, Adieu Plancher Des Vaches. C'était une expérience
assez marrante, mais pendant mes quatre jours de tournage, je m'ennuyais
un peu car il fallait souvent attendre sagement très longtemps
avant de jouer telle ou telle scène. Par la suite, j'ai souvent
fait des post-synchronisations pour d'autres films ; j'aimais bien l'ambiance
des studios, mais, là aussi, je m'ennuyais un peu et je préférais
largement jouer du piano ! En fait, j'ai décidé d'être
musicien vers 6 ans, après avoir vu un concert de Didier. je
me disais que ça devait être cool de s'amuser sur scène
et d'être applaudi pour ça. Puis, vers 9 ans, j'ai compris
que ça impliquait énormément de travail, d'abnégation
et de sacrifices parfois, et je me suis dit "Ok, c'est parti !"
À douze ans, Thomas Enhco entre au Centre des Musiques Didier
Lockwood, où il étudie avec les plus grands musiciens
de jazz français ; cest là quil est repéré
par le batteur américain Peter Erskine, qui laccompagne
dans son premier album..."Le CMDL (Centre des Musiques Didier
Lockwood) est une école qui a été créée
en 2000, à Dammarie-Lès-Lys ; c'était en quelque
sorte la suite de la petite école de jazz de Barbizon, mais dans
un but de formation professionnelle au jazz et musiques improvisées.
J'y ai étudié de 12 à 15 ans en allant au collège
le matin, et au CMDL l'après-midi. C'était vraiment génial
! J'y ai étudié le piano avec Benoît Sourisse et
le rythme avec André Charlier, deux personnes qui ont compté
énormément dans mon apprentissage musical. J'avais aussi
des cours d'harmonie, des ateliers
J'étais un peu trop
jeune pour vraiment devenir copain avec les autres étudiants,
mais j'ai appris beaucoup. C'est une école dont l'enseignement
est basé sur les fondements de la musique, en particulier le
rythme intérieur, et il y a une ambiance très conviviale,
familiale même."
Thomas
Enhco n'a que quatorze ans lorsqu'il forme son quartet " Enhco
& Co" : "J'ai quitté le petit groupe d'enfants
dans lequel j'étais depuis mes 6 ans, pour former le mien : j'ai
pris Nicolas Charlier à la batterie - on a commencé à
jouer ensemble à l'âge de 8 ans - et un copain, Zacharie
Abraham à la contrebasse.". On faisait de petits concerts
ici et là, et, comme j'avais déjà pas mal de compositions,
on m'a conseillé de faire mon premier disque. Je l'ai donc enregistré
entre 15 et 16 ans, avec, comme invité prestigieux, Peter Erskine,
que j'avais rencontré lors d'une masterclass, avec qui j'avais
joué, et qui m'avait proposé de jouer amicalement dans
mon disque ! Cet album s'appelle Esquisse et est sorti en 2006 sur le
label Ames, grâce à l'aide de Didier Lockwood et du Fonds
d'Action Sacem."
Thomas Enhco confie que le piano classique a cependant toujours été
très important pour lui :"J'ai commencé le classique
et le jazz quasiment en même temps, et n'ai jamais lâché
l'un pour l'autre. Comment le ferais-je, d'ailleurs ? Le jazz m'offre
une liberté d'expression infinie, et beaucoup de fun, le classique
est une source inépuisable d'inspiration et d'étude. Je
suis particulièrement passionné par Bach, mais j'ai beaucoup
travaillé Chopin, Schumann, Beethoven. Sinon, j'écoute
en particulier Prokofiev, Shostakovitch, Ravel et Dutilleux. Mais, quoi
qu'il arrive, je reviens toujours à Bach. C'est génial.
Travailler Bach au piano, pour moi, c'est comme un shoot de pureté
à chaque fois. L'antidote à beaucoup de questionnements
pas toujours bénéfiques.'
