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Olivier Moulin

Merci à Olivier Moulin d'avoir répondu aux questions de Piano bleu pour la réalisation de cette page.

Biographie commentée

Olivier Moulin est né le 4 avril 1978 à Lyon dans une famille de mélomanes qui lui a permis de découvrir très tôt la musique : "Mon père a joué beaucoup de guitare dans sa jeunesse avec une véritable passion pour le jazz, il écoutait beaucoup d’enregistrements et passait une grande partie de son temps libre à repiquer les solos de ses guitaristes préférés avec son frère et ses amis, mais il aimait aussi la musique classique. Ma mère a également pris des cours de piano dans sa jeunesse. Mon père a longtemps assisté à mes cours de piano et m’a beaucoup aidé dans mon travail musical à la maison. Mes parents m’ont aussi souvent amené au concert, nous avons écouté beaucoup de récitals de piano."
Il a été très vite attiré par la sonorité du piano ..."J’ai découvert le piano dans l’école de musique de mon village où je suivais d’abord, comme beaucoup d’enfants, les cours d’éveil musical. D’après mes souvenirs, j’ai été très vite attiré par la sonorité du piano dont nous écoutions également beaucoup d’enregistrements à la maison. Mes parents pensaient que le piano était très bien pour débuter la musique et que cela constituerait de toutes façons une très bonne base si je souhaitais plus tard apprendre un autre instrument… Finalement, j’ai eu beaucoup de bonheur avec le piano et je n’ai jamais eu envie de jouer d’un autre instrument."
Olivier Moulin prend ses premières leçons de piano vers l’âge de 7 ans..."Un âge classique pour débuter un instrument. Je me rappelle que j’étais très impressionné lorsque mon premier professeur, Françoise Dumas, se mettait au piano et jouait devant moi avec une facilité déconcertante plusieurs morceaux qui me paraissaient à l’époque très difficiles. Avec le recul, je pense que je ressentais une forte admiration face à ce premier professeur."
Après quelques années passées dans l’école de musique de son village, Olivier Moulin intégre le Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon...."J’ai été d’abord l’élève d’Yvette Chaussabel, un professeur très gentil et dont le langage était toujours très imagé, ce qui était à l’époque très important pour moi compte tenu de mon âge et de mon caractère. Puis Françoise Barbier, excellent professeur, très exigeante, et qui m’a appris à travailler avec davantage de rigueur et de manière plus méthodique. Elle insistait énormément sur la qualité du son, la précision rythmique, les carrures, l’analyse détaillée de la partition… Enfin Hervé Billaut, très fin musicien et dont les exemples musicaux étaient toujours très convaincants et motivants ! Il accordait une grande importance à la détente physique, au phrasé, à l’horizontalité de la ligne musicale, et à la caractérisation précise de chaque idée musicale. C’est lui qui m’a préparé avec succès au concours d’entrée du CNSM de Lyon."
Olivier Moulin confie qu'il a toujours eu envie de vivre avec la musique, sans pour autant savoir s'il pourrait en faire son métier aussi poursuit-il en parallèle ses études jusqu'au bac..."Mes parents souhaitaient que je suive une scolarité normale jusqu’au baccalauréat, et je pense avec le recul que c’était une très bonne chose, car cela m’a permis de m’intéresser à d’autres choses et d’avoir une vie « normale » avec les autres jeunes de mon âge, qui avaient d’autres préoccupations que les miennes et avec qui j’ai donc pu partager d’autres choses que la musique. Après le baccalauréat scientifique, j’ai réussi le concours d’entrée au CNSMD de Lyon, ce qui a conforté mon choix de devenir musicien professionnel. Je m’intéressais également à beaucoup d’autres choses : si je n’étais pas devenu pianiste, j’aurais beaucoup aimé m’orienter vers le métier d’ingénieur du son ou celui de directeur artistique auprès d’un label discographique car il alliait deux domaines que j’affectionne particulièrement : la musique bien sûr (et le contact avec les musiciens) et l’aspect scientifique (l’acoustique, les techniques d’enregistrement…). C’est certainement ce que j’aurais aimé faire si je n’avais pas pu devenir pianiste."
