Schumann Etudes Symphoniques Pierre Bouyer

Schumann (1810-1856)
Études Symphoniques
interprétées sur trois instruments différents,
un fortepiano Erard de 1837,
un fortepiano Streicher de 1856
et un piano Fazioli de 1995
Pierre BOUYER

Si vous avez visité depuis moins de deux ans la page que pianobleu.com consacre à Schumann, vous avez pu y découvrir un original coffret métallique comportant trois CD de Pierre Bouyer interprétant Kreisleriana et la Fantaisie opus 17 de Schumann sur trois pianoforte de différentes époques, offrant ainsi ces oeuvres sous différentes "couleurs". Ce nouveau coffret à la présentation similaire est le second volet de ces enregistrements d'oeuvres de Schumann, sur les mêmes instruments, et comporte cette fois les Etudes symphoniques, une oeuvre composée d'un thème et variations, que le compositeur remania à plusieurs reprises. Il en propose plusieurs "trajets" possibles, Schumann en ayant lui-même fait deux éditions, l'une en 1837 et l'autre en 1852, mais il a aussi supprimé de ses manuscrits avant l'édition de 1837, cinq variations dites "posthumes" puisque publiées après sa mort par sa femme Clara (en 1873). S'y ajoute également une étude inachevée ( 12 mesures extraites de certains manuscrits précédent l'édition de 1837, rééditées pour la première fois par Alfred Cortot en 1945 et complétées par Pierre Boyer en 2011) .
Un copieux livret, d'une cinquantaine de pages, accompagne encore les 3 CD. Celui-ci débute par une synthèse de diverses critiques du précédent volume, car le remarquable coffret avait été le sujet de multiples articles, le plus souvent élogieux, et obtenu plusieurs distinctions, mais a parfois aussi donné lieu à quelques commentaires critiques, et Pierre Bouyer inaugure un quasi "droit de réponse" de l'interprète, qui se justifie pleinement puisqu'il s'agit pour lui de commenter les "mérites comparés de chaque instrument incomparable" ( un titre qui en dit long...) et d'essayer de répondre à la question : " l'instrument crée-t-il l'interprétation ?Il est vrai que son précédent volume avait donné lieu à diverses critiques aux conclusions opposées sur les qualités des pianos, ainsi que de son interprétation selon l'instrument.
Et en fait, ce que Pierre Boyer lui-même confie, semble aller de soi... " en ce qui concerne la caractérisation de chaque piano, et de ma plus grande adéquation à chacun d'eux, je suis finalement le plus mal placé pour conclure à la suite des divers avis. En premier lieu, je n'ai utilisé que des instruments que j'aimais profondément, et en jouant chacun d'eux, la pire attitude aurait été de regretter qu'il ne permette pas ce que l'autre permet . Au contraire, il faut être intiment convaincu de jouer le plus beau piano du monde, et de l'honneur que représente le fait d'y poser les doigts..."
Et il va aussi de soi que l'auditeur de toutes façons n'est pas là pour acheter un piano, mais bien pour ressentir des émotions variées, de même que les choix de l'interprète, d'éviter de se positionner en démonstrateur de piano, étaient clairs, et Pierre Bouyer rappelle d'ailleurs ce qui était déjà signalé dans la page présentant le précédent coffret : " j'aurai sans doute pu caractériser davantage les possibilités du piano moderne et l'esthétique nouvelle qu'il pouvait induire. Il est certain que mon interprétation a été conditionnée par ma pratique très constante des instruments historiques, et que j'ai simplement transposé au piano moderne ce que m'avaient suggéré les pianos anciens. Une autre attitude aurait sans doute amené des différences plus spectaculaires, mais moins sincère, elle aurait transformé mon rôle d'interprète en celui de démonstrateur". De toutes façons, l'enregistrement des Études symphoniques avait été réalisé en même temps que les oeuvres du précédent coffret et il ne peut donc pas avoir pris en compte ces critiques pour ce nouveau coffret, mais ces commentaires, restituent bien l'objectif suivi lors de l'enregistrement.
