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Tchaïkovsky Concerto No 1 pour piano Daniil Trifonov
Tchaïkovsky
Piano concerto n°1
Daniil Trifonov , piano
Valery Gergiev
Mariinsky Orchestra
Tchaïkovsky - Concerto pour piano No 1
Tchaïkovsky - Un poco di Chopin
Chopin - Barcarolle
Schubert / Liszt - Erlkönig
Schubert / Liszt - Frühlingsglaube
Schubert / Liszt - Die Forelle
Schubert / Liszt - Auf dem Wasser zu Singen
Schubert / Liszt - Die Stadt (Schwanengesang)
Schumann / Liszt - Liebeslied (Widmung)
Enregistré en Octobre 2011, Janvier et Avril 2012 au Concert
Hall du Théâtre Mariinsky, St Petersbourg, Russie
Depuis qu'il a remporté le premier prix du concours Tchaïkovsky
à Moscou en 2011 le pianiste Daniil
Trifonov a eu nombreuses occasions de jouer de nouveau le concerto
n°1 de Tchaïkovsky qu'il avait interprété magistralement
lors de la finale avec ce même orchestre et sous la direction
de Valery Gergiev. Ce disque enregistré quelques mois plus tard
en est la suite logique mais certes pas la conclusion puisque Daniil
Trifonov a un agenda toujours très chargé et continuera
encore de partager cette oeuvre dans nombreux lieux et parfois avec
d'autres orchestres et chef d'orchestre ainsi sachez qu'il jouera Salle
Pleyel à Paris ce Concerto no1 de Tchaïkovski ( écrit
aussi Tchaïkovsky ) avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France
sous la Direction de Nikolaj Znaider le 19 octobre 2012.
Leonid Gakkel auteur du livret (en quatre langues dont le français)
indique que ce concerto de Tchaïkovski est le morceau de musique
symphonique le plus connu en Russie, et en donne pour raison principale
le génie du lyrisme de Tchaïkovski (1840-1893), ses compositions
étant souvent empreintes d'une beauté et d'une expressivité
irrésistibles, et il précise que l'ampleur remarquable
du flux mélodique dans sa musique montre l'inspiration russe
de Tchaïkovski même si il est incontestable que sa musique
pour piano doit beaucoup à Schumann et Liszt. Un concerto qui
ne conquit pas le compositeur russe contemporain de Tchaïkovki
Anton Rubinstein à la première écoute mais des
qualités qui ont conquis Daniil Trifonov, particulièrement
dans l'écoute de son interprétation par le pianiste Van
Cliburn, ainsi le confie-t-il dans l'entretien exclusif ci-dessous.
On est ainsi fort surpris d'apprendre que le pianiste n'a appris à
jouer cette oeuvre qu'il maîtrise admirablement que quelques mois
avant le concours ! Un défi qu'il s'est donné et à
fort joliment remporté !
Le programme de ce disque ne se limite pas à cette oeuvre de
plus de trente minutes qui ne cesse d'émouvoir à chaque
écoute, et où parmi les nombreux thèmes de ce concerto
se cache, parait-il, un air populaire français dans le second
mouvement : "Il faut s'amuser, danser et rire" que
l'on chantait souvent chez les Tchaïkovsky, puisque Daniil Trifonov
a choisi de compléter celui-ci d'une série de pièces
incluant des oeuvres de Tchaïkovski, Chopin et des transcriptions
par Liszt de lieder de Schubert et Schumann qui donne bien envie d'ajouter
à cette maxime ..." et chanter ! " car le jeune
pianiste éblouit aussi particulièrement par son talent
à faire chanter le piano et passer toutes les émotions
que ce soit dans la puissance ou la douceur, ainsi en fait-il encore
la démonstration dans sa très belle sélection de
transcriptions de lieder et la Barcarolle de Chopin. Chopin autre compositeur
qui inspira Tchaïkovski ainsi dans sa pièce peu connue et
dansante, telle une mazurka, "Un poco di Chopin" composa
en 1893 que vous pourrez écouter plus bas dans cette page. Pour
ce qui concerne le concerto vous pouvez voir en fin de page une vidéo
à laquelle il n'y a rien à ajouter ! Si vous avez suivi
les épreuves du concours Tchaïkovski vous savez déjà
combien le jeune pianiste est vraiment chez lui dans cette oeuvre et
parvient en partager avec aisance toute l'expressivité !
Quand
avez-vous entendu pour la première fois le concerto n°1 pour
piano de Tchaïkovski et vous rappelez-vous quel pianiste l'interprétait
? Avez-vous tout de suite eu l'intention de le jouer aussi un jour et
pourquoi ? Quand vous avez-vous commencé à l'apprendre
?
