Elena Rozanova
Merci à Elena Rozanova d'avoir répondu aux questions de
Piano bleu pour la réalisation de cette page.
Biographie résumée
Elena
Rozanova est née le 23 mars 1969 à Odessa en Ukraine, dans
une famille de musiciens : son père est pianiste et sa mère
chanteuse..."La musique était toujours là et faisait
partie de toute ma vie dès les premières années.
Je dois donc à donc à mes parents le choix de ce métier
que j'ai la chance de pratiquer aujourd'hui. Cette chance, je ne la voyais
pas comme telle à l'époque. Mes parents, ayant tous les
deux les carrières de concertistes assez importantes, ne m'ont
pas laissé le choix. Je n'imaginais même pas que le choix
existait. Il y avait bien sûr aussi l'ambiance de tout le quotidien
de mes parents : les concerts et les répétitions
qui s'enchaînaient en permanence."
A lâge de cinq ans, Elena Rozanova entre à à
lécole Gnessine de Moscou, lenseignement y est réservé
aux enfants particulièrement doués. Son professeur est Tatiana
Zelikman..."Tout cela a pris des formes plus professionnelles,
avec dès le petit âge un aspect compétitif qui permet
aux enfants aussi de voir les "entraînements" permanents
comme une sorte de jeu. Et aussi afin que mes débuts prennent une
direction plus sérieuse, et que je sois autonome, en tant qu'artiste.
Même si mes parents étaient toujours là pour m'assister,
la responsabilité m'incombait".
De cette période, Elena Rozanova garde des souvenirs dont elle
sourie encore, et des liens forts avec son professeur : "Je me
souviens des cours avec Tatiana Selikman qui duraient 3 heures, les pleurs,
les disputes parce qu'au lieu d'aller travailler la veille d'un concert
j'avais préféré aller danser et elle avait du venir
me chercher dans l'obscurité d'une soirée dansante avec
de la musique qui devait l'assourdir et la terrifier ! Encore aujourd'hui,
c'est elle que je vais voir avant les concerts ou les enregistrements
importants et bien que cela fait plus de 15 ans que je ne suis plus son
élève, son investissement et son attention restent les mêmes !".
À 18 ans, Elena Rozanova entre au légendaire Conservatoire
Tchaïkovski à Moscou pour suivre lenseignement dAlexei
Nassedkine et dEvgueni Mogouilevski. "Ce n'est qu'aujourd'hui
que je me rends vraiment compte de la chance que j'ai eu pendant toutes
mes années d'études. La chance d'être entourée
de gens -les professeurs- pour qui la musique représentait tout.
Eux qui ont été, pour la plupart, privés de tout
, aussi bien des choses matérielles, que de toute autre chose dont
un être humain a besoin comme la liberté de parole, de déplacement.
Mon professeur de conservatoire, Alexis Nassedkine, que j'admire et respecte
tout autant, avait beaucoup problèmes à gérer dans
un tel établissement".
Elena Rozanova y obtient les plus hautes distinctions. Durant cette
période, elle remporte également des prix dans des concours
internationaux : notamment au Concours Marguerite Long-Jacques Thibault
de Paris et au Concours Eduard Flipse de Rotterdam... Elena Rozanova est
également lauréate en 1993 de la fondation Cziffra...."Il
faut savoir qu'à l'époque du "rideau de fer" les
concours étaient le seul moyen pour les étudiants non seulement
de jouer, mais aussi de voyager et de mieux vivre. Souvent cela devenait
le but de la vie des élèves et des professeurs( heureusement
que ces temps là semblent bien loin aujourd'hui!). Cela créait
pas mal d'abus, des contre-courants qui souvent n'avaient rien à
voir avec la musique. Je me souviens du jour où je devais passer
une sélection à un concours national : sans en avoir passé
3 ou 4, on ne nous laissait jamais participer aux concours internationaux, aussi
il n'est pas surprenant que les russes étaient souvent les mieux
préparés!.., Ce jour là donc, j'apprends que je n'y
étais pas admise parce qu'un concurrent , également surveillant
général de classe, m'a mis un tel nombre d"absences
aux cours de l'histoire du parti communiste que je n'avais plus le droit
de participer au concours de Schumann. Heureusement, ce fut ma seule participation
dans des sélections de ce genre et avec la chute du mur de Berlin
ont chuté également les" interdits" des déplacements
et donc la nécessité de présélections aux
concours internationaux par des concours nationaux."
