Merci à Pascal Amoyel d'avoir répondu au questions de
Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Biographie résumée
Pascal
Amoyel est né en Seine et Marne, à Rozay en Brie le 2
janvier 1971, et pour l'anecdote celui-ci précise : "
à 3 heures 15 ! A cette heure, mon père contribuait
une deuxième fois à ma naissance, car c'est lui qui accouchait
ma mère !". Dès sa plus tendre enfance,
il est bercé dans un univers musical, par sa mère qui
chante des airs d'opéra et son père qui improvise au piano.
C'est d'ailleurs grâce à ce dernier qu'il a découvert
le piano :"Un jour, vers l'âge de 6 ans, je me suis approché
de lui et après avoir attendu qu'il ait fini de jouer, je me
suis installé au piano et j'ai reproduit exactement ce qu'il
venait de faire. De nombreux quatre mains sont ensuite venus agrémenter
nos week-end, alors que je n'avais alors encore aucune connaissance
de la musique."
Il prend ses premières leçons à l'école
normale de Paris, à l'âge de dix ans, période dont
il garde le souvenir d'une période difficile : "A l'époque
j'étais au lycée à temps complet et je menais les
études de piano de front. Cela ne me laissait donc pas beaucoup
de temps pour travailler mon instrument ! ". Selon la formule
"Passe-ton bac d'abord", il est d'abord encouragé par
son père, médecin, à poursuivre ses études
scientifiques jusqu'à ce niveau, mais au final, après
avoir obtenu un baccalauréat scientifique, c'est vers la musique
qu'il choisit de se diriger : "Aujourd'hui, je ne regrette rien,
sauf peut-être le temps que j'ai perdu à ne pas monter
à l'époque autant de répertoire que mes petits
camarades musiciens ! Un manque que j'ai dû combler rapidement
par la suite."
Pascal Amoyel entre au conservatoire national supérieur de
musique de Paris dans la classe de Jacques Rouvier et Pascal Devoyon.
Bien qu'il y ait obtenu en 1992 un premier prix de piano et un premier
prix de musique de chambre, il ne garde pas non plus un très
bon souvenir de cette période : "C'est la période
où vous prenez conscience que vous consacrerez toute votre vie
à la musique et où les responsabilités deviennent
de plus en plus urgentes (concours, répertoires ). C'est
la société qui vous façonne à faire de la
musique un métier. En réalité, seule la recherche
intérieure m'intéressait et je n'étais pas fait
pour entrer dans ce moule. Cela dit, mes professeurs m'ont tous beaucoup
apporté. Mais je n'y avais pas du tout été préparé,
ayant été auparavant principalement autodidacte."
Cependant les résultats montrent qu'il assume très bien
ces responsabilités puisque, la même année (1992),
il remporte le premier prix du concours international des jeunes pianistes
de Paris et devient lauréat de la fondation Menuhin et de la
fondation Cziffra. Il faut préciser que Pascal Amoyel a la chance
d'avoir rencontré dès son adolescence le pianiste György
Cziffra et qu'il en est d'ailleurs considéré comme un
de ses héritiers spirituels : "L'une de mes plus belles
rencontres. Cziffra était un homme d'une générosité
et d'une bonté extraordinaires. D'un simple regard, il pouvait
vous communiquer ce que d'autres essayaient de vous faire comprendre
pendant des mois. La musique était pour lui un prolongement de
l'humain, de l'amour et de la fraternité. Une vision que je tente
de faire mienne à chacune de mes interprétations."
Depuis Pascal Amoyel se produit en soliste et en musique de chambre
dans de nombreux pays : Europe, États-Unis, Japon, Canada
"Les pays de l'est m'ont apporté les plus belles satisfactions:
la musique fait véritablement partie de leur vie là-bas,
et je me souviens de concerts à Moscou ou à St Petersbourg
avec des dizaines d'enfants assis aux premiers rangs sans bouger avec
des yeux tous ronds ! Une chose dont on ne pourrait que rêver
ici en France." Son plus beau souvenir de concert est le premier
qu'il a donné : "Je venais de participer à un
stage avec Cziffra, à l'issue duquel les lauréats se produisaient
devant un public et devant le Maître ! J'étais terrifié
! Mais je n'oublierai jamais le regard qu'il m'a lancé à
la fin du concert. On aurait dit qu'il me disait : j'ai compris que
vous avez compris. Certainement l'un des moments qui m'a décidé
à poursuivre dans la musique."
