BELA BARTOK Oeuvres pour Piano Alain Planès

BELA BARTOK
Piano Works (Oeuvres pour Piano)

Suite de danse
Quinze chants paysans hongrois Quatre lamentations anciennes
Sonate pour piano
Six danses roumaines
14 bagatelles

Alain Planès, piano

Profitez des vacances pour découvrir la musique pour piano seul de Béla Bartok (1881-1945), un compositeur qui a écrit beaucoup d'oeuvres pédagogiques , avec ce nouveau disque du pianiste Alain Planès !
Ce disque complètera votre connaissance de ce compositeur au sujet duquel la musicologue Claire Delamarche a publié fin 2012 une grande biographie( cliquez sur l'image de droite pour (re)lire un entretien avec elle au sujet de ce livre) et c'est elle qui a également rédigé le livret de disque.
Un enregistrement qui n'est certes pas une intégrale de l'oeuvre pour piano de Bartok mais en dévoile l'évolution. On regrettera peut-être juste que les oeuvres ne soient pas sur le disque dans l'ordre chronologique , pour mieux la mesurer, quoique en fait dès les premières oeuvres certains traits particuliers s'affirment.
Ainsi on trouvera en milieu de disque les Danses populaires roumaines (1906) qui reposent sur des mélodies collectées en Transylvanie , que Bartok a peu modié , juste par des accompagnement imaginatifs et une harmonie recherchée. On mesure l'aspect plus percussif de sa musique par contre dès la suite de Danse qui ouvre ce disque et a été composée en 1925 sur une commande de la Hongrie pour un anniversaire. Il a choisi d'exprimer en musique son idéal de fraternisation entre les peuples, elle fut d'abord écrite pour orchestre. Elle s'inspire aussi d'éléments folklorique. Il a fait ce choix après avoir été marqué par des attaques nationalistes, et certaines danses sont ici d'inspiration arabe, d'autres d'esprit hongrois et roumains....ainsi écrira-t-il : " ...Mon véritable principe directeur , dont j'ai pleinement conscience depuis que je suis compositeur, est la fraternisation entre les peuples, envers et contre toutes les guerres et toutes les discordes. Cette idée, je cherche à l'illustrer en musique dans la mesure de mes forces ; je ne cherche aucune influence, qu'elle émane d'une source slovaque, roumaine, arabe ou qu'elle soit. Pourvu que cette source soit pure, saine et fraîche ! C'est en raison de ma situation disons "géographique" que la source hongroise m'est la plus proche, et que l'influence hongroise domine dans mes oeuvres. Quant à savoir si mon style - indépendamment de ces différentes sources - est de caractère hongrois ou non ( et tout découle de là), c'est aux autres d'en juger, pas à moi. Pour ma part j'ai l'impression qu'il l'est. Car le caractère et l'environnement doivent d'un certaine manière être en harmonie" ( extrait p. 627 et 628 du livre de Claire Delamarche) .
On trouvera également quatre des quinze chants paysans hongrois(1914-1918) qui forment un premier groupe : "Quatre lamentations anciennes"et préservent le caractère déclamatoire des mélodies d'origine.
On appréciera particulièrement le premier mouvement de la sonate pour piano écrite en 1926, au caractère très percussif et mécanique renforcé par de nombreuses dissonances. Une oeuvre très "moderne" . Un caractère très moderne que l'on peut d'ailleurs trouver dans quelques unes des "14 bagatelles" écrites dès 1908 et qui terminent ce disque, ainsi la seconde bagatelle qui ne dure que 48 seconde ( et dont vous pouvez écouter un extrait dans le widget plus bas dans la page). Et si ces pièces moins développées sont certes moins intéressantes que la sonate, elles s'avèrent un terrain d'expérimentation néanmoins intéressant, ainsi on y retrouvera l'influence d'un autre compositeur hongrois : Liszt dans la quatrième, mais c'est la septième qui emportera la faveur des auditeurs !
