Racha Arodaky
Biographie résumée
Racha
Arodaky est née à Damas en Syrie. Elle n'a que trois ans
lorsqu'elle vient en France et s'établit à Paris. Elle
a commencé le piano à l'âge de 8 ans, avec un professeur
peu banal : un professeur de violon ... "Dès 9 ans, j'ai
poursuivi avec un vrai professeur de piano au Conservatoire de Bagneux
: M. Morin". Parallèlement, Racha Arodaky suit également
des cours de danse classique d'une manière intensive, mais son
choix entre ces deux activités se fait à 10-11 ans très
vite : "Je trouvais que la musique permettait une carrière
plus à long terme contrairement à la danse où l'âge
maximum pour la carrière était de 30 ans".
Racha Arodaky entre première nommée au CNSM de Paris
à 13 ans dans la classe de Dominique Merlet ... "J'étais
un peu trop jeune pour affronter le CNSM. Dominique Merlet a été
un professeur qui m'a appris la rigueur, le respect du texte et la conduite
musicale."
Elle en sort trois ans plus tard avec son Premier Prix et obtient une
bourse du gouvernement russe pour se perfectionner auprès de
Yevgueni Malinine, disciple de Neuhaus, au Conservatoire Tchaïkovsky
de Moscou : "J'avais le rêve de découvrir la grande
école du piano russe, tout un mythe, et je l'ai découvert
avec Malinine mais aussi Nicolaïeva, Bashkirov et Naoumoff. Ce
fut aussi pour moi des années d'une grande richesse humaine.
Les rencontres, la russie, sa culture, la difficulté de la vie."
En 1992, Racha Arodaky est lauréate de la Fondation Yehudi
Menuhin et, un an plus tard, elle se perfectionne auprès de Murray
Perahia pendant 6 ans : "Murray Perahia m'a apporté ce
que j'ai toujours rêvé d'avoir, un Maître, celui
qui vous porte et vous amène très loin musicalement .
Il vous fait confiance, un échange s'établit et donc vous
ne pouvez que vous surpasser. Face à un pianiste aussi extraordinaire,
on a une énergie et une force incroyable. J'ai un amour énorme
pour l'artiste et le pédagogue, je ne le remercierai jamais assez
du savoir qu'il m'a transmis."
En 1997, elle remporte le Premier Prix et le Prix Spécial
du Jury du Concours International Brahms de Gdansk en Pologne ... "Cela
n'a pas eu d'incidence sur ma carrière sinon la rencontre avec
ces deux amis et musiciens et la découverte du peuple polonais
que j'aime profondément."
En 2001, parrainée par Georges Pludermacher, Racha Arodaky
est «Révélation classique» de l'ADAMI au MIDEM
suite à son disque des Romances sans Paroles de Mendelssohn paru
chez BNL qui a obtenu le 'Choc' du Monde de la Musique et le 'Recommandé'
par Classica.
Racha Arodaky est invitée régulièrement dans
plusieurs festivals en France dont le Festival Chopin à Bagatelle,
les Flâneries Musicales de Reims, le Domaine du Rayol, le Festival
Chopin à Nohant, au Parc Floral de Vincennes,
ainsi qu'à
l'étranger : Festival Chopin de Valldemossa à Majorque,
Schleswig-Holstein en Allemagne et Brighton en Angleterre. Elle joue
en tant que soliste dans de nombreuses salles en France parmi lesquelles
: Salle Pleyel, Théâtre Mogador, Salle Gaveau, Manège
à Reims, Auditorium de Strasbourg, Palais des Congrès
d'Antibes, Palais des Festivals de Cannes,
aux côtés
de l'Orchestre Colonne dirigé par Paul Connelly, et, sur l'international,
elle marque sa présence en jouant en tant que soliste invitée
aux côtés de l'Orchestre Philharmonique de Belgrade, l'Orchestre
Philharmonique Bohémien de Prague, l'orchestre des Jeunes Virtuoses
du XXème siècle de Moscou, l'Orchestre des solistes de
la Scala de Milan,
dans de prestigieuses salles telles Tchaïkovsky
Concert Hall à Moscou, l'Opéra du Caire en Egypte, le
Séoul & Pusan Concert Hall en Corée,
Interrogée sur les endroits où elle préfère
jouer, Racha Arodaky montre l'importance qu'elle accorde au piano plus
qu'au lieu : "Chaque pays vous apporte une émotion différente.