En 1998, Elena Rozanova crée le Rachmaninov Piano Trio, lauréat
en 1999 dun des plus prestigieux concours de musique de chambre,
celui de Melbourne. En décembre 2002 le trio donne un concert mémorable
au Théâtre du Châtelet où Elena Rozanova donne
également un récital en février 2003..."L'idée
de constituer un trio m'est venue avec l'envie d'approfondir et agrandir
mes connaissances de cet immense répertoire de musique de chambre
et de ne plus dépendre et attendre les invitations des festivals
mais être plus indépendante dans mon envie de jouer la musique
de chambre. Le trio existe toujours (bien que l'on réalise jamais
assez de concerts !) et c'est Svetlin Roussev,(qui est aussi mon
partenaire en duo et est avec moi depuis les débuts du trio, et
François Salque qui en font partie. Ce qui est très important
et difficile à gérer quand il s'agit d'une formation plus
constituée, c'est de "se supporter" ou de correspondre
les uns aux autres humainement, avoir le respect et l'acceptation de l'autre
pas seulement en tant que musicien mais en tant qu'être humain.
Et je considère cela comme une énorme chance d'avoir Svetlin
et François à mes côtés. J'ai pour eux non
seulement une énorme admiration professionnelle, mais aussi une
amitié qui j'espère ne va que grandir avec les années
de collaboration.".
En janvier 2004, Elena Rozanova donne un récital à la Folle
Journée de Nantes. Au cours de la saison 2004-2005 Elena Rozanova
joue en quintette avec le Quatuor Aviv au Théâtre de la Ville,
à La Rochelle et à au Théâtre de Verdun ainsi
qu'en récital et en tant que chambriste à Arles, Marseille,
Gradignan, Amiens, au Festival de Ravinia et au Festival de musique de
chambre de La Baule en avril 2005. Nombreux concerts sont notés
dans son agenda et à ajouter au votre : au cours de l'été
2005 elle joue aux Festivals de Colmar, Serres d'Auteuil, Divonne, L'Empéri,
Melle, Ouessant, Nancy, Royan et avec le Quatuor Ysaÿe à Quimper
et Perros Guirec dans le quintette de Brahms.
Voir en rubrique écouter quelques actualités.
Son répertoire...
A la question de savoir quels sont ses compositeurs favoris, Elena Rozanova
répond avec passion et enthousiasme : "C'est impossible
de parler de préférences pour l' un ou l'autre compositeur
car leurs génies, il me semble, sont incomparables et se trouvent
bien en-dessus de mes modestes goûts. Je pense être tout de
même plus convaincante dans le répertoire romantique et expressionniste.
Si je devais vraiment définir pourquoi je me sens plus portée
vers l'un ou l'autre compositeur, je dirais que c'est forcément
lié à l'impression de m'identifier à leur personnage
ou leur histoire (sans que cela puisse paraître prétentieux).
Dans la musique de Schumann, Chostakovich, Rachmaninov, j'ai l'impression
de raconter ma propre histoire , quelque chose que je n'arriverai jamais
à exprimer autrement qu'avec le langage de ces Hommes de cultures
différentes et ayant vécu les siècles passés.
Je me sens très proche bien évidemment du répertoire
russe et ceci pas seulement pour mes aisances dans l'interprétation
de cette musique mais aussi parce que j'y vois une sorte de mission que
nous, les interprètes, devons accomplir vis-a-vis du notre public.
C'est pour cela aussi que la saison prochaine va être très
importante pour les célébrations des cent ans qu'aurait
eu Dmitri Chostakovich. Le compositeur qui reflète à mon
avis, à travers sa musique, non seulement son propre génie
mais le destin de toute son époque et son pays qui est aussi le
mien. A l'occasion de ce centenaire je vais avoir la chance de participer
à l'exécution de ces 24 préludes et fugues (dont
l'intégral que j'espère enregistrer un jour) a Manchester.
Ensemble, avec mes partenaires de musique de chambre et collègues,
nous organisons un petit festival "Les classiques de Val d'Isère"
que l'on voudrait également dédier à cet immense
compositeur."
