Gabriel Zufferey
Merci à Gabriel Zufferey d'avoir répondu aux questions
de Pianobleu.com pour la réalisation de cette page.
Biographie commentée
Né
en 1984 à Genève, Gabriel Zufferey est de ceux qui ont
grandi dans une famille de musiciens et mélomanes..."Ma
mère vit de l'enseignement du piano classique. Mon père,
lui, est un musicien amateur et un mélomane. C'est principalement
ma mère qui, sans le vouloir, m'a amené à être
pianiste. Le métier que je souhaitais faire, étant
petit, était le métier de Clown ! Elle m'a fait découvrir
des clowns tels que Grock ou Dimitri, jouant tous deux de la musique.
A la fin d'une année de solfège, le choix d'un instrument
devait se faire, et c'est le piano qui s'est imposé tout naturellement.
Je souhaitais apprendre la musique pour être clown, et maintenant
je suis musicien ... et je fais parfois le pitre à mon instrument
."
De l'âge de huit ans à seize ans Gabriel Zufferey suit
des cours de piano classique, au Conservatoire de Genève ..."A
la première ou deuxième leçon, ma professeure,
Michela Cioccari, m'a dit qu'elle demandait à chaque nouvel élève
qu'il lui compose un petit morceau. J'ai tout de suite pris plaisir
à composer ".
Quant au jazz il s'y est intéressé deux ou trois plus
tard grâce à l'écoute de disques : "Mon
premier coup de coeur c'est un disque de musique afro-américaine,
un album de Ray Charles. D'autres disques ont suivi : compilation de
divers groupes de Louis Armstrong, Oscar Peterson en trio ou quartet,
Michel Petrucciani en solo, Bill Evans et Keith Jarret tous deux
en trio, etc... J'ai aussi travaillé mon oreille en rejouant
de mémoire d'abord des pièces jouées par des élèves
à ma mère, puis des morceaux qui me plaisaient dans les
disques de Jazz que j'avais."
Après un bref passage dans un cours porté sur la découverte
des musiques improvisées de styles variés, Gabriel Zufferey
prend des leçons privées et participe à des ateliers
spécial piano (les élèves de piano
étant accompagnés par une section rythmique) avec Michel
Bastet, un pianiste bordelais ayant appris le Jazz sur le tard, ayant
une grande et large connaissance de cette musique..."Les souvenirs
que j'ai sont des ambiances, chez lui ou à l'AMR (Association
pour la Musique impRovisée), remplies d'enthousiasme et de quelque
chose de toujours festif. Il a, par dessus tout, partagé de la
sincérité, de la confiance, et du rire, nécessaire
à cette musique !"
Deux ans après ses premières leçons de Jazz,
Gabriel Zufferey obtient le prix du meilleur espoir au
Concours international de Piano Jazz Martial Solal (SACEM, Ville de
Paris). Un an plus tard, à lâge de 15 ans, il reçoit
le Prix spécial du Jury au concours de Piano Solo
du Montreux Jazz Festival..."Le premier concours m'a été
proposé par mon ancien prof de Jazz Michel Bastet. Le
deuxième concours a suivi naturellement. J'étais jeune
et je découvrais le milieu avec une naïveté qui m'a
permis de jouer à peu près sans complexe.Ces prix m'ont
apporté une certaine reconnaissance et aussi un encouragement
pour ma musique. Au concours à Paris, j'ai pu rencontrer Daniel
Humair avec qui j'enregistrais mon premier disque cinq ans plus
tard. J'ai aussi rencontré à ce concours les membres du
Jury, dont Martial Solal chez qui je suis allé prendre
un cours deux ou trois ans après mais aussi Chuck Israels
(bassiste de Bill Evans), Steve Lacy ou encore Gordon Beck ; ils m'ont
tous apporté quelque chose, dans leur présence, leur gentillesse,
voire leurs conseils. Aussi, gagner ce premier prix à
l'âge de quatorze ans m'a lancé sur scène ; j'ai
maintenant derrière moi la moitié de ma vie à avoir
fait des concerts, et j'en suis très heureux !"
