Partition du morceau "Marche funèbre de Stéphane
Delplace
Après
avoir commencé l'étude du piano dans son très
jeune âge, Stéphane Delplace continuera seul, sans
maître, sans partition, à apprivoiser, en improvisant,
la musique.
A l'âge de dix-sept ans, il décide de s 'y consacrer
pleinement, et, tout en étudiant le piano et l'orgue, commence
à composer.
La douleur née de la dissonance, la beauté du glissement,
du frottement des lignes, des harmonies et des disharmonies qu'elles
entretiennent entre elles ne laissent pas de le fasciner.
La découverte de la Fantaisie en Sol majeur pour orgue
de Bach est un choc.
Delplace approfondit alors sans relâche l'apprentissage
de l'écriture et entre au Conservatoire National Supérieur
de Musique de Paris où il fera ses classes de contrepoint,
d'harmonie, de fugue et d'orchestration.
Mais de son propre aveu, c'est auprès de ses compositeurs
d'élection (Bach, Brahms, Ravel...) qu'il forme sa pensée
musicale.
Au début des années quatre-vingt, harmonisant la
gamme «par ton» tout en prenant le contre-pied de
la solution modale debussyste, il découvre une configuration
harmonique tonale singulière d'où naîtront
de nombreuses uvres dont l'oratorio De Sibilla (d'après
Virgile), créé à Saint-Germain des Prés
en 1990, devenu le Prélude & Fugue VI en Si bémol
mineur/livre I.
Conforté dans l'idée que le langage tonal n'a pas
épuisé ses possibilités , le compositeur
recherchera alors toujours la force d'expression d'un langage
clair, se gardant de sacrifier à un quelconque progressisme.
Les Klavierstücke pour piano (1995-99, éd.Eschig),
le Double concerto Laus Vitae (1998), le Tombeau de Ravel, pour
grand orchestre (1997), Odi et Amo (d'après Catulle) ou
les Variations dans le Ton de Sol pour violoncelle seul (1995),
pour ne citer que quelques-unes de ses partitions, ont en commun
une même quête de la beauté de la douleur harmonique
et du contrepoint qui lui est assujetti.
Quelques obsessions hantent ces uvres, qui sont de véritables
signatures de leur auteur: l'altération des degrés
faibles, mis en relief comme si Delplace, sans sortir du système
«solaire» tonal, voulait en explorer les planètes
les plus reculées, ou comme s'il voulait visiter la «géographie
de ces terres connues par cur dont le sous-sol reste pourtant
encore tant à exploiter».
Une autre question le retient : celle du thème, de l'idée
originelle, d'où tout découle naturellement sans
que le compositeur sache à l'avance où le mènera
cette idée, que la conduite contrapuntique et harmonique
prend elle-même en charge.
« Après avoir saisi une idée musicale, je
n'ai plus qu'à me retirer, je laisse la matière
artisanale et affective épuiser toute la substance de mon
idée, et me donne l'illusion que la solution trouvée
est celle que tout le monde eût choisie. Pour moi, l'important
est d'approfondir, non d'inventer des formes nouvelles ».
Delplace aime à citer Cioran, dont les mots de «
géométrie tendre » ou d' « exercice
sur fond métaphysique » à propos de Bach lui
siéent également, et qualifient particulièrement
bien ses Trente Préludes & Fugues. Sa détermination
à écrire de la musique tonale le tenant naturellement
éloigné des cercles officiels de la musique contemporaine,
ce n'est qu'en 2000 qu'il rejoint le groupe Phnix fondé
par Jean-François Zygel et Thierry Escaich. L'Académie
des Beaux-Arts lui décerne en 2001 le Prix Florent Schmitt.
Biographie par Grégoire Hetzel
Stéphane Delplace a bien voulu
présenter sur ce site une de ses partitions ) et répondre
à quelques questions, vous pourrez également entendre
sa propre interprétation de la pièce :
Pouvez-vous présenter l'uvre
de la partition que vous proposez aux internautes (marche funèbre)
?
Il s'agit d'un klavierstück (extrait de Quatorze Nouveaux
Klavierstücke) qui évoque nettement une marche funèbre.