Même enthousiasme, lorsqu'Elena Rozanova évoque son intérêt
pour la musique de chambre et orchestrale : "La découverte
de la musique de chambre s'est faite naturellement lors de mes voyages
et rencontres avec d'autres musiciens( souvent beaucoup plus expérimentés
dans ce domaine que moi) qui ont su me transmettre leur passion pour ce
genre de répertoire. Je pense que la musique de chambre est absolument
indispensable pour un musicien. Il n'y a pas un autre moment ou la musique
puisse être aussi partagée dans le sens pur de ce terme !
C'est l'échange permanent des émotions entre les musiciens,
la spontanéité du moment, l'adaptation des différents
sons des instruments qui enrichissent énormément les interprètes !
C'est presque une école de vie qui nous apprend à mieux
nous connaître, à savoir laisser la place à l'autre
quand il le faut à certains moments ou prendre l'initiative dans
d'autres . Et quand cette alliance fonctionne ce sont les moments et les
concerts qui apportent le plus de bonheur, sont les plus réussis.
Est-ce qu'on est pas plus heureux aussi dans la vie quand le bonheur est
partagé ? Je peux dire la même chose pour les concerts
en soliste avec orchestre : avec un concerto de Rachmaninov
ou Ravel (etc.) l'échange entre le soliste et l'orchestre est tellement
intense que le résultat final dépend toujours de l'ensemble
des musiciens. Et si en tant que soliste l'on arrive à emmener
l'orchestre avec nous cela apporte une satisfaction incroyable."
Écouter...
Durant tout le mois d'août, vous pouvez écouter "Funérailles"
de Franz Liszt offert par Elena Rozanova aux internautes de Piano bleu...cliquez
ici
La sélection de Piano bleu....
|
Les Ballets Russes
Tchaïkovski(1840-1893)/ Pletnev :
Casse-Noisette
Stravinsky( 1882-1971)/ Agosti:
L'Oiseau de feu
Prokofiev (1891-1953):
Roméo et Juliette
Elena Rozanova, piano
Puisque nous entrons dans la période des Jeux Olympiques de Sotchi et que ce vendredi 7 février
2014 , aura lieu la cérémonie d’ouverture de qui marquera le coup d’envoi des XXIIes JO d’hiver, cérémonie dont il semble que l'on ne sache pas grand chose si ce n'est que "Poutine promet une « véritable révolution » avec, notamment, un pan de l’histoire russe revisitée pour l’occasion". et que l'on pourra entendre « Get lucky » des Daft Punk par les Chœurs de l’Armée rouge... écoutons plutôt ( ou aussi...) ce beau disque "Les ballets russes" sorti en octobre 2013 , où la pianiste Elena Rozanova a conçu un programme, que l'on pourrait aussi être qualifié d'olympique en matière de musique pour piano...cliquez ici pour lire la suite, écouter un extrait et voir une vidéo |
|
Née à Odessa, et ayant suivi sa formation musicale
d'adord à l'école Gnessine puis au légendaire
conservatoire Tchaïkovski de Moscou, la pianiste Elena Rozanova
est très attachée aux compositeurs russes et a d'ailleurs
déclaré lors d'une interview à Piano bleu :
" Je me sens très proche bien évidemment du
répertoire russe et ceci pas seulement pour mes aisances
dans l'interprétation de cette musique mais aussi parce que
j'y vois une sorte de mission que nous, les interprètes,
devons accomplir vis-a-vis du notre public."
C'est donc dans la poursuite de cette mission qu'elle vient d'enregistrer
pour le label Satirino un nouveau disque d'oeuvres du compositeur
Rachmaninov, reprenant pour partie des oeuvres qu'elle avait déjà
eu l'occasion d'enregistrer lors d'un récital en 1997, c'est
dire combien elle porte celles-ci en elle.
La profondeur et la tension accrues de ce nouvel enregistrement
des moments musicaux, opus 16 est significatif aussi de l'appropriation
complète de ses pièces par Elena Rozanova qui en exalte
l'âme slave avec clarté. Ces "Moments musicaux"
témoignent des qualités les plus originales du compositeur
puisqu'il les composa dès 1896, avant que l'échec
de sa première symphonie n'ait étouffé celles-ci.