A dix-huit ans, après l’obtention de son baccalauréat scientifique, Olivier Moulin se présente donc au concours d’entrée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon où il est admis et a obtenu un premier prix à l'unanimité et avec les félicitations du jury. Il y suit également un cycle de perfectionnement . "Le concours d’entrée consistait à l’époque en une épreuve d’admissibilité composée d’un programme libre : un premier mouvement d’une sonate de Beethoven, une étude de Chopin et une œuvre au choix. A l’issue de ce premier tour, il fallait présenter, pour l’épreuve d’admission, deux pièces imposées qu’il fallait apprendre en seulement 4 semaines, ce qui représentait à l’époque un véritable challenge auquel je n'avais jamais été confronté jusque là… A l’issue de ce concours, j’ai eu la chance d’être admis dans la classe d’Eric Heidsieck, un pianiste que j’admirais beaucoup grâce à ses merveilleux enregistrements des nocturnes de Fauré et des sonates de Beethoven, et dont l’originalité des interprétations me fascinait. Il était d’une grande humanité et générosité, et ses cours étaient toujours d’une grande intensité musicale et émotionnelle. Après son départ à la retraite, j’ai poursuivi mes études avec Géry Moutier, un professeur marquant également et qui m’a beaucoup influencé et encouragé. Il voulait qu’on ne laisse rien au hasard lorsqu’on travaille une œuvre : chaque pièce devait être très aboutie musicalement et cela obligeait vraiment à clarifier et justifier ses choix d’interprétation, et à dépasser la simple lecture du texte. Il a également été d’une très grande disponibilité lorsqu’on préparait des concours : je lui dois énormément. Je n’oublierai également jamais le travail remarquable de leur assistante, Danièle Renault-Fasquelle, dont l’aide a été toujours très précieuse."
Après le CNSM de Lyon, Olivier Moulin poursuit sa formation en Autriche au Mozarteum de Salzbourg dans les classes de Karl-Heinz Kämmerling et de Clemens Hagen où lui est décerné le " Master of Arts " avec les plus hautes distinctions..." Karl-Heinz Kämmerling a dédié toute sa vie à l'enseignement du piano et à ses élèves, dont la plupart remportent des prix, chaque année, aux plus grands concours internationaux. Il a une longue expérience de professeur et connaît parfaitement tout le répertoire, les difficultés techniques de chaque pièce et les moyens de les résoudre… Il a un langage très imagé et parvient avec très peu de mots à transformer considérablement votre jeu. Il était fascinant particulièrement dans le répertoire germanique, en particulier Bach, Beethoven, Brahms. C’est aussi une époque où nous devions jouer toutes les deux semaines une nouvelle pièce devant les autres étudiants de la classe ou alors « rôder » un programme de concours. Cela n’était pas facile mais je suis persuadé que c’était indispensable pour apprendre à devenir plus fort mentalement et cela m’a permis également d’élargir considérablement mon répertoire."
Tout au long de ses études, il bénéficie par ailleurs des conseils éclairés de maîtres comme Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod-Messiaen, Jacques Rouvier, Jean-François Heisser, Sergio Perticaroli… "Chacun de ces musiciens m’a apporté une vision différente sur l’interprétation et ils m’ont tous fait évoluer dans ma manière de jouer : parfois, le déclic s’est produit pendant le cours, parfois quelques semaines plus tard. Il y a également des cours que j’ai eus plusieurs années auparavant et dont j’ai mesuré l’importance il y a seulement peu de temps…"