Parallèlement à son activité de concertiste,
Pascal Amoyel s'investit beaucoup auprès du jeune public, ainsi
il est également professeur au Conservatoire National de Région
de Rueil-Malmaison. A la question de savoir quel est selon lui le professeur
de piano idéal, il répond : "La plus grande des
qualités est celle de guider l'élève, sans rien
lui imposer. Tout en restant ferme quand il le faut. Il faut avoir une
vision à long terme, en jugeant plus sur l'évolution que
sur le résultat, et en accentuant les côtés positifs
de son jeu pour lui donner confiance. C'est elle qui aboutira à
la vraie liberté, celle qui consiste à être non
seulement fidèle au texte, comme un moyen et non comme une finalité,
mais aussi fidèle à soi-même. Ce qui est
important en tout cas, c'est de développer le côté
oral dans l'approche d'une uvre, l'écrit ne venant le corroborer
que dans un second temps. Cela fait ressortir ensuite l'imagination
et la liberté que l'on aura vis-à-vis d'une uvre."
Il a également créé le "Juniors festival"
car pour Pascal Amoyel, il est essentiel d'impliquer, dès le
plus jeune âge, les enfants dans tous les domaines artistiques
: "Le but de ce festival est de faire jouer, dans une ambiance
festive, des enfants et de faire partager à d'autres le plaisir
de les entendre et de les rencontrer. Si seulement les pouvoirs publics
pouvaient se rendre compte que le développement de la sensibilité
est une réponse -et non des moindres- à beaucoup de formes
de violence ! L'une des plus grandes expériences de ma vie est
certainement d'avoir fait chanter des enfants autistes. Au début,
ils étaient complètement refermés sur eux-mêmes
et puis la musique a produit sur eux un effet complètement magique
: ils chantaient tous ensembles, main dans la main". Dans la même démarche pédagogique, il a souhaité
raconter sous forme de dialogue entre un adulte et un enfant, et de
la manière la plus ludique possible, toute l'histoire de la musique
de la Préhistoire jusqu'à nos jours (voir ci-dessous le
livre "Si la musique t'était contée"), ce qui
s'est avéré pas si facile confie Pascal Amoyel : "
Il a fallu choisir entre différents compositeurs et le choix
a été parfois cornélien ! Mais j'ai tenté
d'être le plus exhaustif possible, et dans un esprit où
un enfant qui n'aurait aucun lien avec la musique puisse ensuite s'y
intéresser."
En 2000, Pascal Amoyel a obtenu le Premier Grand Prix « Ars-Deux
Magots » attribué par un jury composé de grandes
personnalités du monde artistique, récompensant "un
musicien aux qualités d'ouverture et de générosité"
et la récompense "révélation de l'année"
aux victoires
de la musique 2005. En 2006, le Ministre de la Culture
l'a ordonné Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Actualités
(voir nouveaux disques plus bas, nouvelles
interviews....)
Juillet 2010 : Après
une écoute en aveugle par un Jury composé de pianistes
et de critiques musicaux, l'enregistrement chez Calliope de l'intégrale
des Nocturnes de Frédéric Chopin par Pascal Amoyel vient
d'être récompensé par la Warszawa Fryderyk Chopin
Society, dans le cadre du Grand Prix du Disque 2010.
Nouveau disque : Olivier Greif (voir plus bas)
Janvier 2011 : Après
avoir été distingué en fin d'année par un
Grand Prix du Disque Frédéric Chopin décerné
par la Société Chopin de Varsovie pour l'enregistrement
de son intégrale des Nocturnes, Pascal Amoyel vient d'être
nommé Lauréat Compositeur de l'année 2010 de
la Fondation d'Entreprise Banque Populaire. L'on avait notamment
pu découvrir les talents de compositeur de Pascal Amoyel dans
une émouvante pièce pour violoncelle et voix sur le disque
Oliver Greif paru en 2010 chez le label Triton. Un nouveau disque d'Emmanuelle
Bertrand, pour violoncelle seul "Le violoncelle parle" à
paraître le 14 avril chez Harmonia mundi inclura l'enregistrement
d'une autre oeuvre : "Itinérance", porté au
disque pour la première fois. Par ailleurs, le 10 avril, Emmanuelle
Bertrand créera une nouvelle oeuvre de Pascal pour violoncelle
seul, à la Cité de la Musique......cliquez
ici pour en savoir plus et voir une vidéo
Actualité
importante du pianiste Pascal Amoyel en mars / avril 2013 Le pianiste Pascal Amoyel a une actualité importante ces
jours-ci pour ne pas dire qu'il mène une activité d'enfer
..... puisque outre le fait qu'il préside le Concours international
de piano de Montrond les Bains, il vient aussi de sortir un disque consacré
à Charles Valentin Alkan, à découvrir ci-dessous
et donne très nombreux spectacles /concerts... ainsi son agenda
du mois d'avril 2013 compte pas moins de 14 concerts(à voir ci-dessous),
certes certains ont un programme parfois identiques mais pas toujours
et il se rendra dans divers pays ! A noter aussi qu'il contribue à
deux oeuvres du disque de sa femme Emmanuelle Bertrand, consacré
à des oeuvres de Shostakovitch, disque qui sort aussi en avril
2013. Mais découvrez d'abord le disque consacré à
Alkan ..cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
Son répertoire, ses compositions et ses projets
Pascal Amoyel compte nombreux compositeurs à son répertoire.