Alors que vous voyagez peut-être pendant vos vacances, et découvrez sans doute des musiques folkloriques régionales ou nationales, ce disque ouvrira aussi peut-être votre imagination à ce que pourrait en faire d'autres compositeurs actuels... qui auraient aussi envie de s'en inspirer et sachant que la musique a encore beaucoup évoluée après la seconde guerre mondiale, d'ailleurs certains compositeurs ont déjà suivi cette démarche ! Et le pianiste Alain Planès réputé pour son travail pointu avec d’éminents compositeurs dont le compositeur hongrois Ligeti qui lui-même a été influencé par Bartok, et où l'on trouve dans la musique des traces du folklore des pays de l'Est, est un interprète particulièrement bien choisi pour partager cette musique certes un peu antérieure puisque non considérée comme "contemporaine". Mais ce n'est d'ailleurs pas là l'unique répertoire d'Alain Pkanès, puisqu'il donnera deux concerts à Sceaux les 15 et 17 août 2014 , lors de "Schubertiades". Par contre les 12, 13, 15 et 16 novembre , il dirigira une oeuvre ("Le journal d'un disparu" ) d'un autre compositeur qui s'est aussi inspiré d'oeuvres folkloriques : Leos Janácek (1854-1928).
Présentation de l'éditeur ( Harmonia Mundi) :
ENFIN QUELQUE CHOSE DE VRAIMENT NOUVEAU.” C’est en ces termes que Ferruccio Busoni salue la parution en 1908 des 14 Bagatelles, dans lesquelles Béla Bartók transmet le violent choc esthétique que représente pour lui la découverte de l’authentique musique paysanne hongroise. Dans les 20 ans qui vont suivre, jusqu’à la magistrale Sonate de 1926, il n’aura de cesse d’affiner un nouveau langage pianistique – âpre, dissonant, percussif, aux multiples modes de jeu –, qui marquera tout le xxe siècle. Maître de tous les styles, de Haydn à Boulez en passant par Chopin ou Chabrier, Alain Planès se révèle ici en Bartókien de tout premier plan. "
Grand amateur et connaisseur de peinture, érudit amoureux de poésie, Alain Planès a la carrière qui lui ressemble : il suit depuis toujours le chemin de la vie plutôt que les sirènes d’une gloire exigeante en compromissions. Il y a en lui quelque chose comme un curieux mélange de Proust et de Wilde. L’un pour le rapport au temps, profond, distendu, schubertien. L’autre pour un certain dandysme intellectuel, une forme de cynisme raffiné qui pourtant reste tendre. D’une mère au tempérament d’artiste, peintre et mélomane, il a gardé l’humilité fervente et la gratuité du geste. C’est au fond ce qui crée le style… la rigueur est peu sans la grâce. Planès, sensibilité multiple, découvre le piano à cinq ans, joue avec orchestre trois ans plus tard et part aux Etats-Unis après le conservatoire de Paris pour y faire de la musique autrement : avec Pressler, Sebök, Primrose et Starker, avec lequel il donnera longtemps de nombreux concerts aux U.S.A. et en Europe. Soliste, chambriste, accompagnateur, pédagogue, toutes les facettes de son art le concernent. Il a en outre découvert tout le répertoire classique et contemporain en jouant à deux pianos avec François Michel, ami de Stravinsky, chez qui il côtoyait les esprits du temps comme Malraux, Deleuze, Cassandre, et par la suite Miró. Rentré en France quelques années plus tard il devient, à la demande de Pierre Boulez, pianiste soliste de l’Ensemble Intercontemporain jusqu’en 1981.
Son travail pointu avec d’éminents compositeurs tels Boulez, Stockhausen, Ligeti ou Berio affirme définitivement le caractère éclectique de son jeu et conduit les plus grands festivals à solliciter sa présence. Il joue entre autres à la Roque-d’Anthéron, à Montreux, au festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence et à Marlboro, prestigieux festival auquel il reste fidèle, étant très proche de Rudolf Serkin. Cécile Buffet

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