Son caractère douloureux vient du fait que dans le principe
de balancement d'une mesure à l'autre, une note de la première
harmonie est gardée dans la seconde, venant chaque fois
troubler la pureté attendue. La partie centrale (en Ré
majeur), paradoxalement encore plus douloureuse, voit les dissonances
attaquées de manière plus fruste, pour mener au
point culminant. Le retour de la première partie présente
la même musique, émaillée cette fois de quelques
scintillements dans l'aigu.
Quel conseil principal donneriez-vous
aux internautes qui veulent se risquer à la jouer (marche
funèbre)?
Faire sonner la fameuse note liée, dissonance sur laquelle
tout repose... (La main droite doit prendre en charge certaines
notes écrites en clé de Fa, pour plus de commodité
de lecture). Ne pas gommer les dissonances, mais plutôt
les faire ressortir. L'atmosphère générale
doit en être à la fois douloureuse et tendre...
Cette partition est remplacée
par Intermezzo III :
Pouvez-vous présenter l'oeuvre de
la partition que vous proposez aux internautes?
Il s'agit d'un Klavierstück (extrait de Quatorze Klavierstücke,
enregistrés par Jean-Louis Caillard chez Saphir en 2006),
qui propose un jeu sur certaines dissonances du ton napolitain,
notamment au sein de son propre troisième degré,
créant presque une sorte de "blue note". La partie
centrale est une extrapolation d'un petit prélude à
trois voix écrit plus tôt, riche en fausses relations
et sous-tendu par la répétition obstinée
d'une cellule de trois notes conjointes.
Quel conseil principal donneriez-vous
aux internautes qui veulent la jouer ?
L'indication Teneramente suppose un tempo Moderato auquel on
pourrait ajouter espressivo, non troppo lento. Ne surtout pas
reléguer l'harmonie au second plan ni estomper les dissonances.
Le crescendo, à la fin de la partie centrale, doit paradoxalement
privilégier les triolets plus que la partie supérieure.
Vous avez une prédilection pour
le langage tonal, pouvez-vous nous en dire plus sur votre préférence
pour ce langage...
Le langage tonal est l'ensemble des lois qui régissent
l'enchaînement des accords (sept fonctions hiérarchisées)
dans la musique occidentale depuis la fin de la Renaissance jusqu'à
l'avènement de Schnberg (début XXème),
lequel après avoir écrit un certain nombre de chefs-d'uvres,
a remis en question sa pérennité, considérant
qu'il était temps de sacrifier le paramètre "harmonie".
De son côté, la musique populaire a continué
de manier ce langage dans sa forme la plus simple, saisissable
par à peu près tout le monde, qui plus est sans
avoir besoin de "l'apprendre".
Malgré donc l'Ecole de Vienne (Schnberg, Berg, Webern)
et le prosélytisme de sa descendance, j'ai dû me
résoudre à admettre que rien ne me parlerait jamais
davantage que la musique dite tonale. Et considérant qu'un
compositeur n'a de
chance de toucher qu'en commençant par l'être lui-même,
je n'ai trouvé aucune raison valable de me détourner
d'une langue capable de livrer à tous, sans aucune déperdition,
la moindre inflexion d'une idée et de ses développements.
Il était naturel que l'histoire soit jalonnée de
compositeurs novateurs (parricides! pas forcément les meilleurs...),
afin que s'élabore ce fameux langage tonal, mais son abandon
par Schnberg, qui a brûlé la forêt pour
s'éclairer, répondait plus à une ambition
de démiurge qu'à un réel épuisement
de la matière tonale (voir Debussy, Ravel, Prokofiev, Stravinski...
et d'autres compositeurs, attirés plus tard par un retour
à une écriture modale, plus ou moins coloriste...).
En tous cas il n'était pas question pour moi de m'engouffrer
docilement dans la descendance de ce qui m'est toujours apparu
comme une fausse solution, fut-elle admise par beaucoup, et je
préfère inlassablement continuer d'explorer le
gisement du langage tonal fonctionnel, à l'évidence
intarissable...