Il y a des lieux où la salle déjà à elle
seule est magique. Si le piano est beau, comme à Flagey, à
Bruxelles, alors ..." Quant aux concerts à venir, son enthousiasme
est identique quels qu'ils soient : "Tous me tiennent beaucoup
à cur ! Je ne fais pas de différence que ce soit
à Paris, Rome, Séoul ou Villacoublay ..."
Parmi ses prochaines dates de concerts à venir, Racha Arodaky
donnera entre autres, un concert le Dimanche 26 Février 2006
au Théâtre de l'Onde à Villacoublay, en région
parisienne, ainsi que du 23 au 26 Mars 2006 quatre concerts exceptionnels
dans le cadre de BargeMusic Concert Series à New York, USA.
Actualité 2009 : A l'occasion
de la sortie de son disque Suites pour clavier de Haendel, Racha Arodaky
a bien voulu répondre à de nouvelles questions (voir paragraphe
Ecouter)
Actualité 2011 : A l'occasion
de la sortie de son disque Partitas de Bach , Racha Arodaky a bien voulu
répondre à de nouvelles questions et donner les dates
de ses prochains concerts (voir paragraphe Ecouter)
Racha arodaky est directrice artistique des Fêtes Musicales du Château de Pionsat depuis 2011
Actualité 2016 : Racha Arodaky, pianiste concertiste et fondatrice du label Air Note, a été nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, par arrêté du Ministère de la Culture et de la Communication, en date du 13 janvier 2015. Eve Ruggieri lui remettra l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres lors d’une cérémonie qui se tiendra le 28 janvier 2016.
Son répertoire...
Racha
Arodaky a un vaste répertoire, qu'elle n'hésite pas à
élargir selon ses découvertes ... "Chaque compositeur
m'émeut à un certain moment et mes choix se font en fonction
de la passion que va susciter chez moi telle ou telle uvre. Mes
goûts évoluent et me permettent d'aller parfois dans des
répertoires qui me sont inconnus." Elle apprécie
toute forme de concert : "J'aime le récital pour l'intimité
du public, la musique de chambre pour la complicité et l'échange
musical et amical avec les musiciens, l'orchestre en concerto pour la
beauté des deux réunis ..."
Ses interprètes de « référence »
sont aussi fort nombreux, parmi lesquels les pianistes : "Dame
Myra Hesse, Marcelle Meyer, Vladimir Horovitz, Emil Gilels, Henrich
Neuhaus, Alfred Cortot, Samson François, Moïsewitch, Clara
Askil, Claudio Arrau, Edwin Fisher, Willehm Backaus, Serge Rachmaninoff,
je dois en oublier ... Je ne cite pas les violonistes, violoncellistes,
chanteurs et chefs ..."
Racha Arodaky apprécie aussi d'autres musiques : "J'aime
la pop anglaise, le jazz, la variété française
et étrangère" et a de nombreuses autres activités
complémentaires : "J'aime lire, faire du sport. Je pense
que les rencontres humaines, la vie, vous enrichissent encore plus."
Après un disque d'uvres de Mendelssohn ('Choc' du Monde
de la Musique, 'Recommandé' par Classica) et le disque Les Préludes
de Scriabine chez Zig-Zag Territoires qui a connu un succès international
salué par la presse spécialisée (récompensé
par le 'R10' de Répertoire, le 'Recommandé' Classica et
**** du Monde de la Musique), le nouveau disque de Racha Arodaky qui
paraîtra en Mars 2006 chez Zig-Zag Territoires (distribution Harmonia
Mundi) sera consacré aux Sonates de Scarlatti (extrait en
écoute pendant le mois de Février 2006 au Piano bleu ...
Cliquez ici).
Dans l'immédiat, Racha Arodaky n'a pas de projet de nouvel
enregistrement car elle préfère prendre le temps de s'approprier
les uvres : "Je travaille. L'enregistrement est loin.
Je n'aime pas faire trop de disque, il faut amener les choses à
maturité et ne pas se hâter. Les concerts sont ma priorité,
ils me permettent d'aller vers l'enregistrement."
Écouter...