Il apprécie particulièrement Liszt, Chopin, Scriabine,
Greif : "Liszt est un visionnaire hors normes. On dirait que
la liberté que l'interprète peut prendre avec sa musique
est insoupçonnée du compositeur lui-même, et il
arrive même que la conception d'une de ses uvres laisse
la place à une autre tout en restant aussi convaincante. Chez
Chopin, l'univers est plus clos, la marge de liberté plus cadrée
en terme de dynamique et de rubato, mais pas moins riche. Mais si vous
la dépassez quelque peu, vous pouvez être complètement
à contre sens! Scriabine s'approprie le langage de ces deux derniers
compositeurs avec une énergie créatrice telle qu'il les
transcende en les faisant cheminer vers une recherche intérieure
spirituelle dont l'esthétique musicale même paraît
échapper. Au 20e siècle, Olivier Greif est l'un des plus
importants compositeurs qu'il m'ait été donné d'entendre."
Pascal Amoyel aime aborder des répertoires peu visités
ou mystiques. Sa passion pour les spiritualités en général
guide son appréhension des uvres artistiques :"Lorsqu'on
lit les grands Sages au cours des siècles, de Bouddha à
Krishnamurti, on se rend compte qu'ils parlaient tous à peu près
des mêmes choses : la dissolution du moi et le sentiment de non
division d'avec la nature. Finalement, nous musiciens, mais aussi l'auditeur,
sommes dans un état proche de l'éveil spirituel lorsque
nous appréhendons une uvre artistique : nous sommes dans
l'oubli de soi, délivré enfin du faux moi que représente
le mental. C'est peut-être pour cela qu'au-delà des notions
esthétiques, l'art nous touche et nous rapproche tous."
Il apprécie tout autant de jouer en solo qu'en musique de chambre
et avec orchestre : " Le récital en soliste reste mon
activité la plus fréquente, mais j'ai besoin aussi de
retrouver parfois l'intimité et le dialogue inhérent à
la musique de chambre avec mes amis musiciens."
Également compositeur, Pascal Amoyel est lauteur des
cycles « Job, ou Dieu dans la tourmente », et « Lettre
à la femme aimée au sujet de la mort » sur des poésies
de Jean-Pierre Siméon..."La création est pour
moi essentielle. C'est en quelque sorte un retour aux sources, ayant
commencé à jouer du piano sans l'avoir étudié
en improvisant. En outre, cette démarche me permet d'aller encore
plus loin dans mon travail d'interprète, me permettant de prendre
conscience pleinement du cheminement intérieur du compositeur."
Pascal Amoyel a nombreux projets, ainsi avec sa femme, la violoncelliste
Emmanuelle Bertrand, avec laquelle il partage autant la scène
que la vie et forme un duo depuis 1999 : "Nous avons le projet
de donner un spectacle dans lequel nous dirons également des
textes que nous avons adaptés, sur l'histoire vraie d'une violoncelliste
et d'un pianiste dont la vie fut sauvée par la musique au cours
de circonstances épouvantables de la seconde guerre mondiale.
Un spectacle que nous travaillons déjà depuis deux ans
et qui sera mis en scène par Jean Piat."
Des disques sont également en préparation : "Un
disque Strauss Reger sortira en janvier avec Emmanuelle Bertrand, et
nous enregistrerons ensuite la Sonate de Requiem et le Trio d'Olivier
Greif. J'enchaînerai ensuite en solo sur un disque Scriabine."