Pour
un pianiste de jazz les rencontres sont effectivement très importantes
et Gabriel Zufferey a eu la chance de côtoyer rapidement de nombreux
jazzmen réputés, ainsi outre ceux mentionnés ci-dessus..."Malcolm
Braff, pianiste suisse, qui m'a inspiré et qui organisait de
superbes jams sessions dans lesquelles j'ai pu avancer et jouer avec
d'excellents musiciens. J'ai eu aussi la chance de rencontrer Franco
D'Andrea lors des stages organisés à SienaJazz, en Italie,
et Kenny Barron aux stages d'Interlaken, en Suisse. J'ai vécu
de belles expériences avec des musiciens comme Guillaume Perret
saxophoniste, qui vient de sortir son album « Guillaume
Perret & the Electric Epic » avec qui j'ai beaucoup
joué, Sébastien Boisseau et Daniel Humair (mentionné
plus haut) sur mon premier disque « Après l'Orage »,
les musiciens ayant joué sur mon deuxième disque «
Hear & Know » : Ramon Lopez, Samuel Blaser,& Patrice Moret.
Tous ces musiciens et les autres que je ne mentionne pas
m'ont apporté ce quelque chose qui se trouve en
chacun de nous, légèrement différent d'une personne
à l'autre, plus ou moins communicatif et chaleureux : le plaisir
du partage."
En 2003, Gabriel Zufferey sort son premier album avec Daniel Humair
rencontré lors du Concours Martial Solal. Ils enregistrent
en trio avec Sébastien Boisseau, contrebassiste proposé
par Daniel. En un jour et demi, ils réalisent Après lorage,
doté de huit compositions de Zufferey, trois improvisations collectives,
et deux standards ; le disque impressionne et reçoit plusieurs
reconnaissances. Cependant ce n'est que sept ans plus tard que le pianiste
enregistre en 2010 son deuxième album, en live, avec Ramon Lopez,
aux batterie et percussions, Samuel Blaser, au trombone, et Patrice
Moret, à la contrebasse. Avec Hear & know, Gabriel Zufferey
ajoute un clavier électronique au piano.
Entre temps il part part à New York pour se ressourcer et se
confronter à la scène foisonnante, il y découvre
des musiciens tels que Dave Liebman, Ravi Coltrane, Ahmad Jamal, Jeff
Tain Watts, ou encore Mike Stern, pour nen citer que
quelques uns. Il rencontre le batteur Ari Hoenig ..." Je ne
sais pas s'il y a directement un avant et un après New York au
niveau de mon jeu ou de ma façon de composer, mais c'était
un voyage, deux,en fait , trois mois en 2009 (parti à la découverte
et aux rencontres), et deux semaines en 2010 (confirmation du premier
ressenti très positif) riche en expérience, qui m'a fait
avancer globalement. Je suis plus sûr du chemin que je fais, et
je sais que je souhaite y retourner plus longuement."
Ecouter...
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Contemplation
Gabriel Zufferey
Piano solo
Puisque c'est la fête des mères ce week-end en
France, il semble fort à propos de dire en premier lieu
pour présenter ce disque que le pianiste Gabriel Zufferey
qui a obtenu le prix du meilleur espoir au Concours
international de Piano Jazz Martial Solal (SACEM, Ville de Paris)
à l'âge de 14 ans et un an plus tard, le Prix
spécial du Jury au "concours de Piano Solo
du Montreux Jazz Festival" a eu beaucoup de chance d'avoir
une maman, professeur de piano, qui a su user d'ingéniosité
pour amener l'enfant qui désirait devenir clown ... derrière
un piano : "Elle m'a fait découvrir des clowns
tels que Grock ou Dimitri, jouant tous deux de la musique. Je
souhaitais apprendre la musique pour être clown, et maintenant
je suis musicien ... faisant parfois le pitre à mon instrument
!"
Certes à voir le titre et la pochette de son disque
( le premier qu'il enregistre seul après deux disques avec
d'autres musiciens) un joli paysage de montagne brumeux encadré
d'un bleu ciel couleur réputée pour son caractère
apaisant, il est difficile d'imaginer un pianiste aimant faire
le "pitre" quoique peut-être proche de Erik Satie,
compositeur réputé pour son humour et son ironie,
dont il offre un arrangement de la "Gnossienne 3"
au caractère mystique, ingénieusement couplée
avec "Nardis" de Miles Davis. Le pianiste montre
rapidement que, outre de belles plages de "contemplation
" ainsi dès le premier titre dans le morceau éponyme
composé par McCoy Tyner, ce disque contiendra quelques
surprises réjouissantes et inattendues... cliquez
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Agnès Jourdain
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