A 16 ans, Thomas Enhco devait passer le concours d'entrée au
CNSM en classique, mais au dernier moment il a changé d'avis
et fait en jazz. Sur sa passion pour cette musique Thomas Enhco explique
:""Ma découverte du jazz a été, une
fois de plus, familiale : lorsque j'avais 4 ans, ma maman Caroline s'est
mariée avec le violoniste Didier Lockwood. Didier, à l'époque,
avait les cheveux longs, des boucles d'oreille et des pantalons de cuir
et, pour moi, c'était ça le jazz ! J'ai découvert
Weather Report avant Miles Davis ! Comme je jouais du violon, Didier
s'est intéressé à moi et a voulu me transmettre
son savoir, un peu comme Stéphane Grappelli l'avait fait avec
lui. De plus, il a monté une petite école de jazz à
Barbizon, où mon grand frère et moi avons eu notre premier
groupe. J'avais 6 ans et j'étais très fier de jouer dans
le village pour la Fête de la Pomme de Terre ! On répétait
tous les mercredis et c'était très sympa d'apprendre à
improviser avec des copains, aussi marrant que le foot ! De temps en
temps, Didier nous emmenait pour jouer un morceau ou deux dans un de
ses concerts et, un jour, en 1998, il m'a invité à jouer
avec lui et Martial Solal au Festival d'Antibes-Juan-les-Pins. C'était
la première fois que je jouais devant autant de monde ! Plus
tard, quand j'ai privilégié le piano, il a continué
à m'emmener parfois en concert avec lui, mais nous jouions en
duo, piano-violon."
Quant à ses études aux CNSMP il confie ..."J'étais
dans le département Jazz et Musiques Improvisées mais
je faisais de fréquentes incursions dans les départements
classiques, notamment en musique de chambre. J'ai aussi beaucoup appris
là-bas, mais j'ai été renvoyé au bout de
deux ans, à cause d'une tournée en Chine que j'ai faite.
C'est une longue histoire et il y a certainement plein de choses positives
au CNSM, mais j'en garde tout de même un souvenir assez amer."
Depuis, le nombre de concerts que Thomas Enhco donne augmente régulièrement,
pour son plus grand plaisir ! Ainsi Thomas Enhco a donné de nombreux
concerts en France et à létranger : festivals de
Jazz de Vienne, Marciac, Samois-sur-Seine, Orléans
; Salle
Pleyel, Théâtre des Champs-Élysées, Olympia,
Trianon, Théâtre du Châtelet, Comédie des
Champs-Élysées, Sunset-Sunside, New Morning, Duc des Lombards
; Django dOr, Victoires du Jazz
; États-Unis, Maroc,
Chine, Cambodge, Philippines, Italie, Japon, Algérie, Burkina-Faso
Au piano ou au violon, Thomas Enhco a joué avec Peter Erskine,
Billy Cobham, Martin Taylor, André Ceccarelli, Toots Thielemans,
Niels-Henning Ørsted Pedersen, Biréli Lagrène,
Étienne Mbappé, Sylvain Luc, Johnny Griffin, Christian
McBride, ou encore Maxim Vengerov, Vadim Repin
" En 2009,
il y en a eu plus de 100 concerts, dans plusieurs groupes et des contextes
différents : parfois en trio, parfois en duo, parfois en quartet,
dans le groupe de Didier Lockwood ou avec le Jazz et la Diva Opus II,
parfois en solo
La plupart du temps, je joue en France, encore
assez peu dans le reste de l'Europe, et je pars en tournée à
l'étranger une ou deux fois par an. Les lieux dans lesquels je
préfère jouer sont souvent les théâtres et
les endroits bien conçus pour le son. En même temps, j'aime
beaucoup jouer dans les clubs aussi, c'est très différent
et le rapport avec le public n'a rien à voir. J'ai un peu de
mal, pour le moment, avec les très grosses scènes, notamment
en plein air : je crois que c'est surtout une question d'expérience.
Ça viendra ! J'adore voyager grâce aux concerts, et j'espère
bien visiter le monde entier de cette façon ! Bien sûr,
j'ai toujours en tête le rêve de donner des concerts sous
mon nom dans des opéras, des lieux prestigieux et magnifiques
Mais ce qui compte, ce n'est pas tellement l'endroit : le plaisir de
la musique peut être ressenti partout. C'est un langage universel
!"
En 2008, Thomas Enhco a eu l'occasion originale d'accompagner Jane
Birkin lors de sa tournée en Argentine, Uruguay, Brésil
et Chili...."Il fallait un pianiste-violoniste de remplacement
et j'ai sauté sur l'occasion ! C'était une expérience
formidable, tant sur le plan du voyage que de la rencontre avec cette
femme exceptionnelle. En plus, j'adore jouer les chansons de Gainsbourg
!