Écouter... et lire
Piano bleu a sélectionné :
vient de paraître en 2015
Pascal Amoyel, piano
Emmanuelle Bertrand (sur une des oeuvres). 1846, dernière année à Nohant
1846. C'est le dernier été que Chopin passa dans le Berry. Le pianiste indique dans le livret au sujet de cette année : " Il y aurait tant à die sur l'année 1846, année d'arrachements, à un être, à un lien de prédilection et sans doute à la vie elle-même. Elle voit la naissance de certains des plus grands chefs d'oeuvres de Chopin"...cliquez ici pour lire la suite et en écouter des extraits
une réédition à l'occasion du bicentenaire Liszt
(voir plus bas ce disque lors de première édtion
Pascal Amoyel
joue
Greif
Sonate pour piano n°22 "Les plaisirs de Chérence"
Sonate de guerre n°15
et
Emmanuelle Bertrand
joue
Amoyel
Sadhana In memoriam Olivier Greif
CD (+ DVD bonus de 45 minutes)
Si à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Chopin
l'intégrale des Nocturnes de Frédéric Chopin
enregistrée par Pascal Amoyel vient d'être récompensée
par la Warszawa Fryderyk Chopin Society, dans le cadre du Grand
Prix du Disque 2010, ce même pianiste vient de sortir un
disque, chez le label Triton, d'un compositeur beaucoup moins
connu, et pourtant plus proche de nous, pour lequel l'année
2010 est aussi l'occasion d'un hommage puisqu'il est décédé
depuis 10 ans, à l'âge de 50 ans : Olivier Greif.
Ce compositeur avait d'ailleurs choisi Pascal Amoyel lui-même
pour interpréter sa "Sonate de guerre",
le jugeant comme "homme de la situation". C'est
ici un enregistrement de cette oeuvre réalisé sous
la direction artistitique d'Olivier Greif, sorti en 1999, que
l'on peut retrouver. Plus proche de nous est en effet cette étonnante
"Sonate de guerre" d'où émane la
violence de la seconde guerre mondiale... en fait une sonate plaidoyer
pour la paix dans laquelle Olivier Greif confie qu'il a voulu
dénoncer la barbarie des hommes et rendre hommage à
ses victimes... Pascal Amoyel a quant à lui choisi de rendre
hommage à Olivier Greif au travers d'une oeuvre pour violoncelle
et voix....cliquez
ici pour lire la suite et voir une vidéo
Sélection
du mois
classique
10/2004
Réédition en juin 2010
cliquezsur l'image ci-dessous
pour vous la procurer désormais sous cette forme
Juillet 2010 : Après une écoute en aveugle
par un Jury composé de pianistes et de critiques musicaux,
l'enregistrement chez Calliope de l'intégrale des Nocturnes
de Frédéric Chopin par Pascal Amoyel vient d'être
récompensé par la Warszawa Fryderyk Chopin Society,
dans le cadre du Grand Prix du Disque 2010.
Les nocturnes de Chopin sont des "miniatures" qui
ont été très appréciées à
l'époque du romantisme et le reste encore pour la richesse
des mélodies, inspirée du "bel canto italien"
qu'affectionnait particulièrement le compositeur. Ce sont
des pièces très mélancoliques et tristes,
selon certains musicologues on peut y voir le "journal intime"
du musicien, même si certaines ont été écrites
à des périodes heureuses de sa vie puisque leurs
compositions s'étalent en plusieurs cycles de 1827 à
1846.
Les enregistrements en solo du pianiste Pascal Amoyel ont été
salués par la presse, pour "la maturité et
la densité" de ses interprétations.
Dans l'interview reportée dans le livret de l'album Pascal
Amoyel indique que pour lui les Nocturnes paraissent rejoindre
le mystère de l'existence en questionnant la solitude ou
la finitude de l'homme. Cet univers représente un univers
secret, une confession ... un filtre du moi profond du compositeur
et peut-être même de son inconscient. Pascal Amoyel
dévoile qu'il a souhaité que les enregistrements
se déroulent la nuit, plus propice au calme, à la
sérénité.
La douceur de l'interprétation de Pascal Amoyel crée
effectivement une atmosphère très délicate
que l'on peut découvrir dès "La berceuse"
qui introduit ces nocturnes. Une atmosphère propice au
recueillement créée par un toucher particulièrement
doux, incitant aussi à écouter ces deux CD de préférence
dans le calme de la nuit pour en profiter pleinement et mieux
partager le chant intérieur du piano .
Cliquez sur la seconde image vous procurer ce très beau
double album...
