Merci à Régis Campo d'avoir répondu à quelques questions à l'occasion de la sortie de Mysterium Simplicitatis , à découvrir plus bas dans cette page avec cet entretien
Biographie
Né en 1968 à Marseille, Régis Campo est un compositeur qui partage sa création musicale entre la musique vocale, de concert, d'opéra et de film. Ses oeuvres sont créées et jouées en Europe et à travers une trentaine de pays dans le monde entier par de nombreux interprètes. "Jamais statique ni passive, il s'agit d'une musique conçue avant tout comme un cheminement directionnel actif, une musique pulsée dans laquelle le rythme, à l'instar d'une Ligeti, joue souvent le rôle d'une prisme déformant" (Pascale Rouet, Guide de la musique d'orgue, pp 287-289, éditions Fayard).
Après des études d’écriture et de composition auprès notamment de Georges Boeuf au conservatoire de sa ville natale, ainsi que de philosophie à la faculté de Lettres d’Aix-en-Provence, Régis Campo poursuit ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avec Gérard Grisey où il obtient un Premier prix de composition en 1995. Son style, volontairement ludique et énergique, s'écarte des grands courants esthétiques du XXème siècle en mettant l'accent sur l'invention mélodique et sur une grande vitalité des tempi. Stravinsky, Mozart, Rameau mais aussi Messiaen, Lutoslawski et Mahler sont ses modèles
Il rencontre alors à Paris de grands compositeurs indépendants comme Edison Denisov ou encore Henri Dutilleux. Régis Campo reçoit en 1996 le prix hollandais de la Fondation Gaudeamus pour son œuvre Commedia. La même année, son quintette de cuivres Exsultate Jubilate reçoit trois prix au concours Henri Dutilleux.
En 1999, la Sacem lui décerne le Prix Hervé Dugardin et l'Académie des Beaux-Arts – Institut de France –, le Prix Pierre Cardin.
De 1999 à 2001, Régis Campo est pensionnaire à la Villa Médicis, Académie de France à Rome.
En 2003, le Conservatoire National à Rayonnement Régional de Marseille lui confie la classe de composition créée par Georges Boeuf. Lumen pour orchestre est interprété par le Berkeley Symphony Orchestra sous la direction de Kent Nagano en septembre 2001 à Berkeley, Californie, où est créée aussi sa Première Symphonie commandée en avril 2003 par les mêmes interprètes. Dame Felicity Lott crée en novembre 2003 au théâtre des Champs Elysées Happy Birthday pour soprano et orchestre avec l’Ensemble orchestral de Paris dirigé par John Nelson.
En 2005 la Sacem lui décerne le Prix Sacem des jeunes compositeurs et l’Institut de France, le Prix Georges Bizet. La même année le quatuor Ysaÿe crée, au festival Beethoven de Bonn, son premier quatuor à cordes "Les Heures Maléfiques".
"Moz'Art" est créée en septembre 2005 par l’Ensemble orchestral de Paris sous la direction de John Nelson lors de l’ouverture de sa saison 2005-2006 du théâtre des Champs-Élysées.
En novembre 2008 est créé son cycle de mélodies, "Le Bestiaire", d’après Apollinaire, pour soprano et orchestre, composé pour Felicity Lott et l'Orchestre national de France, co-commande de Radio France et de Musique nouvelle en liberté pour le festival Présence et le festival Les Paris de la Musique. L'Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Kent Nagano crée le 20 février 2008 à Montréal son orchestration de Sports et Divertissements d'Erik Satie.
En 2008 il compose la musique du long métrage de Fabrice Genestal "Une enfance volée : l'Affaire Finaly" avec Charlotte de Turckheim diffusé sur France 2 et sur les chaînes du câble numérique. Son premier ouvrage lyrique, Les Quatre Jumelles, opéra-bouffe d’après la pièce de Copi pour quatre chanteurs et neuf instrumentistes est créé début 2009 à la Maison de la musique de Nanterre et repris, entre autres, au théâtre Sylvia Monfort de Paris, à la scène nationale de Mâcon, au Grand théâtre de Reims, à l'Opéra de Massy et au Phénix – scène nationale de Valenciennes. Compositeur invité du festival d’Auvers-sur-Oise en 2009, Régis Campo compose alors Éden pour violon créé par Laurent Korcia et "Hommage à Georges Cziffra" pour piano, par le grand pianiste hongrois Zoltán Kocsis.
