Hélène Tysman
Merci à Hélène Tysman d'avoir répondu
aux questions de pianobleu.com pour la réalisation de cette page.
Biographie commentée
Hélène
Tysman est née à Paris le 30 décembre 1982. Il
y a toujours eu des pianos dans sa maison aussi loin qu'elle s'en rappelle
: "Mon père adorait cet instrument. Il a toujours
joué un peu de piano bar en amateur et ma sur aînée
en jouait déjà ainsi que mon frère ainé.
Bref, je n'ai pas choisi, j'ai plus l'impression d'être tombée
dedans quand j'étais petite ! Par ailleurs ma sur est également
devenue pianiste professionnelle."
Elle est initiée à la musique par son père et entre
au Conservatoire de Région de Saint-Maur-des-Fossés vers
l'âge de douze ans : "Quand je suis arrivée pour
la première fois au conservatoire près de chez moi, j'avais
déjà quelques bases instrumentales et théoriques
(en fait j'avais appris les notes musicales avant d'apprendre à
lire et écrire, donc je devais retenir le nom de mes livres de
solfège par leur couleur !). J'ai eu à mes débuts
une professeur coréenne, Dominique Kim, (elle-même élève
d'Yvonne et de Jeanne Loriot) à qui je dois beaucoup et sur ses
conseils avisés, mes parents m'ont amené au CNR de Saint-Maur
pour développer de façon plus complète mes études
musicales. En général j'ai toujours été
assez mal à l'aise dans les conservatoires ou institutions quels
qu'ils soient, d'autant plus quand j'étais plus jeune, plutôt
timide et peu sociale. Mon professeur de piano à Saint-Maur,
Anne-Marie de Lavilléon, était très douce et bienveillante
avec moi, et je me rappelle des cours de solfège/analyse dispensés
par un professeur original, Didier Courty, (notamment en nous initiant
aux musiques de films) et du directeur, Monsieur Ballon, qui avait une
grande énergie. "
Elle est admise à l'unanimité au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Bruno Rigutto
dès l'âge de quinze ans puis dans les classes de Pierre-Laurent
Aimard (musique de chambre) et Jean Koerner (accompagnement). Ses études
à Paris prennent fin en 2002, avec l'obtention d'un Prix de piano,
et d'un Prix de musique de chambre à l'unanimité. : "Mon
caractère introverti ne m'a pas
aidé dans mes premières années au conservatoire
Plus tard cela s'est nettement amélioré avec Pierre-Laurent
Aimard puis dans la classe d'accompagnement/réduction d'orchestre
de Jean Koerner. C'est probablement dans cette dernière classe
que j'ai le plus appris, y compris pianistiquement (ce qui est totalement
paradoxal, -une classe d'accompagnement- je l'avoue !). J'ai toujours
adoré le répertoire symphonique (particulièrement
Bruckner) et je pouvais enfin m'en délecter au piano pendant
ces cours ! Je lui dois énormément tant pour ce qu'il
m'a appris que pour la générosité avec laquelle
il m'a donné toute cette connaissance."
Le piano représentait pour Hélène Tysman, dès
le début "l'instrument Roi", absolu, soliste, concertiste
et surtout indépendant" mais elle n'envisageait pas
la musique comme un métier : "Ce qui me posait parfois
certains problèmes de décalage avec mon entourage quand
j'étais plus jeune. Je ne comprenais pas que certains amis de
12, 13 ans ne savaient pas encore quelle était leur passion,
ou n'aimaient pas travailler (puisque pour moi le travail -au sens musical-
était synonyme de bien-être) ou pire, comment était-il
possible de n'avoir jamais joué ou entendu de la musique classique
à cet âge-là ! A vrai dire, même aujourd'hui
je suis toujours un peu gênée de devoir remplir des formulaires
où l'on me demande mon " métier ", ma "
profession "
Je n'ai jamais séparé la musique
de ma vie donc je ne peux pas considérer cela comme un métier
; c'est plutôt une façon de vivre
Si j'avais été
refusée au conservatoire de Paris, j'aurais peut-être fait
une école d'art car j'adorais aussi dessiner. J'ai également
joué du violon pendant plusieurs années puis j'ai dû
arrêter car je n'avais pas assez de temps pour ces deux instruments
exigeants."