Remarqué lors d'un concours organisé par Radio-France où il remporte le premier prix du Royaume de la Musique, Olivier Moulin est également lauréat du concours international d'Epinal, du prix des Jeunesses Musicales de France, de l'académie internationale Maurice Ravel... Il reçoit par ailleurs le soutien du Mécénat Musical Société Générale et du programme " Déclic " de Culturesfrance favorisant la promotion des jeunes musiciens français à l'étranger." Ces prix que j’ai obtenus m’ont permis de décrocher quelques concerts… Les concours sont une sorte de tremplin. Ensuite, il faut arriver à faire ses preuves lors des concerts pour inciter des organisateurs à vous inviter pour donner d’autres concerts. On apprend également beaucoup, lors des concours, en écoutant les autres candidats, et aussi en parlant avec les membres du jury. De même, les concours permettent de préparer un répertoire très vaste et, lorsqu’on peut atteindre la finale, d’avoir la chance de pouvoir jouer avec orchestre."
Olivier Moulin est alors l'invité de grands festivals internationaux (La Roque d'Anthéron, Montpellier et Radio-France, Lille Clef de Soleil, Pianos folies du Touquet, Journées lyriques de Chartres, Divonne, Sully-sur-Loire, la Vézère, Pékin/Croisements, Festival Virtuosi au Brésil…) et se produit dans des salles prestigieuses : en France (Grand Auditorium de Radio-France, Salle Gaveau, Salle Cortot, Unesco, Auditorium du Louvre, Opéra National de Lyon, Théâtre des Variétés de Monaco, Arsenal de Metz…), en Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Norvège, Portugal, Slovaquie, Suisse, Turquie…), en Asie (Japon, Chine, Corée du Sud), ainsi que sur le continent américain (Brésil, Mexique…). Ses concerts sont diffusés régulièrement par les radios et les télévisions en France et à l'étranger....Interrogé sur ses meilleurs souvenirs de concerts, il confie :"Le meilleur souvenir de concert a été certainement lors d’un concerto de Mozart que j’avais donné avec orchestre dans une petite ville du Mexique il y a presque déjà dix ans. La salle était pleine, avec des gens de toutes les générations et qui n’avaient presque jamais l’occasion d’aller écouter un concert de musique classique. A la fin du concert, le public m’attendait devant la salle et m’a réservé un accueil très chaleureux que je n’oublierai jamais ; ils avaient l’air tellement heureux d’avoir écouté de la musique : tout ce bonheur sur leurs visages m’a beaucoup ému. J’ai eu la chance, il y a deux ans, de me produire en récital au Festival de la Roque d’Anthéron sur la scène du Parc du Château de Florans, un lieu magique avec de merveilleux pianos et une acoustique remarquable pour des concerts en plein air : c’est un grand souvenir ! J’ai également un immense plaisir à jouer au Japon où je me produis chaque année : la fidélité et la concentration du public japonais, la beauté des salles de concert, la qualité des pianos et la précision des réglages, et l’organisation méticuleuse des moindres détails font de chaque concert un moment privilégié."
Ses récents concerts :
- le 9 octobre 2011 à l'Espace Georges Sadoul de Saint-Dié des Vosges dans le cadre du Festival International de Géographie : concert à 4 mains avec la pianiste Mikiko Gemba (programme Brahms, Fauré, Saint-Saëns) au profit des sinistrés du séisme au Japon.
- le 10 octobre 2011 au Théâtre de l'Athénée à Paris (récital en solo et en duo avec le baryton Edwin Crossley Mercer consacré à Liszt)
- le 16 octobre 2011 à l'Intégral de Belley (Ain) : programme Liszt
- le 20 octobre 2011 à la Maison de la Rencontre à Ecully (près de Lyon) dans le cadre de la saison d'Ecully Musical : programme Liszt
- du 24 au 31 octobre 2011 tournée de récitals au Japon (programme Schumann, Liszt, Ravel)
- le 6 novembre 2011 à l'Arsenal de Metz (programme Schumann, Debussy, Ravel)
- le 15 novembre 2011 à l'Espace Croix Baragnon de Toulouse (programme Liszt)