Cette fois, outre de faire ressentir des émotions variées selon les instruments, Pierre Bouyer offre à l'auditeur la possibilité de vivre différemment ces enregistrements non seulement en raison des qualités spécifiques à chaque piano, mais aussi de l'oeuvre elle-même, dont la forme peut changer, notamment nombre et ordre des études. Ceci permet à Pierre Bouyer de choisir ce qu'il appelle des "trajets" différents, puisque Schumann a écrit en tout, autour du thème d'un flûtiste amateur ( le baron von Fricken) , 18 études variations, plusieurs fois remaniées,. En effet, dans sa première édition, mentionnée plus haut, Schumann a conservé 12 variations ( après multiples manuscrits). Puis, gardé seulement 10 dans la seconde... Schumann les a aussi modifiées de manière plus ou moins sensible. Et, comme quoi la moindre écriture d'un compositeur peut avoir son importance : outre le fait que Clara et Brahms ont réuni cinq variations (issues des multiples manuscrits) dans un recueil publié en 1873 sous le titre "Etudes posthumes", Pierre Bouyer s'est attaché à la compléter par lui-même une variation restée inachevée qui comportait seulement douze mesures, publiée pour la première fois par le pianiste Alfred Cortot en 1945. A sa connaissance la pianiste allemande Ragna Shirmer avait également proposé sa propre version très différente. Pour concevoir ses différents "trajets" Pierre Bouyer a tenu compte du fait que s'agissant d'"Etudes", le compositeur avait la volonté de solliciter le plus loin possible les capacités des instruments tels qu'il pouvait les connaître, et l'interprète a donc tenu compte des caractéristiques techniques de chaque instrument afin d'éviter d'arriver à un échec. Ainsi, le premier Cd ( pièces jouées sur le Fortepiano Erard, 1837) regroupe logiquement l'édition originale de 1837 ainsi que les études posthumes, et la variation inachevée complétée par Pierre Bouyer. On ne s'étonne pas de trouver sur le deuxième Cd (pièces jouées sur le Fortepiano Streicher, 1856 ) l'édition de 1852, par contre Pierre Bouyer offre également un parcours original constitué, outre du thème, des cinq études posthumes , des deux études de la première édition qui ont écartées de la seconde édition, et la variation inachevée, il en a profité pour explorer d'autres chemins interprétatifs. Et sur le piano Fazioli, il en propose une "version globale" personnelle .
Il n'est bien sûr pas question dans cette page de présentation de comparer l'incomparable, de même que cela n'avait pas été fait pour le précédent coffret, mais juste de vous inviter à en découvrir trois extraits, et comme il s'agit de "trajet", c'est par le début que vous pourrez vous en faire une petite idée... de départ, en espérant qu'ils vous donnent envie d'arriver à destination finale. Vous pourrez ainsi écouter, le thème, qui lui-même, a connu quelques modifications rythmiques dans les différentes éditions .
Sachez qu'en mars, Pierre Bouyer donnera deux récitals à Paris à l'occasion de la sortie de ce coffret: le Dimanche 15 Mars 2015 à 17 heures au CHÂTEAU DE LA PETITE MALMAISON et . Mardi 17 Mars 2015 à 20 heures INSTITUT GOETHE 17 avenue d'Iena – PARIS (plus d'information en page "concerts")

Pour écouter des extraits du coffret
de Pierre Bouyer - Schumann
Etudes symphoniques -Thème
avec l'aimable autorisation
du label
Diligence musica
cliquez sur le triangle de
chaque lecteur ci-dessous

(ou avec l'autre type de lecteur plus bas)

éd.1837 - ERARD 1837

opus posthume - ERARD 1837

éd. manuscrite- STREICHER 1856

édition 1852 - STREICHER 1856

Version globale -FAZIOLI 1995

 

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