Que reprochez-vous au langage atonal,
et quelles vertus lui reconnaissez-vous?
Ce que je lui reproche essentiellement c'est que, croyant émanciper
le langage et l'ouvrir à davantage de dissonance, il n'a
fait en réalité que l'en priver, pour l'avoir généralisée;
or ce qui me touche en musique, c'est précisément
la Dissonance! A cet égard (aussi), la musique de Bach
est exemplaire... il suffit d'en considérer chaque "micro-instant"
vertical, pour s'apercevoir que "ça cogne" littéralement
de partout, mais sur fond de consonance, soit sans gratuité
aucune.
Le langage atonal s'est également privé de l'ineffable
plaisir de moduler, et d'acheminer le discours vers d'irrésistibles
marches d'harmonies, dont la noblesse et la beauté requièrent
tant de vigilance!
Il se ramène souvent à une certaine grisaille, quand
il ne se recroqueville pas sur d'interminables pseudo-dominantes,
aussi convenues et ennuyeuses qu'une basse d'Alberti.
"Celui qui use de l'insolite d'une manière constante
lasse vite, rien n'étant plus insupportable que l'uniformité
de l'exceptionnel" nous dit Cioran.
Ce que je lui reconnais en revanche, c'est son incomparable
efficacité à soutenir le "drame", de l'opéra
au cinéma... Sa plasticité, notamment à l'orchestre,
est extraordinaire, et procure des sensations époustouflantes,
qu'aucune musique tonale ne saurait approcher... mais comment
s'en contenter, une fois l'argument disparu?
C'est d'ailleurs peut-être la confusion entre Sensation
et Sentiment qui est cause du malentendu. C'est de Sentiment (pas
de sentimentalité!) dont j'ai besoin en musique, et crains
que l'abandon de la "fonction" n'ait fortement compromis
nos chances d'accéder aux "régions" que
la tonalité nous avait permis d'entrevoir...
L'on a pu vous reprocher que votre musique
renvoie trop à celle du passé...
Ce n'est pas un problème pour moi, car comme le dit en
substance Valéry, le plus beau poème ne saurait
être fait que de poésie pure... Il y faut bien une
sorte d'excipient familier pour permettre à des singularités
de se produire. Certes dorénavant, on risque de requérir
chez l'auditeur de plus en plus de subtilité pour saisir
ces fameux détails...
Parallèlement, il semble que nous entrions dans une ère
où la notion d'Auteur (toujours Cioran évoquant
les cathédrales anonymes : "La décadence remonte
au premier Auteur...") s'estompe au profit de celle de l'uvre,
de la Chose elle-même, soit la seule qui importe vraiment.
Citons Gould : "L'évaluation d'une uvre d'art
d'après les informations qu'on possède à
son sujet est la plus aberrante des méthodes de jugement
esthétique"... de quoi évacuer les derniers
scrupules quant à la question d'évoquer ou non,
tel ou tel compositeur du passé... "Un âne l'aurait
remarqué!" lance Brahms à quelqu'un qui l'accuse
de faire penser à Beethoven !
Enfin, notre accès à l'ensemble de la production
occidentale étant aujourd'hui exhaustif, je ne vois aucune
raison de ne pas glaner tout ce qui nous touche dans l'infinie
richesse du passé, toutes époques confondues, et
d'en faire notre miel. Dans mon premier Concerto pour piano, j'utilise
un enchaînement cher à Guillaume de Machaut (XIVème
siècle!).
Vos compositeurs de référence
sont Bach, Brahms, Ravel... quappréciez-vous précisément
dans leurs compositions ? Jouez-vous souvent leurs oeuvres (pour
vous ou éventuellement en concert avec vos oeuvres )?
J'apprécie (le mot est faible !) beaucoup de choses,
mais particulièrement le fait que c'est chez eux l'harmonie
qui guide la pensée, fut-elle contrapuntique. Et ce qui
me les rend plus chers encore, c'est leur prédilection
pour les degrés faibles, pour leur obsession de la couleur
modale, qui ne perd jamais l'horizon tonal, sans lequel la fragilité
de cet équilibre ne nous toucherait pas.