Son répertoire

Olivier Moulin ne souhaite pas pour l’instant se spécialiser dans un type de répertoire précis mais il est très intéressé par le répertoire romantique: " Liszt, Schumann, Chopin, Brahms, Rachmaninov… La plupart des pièces écrites par ces compositeurs me touchent beaucoup et correspondent, je pense, à ma sensibilité et à mon tempérament."
Interrogé sur sa façon de travailler il confie attacher beaucoup d’importance au travail sur le son et sur les couleurs, au phrasé, à l’énergie et au flux musical, au travail sur le style… "Je tente toujours de replacer l’œuvre dans son contexte historique et artistique et j’essaie le plus possible de construire mes interprétations en fonction de ce que l’on peut connaître des souhaits du compositeur, même si cela n’est pas toujours évident. Ensuite, il est bien sûr important, d’y apporter sa propre sensibilité et son imaginaire."
Olivier Moulin a collaboré avec plusieurs orchestres tant français : l'Orchestre National de Lorraine, l'Ensemble Orchestral de Montbéliard, qu'étranger l'Orchestre Philharmonique de Wuhan (Chine), la Camerata de Coahuila (Mexique)..."De très belles expériences, le langage est très rarement un problème à la compréhension et à l’entente musicale entre un chef et un soliste : même si dans la plupart des cas il est possible de communiquer en anglais, tout ou presque se joue dans l’écoute, le regard, les mimiques… La communication non verbale en quelque sorte ! "
Sa passion pour la musique de chambre l'a amené à partager la scène avec de nombreux artistes comme David Guerrier, le Fine Arts Quartet, les solistes du Philharmonique de Radio-France, Bertrand Chamayou, Jérôme Dorival… Au cours de l'année 2010, il a participé, aux côtés d'Eve Ruggieri, à des conférences/concerts autour de la vie de Frédéric Chopin..."Je joue depuis maintenant onze ans régulièrement avec le trompettiste et corniste David Guerrier, un instrumentiste d’une virtuosité incroyable doublé d’un musicien passionnant et d’une très grande exigence musicale. J’ai beaucoup appris et continue d’apprendre beaucoup à ses côtés. J’ai eu le bonheur de jouer l’année dernière le sextuor de Dohnanyi avec le très réputé Fine Arts Quartet, le corniste Denis Simandy et le clarinettiste Charles Michiels dans le cadre du Festival Lille Clef de Soleil. Nous avons eu seulement deux répétitions avant le concert avec le Fine Arts qui est l’un des meilleurs quatuors à cordes du monde ; cela restera une expérience inoubliable, et un grand moment musical ! Eve Ruggieri est une personne très chaleureuse : elle a une culture immense et sa manière de raconter la vie et l'oeuvre d'un compositeur est tellement poignante et passionnante qu'on est tout de suite immergé dans l'univers du musicien. Elle m'a beaucoup inspiré pour jouer Chopin et j'aimerais beaucoup pouvoir renouveler cette magnifique expérience. Plus récemment, j’ai joué en compagnie de l’excellent baryton Edwin Crossley Mercer au Théâtre de l’Athénée à Paris les sonnets de Pétrarque de Liszt et des mélodies de Liszt d’après des vers de Victor Hugo. "
Cependant Olivier Moulin n'a pas de préférence pour l’un ou l’autre forme de concerts...." Tous me sont nécessaires et s’enrichissent mutuellement. Nous avons la chance, en tant que pianistes, d’avoir un répertoire d’une richesse et d’une beauté incroyable, et ce aussi bien en solo, en musique de chambre, qu’avec orchestre. Toute une vie ne suffit pas à parcourir cette littérature magnifique et on n’a jamais fini d’être surpris ou séduit par de nouvelles pièces. La musique de chambre donne l’occasion de partager la musique et la scène avec d’autres, de confronter notre jeu et notre sensibilité avec des musiciens différents, permettant de rompre avec la solitude du récital de piano que j’aime pourtant beaucoup car il offre une vraie liberté et permet une sorte d’introspection et d’intimité avec les œuvres. Les concerts avec orchestre sont quant à eux très excitants : se retrouver au milieu de tous ces instruments, tous ces timbres merveilleux, on se sent véritablement porté et cela est très stimulant pour la créativité."

En ce qui concerne sa propre écoute de la musique Olivier Moulin s'intéresse essentiellement à la musique classique mais a également beaucoup d’intérêt pour le jazz ..."Cela me permet de m’évader, de découvrir d’autres manières d’envisager la musique, notamment au niveau rythmique. Je suis toujours impressionné par les improvisations des jazzmen et leur capacité à renouveler et revisiter sans cesse des standards. "
Outre son activité de concertiste Olivier Moulin est également professeur de piano au Conservatoire de Musique de Genève et au Conservatoire Gautier d'Epinal. Il est par ailleurs régulièrement invité à donner des master-classes en France et en Asie.."J’aime beaucoup enseigner et essayer de transmettre ma passion à de jeunes élèves ou à des élèves plus avancés. Cela constitue à mes yeux un vrai équilibre entre les concerts et le travail plus solitaire du piano, et nécessite vraiment d’être soi-même au clair avec un certain nombre de choses : pouvoir expliquer une notion, transmettre un geste technique (que l’on a parfois acquis instinctivement), proposer des pistes d’interprétation… tout cela nécessite une conscientisation forte des choses et une grande compréhension de la musique. Réciproquement, l’enseignement fait également progresser son propre jeu et permet d’être plus efficace dans son travail à l’instrument. Je pense que l’on apprend beaucoup de ses élèves."

Ecouter...