Hélène
Tysman se perfectionne un an en Allemagne à la Hochschule für
Musik de Cologne en suivant les cours de piano XXème siècle
de Pierre-Laurent Aimard : "Il semblait assez irrationnel de
demander au conservatoire de Paris de partir à Cologne pour étudier
avec un professeur du conservatoire de Paris ! (Pierre-Laurent
Aimard est professeur de musique de chambre au CNSMDP et professeur
de piano à Cologne). J'étais en fait très curieuse
de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles écoles
et de nouveaux pays. Ce parcours d'études musicales, bien qu'assez
atypique, m'a énormément enrichi. A cette époque
j'étais dans la classe de musique de chambre de Pierre-Laurent
Aimard au CNSMDP (en duo de piano avec ma sur), et j'ai été
fascinée par sa façon d'enseigner et d'aborder la musique.
A Cologne, il m'a beaucoup apporté sur la recherche du son et
sur l'analyse des uvres. Pierre-Laurent Aimard donnait régulièrement
des workshops/ateliers auxquels tous les musiciens de la Hochschule
qui le désiraient pouvaient venir assister et je me rappelle
de l'une d'entre elles sur les études de Debussy qu'il a pris
une à une, au piano, pour nous montrer l'écriture, l'harmonie,
etc
un peu, je pense, comme pouvaient l'être les cours d'analyse
ou de composition de Messiaen à l'époque au conservatoire
de Paris. J'ai trouvé cela absolument passionnant. On pouvait
enfin apprendre à analyser l'écriture, la composition
d'une uvre autour (et à partir) du piano et cela m'a beaucoup
apporté par la suite dans mon travail à chaque moment
d'aborder une nouvelle uvre. "
Hélène Tysman choisit ensuite de s'installer en Autriche
pour suivre les cours d'Oleg Maisenberg à l'Universität
für Musik und Darstellende Kunst de Vienne :"Oleg Maisenberg
a essayé de me donner un cadre à l'intérieur de
ma liberté. Il avait l'art d'exprimer avec concision et précision
ce qui pouvait manquer ou être en trop dans une interprétation.
A cette époque j'ai particulièrement travaillé
et recherché dans une sorte d'introspection propice à
cette ville, tout en profitant de l'activité musicale si enrichissante
de Vienne."
Hélène Tysman participe alors au Concours International
pour Jeunes Pianistes de Newport (Angleterre) et y reçoit le
3ème Prix, ainsi qu'un Prix spécial aux Master Classes
Internationales de Piano "Tel-Hai" en Israël.
Par la suite, elle rencontre Grigory Gruzman lors de Master Classes
en France et décide d'aller se perfectionner dans sa classe à
la Hochschule de Hambourg (où elle y obtient trois ans plus tard
son "Diplom" ainsi qu'un prix de la Fondation Meyer) puis
à Weimar dans sa nouvelle classe de la Hochschule für Musik
Franz Liszt(dans le cycle de perfectionnement " Konzertexam ").
. Il l'accompagne depuis dans son développement musical et artistique.
Elle explique ce parcours : "Les diplômes et cycles d'études
n'ont jamais eu d'importance pour moi. Quand j'ai rencontré Grigory
Gruzman, j'ai senti qu'il pouvait m'apporter ce dont j'avais besoin.
C'est un pianiste et professeur d'une générosité
extraordinaires. Il m'a surtout donné plus de confiance en moi
, ce qu'il me manquait pour réussir à exprimer mes propres
idées. A présent je vais le voir de temps en temps lorsque
j'ai besoin de conseils ou d'une oreille objective et bienveillante.
Son approche de la musique de Beethoven et tout particulièrement
de Bach, m'a énormément appris. Sur le papier, cela semble
beaucoup d'institutions fréquentées, et c'est peut-être,
en ce qui me concerne, une façon de n'en appartenir à
aucune. Il est assez dommage que l'autodidactie soit en général
si mal vue et en musique pratiquement inacceptable puisqu'au fond on
apprend vraiment que par soi-même. Je ne pourrais imaginer l'art
autrement que dans une introspection constante, une recherche personnelle
faite de multiples influences et de perpétuelles remises en question.