Je joue régulièrement leurs uvres, mais seulement
dans l'intimité (de même que pour l'improvisation)...
il y a tant de si bons pianistes partout ! En revanche je
me résous de plus en plus à jouer en public ma propre
musique, car je trouve
cela finalement assez naturel, comme ce fut d'ailleurs longtemps
le cas.
Vous avez vous-même étudié
le piano et cet instrument tient une part importante dans vos
compositions , certains compositeurs trouvent qu'il est plus difficile
de composer pour cet instrument, notamment pour piano seul, qu'en
pensez-vous ?
Ils n'ont pas tort ! Mais c'est justement ce qui est attirant
: ne pas pouvoir se retrancher derrière des combinaisons
de timbres... toute la "pensée" est là,
nue... et j'ajouterai que le choix du langage tonal impose une
deuxième nudité : l'auditeur "saisit"
tout de ce que vous avez à lui dire. En somme, je préfère
me battre contre la banalité et la vulgarité dans
un langage clair, plutôt que d'espérer en avoir triomphé
dans un langage opaque.
Quels sont les pianistes hormis vous-même
qui ont joué vos oeuvres ( en présentant brièvement
ces pianistes sils ne sont pas trop nombreux ou ceux auxquels
vous avez éventuellement dédiés des oeuvres)
Jean-Louis Caillard (Klavierstücke), Claudio Chaiquin (Fugue
selon Fugue), Bertrand Chamayou (Konzertstück, Chacone) ,
Dana Ciocarlie (Préludes & Fugues), Giancarlo Crespeau
(concertos N° 1 & N° 2), Jean Dubé (Concerto
N°1), David
Duboc (Prélude & Fugue, Marche antique), Marie-Louise
Nézeys (Klavierstücke), Roberto Plano (Préludes
& Fugues), Vincent Roa (Marche antique), Fabien Touchard (Marche
antique), Pierre-Alain Volondat (Passacaille), Jean-François
Zygel
(Intermezzo), les surs Lafitte & les surs Bolla
(Marche antique), Begüm Celebioglu (Klavierstücke)...
Etes-vous à la recherche déventuels
interprètes ou bien travaillez vous actuellement avec des
pianistes sur un ( des) projet(s) ?
Bien sûr, un compositeur est toujours en quête de
nouveaux et grands interprètes... par exemple, les "Préludes
& Fugues dans les Trente Tonalités" (deux Livres),
n'ont toujours pas trouvé leur "Rosalyn Tureck"
ou leur "Glenn Gould". La création française
du premier Livre ayant mobilisé pas moins de onze pianistes,
et la brillante présentation de Jean-François Zygel
(le 9 décembre 2000 à la Salle Cortot).
Au moment où j'écris, Eric Lesage me fait l'amitié
de vouloir fédérer un projet de CD avec ces Préludes
& Fugues, en réunissant une dizaine de bonnes volontés
parmi ses pairs et la génération suivante... dont
Bertrand Chamayou. Je suis donc à la recherche d'une maison
de disque, qui aura seulement à produire la partie technique
du projet; Jean-François Zygel ayant amicalement accepté
de présenter le CD, et l'éventuel concert de lancement...
Quelles sont pour vous les meilleurs conditions
pour composer ? Comment travaillez vous idéalement ?
Pas forcément celles qu'on pourrait imaginer... en vérité
lorsqu'une idée me tire par la manche, tout fait ventre,
la moindre minute de liberté est mise à contribution,
et le lieu est sans importance. Mais les périodes où
les jours s'enchaînent aux jours, à la campagne,
sont évidemment très propices.
Même si j'ai écrit beaucoup de musique contrapuntique,
je ne suis jamais partisan d'être trop loin du clavier,
car tout cela est affaire de plaisir, et rien ne vaut de goûter
séance tenante ce que l'on élabore, en se méfiant
bien sûr toujours des solutions "digitales". Le
demi-sommeil est aussi très favorable pour se repasser
un chantier en cours... J'ai même adopté le stylo
éclairant, lassé d'avoir perdu certaines idées
au réveil !