La sélection de Piano bleu...
paru en novembre 2011
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Jean Sébastien Bach(1680-1750)
Introduction "Largo " Transcription de Vivaldi
pour violon, hautbois et basse continue
PARTITA 3
Intermède : "Sarabande" extrait de la suite française
n°1
PARTITA 2
Intermède "Arioso" extrait concerto en fa mineur
(transcription Alfred Cortot)
PARTITA 1
Conclusion "Suscepit Israël" extrait du magnificat
BWV 243 (Transcription Racha Arodaky)
Racha Arodaky, piano
Dans ses précédents disques consacrés à
des oeuvres de Scarlatti et Haendel la pianiste Racha Arodaky
a montré combien ces oeuvres de l'époque baroque
n'ont parfois rien à envier à celles de l'époque
classique et romantique quant aux émotions et l'âme
qu'elles détiennent en elles, même si ces qualités
leur sont souvent moins reconnues sans doute parce que plus discrètes.
Avec ce disque qu'elle consacre de nouveau à un compositeur
de l'époque baroque : Bach, elle convainc encore de la
variété des sentiments que cette musique comporte
en elle, sentiments qui certes n'ont rien à voir avec les
passions des romantiques mais nous touchent tout autant. Ainsi
les trois partitas au programme de ce disque, à l'origine
incluses dans "Six grandes suites avec prélude"
que Bach a ensuite réunies en 1731 en un seul volume (
opus1) publié à ses frais et appela Clavier- Ubung
(soit exercice de clavier) cachent en fait en elles diverses sentiments,
de l'allégresse à la mélancolie, et la musicienne
et musicologue Germana Schiassi auteur du livret indique d'ailleurs
: "Dans les Partitas tout le travail détude
des « styles nationaux », dassimilation des
influences française et italienne, commencé avec
les séries de suites précédentes, converge
dans un langage tout personnel, à tort appelé «
allemand », mais qui en réalité traduit en
musique sa méthode synthétique, ses goûts,
ses amours, sa conception de la vie, le plaisir de la recherche
et du travail musical, de la musique des hommes dici-bas,
dici et maintenant : tout comme Flaubert sexclamait
« Madame Bovary, cest moi », les Partitas, cest
Bach tout entier. Ces pages conçues, mûries,
transcrites et retranscrites dans linfatigable atelier domestique
formé de sa femme, de ses enfants et des ses élèves
- autant dinspirateurs, dexécuteurs et de copistes
de ses musiques -, constituent sa revanche, son échappatoire
psychologique par rapport à une réalité professionnelle,
celle de Cantor à Leipzig qui, bien que prestigieuse, était
source dinnombrables problèmes pratiques et ne lui
donnait pas la possibilité dun véritable épanouissement"....cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
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Haendel (1685-1759)
Suites pour clavier
Racha Arodaky
Introduction "Menuet" en sol mineur(extrait suite
n°1 HWV 434 cahier n°2)
Suite n°5 en mi majeur HWV 430 cahier n°1
Intermède "Allemande" en ré mineur(extrait
suite n°3 HWV 428 cahier n°1)
Suite n°5 en mi mineur HWV 438 cahier n°2
Suite n°8 en fa mineur HWV 433 cahier n°1
Suite n°6 en sol mineur HWV 439 cahier n°2
Suite n°2 en fa majeur HWV 427 n°1
Intermède "Air" en ré mineur(extrait suite
n°3 HWV 428 cahier n°1)
Suite n°4 en mi mineur HWV 429 cahier n°1
Dans une précédente interview Racha Arodaky déclarait
que ses choix musicaux... "se font en fonction de la passion
que va susciter chez moi telle ou telle uvre."