Par ailleurs les professeurs et les élèves voyageant de
plus en plus, il me semble que l'idée d'une appartenance à
une école " russe ", " française ",
" allemande " etc, va s'estomper ou plutôt s'enrichir
en multipliant ses racines et ses influences. Si la musique est universelle,
comment les musiciens ne seraient-ils pas cosmopolites ?..."
Dès
lors, Hélène Tysman reçoit de nombreuses récompenses,
parmi lesquelles, en Allemagne, le 1er Prix du Concours International
Chopin à Darmstadt (2006) et le 1er Prix du Concours International
de Piano Havelland à Nauen (2005). La Fondation Cziffra de Senlis
(en France), et la Fondation Chopin de Hanovre (en Allemagne) lui décernent
également des Prix.Elle attire, lors de ces épreuves,
l'attention particulière de pianistes réputés tels
Pascal Roger, Kevin Kenner, Piotr Paleczny ou encore Vladimir Ashkenazy.
En 2008 elle est lauréate du Concours International de Piano
de Hong-Kong et en 2009 reçoit le 3ème Prix du "Minnesota
International Piano-e-Competition"....Très nombreuses récompenses
donc sur lesquelles elle porte ce regard : "On ne fait évidemment
pas de la musique pour recevoir des prix. Pourtant il m'a été
possible, tout au long de mon parcours musical, d'en tirer certains
bénéfices. Il y a d'abord l'aide purement financière
que peuvent apporter ces prix dans le développement d'une jeune
carrière, puis certains engagements ou rencontres. Par exemple
le destin a voulu que je rencontre le producteur de ce premier disque
à un concours (alors que je ne l'avais même pas gagné).
Finalement tout dépend du comportement que l'on souhaite avoir
face aux concours. Ce que je leur reproche souvent, c'est d'encourager
une interprétation de plus en plus " sans risque ",
donc quelques chose d'automatique et de formaté. Or ce n'est
pas ce que l'on recherche dans la musique. En revanche, si un musicien
réussi à garder son intégrité musicale et
à recevoir éventuellement des prix pour l'aider dans sa
carrière, c'est très bien !"
A l'étranger comme en France, Hélène Tysman se
produit régulièrement en concert : à Paris (Cité
de la Musique, Théâtre Mogador), Londres (Royal Academy),
Hambourg (Laeiszhalle), Saint-Petersbourg (Mussorgsky Academy), et dans
de nombreuses autres villes en France, Angleterre, Allemagne, Pologne,
en Tchécoslovaquie, en Israël et au Maroc. Interrogée
sur les lieux où elle aimerait également jouer et ceux
qu'elle a aimés, elle confie : "J'aimerais aller partout
où je ne suis pas encore allée ! Je ne garde en général
que des bons souvenirs des endroits de mes concerts, ne serait-ce que
par la nouveauté qu'ils représentent pour moi ou des nouvelles
personnes que je peux y rencontrer. Un endroit qui m'a particulièrement
marqué est Prussia Cove, dans le Cornwall, en Angleterre, que
j'avais découvert lors de master classes et qui est un lieu idéal
pour méditer et se sentir proche de la nature".
Quant à son meilleur souvenir de concert..."Chaque concert
a ses souvenirs
Je jouais un jour le quatuor de Messiaen "
Pour la Fin du Temps " dans lequel la dernière pièce
avec violon est proprement planante. Le rythme continuel au piano vous
plonge irrémédiablement dans un rythme cardiaque (donc
bien physique) totalement ralenti et régulier
peu importe
le stress, la nervosité ou le taux d'adrénaline de la
scène, on arrive toujours à ce calme extrême à
la fin de l'uvre. Et ce dont je me rappelle c'est ce silence -que
je ressentais dès le début de cette dernière pièce
dans une sorte de communion avec le public et les autres musiciens du
quatuor- se poursuivre pendant des minutes qui m'ont semblé une
éternité (et en même temps une seconde) une fois
l'uvre terminée
pas un bruit, pas un soupir, pas
même un frémissement
. Le vrai " hors temps "
qui me semble si propre à la musique et dont je faisais la rare
expérience. Parfois le public semble tellement en communion avec
la musique et le(s) musicien(s) qu'il n'y a rien de plus beau que ce
silence partagé à la fin d'une uvre
(au lieu
d'applaudissements que je trouve parfois trop bruyants et surtout trop
protocolaires!)."
