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Debussy Ravel Saint Saens Marina di Giorno PIANO
Clair
Obscur
Debussy(1862-1918)
Estampes
Maurice Ravel (1875-1937)
Miroirs
Camille Saint Saens/ Liszt
la danse macabre (transcription)
Camille Saint Saens (1835-1921)
Toccata opus 111
Marina di Giorno, piano
Ce disque est déjà le troisième - après
une "Invitation au voyage" regroupant des oeuvres pour piano
de Brahms, Schumann, Granados et Ginastera et un autre d'oeuvres de
Schumann encore, cette fois associées à des oeuvres de
Chopin - de la jeune pianiste Franco-italienne née à Toulouse,
Marina di Giorno,
qui a passé son premier concours de piano à l'âge
de quatre ans au Royaume de la musique de Radio France. Un début
très précoce, qui l'a conduite dès l'âge
de 15 ans sur les bancs du CNSMD de Paris dans la classe de Bruno Rigutto
en piano, et celle de Claire Désert, Ami Flammer, Yovan Markovich
et Marc Coppey en musique de chambre. Sans doute le fait d'avoir une
famille qui très tôt l'a intéressée à
toute forme d'art a contribué aussi à ce qu'elle aime
associer à la musique multiples formes d'art. Ainsi confie-t-elle
à l'occasion d'un entretien à lire ci-dessous que pour
la réalisation de ce disque elle a travaillé avec une
artiste peintre ESKA KAISER qui a réalisé des oeuvres
"spécifiquement pour le livret en illustrant cette oscillation
avec un jeu de couleur bleu et noir. J'aime bien cette idée de
pouvoir associer les arts différents autour d'un projet.
", et vous pourrez la voir plus bas dans cette page dans un clip
vidéo de « la Danse Macabre » où
elle accompagne au piano des danseurs contemporains et des figurants
du CNSMDP . Inspirée également par des textes de Colette
la pianiste a eu envie de se pencher sur les compositeurs de cette époque.
Des compositeurs qui s'avèrent avoir des affinités aussi
avec l'art, Debussy écrivait qu'il "aimait les images
presque autant que la musique" quant au "Miroirs de Ravel
, "le projet était de montrer les images visuelles et
les ambiances de 5 personnages se regardant dans un Miroir. Tout cela
témoigne du style impressionniste " indique Marina di
Giorno qui a aussi écrit le texte du livret. Enfin pour Camille
Saint Saens , la musique est : " une architecture de sons ,
un art plastique qui modèle en guise d'argile, les vibrations
de l'air"....
Des compositeurs dont l'inspiration ne se limite pas à la France
et invite aussi au voyage... Extrème Orient, Espagne... univers
où la jeune pianiste se retrouve avec bonheur dans des rythmes
et couleurs qui lui tiennent à coeur et lui ont valu nombreux
éloges, ainsi la "Soirée dans Grenade",
à écouter plus bas dans cette page , où Debussy
emprunte à Ravel un procédé de sa Habanera composé
en 1895 .
Ce
disque Clair-obscur est votre troisième disque publié
par le label Passavant , dans quelles circonstances ce label a-t-il
décidé de publier vos trois disques : cela s'est-il décidé
au fur et à mesure des enregistrements et parutions ou bien dès
le début avait-il été prévu de réaliser
les trois disques et comment avez-vous vécu ces multiples enregistrements
?
Je ne connaissais pas ce label, mais j'étais en contact avec
des personnes qui sont dans le milieu du disque et qui suivent ma carrière
depuis mon plus jeune âge. J'ai pu présenter mon projet
de programme du premier disque : "L'Invitation au Voyage"
qui a été commenté par France Clidat. Immédiatement
après l'enregistrement du premier disque, Philippe Muller m'a
proposé un deuxième enregistrement. J'avais depuis fort
longtemps pensé à un rapprochement Chopin/Schumann. Quant
au troisième disque, c'est après la soirée « Hommage
à Colette », au théâtre du Châtelet,
que j'ai ressenti le besoin de me pencher plus avant dans cette période.
Les textes de Colette si bien interprétés raisonnaient
dans ma tête et étaient un support pour la musique. Les
enregistrements se sont déroulés dans d'excellentes conditions,
dans un cadre champêtre situé dans le Doubs où le
calme permet une concentration et le paysage libère l'imagination.
Vous avez aussi participé semble-t-il
à d'autres enregistrements mais ils ne sont pas mentionnés
sur votre site internet, qu'en est-il exactement ?
Oui, des enregistrements du festival ARS TERRA ont été
réalisés en 2006 puis 2007 directement par l'organisateur
M. DOUBLET. On y retrouve les artistes ayant participé à
chaque festival parmi lesquels Cédric THIBERGUIEN , Fukuma KOTARO,
Guillaume COPOLLA... ces disques ne sont pas commercialisés.