, ce disque "Suites pour clavier" de Haendel
qu'elle a volontairement choisi d'auto-produire, avec toutes les
difficultés que cela comporte, et ce qu'elle en dit montre
combien pour cette pianiste le mot "passion" a une signification
très forte, n'est pas un mot prononcé à la
légère mais un embrasement effectivement vécu
intensément. Une passion qu'elle nous permet de partager
dans un généreux programme de plus de 70 minutes,
où l'émerveillement est au rendez-vous . C'est un
véritable feu lumineux aux flammes multicolores se déroulant
dans toute leur splendeur, et dans lequel crépitent à
rythmes variés des étincelles surprenantes que Racha
Arodaky offre ici sous des doigts agiles et sensibles nous permettant
d'en mesurer pleinement la richesse. Un feu d'une chaleur bienfaisante
et qui contribue cependant, et heureusement, à éteindre
la comparaison et l'opposition inutile entre la musique de ce
compositeur et de son contemporain Bach, chacune apporte son émotion,
ses réconforts et ses joies, n'est-ce pas l'important,
ainsi pourrez-vous, pour ce qui concerne Haendel cette fois, en
avoir une idée dans l'extrait en écoute et les vidéos
de présentation plus bas....cliquez
ici pour lire l'interview de Racha
Arodaky, écouter un extrait et voir trois vidéos
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Paru le
23 mars 2006
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RACHA ARODAKY
Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonates au piano
"Racha Arodaky aborde, après les mondes poétiques
de Mendelssohn (2001), puis de Scriabine (2003), celui de Domenico
Scarlatti. Toujours le goût de la miniature ; saisir l'instant
musical, proposer toute la diversité des sentiments humains
avec toujours cette " sensibilité frémissante
" qui avait fait le succès de son Scriabine.
Racha Arodaky nous offre " un panorama exemplaire
et heureux du corpus scarlattien destiné au clavier, avec
un choix de pièces qui reflètent à merveille
la verve, la fantaisie, " le caprice extravagant " du
compositeur " écrit Francesco Tasini, spécialiste
de Scarlatti.
L'Aigle - selon les termes de son père Alessandro
Scarlatti -, a su affirmer l'importance de l'école napolitaine
de clavecin en réalisant une heureuse synthèse entre
le style napolitain, impétueux et " essagerato "
et le style " cantabile " typiquement vénitien.
Scarlatti était manifestement intéressé par
l'introduction du pianoforte qui permettait d'exprimer toute la
diversité des sentiments humains d'après Casini
-auteur des Pensieri per l'organo in partitura (Florence 1714)
Racha Arodaky poursuit ce geste sans tabou en nous livrant
" son " recueil de sonates sur piano Steinway
La poésie et la magie opèrent affirmant ainsi que
cette musique peut également s'affranchir de l'interprétation
idiomatique que peuvent apporter les instruments d'époque."
(Présentation de l'éditeur)
Pour vous procurer ce disque cliquez ici
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Alexandre Scriabine
Études, opus 2 et opus 8
Préludes, opus 2, 9, 11, 13, 15, 16, 17, 22 et opus 27
Racha Arodaky
Tous les opus interprétés dans cet album appartiennent
à ce que l'on peut considérer comme la «première
période» de Scriabine (1872-1915), composés
avant qu'il ne démissionne de sa fonction de professeur
de piano au Conservatoire de Moscou, avant qu'il ne quitte la
Russie pour l'Europe et les USA, et avant également qu'il
s'intéresse profondément à la philosophie;
celle-ci influencera très fortement ses compositions à
partir de 1904. Ses uvres étaient alors essentiellement
composées pour le piano et marquées par l'influence
de Chopin, Liszt et Wagner.
Lorsqu'il composa son cycle les 24 préludes opus 11,
son premier cycle de préludes (écrit entre 1888
et 1896), Scriabine visait à entrer dans l'histoire du
piano, et c'est effectivement l'une des oeuvres les plus jouées
qu'il ait composée. S'il est vrai que celui-ci est construit
selon les mêmes critères de tonalité choisis
par Chopin pour ses propres préludes de l'opus 28, le romantisme
et l'affectivité propre de Scriabine s'y expriment dans
un véritable programme dramaturgique. Sans doute aussi
parce que Scriabine a souffert à cette époque d'une
paralysie de la main droite, appelée par certains «la
crampe de l'écrivain», l'importance de la main gauche
dans nombreux préludes s'expliquent, elle en fait aussi
l'originalité, par exemple les vastes arpèges réalisés
par cette main dès le premier prélude sont fort
impressionnants et demande une grande technique ! De la fraîcheur
lyrique à la gravité intériorisée,
ces préludes nécessitent également de son
interprète une grande sensibilité. La pianiste Racha
Arodaky traduit merveilleusement la variété poétique
de ce recueil, comme des autres cycles de préludes, avec
toutes ces qualités.
cliquez ici pour vous procurer ce disque
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Agnès Jourdain
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