Beaucoup d'autres concerts l'ont rempli de bonheur et à la
question d'évoquer le meilleur d'entre eux, il répond
:"Je me souviens d'un concert pour l'ouverture du festival Jazz
à Vienne, il y a quelques années, devant 6000 enfants
en pleine journée sous le soleil, il y avait une ambiance de
folie ! Le festival de Manille en 2007, aussi, la Cité Interdite
à Pékin ou le Théâtre du Châtelet.
Plus récemment, la dernière tournée que j'ai faite
au Japon en trio, un concert en duo avec Didier Lockwood à la
lumière de la lune à Saint-Tropez, ou la rencontre avec
Ibrahim Maalouf et Emile Parisien sont de très beaux souvenirs."...Mais
il a également un pire souvenir à évoquer...."Quand
j'avais 15 ans, j'étais parti jouer avec mon groupe à
Nancy pour un gala étudiant
on jouait dans une abbaye,
il n'y avait pas de matériel de sonorisation, et dans la pièce
d'à côté jouait un groupe de hard-rock metal
Puis, à 3h du matin, sans qu'on ait mangé, on a appris
qu'il n'y avait pas de logement prévu pour nous, et la personne
qui devait nous payer avait disparu ! Le genre de galère dont
on rigole volontiers maintenant !"
Quant aux prochains concerts qui lui tiennent le plus à cur
ils auront lieu ..."les 26 et 27 avril 2010 au Sunside (Paris),
en trio, pour la sortie française de mon nouveau disque ; le
9 mai à La Norville, en duo avec Vassilena Serafimova, formidable
jeune percussionniste bulgare ; mes premières expériences
en piano solo les 17 et 19 mai à l'hôtel Bel-Ami (Paris)
et le 8 juin à l'hôpital Robert Debré (Paris) ;
le 22 août en trio à Capbreton, en première partie
de Monty Alexander
"
Actualité 2012 : Découvrez le
nouveau disque de Thomas Enhco paru le 15 octobre 2012 ( voir plus bas)
Actualité 2015 : Un album solo parait le 9 mars 2015 , découvrez le plus bas dans cette page. Il donnera un concertde présentation de celui-ci le 7 mai au théâtre du châtelet à Paris.
Ses compositions, son inspiration, ses activités...
Depuis
qu'il a écrit sa première composition à l'âge
de six ans Thomas Enhco a rempli beaucoup de cahiers...." C'est
certainement parce que composer me plaisait tant que j'ai fini par passer
plus de temps au piano qu'au violon. J'ai toujours essayé de
conserver l'attrait pour la mélodie que j'avais enfant ; aujourd'hui,
quelle que soit la complexité de ce que j'essaie de composer,
l'aspect le plus important pour moi est la mélodie. Je crois
que c'est le grand lien entre toutes les musiques : en effet, si l'on
isole la mélodie, quelle différence y a-t-il entre un
thème de Monteverdi et une chanson des Beatles ?"
Interrogé sur ses jazzmen de référence, Thomas
Enhco indique : "Keith Jarrett m'a profondément marqué.
Je l'ai découvert assez tard, mais il reste ma référence
absolue en matière de piano jazz, et de musique en général.
Dans tout ce qu'il fait, des choses les plus simples aux plus élaborées,
il y a toujours chez lui cette alliance entre une maîtrise et
un savoir fabuleux, et quelque chose d'animal, de profondément
basique et viscéral : l'air et la terre ! Je suis aussi un fou
de Miles Davis : pour moi, c'est le Bach du jazz. Il émane de
lui la même pureté et la même évidence, à
l'architecture pourtant si complexe. John Coltrane est également
dans les étoiles, pour moi : c'est le feu, le spirituel poussé
à son paroxysme. Chez les jazzmen plus jeunes, j'aime profondément
la musique de Brad Mehldau, Kurt Rosenwinkel, Pat Metheny ou John Scofield.
Le rock, la soul, la chanson, l'électro et le hip-hop, le blues
sont également importants pour moi. Toutes les musique
qui véhiculent de l'émotion et dans lesquelles il y a
une recherche m'attirent. Le jazz est une éponge : il donne et
reçoit, à toutes les musiques et de tous les courants.
Lorsque l'on cherche très profondément quelque chose,
la solution est bien souvent à côté, là où
l'on ne regarde pas !"