Le Concerto pour piano n ° 1 de Tchaïkovsky est l'un des
plus grands monuments de la musique russe. Bien sûr, je suis sûr
de l'avoir entendu plusieurs fois avant ma première expérience
mémorable : avec le pianiste Van Cliburn. A ce moment-là
je suivais des études à l'école Gnessin et sa grande
puissance d'expression et la prestation magistrale de ce concerto par
Van Cliburn, m'a laissé une impression inoubliable. A cette époque
je n'étais peut-être pas en mesure de comprendre toute
la profondeur de chaque émotion présente dans cette musique,
mais mon désir d'apprendre ce concerto est alors né. J'avais
cependant peur d'apprendre cette oeuvre «trop tôt»
car il y a un grand respect pour cette musique. Finalement, j'ai décidé
d'aller au Concours Tchaïkovski et c'était la meilleure
opportunité pour commencer à travailler ce concerto. Il
m'a fallu quelques mois avant la compétition car il a un monde
imagé et des approches techniques très différents
de ce que j'ai joué auparavant. C'était donc un défi.
Avez-vous une idée du nombre de fois
où vous avez joué ce concerto en public depuis ?
Ce doit être plus d'une vingtaine de fois, mais je pense que
je l'ai surtout joué depuis que j'ai gagné le Concours
Tchaïkovski avec ce concerto. Et à chaque fois, surtout
si vous laissez cette musique de côté pendant une certaine
période, puis revenez à la jouer, il vous apporte un sentiment
de nouvelle découverte.
Dans quelles circonstances votre disque a-t-il
été enregistré ?
Le CD a été enregistré environ six mois après
la compétition Tchaïkovsky et avant cela il a été
déjà joué avec le maestro Gergiev et l'orchestre
Mariinsky dans des salles telles que Barbican Hall à Londres,
le Carnegie Hall de New York et bien d'autres. L'enregistrement a été
réalisé dans le Mariinsky Concert Hall à Saint-Pétersbourg,
qui possède l'une des meilleures acoustiques à mon avis.
Qu'aimez-vous particulièrement dans ce
concerto ?
L'un des aspect le plus passionnant de ce concerto est son expressivité
proche de celle d'un opéra et sa structure avec des changements
incessants d'émotions et de contexte.
Vous avez enregistré une pièce
de Tchaïkovski nommée : "un poco di Chopin",
au-delà de cette pièce quel lien ressentez-vous entre
la musique de Tchaïkovski et la musique de Chopin, et entre les
concertos de Chopin et le Concerto n°1 de Tchaïkovski ?
Je pense que la musique de Tchaïkovski et celle de Chopin portent
toutes les deux une grande attention aux complications de la nature
humaine, à l'âme humaine. L'incroyable chaleur et la subtilité
des miniatures de Tchaïkovski et dans beaucoup d'oeuvres de Chopin.
Et malgré toutes les différences entre le Concerto n°1
de Tchaïkovski et le Concerto n°1 de Chopin par exemple, vous
pouvez entendre une sincérité incroyable dans cette musique.
Avez-vous une préférence pour
l'un des mouvements dans le concerto n°1 de Tchaïkovsky ?
Je ne peux pas choisir un seul mouvement de ce concerto en préférence
à un autre, car il y a une telle construction solide et une connexion
entre les mouvements que l'on ne peut pas en écouter un sans
l'autre.
Votre disque comporte également la transcription
de lieder de Schubert / Liszt et Schumann/ Liszt pourquoi avez-vous
choisi ces pièces ?
J'ai envisagé différentes options pour la partie solo
du CD, mais j'ai trouvé, après considération de
ces diverses options, que les lieder de Schubert et Schumann dans leur
diversité émotionnelle et de voix constituait le meilleur
prolongement et reflet de l'idée générale du CD.
Ce disque comporte aussi la Barcarolle de Chopin,
est-elle une de vos oeuvres favorites de ce compositeur ?
La Barcarolle de Chopin est peut-être mon uvre préférée
de ce compositeur, la plus unique et plein de moments où en tant
qu'interprète on est emporté par cette musique.
Vous donnerez bientôt un concert en France,
êtes vous déjà souvent venu en France et que pensez-vous
de ce pays ?
Je suis venu en France à plusieurs reprises et c'est un grand
honneur et un plaisir de revenir à la Salle Pleyel, avec un public
parisien en Octobre. Je rêve de visiter de nombreux musées
à Paris pendant mon temps libre et je suis vraiment curieux d'explorer
plus de lieux en France à l'avenir.
Pour écouter
Tchaïkovsky
Un poco di Chopin
Daniil Trifonov, piano
avec l'aimable autorisation du label Mariinsky
cliquez sur le triangle du lecteur
ci-dessous
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Pour vous procurer ce disque qui parait le 25 septembre 2012
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