A voir ou revoir Pascal Amoyel Chopin Nocturne
en Ut diese min Op Posth sur Erard
Edvard Grieg
Emmanuelle Bertrand
Pascal Amoyel
Le compositeur Edvard Grieg(1843-1907) a composé peu
d'oeuvres de musique de chambre, parmi celles-ci une seule sonate
pour violoncelle et piano. Cette sonate s'imposait naturellement
à la violoncelliste Emmanuelle Bertrand et au pianiste
Pascal Amoyel après leurs disques consacrés à
Alkan, Liszt, Reger, Strauss, St Saëns , Bloch et Olivier
Greif parus également chez Harmonia Mundi. Ainsi Emmanuelle
Bertrand précise-t-elle dans le livret accompagnant le
disque : " C'est l'une des plus monumentale de notre répertoire.
Mais si j'ai un attachement particulier pour cette oeuvre, c'est
surtout pour la force d'expression qu'elle dégage . Le
premier mouvement allegro agitato est d'emblé immergé
dans la passion, plein de fièvre et instable. Son deuxième
thème, Molto più tranquillo, apporte un apaisement
momentané mais la coda emporte à nouveau tout sur
son passage Prestissimo dans une dernière montée
de la tension"...cliquez
ici pour lire la suite et écouter un extrait
Liszt
Harmonies Poétiques et Religieuses
Rêves d'amour
Ballade n°2 en si mineur
Romance,"O pourquoi donc"
Romance oubliée
Pascal Amoyel
Après un très remarquable double album des Nocturnes
de Chopin, qui a contribué à sa Victoire de la musique
"Révélation soliste" en 2005, et après
un disque de l'intégrale des Poèmes de Scriabine,
Pascal Amoyel revient encore avec un répertoire que l'on
peut qualifier de "tailler sur mesure" quand on a pu
mesurer son talent exceptionnel dans ses interprétations
profondes et poétiques, et sachant que Liszt est un de
ses compositeurs de prédilection. Nul n'est besoin de vous
convaincre que ce nouvel album est à ajouter sans hésitation
aux côtés des précédents, son interprétation
de Funérailles, la pièce la plus jouée de
ce recueil par nombreux pianistes, est assurément des plus
prenantes jamais entendues. Pour parvenir à ce résultat
ne pas la séparer des autres pièces du recueil "Harmonies
Poétiques et Religieuses"était sans doute
aussi un choix fort judicieux.... Pascal Amoyel a bien voulu répondre
à quelques questions autour de ce disque...cliquez
ici pour lire la suite et en écouter une pièce
Saint-Saëns
Sonate n°1 op32 et Suite op16
le Cygne et autres pièces
pour violoncelle et piano
Emmanuelle Bertrand, violoncelle
Pascal Amoyel, piano
Enfant prodige très doué Camille Saint Saëns
écrivit ses premières pièces pour piano en
1839 à trois ans et demi, composa de la musique de chambre
dès l'âge de cinq ans et cela jusqu'à sa mort
en 1921. La Suite pour violoncelle, un de ses morceaux favoris,
date de 1862. Cette suite débute par un splendide prélude
à l'esprit des suites pour violoncelle de Bach. Sa fréquentation
de nombreux violoncellistes incita Saint Saëns à enrichir
leur répertoire de 1866 à 1919. Ce disque n'est
donc pas une intégrale mais une sélection permettant
de découvrir des pièces créées à
diverses périodes de sa vie...cliquez
ici pour lire la suite
En se reportant à la petite biographie de Scriabine sur
le site piano bleu, les deux extrémités de la vie
d' Alexandre Scriabine expliquent à eux seuls une bonne
part de l'oeuvre de ce compositeur : il est né le 6
janvier 1872 à Moscou, son père était diplomate
et sa mère pianiste. Celle-ci étant morte un an
après sa naissance, il fut élevé par sa grand-mère.
C'est sa tante qui lui fît découvrir le piano et
la musique. [...]Alexandre Scriabine est mort brutalement le 27
avril 1915 (d'une septicémie provoquée par une piqûre
de mouche charbonneuse à la lèvre). Il avait alors
le projet de créer un " Mystère " qu'il
ne réalisa jamais, et que sa fille, Marina, décrit
ainsi : " Une oeuvre d'art total où s'entrelaceraient,
dans une trame serrée, contrapuntique, musique, paroles,
lumières, gestes, parfums, et même goûts et
contacts".