Ce sont des CD live des concerts...
Un DVD SCHUMANN a été réalisé lors du bicentenaire
SCHUMANN à la salle ADYAR. J'y interprète les "scènes
d'enfants", que j'ai ensuite enregistrées sur mon disque
avec PASSAVANT d'une bien meilleure qualité.
Le festival des solistes de demain a capté le récital
que j'y ai donné en 2011 c'est donc un CD live... .
Pouvez-vous expliquer selon quels critères
vous avez établi le programme de ce disque Clair Obscur ?
Ayant déjà enregistré deux disques sur la musique
romantique, programmes très exacerbés, tourmentés,
je voulais présenter quelque chose qui relève plus de
l'atmosphère de l'impalpable. Ce trio de compositeurs se mariait
à merveille. L'on est en permanence dans un jeu de contraste
entre la lumière et l'obscurité, un rêve suivi d'un
cauchemar ! Et pour finir par une touche moderne, un clin d'oeil,
notamment dans la Toccata de Saint-Saëns où on retrouve
quelques influences venue d'Amérique avec le ragtime. De plus,
spécialement sur ce disque, j'ai travaillé avec une artiste
peintre ESKA KAISER qui a réalisé des oeuvres spécifiquement
pour le livret en illustrant cette oscillation avec un jeu de couleur
bleu et noir. J'aime bien cette idée de pouvoir associer les
arts différents autour d'un projet.
Je suis particulièrement sensible à cette période
pour toutes les innovations musicales et influences venue d'ailleurs
(influence de l'Extrême-Orient plus particulièrement balinaise
pour Debussy, espagnole pour Ravel avec le folklore de la Habanera,
et parallèlement en peinture l'éclosion de l'impressionnisme.
Cette période me séduit énormément pour
tout ce qu'elle a apporté comme nouveauté. Les premiers
jalons de la musique moderne sont là : utilisation d'un
langage modal, superpositions rythmiques, avec la Habanera l'emploi
d'une pédale dominante grave qui nous plonge dans une ambiance
sombre et suspendu, présence des éléments de la
nature... Le choix de Saint-Saëns me semblait intéressant
pour l'alternance aussi d'un jeu pianistique virtuose et brillant et
pour les influences à la fois thématiques, avec le choix
du macabre qui fut largement exploité à l'époque,
et musicales venant d'Amérique avec le Ragtime. C'est une musique
où souffle le vent et la liberté et qui est automatiquement
associée à l'orchestre. De ce fait l'on cherche à
imiter tous les instruments de musique qui révèlent toutes
sortes de jeux subtils d'intelligence et de raffinement...
Est-ce un programme que vous avez souvent joué
en concert ?
J'ai beaucoup joué ce programme l'année passée
en France ainsi qu'en Espagne et en Italie. J'ai notamment joué
ce programme lors de l'exposition des oeuvres d'ESKA KAISER où
mon disque a été présenté en avant-première.
J'ai également réalisé un clip vidéo de
« la Danse Macabre » avec des danseurs contemporains
et des figurants du CNSMDP . J'avais en 2010, participé à
« l'Hommage à Colette » au théâtre
du Châtelet avec des acteurs tels Carole Bouquet, Arielle Dombasle,
Leslie Caron... dans une mise en scène de Robert Carsen, où,
j'avais inséré quelques pièces qui figurent dans
mon disque. Je n'avais alors pas défini tout le programme du
disque. Cela s'est concrétisé plus tard mais l'atmosphère
de cette soirée m'a confortée dans le choix de ces compositeurs.
De plus le succès de la Toccata de Saint-Saëns m'a encouragée
dans le choix de la Danse Macabre.
Quels sont vos prochains concerts ?
Le 30 mars à Hemevilliers à 20 h première du
spectacle Alice ou la Folie des Merveilles (musique, chant, danse, comédie)...
et d'autres dates sont en cours de programmation sur Paris pour ce spectacle
Le 27 avril concert-exposition au studio 433 à Ivry en collaboration
avec des artistes peintres de la Galerie Dufay-Bonnet. Au programme
des oeuvres pour piano de Scarlatti, Liszt, Chopin, Albeniz, Liapounov.
Le 12 mai Concert prix MEGEP, autour des oeuvres de Luc Durosoir,
Schubert, Saint-Saëns
Le 30 mai Concert à la Boite à Musique Montpellier -
Disque Clair obscur
Pour écouter
Debussy
Soirée dans Grenade (extrait de Estampes)
Marina di Giorno, piano
avec l'aimable autorisation
du label Passavant
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ci-dessous