Liszt (1811-1886)

Danse macabre d'après Saint Saëns
En rêve
Funérailles
Sonnet de Petrarque 104
Après une lecture de Dante
Impromptu
Nuages gris
Totentanz

Olivier Moulin, piano

Ce disque édité par le label Ameson est le premier disque du pianiste Olivier Moulin lauréat de nombreux concours. Ce n'est pas la première fois qu'il est question de ce pianiste sur pianobleu.com puisque vous aviez pu le découvrir dans la retransmission d'un concert au festival de Radio France et Montpellier Languedoc Roussillon en juillet 2010 et lire dans l'actualité un petit écho de son concert au Théâtre de Cornouaille en décembre 2010... Olivier Moulin s'est déjà produit dans nombreuses salles prestigieuses et de grands festivals internationaux, où il a notamment eu l'occasion de jouer souvent l'un de ses compositeurs de prédilection : Liszt . En cette année de bicentenaire de naissance du compositeur il était donc logique qu'il choisisse de rendre hommage à ce compositeur. Son programme réunit des oeuvres qui montrent l'obsession de la mort chez Liszt ce qui bien que cette année 2011 célèbre sa naissance est aussi une trame logique puisque comme l'indique Bertrand Périer, auteur du livret de cet album : "Toute sa vie Liszt a été hanté par la pensée de mourants et des trépassés, par la vision des catafalques et de l'au-delà".
Autour de ce thème unique Olivier Moulin a réuni quatre oeuvres de grandes envergures et autant de courtes pièces dernières, qui offrent des respirations car elles sont le plus souvent d'un grand lyrisme et moins sombres même si des épisodes de tension y sont aussi présents, et elles ont en fait aussi une variété de couleur, "Nuages gris" tirant au noir puisqu'il finit "au confins du silence et du désespoir"....
Au début de cet enregistrement dans l'ironique "Danse Macabre", à l'origine poème symphonique du compositeur contemporain de Liszt Saint Saëns, Liszt qui ne fait qu'emprunter trois thèmes principaux de ce poème ( thème rythmique initial, thème de valse et "Dies irae" (partie d'une messe de Requiem) produit une partition alternant lyrisme exalté et virtuosité étourdissante. Un extrait vidéo plus bas dans cette page réalisé lors de l'enregistrement de ce disque vous permettra vous en rendre compte sous les doigts du pianiste Olivier Moulin qui interprète cette pièce impressionnante avec grandes qualités pianistiques.
Plus connue, la composition originale de Liszt "Funérailles" est comme son nom le suggère une marche funèbre, au caractère à la fois héroïque et épique qui fait vivre à l'auditeur l'horreur de combats en réunissant des sons d'un champ de bataille à celui d'un chant de douleur.
Autre oeuvre colossale "Après un lecture de Dante" tient tout autant de la composition que l'improvisation comme l'indique son sous-titre "Fantasia quasi sonata" et son thème est toujours dans la lignée de cette obsession de la mort puisque il s'agit de l'enfer de Dante qui y est peint avec " Des cris divers, d'horribles langages, des paroles de douleur, des accents de colère, des voix hautes et rauques , et avec elles un bruit de mains, faisant un fracas qui sans cesse tournoie dans cet air à jamais ténébreux"... heureusement la fin laisse espérer un Paradis.
Quatrième grande oeuvre de ce disque, et dernière du programme, la transcription pour piano seul de l'oeuvre "Totentanz", écrite par Liszt lui-même pour piano et orchestre, selon la majorité des musicologues serait inspirée d'une fresque intitulée " le triomphe de la mort' que Liszt avait pu admiré pendant son voyage italien de 1838, et Liszt y mobilise encore toutes les ressources de l'instrument, le plus souvent violent et percussif jusqu'à une dernière énonciation du "Dies Irae" à la fin... vous pourrez également écouter précisément la fin de cette oeuvre dans un extrait plus bas dans cette page et apprécier la précision et puissance impressionnante du pianiste qui maîtrise cette force ainsi dans "En rêve" dont les notes sont d'une grande légèreté , à voir également dans un vidéo qui termine cette page. Olivier Moulin a bien voulu répondre également à quelques questions complémentaires à propos de son disque ...cliquez ici pour lire la suite, voir les vidéos et écouter les extraits

En savoir plus

Visitez le site internet d'Olivier Moulin ...cliquez ici

 


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