Sans doute faut-il écouter ce nouvel album enregistré
par Pascal Amoyel, en ayant ces éléments en tête,
car assurément l'oeuvre pour piano de Scriabine, n'est
pas a priori très accessible et tient déjà
du mystère...On ne perdra pas de vue non plus que "Intéressé
par la philosophie, et en perpétuelle recherche d'un sens
à la vie en général, il découvrit
la théosophie (Scriabine croyait à la réincarnation)
et chercha à donner une dimension spirituelle et métaphysique
à son oeuvre." . Compositeur pour le moins tourmenté...
et qu'il faut rapprocher de Schumann tant dans l'esprit que dans
l'oeuvre....cliquez
ici pour lire la suite
Olivier Greif
Sonate de Requiem pour violoncelle et piano
Trio avec piano
Emmanuelle Bertrand
Pascal Amoyel
Antje Weithaas
Olivier Greif(1950-2000) est un compositeur qui, semble-t-il,
a très peu donné lieu à littérature,
il est ainsi très surprenant de ne pas le trouver dans
l'imposant dictionnaire de la musique Larousse alors que d'autres
compositeurs contemporains y figurent pourtant, et l'on peut se
demander pourquoi car en 2005, le cinquième "anniversaire"
de sa disparition a donné lieu à multiples concerts
tous fort bien accueillis par la presse.
Fort heureusement le livret qui accompagne ce disque, et Internet(voir
plus bas les liens donnés en référence),
permettent d'en savoir un peu plus . Sans doute est-ce finalement
le prix de la liberté qu'il a toujours voulu avoir...car
ainsi que le témoigne Brigitte François-Sappey qui
donne quelques repères sur Olivier Greif dans ce livret :
" Olivier Greif s'est toujours voulu libre, au dessus
de la mêlée. Issue d'une famille juive d'origine
polonaise établie à Paris, lui-même épris
de la langue anglo-américaine,et attiré par les
enseignements de l'Inde millénaire, il se sentait citoyen
du monde. Ce monde, qu'il a toujours continuer de fréquenter
et sillonner, il s'en est retiré musicalement parlant plus
de dix ans(1981-1993) au profit d'une qu^ete spirituelle étirée,elle,
sur quelque vingt ans(1978-1998) durant lesquels il prit le prénom
d'Haridas, serviteur de Dieu en sanscrit...". Pour ce
qui concerne sa formation en musique classique, il est entré
à 10 ans au conservatoire de Paris, a obtenu un premier
prix de composition à 17 ans avec une sonate pour piano
et violon. Il a poursuivi par un cycle de perfectionnement en
musique de chambre et deux ans aux Etats-Unis dont plusieurs mois
auprès de Luciano Bério à la Juilliard School
de New-York. On retiendra également parmi les autres repères
donnés par Brigitte François-Sappey : "Pianiste
prodigieux, déchiffreur "surnaturel", il pétrit
son clavier à longueur de journée, même s'il
ne le travaille jamais. Mais pour chanter une élégie
sans texte, rien ne vaut s'adjoindre la voix du violoncelle".
Violoncelle et piano...sont justement les instruments de la
Sonate de Requiem, écrite par Olivier Greif après
la mort de sa mère en 1979 (Il revisa l'oeuvre en 1993
afin de l'alléger essentiellement en supprimant les répétitions).
Olivier Greif indique que cette sonate est : "une méditiation
sur la mort, vue sous trois aspects principaux. En premier, la
mort comme perte. Perte de la vie pour celui qui s'en va, perte
de l'être cher pour ceux qui restent. En second la mort
comme voyage. L'âme du défunt quittant peu à
peu "les régions terrestres" (dont elle discerne
encore les musiques), traverse les plans successifs de conscience
qui la séparent de son séjour ultime. Enfin la mort
comme contemplation. L'âme arrivée au terme de son
ascension, fait face à sa Source et s'y laisse absorber."...
L'image de la tempête de neige(de Paul Amasy) qui illustre
ce disque reflête parfaitement l'atmosphère froide,
angoissante et tumultueuse de cette oeuvre, même si l'on
peut parfois reconnaître une ballade, un hymne ou une berceuse
qui relie la naissance et la mort, c'est assurément bien
l'oeuvre d'un compositeur qui définissait lessence
de sa musique, comme "pessimisme mystique" et dont on
ne ressort pas allègre, si ce n'est rassuré d'être
encore en vie...
