Delphine Lizé Schumann
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Delphine Lizé
Schumann
Fantasiestücke op.12
Davidbündlertänze op.6
La jeune pianiste Delphine
Lizé, aurait tous les atouts pour interpréter
Clara Schumann (qui fait l'objet d'un récent livre de Claude
Samuel) si un scénario de film était tiré
de ce livre... Née en 1979, Delphine Lizé a obtenu
deux premiers prix à treize ans au Conservatoire national
de région de Nice (piano et musique de chambre) ; un premier
prix de piano trois ans plus tard au Conservatoire national de
musique et de danse de Paris, où ses professeurs furent
Brigitte Engerer et Jacques Rouvier ; et, en 1995, une nomination
aux Victoires de la musique classique dans la catégorie
Jeune Espoir. Delphine Lizé a pris le temps de mûrir
et, après avoir rencontré lors de master-classes
le grand pianiste et pédagogue russe Grigory Gruzman, elle
est entrée dans sa classe à la Hochschule für
Musik de Hambourg. Mais on la découvre également
en France, en République tchèque, en Espagne, en
Italie, au Japon, où ses prestations sont radiodiffusées
et saluées par la critique et par ses pairs, notamment
par Evgueni Koroliov, Abdel
Rahman el Bacha et Elisso Virsaladze.
Parallèlement,
elle se plonge dans le théâtre musical, abordant
des rôles où ses compétences de pianiste rejoignent
ses qualités de comédienne.
Delphine Lizé crée ainsi deux pièces : en
1999 , Chopin-Musset, spectacle pour un salon avec le comédien
Jean-Michel Dhermay, et en 2001 Ludwig van B. de Nathalie Fillion.
Cest forte de ces expériences patiemment acquises
que Delphine Lizé enregistre aujourdhui son premier
disque chez Intrada. Depuis quelques années, les Davidsbündlertänze
lui tenaient particulièrement à cur. Cest
tout naturellement que le choix de cette partition sest
imposé, avec celui des Fantasiestücke pour la compléter.
Schumann avait vingt-six ans lorsquil composa ces deux grands
cycles, fruits de son amour contrarié pour Clara Wieck.
Delphine Lizé a non seulement exactement lâge
du rôle, elle en a aussi assurément le talent.
Mais revenons à Robert Schumann... le compositeur des
oeuvres choisies par Delphine Lizé et voyageons vers l'été
1837. Ce n'est d'ailleurs pas à Clara mais à une
séduisante pianiste écossaise : Anna Roberta Laidlaw,
que Robert Schumann
dédia les deux cahiers Fantasiestücke op.12 achevés
le 4 juillet 1837. Il est vrai que sa séparation contrainte
avec Clara, l'obligeait à trouver autres intérêts,
d'autant plus qu'il eut tout comme Clara des périodes de
doute. Mais cela ne signifie pas qu'il l'oubliait, au contraire,
c'est quand il était séparé de Clara que
Robert avait aussi la meilleure inspiration peut-on parfois lire
dans des biographies, et en l'occurence cet opus 12 fusionnent
des idées musicales et littéraires pour évoquer
les amours des personnages de la mythologie, Héro et Léandre:
Robert Schumann y projette la propre image de son couple séparé,
et ses angoisses. Ces Fantasiestücke constituent le premier
cycle de courtes pièces schumannien. Chacun des huit morceaux
porte un titre évocateur(Du soir, Elan, Pourquoi?, Chimères,
Songes troubles...)mais il ne faut pas chercher à y déceler
une intention appuyée, Robert Schumann avait à coeur
que l'imagination de l'auteur puisse se déployer librement.
Davidsbundlertänze(Danses des compagnons de David), l'opus
6 a été en fait écrit après l'opus
12, à la fin de l'été 1837 et est considérée
comme la "partition jumelle" de Fantasiestücke,
elle comporte cependant beaucoup plus de pièces : deux
cahiers de neuf pièces( l'opus 12 comporte deux cahiers
de 4 pièces). Le numéro d'opus 6 est simplement
du au fait que Schumann considéra que ce numéro
était libre aussi l'attribua-t-il . Elles ne sont pas non
plus dédiées à Clara, mais à Walter
Von Goethe(petit fils du poète). Il confia à Clara
que ces Danses "sont de longues histoires excentriques,
mais d'un seul mouvement d'âme...en général
heureuses et ascendantes, sauf çà et là quand
j'ai touché le fond."Il inscrivit cependant sur
le manuscrit :" En tout temps s'unissent joie et peine
: demeurez pieux dans la joie et soyez prêts à accueillir
la peine avec courage.". Sentiments pour le moins ambigus
tout à l'image de la signature sous laquelles les partitions
parurent : non point celle de Schumann mais chacune paraphées
d'un F ou d'un E selon qu'il l'attribue l'un de ses doubles Florestan(rêveur
mélancolique) et Eusebius(impétueux et passionné)...
Delphine Lizé offre une interprétation très
contrastée, et si sa douceur féminine se ressent
assez aisément dans les pièces plus rêveuses,
bien malin serait celui qui pourrait dire que l'interprète
est une femme en entendant son étonnante vigueur et puissance
de jeu dans les pièces plus impétueuses. On devine
là un tempérament patient et volontaire à
l'image d'une Clara S. Nul doute que cette jeune pianiste charmera
nombreux auditeurs !
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