Quelle est la part de vos compositions
faites « sur commande » ?
Assez réduite en fait, car le choix d'écrire "tonal"
depuis le début m'a pour le moins ostracisé. Mais
cela tombe très bien, car j'avoue tenir beaucoup moins
à ces quelques "enfants" conçus sur commande,
qu'à ceux conçus "pour Dieu", même
si je suis mécréant.
En fait, je déteste être contraint par une date butoir,
et considère que j'ai toujours l'éternité
devant moi pour venir à bout d'une pièce. Rien ne
me paraît plus déplacé que de s'interroger
sur le temps qu'on a mis à écrire quelque chose.
Dans ce cas, improvisez !
Lorsquil ne sagit pas dune
commande, quest-ce qui vous inspire le plus souvent ou le
mieux ?
Je ne peux hélas pas dire : "Les huit roubles de
mon éditeur!", car les rapports que j'ai eu avec l'édition
sont jusque là désastreux. Je n'ai d'ailleurs pas
eu de contact avec elle depuis plus de dix ans. Je viens seulement
de signer avec
Billaudot un contrat concernant mes "Irrévérences"
(pour piano), qui devraient sortir l'année prochaine.
Concernant l'inspiration, j'avoue me sentir évoluer dans
une telle abstraction, que je n'établis aucun rapport entre
la musique et le moindre argument, littéraire, visuel,
affectif... J'ai un mal fou à trouver des titres autres
que génériques et me fais même aider quelques
fois, avec toujours la hantise que le titre "fasse"
poétique... Concernant la voix, j'avoue honteusement avoir
écrit la musique avant d'apposer un texte (latin!) sur
les deux churs de mon catalogue.
(J'ai été un peu rassuré de trouver chez
Bach des textes différents sur la même musique!)
Lorsque j'aime un texte, je me passe très bien de musique
sur lui, et lorsque je ne l'aime pas... en réalité
c'est la chanson qui me paraît réaliser la meilleure
adéquation texte/musique, mais ce n'est pas mon domaine.
Avez-vous une (ou plusieurs) de vos compositions
que vous chérissez particulièrement ?
La dernière certes, mais pas seulement... j'affecte d'ailleurs
de ne pas procéder par reniements successifs, et n'assume
une double-barre qu'en espérant ne pas avoir à me
déjuger par la suite.
Mais les uvres sont comme autant d'enfants, et il est difficile
d'en préférer certaines à d'autres.
Quelles sont vos uvres à
être jouées prochainement en concert ?
Je viens de terminer "Chronogénèse",
un corpus de trente variations & leitmotiv pour piano qui
sera créé le 1er décembre 2009 à la
salle Cortot (aux Concerts de midi, par Duan Duan Hao, récent
2ème Prix de Genève). Je dois les créer moi-même
à Chicago en 2010. Le Quatuor Modigliani doit redonner
prochainement mon Prélude & Fugue N°2 (livre I)
aux Etats-Unis, après l'avoir joué en septembre
dernier au festival de la Roche-Posay, et envisage un projet avec
un certain nombre de
Fugues à 4 voix extraites de mes deux livres. Il travaille
aussi un premier mouvement de quatuor dédié à
Jean-Michel Molkhou. Jean Galard doit créer en 2010 ma
Toccata & Fugue à l'orgue de Notre-Dame de Paris...
Pouvez-vous nous présenter le groupe
Phoenix ? De quoi sagit-il , Quel est son but ?
Phoenix fur fondé par Jean-François Zygel et Thierry
Escaich en 1994, afin de regrouper un petit nombre de compositeurs
tous désireux de proposer une alternative à la musique
contemporaine "d'Etat". Ils m'ont accueilli en 2000
mais, bien que les quelques saisons de concerts aient attiré
un public de plus en plus nombreux, l'ensemble s'est dissous à
mesure qu'augmentaient les activités de chacun.
Vous avez eu en 2001 le prix « Florent
Schmitt » par lacadémie des Beaux arts, ce
prix a-t-il eu une incidence sur votre carrière ?