Thomas Enhco confie que sa façon de travailler est... "assez
désordonnée dans son ensemble, mais très organisée
dans les détails. J'aime travailler le classique, et dans ce
cas-là je reste attaché à Bach. Lorsque je travaille
le jazz, je m'acharne sur le rythme et la recherche dans le langage
d'improvisation. Quant à mon travail au violon, il est surtout
technique, puisque tout ce que je fais au piano me sert pour le violon
! Je compose par périodes, parfois beaucoup, parfois pas du tout.
Souvent, j'improvise et je retiens une idée. Je m'arrête
dessus, et ça devient le point de départ de mon morceau,
ou un point central, ou simplement une rampe de lancement ! Je m'attache
particulièrement à la mélodie et au développement
d'une idée. Trouver l'idée n'est pas difficile, la plupart
du temps ; c'est la développer et faire l'architecture du morceau
qui est le vrai travail ! Pour un morceau, ça peut me prendre
autant 10 minutes que 2 ans
Il n'y a pas de règle !"
Ses compositions sont souvent des chansons sans paroles..." Si
je savais chanter, je mettrais des paroles dessus et je m'en donnerais
à cur joie ! Sérieusement, j'adore les belles mélodies
et ça me passionne de chercher les plus fortes possibles, même
au sein d'une musique complexe. La mélodie, c'est ce qui touche
en plein cur ; tout le reste est l'enveloppe qui donne le climat,
la saveur."
Une
tournée "familiale" lui prend aussi beaucoup de temps...pendant
sept mois, il joue au Théâtre de la Gaîté
Montparnasse à Paris dans le spectacle Le Jazz et la Diva Opus
II, mis en scène par Alain Sachs(plus de 130 représentations).
: "Le Jazz et la Diva" est un spectacle joué par
ma mère, Caroline Casadesus, soprano lyrique, et mon beau-père
Didier Lockwood, violoniste de jazz, et mis en scène par Alain
Sachs. Lorsque j'avais 17 ans, j'ai eu l'occasion de remplacer le pianiste
du spectacle, et nous étions alors en famille sur scène.
Petit à petit, l'idée de faire un deuxième opus
a fait son chemin, et, en 2008, Caroline, Didier, mon frère aîné
David et moi-même avons créé au Théâtre
de la Gaîté Montparnasse "Le Jazz et la Diva Opus
II" ; toujours la rivalité/complémentarité
classique/jazz et homme/femme, le tout sur une histoire autour de la
famille recomposée. Nous l'avons joué 7 mois d'affilée,
tous les soirs au théâtre. Ça a été
un tel succès que, depuis, nous le donnons en tournée
dans toute la France. Cette expérience a été une
vraie page dans mon début de carrière ; un spectacle tel
que celui-là permet en outre de toucher des publics très
différents de celui du jazz ou du classique."
Ce qui lui laisse à son regret trop peu de temps pour faire
du sport..."Mon grand hobby est la planche à voile. Malheureusement,
à Paris c'est compliqué, alors en attendant de rejoindre
la mer, je fais du vélo, de la course à pied, de la musculation
ou du tennis. J'aime aussi beaucoup lire, et faire des gâteaux
et du pain. En fait, j'aime faire plein de choses, mais je manque de
temps pour accorder une de la place aux loisirs, alors ils passent souvent
à la trappe !"
Thomas Enhco n'a pas plus le temps de poursuivre d'études musicales
depuis l'âge de dix-huit ans ..."Il faut dire que l'on
apprend tellement sur scène, en jouant avec les autres et en
travaillant tout seul ! J'aime bien cadrer mon travail moi-même.
Toutefois, peut-être qu'un de ces jours, l'envie me prendra d'aller
étudier un an ou plus à New York. Cela supposerait de
ralentir le rythme ici !"
Par contre il aime enseigner de temps en temps :"Je le fais
depuis l'âge de 16 ans. Je prends un ou deux élèves,
parfois ensemble, et ils me voient une ou deux fois par mois. Dans ces
moments, je mets toute mon énergie à "refaire le
chemin" avec eux. C'est cela que j'aime : devoir faire comprendre
à quelqu'un quelque chose que l'on a intégré soi-même
pousse à se poser des questions fondamentales, et à nettoyer
pas mal de crasse accumulée par-dessus ! Je leur donne tous mes
"secrets", afin de leur faire éviter les écueils
que j'ai pu moi-même rencontrer. Donner ce que l'on a reçu...
Dans tous les domaines, c'est comme cela que l'Homme avance, n'est-ce
pas ?"
Ecouter...
