Bach Le clavier bien tempéré Pierre Laurent Aimard PIANO

Bach
Le clavier Bien tempéré 1er recueil
Pierre-Laurent Aimard, piano

Si Bach est votre pain quotidien alors pré-commandez dès aujourd'hui et sans hésiter ce disque qui parait le 25 août, et découvrez sans attendre quelques extraits ci-dessous qui vous permettront de mesurer l'interprétation particulièrement sobre du pianiste Pierre-Laurent Aimard qui a déjà enregistré une autre grande oeuvre de ce compositeur : "L'art de la fugue" .

Pierre-Laurent Aimard offre ici une vision moderne de cette oeuvre par un jeu d'une grande clarté qui, au delà de distinguer particulièrement bien toutes les voix du contrepoint au piano, exalte la pureté de cette musique, une musique dont l'écoute est ici encore un réel bonheur. Et pourtant à lire le livret de cet album de deux CD on peut voir que les circonstances dans lesquelles Bach composa cette musique étaient bien loin de porter à un sentiment de bonheur, mais bien au contraire d'y aspirer d'autant plus...

Andrea Glöckner auteur du livret nous y apprend en effet que : "La genèse du premier volume du Clavier bien tempéré se situe probablement à la fin de la période de Weimar (1717). Le célèbre lexicographe Ernst Ludwig Gerber rapporte que, « selon une certaine tradition », Bach aurait « écrit son Clavier tempéré … dans un lieu où il fut contraint à ce passe-temps par la mauvaise humeur, l’ennui et l’absence de tout instrument de musique ». Cette information lui venait certainement de son père, Heinrich Nicolaus Gerber, qui étudia la théologie de 1724 à 1727 à l’université de Leipzig, où il dit avoir « souvent entendu à l’église et en concert de la musique excellente dirigée par Bach ». Comme tous les autres élèves de Bach, Gerber étudia le Clavier bien tempéré en pratique et en théorie. Il réalisa également une copie de tous les préludes et fugues que, selon ses dires, son maître Bach aurait joués devant lui « trois fois d’un bout à l’autre avec son art incomparable ». Le lieu mystérieux qui incita Bach à composer le Clavier bien tempéré était selon toute vraisemblance la « cellule du juge de comté » où le duc Wilhelm Ernst de Weimar fit consigner le musicien du 6 novembre au 2 décembre 1717, sous prétexte qu’il avait cherché avec trop d’opiniâtreté à quitter le service de son souverain. Ulcéré, le duc fit sur-le-champ arrêter son maître de concert rebelle. Bach passa ainsi quatre semaines en prison avant d’être disgracié et autorisé à partir – peut-être seulement parce que la cour de Köthen s’était diplomatiquement engagée pour demander sa libération. "
L'auteur du livret nous apprend aussi que, contrairement à ce que l'on pourrait croire Le regain d’intérêt pour la musique de Bach n’a pas commencé au printemps 1829 avec la légendaire exécution de la Passion selon saint Matthieu organisée à Berlin par Felix Mendelssohn et Carl Friedrich Zelter :"Dès 1790, l’éditeur de musique Johann Carl Friedrich Rellstab avait entrepris de publier les deux volumes du Clavier bien tempéré – mais son projet n’aboutit pas. Comme plusieurs autres oeuvres de Bach, le célèbre cycle pour clavier n’était pas tombé dans l’oubli après 1750, car il constituait pour beaucoup d’éminents musiciens un ouvrage pédagogique indispensable. À onze ans, Ludwig van Beethoven le jouait avec son maître Christian Gottlob Neefe ; Wolfgang Amadeus Mozart instrumenta plusieurs fugues à trois voix pour ensemble à cordes à l’instigation du mécène viennois Gottfried Freiherr van Swieten ; Joseph Haydn possédait une copie du second volume."
On est certes un peu moins surpris par ces propos : "Chef-d’oeuvre de contrepoint, le Clavier bien tempéré a fait figure de référence non seulement pour les compositions fuguées des fils et des élèves de Bach, mais pour les grands classiques ; les fugues de Haydn, Mozart et Beethoven n’auraient pas été possibles sans le modèle offert par Bach dans son Clavier bien tempéré. Ce cycle pour clavier a donc influencé à plus d’un titre les générations postérieures. Dans le cercle familial de Bach, les préludes et fugues étaient volontiers joués lorsqu’on se réunissait pour faire de la musique."
Et effectivement inutile d'en dire plus...:"Quand Nikolaus Simrock, éditeur à Bonn, annonça dans la Allgemeine Musikalische Zeitung, en décembre 1800, la parution d’une édition du Clavier bien tempéré préparée avec le plus grand soin, il écrivit à propos de ce cycle que tous les musiciens de renom connaissaient depuis longtemps : « Il serait inutile d’en dire plus long sur ce chef-d’oeuvre allemand de l’art dont toutes les nations sont unanimes à vanter la valeur permanente. ». Mais il est vrai que ce qui était connu des mélomanes ne l'étaient peut-être pas tout autant du "grand public" et grâce à de tels enregistrements sur piano moderne on ne peut certes plus aujourd'hui ignorer cette oeuvre, dont il est toujours un réel plaisir de découvrir des interprétations nouvelles de pianistes talentueux tel Pierre-Laurent Aimard qui offre sa perception tout à fait personnelle de ce premier recueil !
Et sachez que Pierre Laurent Aimard, qui a attendu des décennies avant de jouer la musique de Bach au public, va jouer nombreuses fois cette oeuvre dans les mois à venir dans nombreux pays et pour ce qui concerne la France il donnera notamment un concert le 30 novembre 2014 à La Cité de la Musique.
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