J'ai été heureux de l'obtenir, mais serais bien
incapable de dire s'il a eu la moindre incidence sur ma carrière.
Actualité 2011
A écouter : la chronique hebdomadaire
du violoncelliste Jérôme Pernoo, titrée "Chronogénie"
consacrée au concert donné la semaine précédente
par le pianiste/compositeur Stéphane
Delplace, le 6 décembre 2011 salle Scortot à
Paris, un concert où il a grandement apprécié
le privilège d'écouter un compositeur vivant....cliquez
ici
Edition
éditions Delatour
. Fugue selon fugue pour piano (Quatorze fugues en Fa majeur)
. Chronogénèse pour piano (Trente variations &
leitmotiv)
éditions Billaudot
. Irrévérences pour piano
A voir deux vidéos d'un reportage diffusé sur
Mezzo
Fugue n°XXIV extraite des 60 "Préludes &
Fugues dans les Trente Tonalités" de Stéphane
Delplace. D'après le thème de la Panthère
Rose d'Henri Mancini. Interprétée par Stéphane
Delplace. Clip filmé et réalisé par Stéphan
Aubé.
Le compositeur Stéphane Delplace nous parle
de son langage musical et plus particulièrement de ses
60 "Préludes & Fugues dans les Trente Tonalités"
dont est tiré la fugue Bach Panther (n°XXIV). Réalisé
par Stéphan Aubé
Actualité 2012
En concert... Chronogénèse
Trente Variations et Leitmotiv pour piano
Stéphane Delplace, piano
mardi 11 décembre 2012 - 20 heures
Saison Rive Gauche Musique
Salle Adyar, Paris
Tout commence avec Bach, et plus précisément avec
une édition originelle du Clavier bien tempéré
que Stéphane Delplace découvre presque fortuitement
en 2006, au hasard d'une vente. Un rythme énigmatique dans
l'un des Préludes du Livre 1, que Bach ne retiendra finalement
pas dans la version définitive, intrigue Stéphane
Delplace par sa modernité.
Il improvise une courte pièce basée sur la même
étrangeté rythmique, puis une variation, puis deux,
jusqu'à composer un cycle complet de trente variations
et leitmotiv. Chronogénèse est une uvre singulière
dans laquelle les atmosphères se télescopent, les
musiques de rue remontent le temps, où le jazz et la salsa
s'invitent chez Jean-Sébastien Bach; à moins que
ça ne soit l'inverse. Définition sibylline de Chronogénèse
: " Ensemble des actions et de leurs effets, qui permettent
de répartir dans le temps ce qui a trait au savoir. "
Bientôt en concert ...
Jeudi
23 mai 2013 à 20H
Concert de Musique d'aujourd'hui
La vie des sons
Salle des Fêtes, Mairie-annexe du 14ème
12, rue Durouchoux, 75014 Paris. Métro Mouton-Duvernet
Le pianiste compositeur Michael Sebaoun également Président
de l'association "La vie des sons" a bien voulu présenter
le programme de ce concert exceptionnel qui réunira nombreux
musiciens et au cours duquel il créera une nouvelle composition
et jouera notamment quelques uns de ses Préludes pour piano.
D'autres pianistes compositeurs auront aussi l'occasion de vous
faire découvrir leurs oeuvres pour piano seul ou musique
de chambre, ainsi l'on remarque la présence du pianiste
Stéphane Delplace. Si ce sont deux violonistes qui ouvriront
le concert avec une oeuvre de Prokofiev , le concert est constitué
presque exclusivement d'oeuvres actuelles , et le piano est l'élément
unificateur ainsi piano voix, piano quatre mains... sont aussi
au programme ! ...cliquez
ici pour en savoir plus et voir une vidéo
Partition de "Intermezzo III"- Stéphane
Delplace
klavierstück (extrait de Quatorze Nouveaux Klavierstücke)
fichier pdf cliquez sur l'image
Pour écouter "Intermezzo III" interprété
par Stéphane Delplace
cliquez sur le triangle
Pour en savoir plus
sur Stéphane Delplace....
Pour
en savoir plus sur Stéphane Delplace
visitez son site internet, cliquez sur l'image !