Claudio Arrau interprète Mozart et Beethoven
Claudio
Arrau
interprète
Mozart
Beethoven
Lors de la courte interview en français enregistrée
sur ce DVD, le pianiste chilien Claudio Arrau (1903-1991) indique
que pour lui le rôle de l'interprète est de se mettre
tout à fait dans le coeur du monde des compositeurs et que
connaître toute l'oeuvre d'un compositeur est la seule façon
de le comprendre. Sans doute est-ce pour ces convictions très
perfectionnistes que Claudio Arrau s'est attaché à
l'interprétation d'un nombre relativement restreint de compositeurs
dont Mozart et Beethoven.
La sonate n°7 de Mozart que Claudio Arrau a choisi d'interpréter
lors de cette apparition à la télévision canadienne
en 1964 est une des oeuvres les plus dramatiques et oppressantes
que composa Mozart en 1777, peu de temps avant le décès
de sa mère. Le premier mouvement est particulièrement
sombre et pathétique, mais aussi violent. Le second mouvement
réunit ombre et lumière et reste très sombre.
Quant au poignant troisième mouvement qui a tout d'une course
haletante, son atmosphère est particulièrement oppressante
par son manque de respiration et ses répétitions.
Claudio Arrau qui en fait une interprétation magistrale laisse
là le spectateur sans souffle et sans voix... de toutes façons
il serait malvenu de commenter le jeu d'un tel maître, le
mieux est de savourer en silence ce concert filmé avec une
sobriété bienvenue et d'en poursuivre la vision et
l'écoute.
La dernière sonate de Beethoven (n°32 opus 111), réputée
comme l'une des plus difficiles du compositeur, était une
spécialité de Claudio Arrau, qui l'a joua un nombre
incalculable de fois, comme quoi cette sonate qui parait-il fût
peu jouée du vivant de Beethoven a su trouver par la suite
meilleure vie.
Certains reprochèrent à l'époque à cette
oeuvre de n'avoir que deux mouvements alors qu'il était à
l'origine prévu qu'elle en ait trois et selon l'éditeur
de Beethoven qui avait réclamé ce troisième
mouvement Beethoven aurait répondu qu'il n'avait pas eu le
temps d'en écrire un troisième. Sans doute le deuxième
mouvement lui avait-il demandé beaucoup de temps car il s'agit
en fait d'une arietta et six variations, mais plus sérieusement
Beethoven aurait également indiqué que celles-ci auraient
eu une autre construction s'il avait dû écrire un troisième
mouvement, et donc jamais il n'aurait eu l'intention d'aller au
delà de ce mouvement. Force dynamique et lenteur spirituelle
se rejoignent dans une telle perfection dans cette oeuvre que certains
la jugent comme testamentaire ou encore un "adieu à
la sonate".
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