Son répertoire, son interprétation...
Hélène
Tysman ne peut pas dire qu'il y ait un compositeur qu'elle affectionne
plus qu'un autre : "Chaque uvre nouvelle étudiée,
quelle qu'elle soit, ne peut se faire que si on l'aime profondément
je crois. Bien sûr j'ai toujours joué et je continue de
jouer particulièrement beaucoup de Chopin. J'ai aussi de plus
en plus d'affinité avec Bach. Cependant tout cela change, (ou
se développe) au fil des années et je ne pourrais rester
figée sur un seul compositeur. J'ai aussi beaucoup d'intérêt
pour la musique contemporaine que j'ai pu vraiment découvrir
grâce à Pierre-Laurent Aimard, et pourtant tout en restant
convaincue par l'idée de Borges disant un jour quelque chose
comme : " pour voir du nouveau, relisez les classiques ! "
En soliste elle a joué notamment avec le BBC National Orchestra
of Wales (dir. Peter Stark), le Russische Kammerphilharmonie St. Petersburg
(dir. Juri Gilbo), le City Chamber Orchestra de Hong-Kong (dir. Christopher
Warren-Green), l'Orchestre Philharmonique de Bacau (dir. Ovidiu Balan),
le Minnesota Orchestra (dir. Mark Russell Smith)... Egalement passionnée
par la musique de chambre, Hélène Tysman a élargi
son répertoire au Lied avec la soprano américaine Aïleen
Bramhall-Itani. En 2002, elles ont été choisies par la
Fondation Meyer du CNSMDP pour enregistrer un CD avec des Mélodies
de Poulenc, Messiaen et Barber, et se sont produites pour la chaine
de télévision " Mezzo "....Nombreuses rencontres
musicales qui lui sont indispensables : "La condition solitaire
du pianiste me convient en général plutôt bien.
Cependant j'aime jouer avec d'autres musiciens et ne voudrais en aucun
cas me retrouver seule sur une île avec mon piano ! Jouer en musique
de chambre ou avec des chanteurs, outre la joie qu'elle procure, apporte
une vision très différente et extrêmement enrichissante
de la musique en général et un concerto avec orchestre
est une sensation unique de propulsion sonore de par tous les instruments
qui jouent derrière vous. "
Interrogée sur sa façon de travailler elle confie :
"Il n'y a aucune règle précise. Cela dépend
avant tout de la relation à la fois analytique et physique que
je peux avoir avec un compositeur ou une uvre. Par exemple Liszt,
qui est si proche d'un point de vue physique et technique du piano,
m'a souvent semblé s'apprendre presque sans s'en rendre compte
(la complexité arrivant plus tard dans le travail de ses oeuvres)
tandis que certains autres compositeurs demandent parfois un temps d'analyse,
éventuellement sans piano, plus long avant de les assimiler vraiment.
J'essaie surtout de trouver le juste milieu entre instinct et analyse.
J'ai aussi remarqué que parfois les oeuvres travaillent par elles-mêmes
un peu inconsciemment (dans des moments de somnolence par exemple ou
même lorsque l'on fait tout autre chose). Le plus important reste
évidemment le texte : point essentiel duquel on part et sur lequel
il faut sans cesse revenir. Je suis convaincue que tout est écrit
dans la partition si l'on sait bien la lire."