La sélection de pianobleu.com
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Thomas Enhco
Feathers
Ce n'est pas parce que Thomas Enhco indique au début des notes de pochette du disque que celui-ci "n'est pas un disque de piano", que les amateurs de cet instrument devraient aussitôt s'en détourner, même si le jazzman est aussi connu comme violoniste... Non il ne s'agit pas non plus d'un disque de violon, ni d'un disque de chansons orchestrées, même si ces mélodies lui ont parfois donné envie d'y ajouter des paroles et de les orchestrer. En fait , ces propos sont juste une invitation, à oublier le piano en tant qu'instrument mécanique, avec ses touches et marteaux, et l'envisager dans une "matière magique et malléable qui peut prendre toutes les formes -aérienne, liquide, souple ou solide ; toutes les textures, toutes les voix et tous les sons de l'orchestre — vents, bois, cuivres, cordes, percussions, harpe, cloches…"...cliquez ici pour lire la suite et voir une vidéo |
paru en octobre 2012
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Fireflies
Thomas Enhco, piano et compositions
Chris Jennings contrebasse
Nicolas Charlier, batterie
Dans la famille de Thomas Enhco on est depuis nombreuses générations
très artistes et peut-être ne le savez-vous pas mais
cette semaine est la semaine... "bleue" ( semaine nationale
des personnes âgées et retraitées) dont c'est
Gisèle Casadesus, l'arrière-grand-mère du
pianiste / violoniste /compositeur , doyenne des comédiennes
françaises qui en est la marraine, celle-ci a déclaré
:" En me demandant d'être marraine de l'édition
2012 de la Semaine Bleue, vous m'avez beaucoup touchée
et j'ai accepté avec plaisir. J'ai bientôt 98 ans
et la chance d'être en bonne santé, de pouvoir encore
exercer mon métier et d'être très entourée
par mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants."
... nul doute qu'elle doit être aussi beaucoup touchée
par cet album très personnel de son arrière petit
fils Thomas Enhco qui sort précisément cette semaine.
Un album dont le musicien signe toutes les compositions (sauf
une de Robert Schumann issu des "Scènes d'enfants"
: "Traumereï") . Autre coïncidence ... il
a choisi, pour être entièrement libre, de co-produire
cet enregistrement sous le... "Label Bleu" ! Un label
connu pour fait qu'il soutient les jeunes artistes depuis 1986
avant même que Thomas Enhco ne soit né. C'est un
disque riche en mélodies, comme il les aime depuis toujours,
dans lequel il a mis son âme d'enfant, et plus encore qu'il
offre... ainsi déclare-t-il à l'occasion d'un nouvel
entretien pour la sortie de ce disque à lire entièrement
en... cliquant
ici pour lire la suite et voir une vidéo
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Thomas Enhco
Someday My Prince Will Come
Kinderszenen Op.15 , Yesterdays, I Fall In Love Too Easily,
Nanou's Spice Cupboard, Three Hours After Midnight, You And The
Night And The Music, My Funny Valentine, Where Are We Sailing
To, I Loves You Porgy- Etude opus10 n°3, Whisper Not , Someday
My Prince Will come, Walking on the Sunny Side.
Thomas Enhco, piano
Joachim Govin, contrebasse
Nicolas Charlier, batterie
Invité : David Enhco, bugle et trompette
Après un premier album en trio, où il jouait du
violon et du piano, Thomas Enhco, revient avec ce même trio,
ainsi que son frère David invité sur trois morceaux,
et cette fois en tant que pianiste seulement pour ce nouveau disque
produit par l'un des plus grands producteurs de jazz au Japon,
surnommé M.88 ( vous devinerez pourquoi...), dont c'est
le tout premier disque de son nouveau label" Blue in Green",
paru au Japon en 2009 et présenté à partir
de ce mois-ci en France par le label Ames distribué par
Harmonia Mundi.
M. 88, qui a bien su déceler les talents du jeune musicien
français, a demandé à Thomas Enhco d'inclure
dans cet album une majorité de standards du jazz et lui
a laissé le choix des autres morceaux ainsi que des arrangements.
Son choix s'est porté en partie vers des morceaux de musique
classique, musique qui est dit-il "restée un des
fondements de sa vie" et sur lequel il s'amuse souvent
à improviser....cliquez
ici pour lire la suite dont un entretien et voir une vidéo
|
Pour en savoir plus....
Visitez le site internet officiel de Thomas Enhco
© pianobleu.com ---- contact : -
Agnès Jourdain
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