N'espérez pas trouver un chaleureux refuge dans l'oeuvre
suivante de cet album"Trio pour piano, violon et violoncelle"
...quoique...la lumière se cache parfois où on ne
l'attend pas...ou a une couleur qui "sort de l'ordinaire"...:
Olivier Greif explique :" le titre ""De profondis"
a beau ne désigner que son premier mouvement, il donne
pourtant sa couleur émotionnelle à l'oeuvre toute
entière(dont il fut pendant un temps le sous-titre général)
: celle d'un absolu désespoir , à peine adouci vers
son terme. Pour autant, ce désespoir n'est pas une finalité
en soi, mais- à l'instar de ce qui est dit dans le psaume
130 - un moyen de tendre vers Dieu et de l'atteindre. Aussi noir
qu'il soit ce désespoir est un absolu.", reprenant
à son compte cette phrase d'Albert Camus : "Au
centre de notre oeuvre, fût-elle noire, rayonne un soleil
inépuisable". Pour vous donner une idée
de son atmosphère assez effroyable sachez que le premier
mouvement est ponctué au piano par nombreux clusters des
avant bras dont l'effet sonore est pour le moins terrorisant...
Si le second mouvement porte le nom rassurant de Java et commence
assez "bien" ou du moins dans une certaine sérénité,
elle se détructure totalement à en devenir morcelée
et tout autant funèbre, fantomatique... le soleil ne rayonne
qu'à partir du troisième mouvement "Romanze"
un peu plus paisible. Olivier Grief estime le quatrième
mouvement "Alla breve" comme "une progression
intinterrompue vers la l'éclat et la lumière",
mais l'oeuvre s'achevant sur une reprise brillante et affirmative,
du discours sombre du 1er mouvement De Profundis. Une oeuvre torturante
et violente, émouvante, certes loin du bel canto italien
mais qui va droit au coeur ou plus exactement à l'âme.
Le pianiste Pascal Amoyel
a eu la chance de collaborer étroitement avec Olivier
Greif, dont il a déjà enregistré, en 2000,
la "Sonate de guerre" et c'est donc sur des terres(et
cieux...) particulièrement bien connus de lui qu'il nous
conduit avec une grande maîtrise, accompagnée une
nouvelle fois par sa femme la violoncelliste Emmanuelle Bertrand,
avec laquelle il a enregistré nombreux disques récompensés
par la presse et récemment créé un émouvant
spectacle "Block 15" dans lequel on peut d'ailleurs
entendre des extraits de la Sonate Requiem, et dont le propos
se recoupe tout à fait avec le spectacle qui relate la
vie des musiciens dans un camp pendant la seconde guerre mondiale.
La violoniste Antje Weithaas, qui a remporté nombreux concours
internationaux, les rejoint dans une parfaite symbiose dans le
Trio pour piano, violon et violoncelle.
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et vous
procurer ce disque, qui a obtenu un diapason d'or et un R10 Classica/Répertoire.
* : sites à visiter pour en savoir plus sur Olivier Greif
Site de l'association Olivier Greif...cliquez
ici
Plusieurs pages sur le site Musique Nouvelles en Liberté...cliquez
ici
Richard Strauss
Romance en fa majeur - Sonate pour violoncelle et piano en fa
majeur op. 6
Max Reger
Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 28 - Petite
Romance en ré majeur op. 79
Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel
Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel, tous deux récompensés
d'une Victoire de la Musique, proposent ici un programme original
d'uvres inégalement accueillies par le public et
les critiques à l'époque de leur création.
Ainsi il fut reproché à l'uvre de musique
de chambre de Reger d'être trop proche de celle de Johannes
Brahms, alors que Richard Strauss, dont la sonate op.6 était
inspirée par l'uvre de Mendelssohn et Schumann, n'eut
pas à lutter contre de telles critiques de "plagiat".
Point n'est question ici de prendre parti pour l'un ou l'autre
mais d'apprécier la richesse et l'originalité de
deux de leurs uvres mises en parallèle, et cela même
si les deux compositeurs ont, parait-il, tous deux renié
chacune de leur sonate, mais il est vrai qu'il est tellement courant
qu'un compositeur critique ses "uvres de jeunesse" !...
L'interprétation lumineuse et harmonieuse donnée
par le talentueux couple de musiciens permet d'apprécier
la créativité des deux compositeurs sous son meilleur
jour.
Cliquez sur l'image pour en écouter des extraits et/ou
vous procurer ce disque
DVD gratuit Génération Victoires
(DVD des révélatons des victoires de la musique
classique 2005)
Pascal Amoyel
Totentanz, variations sur le Dies Irae( avec l'orchestre de Paris)
Chopin, Nocturne n°20 en ut mineur
Pascal Amoyel est le seul pianiste nommé pour
la récompense « Révélation Soliste
instrumental » de l'année 2005 aux Victoires de la
musique 2005. Pour qu'il soit nominé, soutenez-le en votant
entre le 3 janvier et 22 janvier 2005
au 08 92 68 33 33 (0,34 Euro la minute) , ou en envoyant par la poste avant
le 17 janvier le bulletin de vote accompagnant le DVD gratuit
.