Hélène Tysman confie également qu'elle écoute
en fait très peu de musique en général depuis quelque
temps et apprécie beaucoup plus le silence
"C'est
assez logique finalement, s'il fallait l'expliquer je dirais que c'est
comme un parfumeur qui ne se parfume jamais ou un nologue qui
ne boit que de l'eau !... Je crois que le principal dilemme de la musique
classique est qu'il lui faut presque nécessairement du silence
pour exister, pour l'entendre
ce qui n'est pas le cas des autres
musiques me semble-t-il. En fait je n'ai pas beaucoup d'amis musiciens
classiques donc il m'arrive assez souvent d'entendre d'autres genres
de musiques, pas mal de jazz (je trouve Keith Jarrett parfois aussi
génial et parfait que du Chopin! Par exemple son " Blame
it On My Youth " en solo) ainsi que du tango, que j'aime particulièrement
et également beaucoup d'autres genres. Ce qui me frappe toujours,
c'est cette possibilité de communiquer en toute occasion la musique
dite " populaire ", et en revanche l'impossibilité
de jouer ou plutôt d'entendre par exemple une sonate de Beethoven
au milieu d'une fête ! Eh bien je crois que cela tient simplement
dans cette notion du silence. Tant qu'il y aura du bruit, et toujours
plus de bruit comme actuellement dans notre société, on
ne pourra tout simplement pas entendre de musique classique
De
la même manière que, si vous veniez par exemple de manger
rapidement pour ne plus avoir faim, vous n'auriez aucun plaisir ensuite
à déguster un plat raffiné et savamment cuisiné
J'ai parfois l'impression d'un monde de plus en plus anesthésié..."
Quant à ses autres centres d'intérêt..."Il
y en a beaucoup ! Le cinéma, la littérature, la philosophie,
l'art plastique (surtout moderne et contemporain), l'architecture, les
amis, la nourriture, le vin... et j'adore prendre le train ! ... sans
doute doivent-ils inconsciemment m'influencer, me donner des idées,
m'apprendre des choses qui ressortent peut-être à certains
moments dans mon travail musical et vis et versa (j'aime bien à
ce propos la phrase de Louis Jouvet : " il faut mettre un peu de
vie dans son art et un peu d'art dans sa vie " ). Je crois aussi
que tout est intrinsèquement lié et que chaque événement
ou sentiment vécu influence une interprétation musicale
de la même manière qu'une musique peut, peut-être,
dans certains cas, changer une vie
"
Actualité octobre 2012
Concert
et disque avec la pianiste HELENE TYSMAN
La pianiste Hélène Tysman et Philippe Berrod, clarinettiste
ainsi que David Gaillard, altiste donneront un concert mardi 23 octobre
à 20h au Goethe Institut de Paris - 17 avenue d'Iéna Paris
pour présenter le disque qui sort quelques jours avant chez le
label Indesens. Programme du concert SCHUMANN Romance (piano seul),
Fantasie Stücke (clarinette et piano)
Märchen Bilder (alto et piano), Romances (clarinette et piano)
Märchenerzählungen (clarinette, alto, piano). Le disque est
quant à lui consacré à la musique de chambre avec
vents... et piano dans toutes les oeuvres même si le titre du
disque ne le mentionne pas, l'instrument roi et la talentueuse pianiste
Hélène Tysman sont très présents et même
indispensables. Par contre chaque instrument à vent ne joue pas
dans toutes les oeuvres, chacun partageant différentes oeuvres
en duo avec le piano et la clarinette jouant également dans un
trio avec un alto...cliquez
ici pour lire la suite et écouter des extraits
Actualité janvier 2013 : appel à des fonds pour l'organisation d'un concert autour de la sortie d'un nouveau disque Chopin qui devrait paraître en fin d'année...voir ici
Actualité Novembre 2013 Sortie du nouveau disque Chopin de la pianiste Hélène Tysman , finalement sous le label Oehms comme son précédent disque et le concert salle Gaveau a été soutenu par la Caisse d'Epargne ile de France .
Cliquez sur l'image pour en savoir plus sur ce disque et voir une vidéo
Ecouter...