La virtuosité et la complexité des textures de ces
pièces se retrouve cependant dans un certain nombre de ses
compositions qui suivirent....cliquez
ici pour lire la suite
|
|
Dimitri Chostakovitch, Serge Prokofiev, Maurice Ravel
24 Préludes, opus 34 - Sonate N°3, opus 28 - Miroirs
Elena Rozanova
Enregistré en 2001, ce disque d'Elena Rozanova permet de
l'écouter dans un répertoire qu'elle affectionne particulièrement
(voir paragraphe ci-dessus).
Ce disque a reçu nombreuses critiques élogieuses de
la presse. Il est vrai qu' Elena Rozanova fait preuve d'une grande
virtuosité tant dans la difficile Toccata de Prokofiev que
la sonate n°3 de Prokofiev au rythme soutenu, que dans les limpides
"Miroirs" de Ravel qu'Elena Rozanova interprète
avec une fluidité remarquable.
Cliquez sur l'image pour écouter des extraits de ce disque
et/ou vous le procurer
|
|
Pantcho Vladiguerov
uvres pour violon et piano
Ratchenitza, Chant, Sonate mvt1-3,4 pièces : illusion-intermezzo-romance
du nord-valse, Rhapsodie Vardar
Svletlin Roussev( violon)
Elena Rozanova(piano)
L'uvre de Pantcho Vladiguerov(1899-1978) est "un condensé
musical "de la Bulgarie du 20ème siècle : les
bases de son style se fondent sur la richesse mélodique et
rythmique du folklore bulgare.
Elena Rozanova accompagne dans ce répertoire hors du commun,
d'un grand romantisme et riche en couleurs, le talentueux violoniste
Sveltlin Roussev, également membre de son trio Rachmaninov
Piano Trio (voir paragraphe biographie), lauréat de nombreux
concours internationaux(Indianapolis, Long-Thibaud, Melbourne..).
Une interprétation brillante qui permet de découvrir
un compositeur sous son meilleur jour !
Ce disque a obtenu un Diapason d'or, 10 de Repertoire et été
coup de foudre de Piano Le magasine.
Cliquez sur l'image pour vous le procurer
|
|
Prokofiev
Elena Rozanova
Ce premier disque enregistré par Elena Rozanova au début
de sa carrière n'est semble-t-il plus disponible. Elle interprète
la sixième sonate op 82 et "Roméo et Juliette"
op 75.
Dans le livret qui accompagne ce disque, le pianiste/compositeur
Luc Baiwir témoigne : " Curieusement, plus j'écoute
cette jeune pianiste, plus je me demande si c'est bien du piano
que j'entends. Elena Rozanova possède ce mystérieux
secret de vous transporter dans une autre dimension musicale. Dès
que ses mains effleurent le clavier, le monde s'efface et c'est
là, dans son propre univers, qu'elle entraîne l'auditeur[...]Coalition
contradictoire entre instinct et intelligence, parité charismatique
entre pulsion et raison, l'élaboration du discours musical
d'Elena fonde et harmonise les contraires dans une seule adéquation,
celle de la pulsion de la vie où rien ne s'arrête même
lorsque la musique s'éteint"
|
|
Rachmaninov
Elena Rozanova
Ce second disque enregistré par Elena Rozanova en 1997,
réunit les moments musicaux de l'opus 16, quatre préludes
(1,2,3 de l'opus 23) et quatre transcriptions.
|
|
Ravel, Schnittkle, Szymanowski
Oeuvres pour piano et violon
Elena Rozanova piano
Graf Mourja violon
Ce disque a été très bien reçu dans
la presse internationale, et a obtenu un « Choc » du
Monde de la Musique et des éloges du Strad.
Né en Ukraine d'une famille hongroise, Graf Mourja a accompli
ses études de violon à l'Ecole Centrale et au Conservatoire
Tchaïkovsky de Moscou. Récompensé par de nombreux
concours internationaux, il est nommé Lauréat Juventus
du Conseil de l'Europe en 94.
|
en concert bientôt :
samedi 17 mars 2007 à 20h30
Auditorium de Bourg-la-Reine
Concert donné au profit de l'association Coline
en Ré
Elena Rozanova,
piano
Mozart
Schumann
Schubert
Chopin
Rachmaninov
Chostakovitch
© pianobleu.com ---- contact : -
Agnès Jourdain
|
Retrouvez une information sur
le site Piano bleu
Suivez pianobleu.com
le site des amateurs
de piano
sur
et
à partager !
|