Le DVD, support qui remplace le CD réalisé
les années précédentes, est édité
à 500 000 exemplaires et est diffusé dans le numéro
du 5 janvier 2005 de Télérama vendu en kiosque,
et il sera adressé gracieusement à tout abonné
de cette revue qui en fera la demande, à tout acheteur
d'un disque classique à la FNAC entre le 27 décembre
2004 et le 15 janvier 2005, dans le numéro de janvier 2005
de DIAPASON(paraissant le 23/12/2004), et dans les agences des
banques CIC.
Charles-Valentin Alkan, Franz Liszt
Sonate pour violoncelle et piano, opus 47
Pascal Amoyel et Emmanuelle Bertrand
Pascal Amoyel et Emmanuelle Bertrand ont souvent enregistré
ensemble, et nombreux disques ont été récompensés,
celui-ci a obtenu un diapason d'or et un choc de la musique en
2002.
"Le caractère funèbre et élégiaque
des uvres tardives de Liszt, tout comme la splendide Sonate
pour piano et violoncelle op. 47 écrite par Alkan au milieu
du siècle, reflètent un idéal commun d'expression
épurée, ainsi qu'une vision poétique de la
musique instrumentale "(avis Fnac)
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits et/ou vous
procurer ce disque
Pour écouter des extraits et/ou vous procurer des disques de
Pascal Amoyel .... cliquez
ici
Présentation de l'éditeur
A travers un récit simple et vivant, (re)découvrez
l'évolution de la musique depuis ses origines jusqu'à
nos jours. Vous trouverez aussi un lexique illustré présentant
les principaux termes musicaux, les instruments et des compositeurs.
Un livre de référence, qui rend l'histoire de la
musique facile , pour les grands comme pour les petits. "A
conseiller non seulement aux plus jeunes, mais aussi à
tous ceux qui veulent parcourir l'histoire de la musique avec
précision et sans ennui. Le dialogue imaginé par
Pascal Amoyel ouvre les portes en apparence les plus hermétiques
; et derrière, ô joie, des explications lumineuses
accompagnent le pur plaisir de découvrir ou d'approfondir
cet art qui peut illuminer notre existence.".
Cliquez sur l'image pour vous le procurer(amazon.fr)
Si la musique t'était contée
de Pascal Amoyel
Soucieux de permettre au jeune public d'accéder à
la musique, Pascal Amoyel a réalisé ce livre en
2001.
Sous forme d'un dialogue simple et vivant entre un adulte et
un enfant et à travers de nombreuses illustrations et définitions,
il aborde l'histoire de la musique, de la préhistoire à
nos jours en passant par Bach, Mozart, Chopin, Boulez ou Miles
Davis, de la manière la plus ludique et la plus plaisante.
Cliquez sur l'image pour vous le procurer(amazon.fr)
Bientôt en concert
Le
pianiste aux 50 doigts ou l'incroyable destinée de György
Cziffra Théâtre Ranelagh à Paris du 23 novembre
au 31 décembre 2011.
A travers ce spectacle musical, le pianiste Pascal Amoyel, qui fut
l'un des rares élèves du pianiste György Cziffra,
fait revivre avec passion le parcours extraordinaire de son professeur
devenu légendaire, en nous livrant son histoire : de l'enfant
né dans les bidonvilles, jouant dans les cirques, au soldat évadé
ou au pianiste de jazz qui qui enchantait les nuits de Budapest...Pascal
Amoyel débute le spectacle dans son propre rôle, se glisse
dans la peau de György Cziffra, replonge dans sa première
rencontre avec le Maître à l'âge de 13 ans et entraîne
le spectateur dans la vie incroyable du pianiste hongrois. Pascal Amoyel,
« actuellement considéré comme l'un de ses héritiers
spirituels », et parmi les rares élèves de Cziffra
lui rend ici un vibrant hommage. Ce spectacle dont des représentations
ont déjà été donné récemment
lors de festivals a connu un excellent accueil du public...cliquez
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En savoir plus
Visitez le site officiel de Pascal Amoyel...cliquez
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Visitez également le site de Emmanuelle Bertrand...cliquez
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