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Chopin
Sonate n°2 opus 35
24 Préludes opus 28
Hélène Tysman
Chopin ne disposa que d'un piano loué localement dont
la médiocrité l'exaspérait lorsqu'il acheva
en janvier 1839 les Préludes, alors qu'il passait un pénible
hiver avec George Sand aux Baléares, relatent les deux
auteurs du livret du disque, qui en sont également producteurs,
Hervé et Catherine Dumesny. Certes des sentiments d'énervement,
voire de désespoir ont traversé aussi momentanément
la jeune pianiste Hélène Tysman lors de l'enregistrement
de son disque puisque répondant ici à nombreuses
questions à l'occasion de la sortie de son premier disque
elle relate notamment que "la première journée
d'enregistrement a été réduite à néant
en raison de la pédale sourdine du piano qui criait à
en réveiller Chopin dans sa tombe !"...Heureusement
tout s'est arrangé et bien sûr c'est avant tout le
parcours d'une longue recherche personnelle auprès de nombreux
prestigieux professeurs qui lui ont beaucoup apporté, et
sa sensibilité personnelle, et non ce facheux contretemps,
qui lui permettent aujourd'hui d'offrir ici un enregistrement
remarquable par la tension qui y règne. Ce n'est assurément
pas un Chopin "charmeur" ou "léger"
que la jeune femme fait transparaître par son interprétation
magnifiquement colorée et d'un relief à donner le
vertige dans ce programme judicieusement construit, mais un Chopin
dont elle exalte avec une incroyable originalité, et clarté,
tous les états d'âmes et aspirations qu'il a précisément
mis dans ses préludes..
La sonate n°2, s'avère un excellent choix pour compléter
ce cycle... jugez-en vous-même par ma sélection(voir
plus bas) dans les vidéos d'Hélène Tysman
et son disque : l'une des vidéos est l'enregistrement du
1er mouvement de la sonate n°2, le rapprochement avec le 16
ème prélude de l'opus 28 montre la similarité
de premières mesures comme le signale d'ailleurs Hélène
Tysman et la même fièvre qui traverse ses deux extraits
quant au deuxième prélude ne peut-on pas y entendre
aussi une lugubre "marche funèbre" certes
d'un pas un peu plus rapide, mais d'une tristesse à l'image
de celle du troisième mouvement de la sonate n°2..
. et enfin il y a bien sûr, comme le signale aussi Hélène
Tysman, le prélude 14 qui n'est pas sans rappeler le troublant
final de la sonate ? Nul doute que ces extraits qui vous permettront
d'apprécier également son jeu particulièrement
captivant et énergique, sans qu'elle ait besoin de jouer
dans un rythme des plus rapides comparitivement à d'autres
interprètations réputées, vous montreront
combien Hélène Tysman montre une réelle affinité
avec la musique de Chopin, en transmettant toutes les vibrations
de ces oeuvres avec intensité, et ses nombreuses réponses
ci-dessous ne feront que vous le confirmer ... pas étonnant
qu'elle ait déjà en poche le 1er Prix du Concours
International Chopin à Darmstadt (2006) et que la Fondation
Chopin de Hanovre (en Allemagne) lui ait également décerner
des Prix, et qu'elle fasse partie des sélectionnées
du célèbre Concours de Varsovie qui aura lieu en
octobre 2010....cliquez
ici pour lire la suite , voir et entendre les extraits
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A voir : Hélène Tysman
a été finaliste du concours international de piano Chopin
de Varsovie en octobre 2010, vous pouvez voir les vidéos des
épreuves en cliquant
ici
Hélène Tysman sera bientôt en concert les :
22 janvier 2015 : spectacle Poe/Debussy (Saint-Mandé, Hôtel de ville)
5 février 2015 : Troyes (Théâtre de la Madeleine) spectacle Poe/Debussy
12 février 2015 : Paris (Maison Heinrich Heine) concert/lecture avec la comédienne Yasmina Djaballah
20 février 2015 : Avignon (Opéra), avec l'Orchestre Régional Avignon Provence (concerto de Mozart N°21 K 467)
En savoir plus
visitez le site internet d'Hélène Tysman...cliquez
ici
© pianobleu.com ---- contact : -
Agnès Jourdain
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