En 2010, invité à la Folle Journée Chopin à Varsovie, il compose Sept Humoresques pour choeur mixte à l'attention de la Camerata Silesia. Le pianiste Bertrand Chamayou en juin 2010 créait au Festival d’Auvers-sur-Oise son "Étude pour les cordes bloquées".
En janvier 2011, le label Signature sort un disque monographique "Ombra Felice" avec le quatuor à cordes français Diotima.
La ville de Marseille en 2012 lui commande une oeuvre pour orchestre "Color!" créée par l'orchestre philharmonique de Marseille sous la direction de Jean-Claude Casadesus. L'opéra national du Rhin et l'opéra de Nuremberg lui commande l'opéra "Quai Ouest" d'après la pièce de Bernard-Marie Koltès. L'ouvrage sera créé au festival Musica en 2014 puis repris notamment en langue allemande à l'opéra de Nuremberg la même saison 2014-2015.
De son catalogue riche de plus de 200 oeuvres citons Commedia pour 19 musiciens (1995), le Concerto pour violon (1997, révisé en 2001), le Livre de Sonates (1997-1999) pour orgue, le Concerto pour piano et orchestre (1998-1999), le Livre de Fantaisies pour violoncelle (1999), Faërie (2000-2001) pour orchestre, Lumen pour orchestre (2001), Premier Livre pour piano (2000-2002), Pop-Art pour six musiciens (2002), Ouverture en forme d'étoiles (2004) pour orchestre, les Cris de Marseille (2005), le quatuor à cordes N°3 "Ombra Felice" (2007), Livre des caractères pour orgue (2010), Color! (2011) pour orchestre, le quatuor à cordes N°5 "Fata Morgana" (2012).
Jouer ses compositions
Régis Campo
Mysterium
simplicitatis
5 pièces faciles pour piano
A découvrir ce recueil de partitions, paru récemment aux éditions Lemoine, et qui regroupe cinq pièces faciles pour piano, dont la simplicité se conjugue à une beauté poétique étonnante. Des pièces écrites, spécialement pour les pianistes d'un niveau de premier cycle, par le compositeur Régis Campo pour leur permettre de travailler la sonorité, les déplacements sur le clavier, la régularité rythmique, l'écoute en découvrant une esthétique bien actuelle.
Au delà des pianistes de ce niveau, ce recueil peut aussi intéresser tout autre pianiste qui a envie de découvrir ou partager une petite facette du style dit "volontairement ludique et énergique" , mais aussi poétique, du compositeur Régis Campo, style que l'on retrouve dans ces petites pièces très attrayantes.
Ainsi le pianiste Nicolas Horvath avait notamment choisi de les jouer lors de "La nuitdu piano minimaliste " et bientôt il paraîtra un disque : « Laterna magica » regroupant plusieurs œuvres de Régis Campo, de la pièce soliste à celle pour orchestre allant de 1993 à 2013, dont ces pièces jouées par la pianiste ( également chef d'orchestre) Kanako Abe. Le compositeur Régis Campo a bien voulu répondre à quelques questions à l'occasion de la parution de ces partitions et invite d'ailleurs à en écouter un court extrait..... cliquez ici pour lire cet entretien et écouter l'extrait
Ecouter... et voir
A paraître en février 2014
deux extraits
fournis par Régis Campo
Mondes cachés" extrait du Premier pour piano (Editions Henry Lemoine) Kanako Abe, piano CD
Irrlichter
(Editions Le chant du monde) Kanako Abe, piano CD
« Laterna magica »
Régis Campo
Ce disque à parâitre sous le label label MusiCube regroupe plusieurs œuvres de Régis Campo, de la pièce soliste à celle pour orchestre allant de 1993 à 2013.
Un voyage musical où alternent l'humour et la méditation. Epiphanies, capriccio ou jardins suspendus : cette lanterne magique se compose d'harmoni(qu)es, d'horloges lunaires, de mondes cachés en forme d'étoiles. On y retrouve le premier enregistrement sur disque de l'orchestre de chambre Pelléas sous la direction de Benjamin Levy dans une interprétation très vive de "l'Ouverture en forme d'étoiles", le quatuor de percussion Beat, les flûtistes Mihi Kim et Jean-Louis Beaumadier, la pianiste Kanako Abe, l'accordéoniste Thierry Bouchet, l'organiste Pascale Rouet et le violoncelliste Patrick Langot. Deux pièces on été remixé par le compositeur dont une version nouvelle du Pic-vert pour piccolo et piano.
Ecouter un autre extrait dans la page sur "
Mysterium
simplicitatis"