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Malia Black orchid avec le pianiste Alexandre Saada
Malia
Black orchid
Malia, voix
Alexandre Saada, piano, orgue, vibraphonette, kalimba,
Jean-Daniel Botta, guitare, contrebasse,
Laurent Sériès, batterie,
Daniel Yvinec, vibraphonette sur deux titres
Le pianiste Alexandre
Saada sera bientôt en concert avec la chanteuse Malia qui
a sorti récemment un très beau disque en hommage à
Nina Simone : "Black Orchid" à découvrir absolument
si vous aimez le jazz émouvant et tendre, soit dans cette page
(avec des extraits et une vidéo à voir plus bas) soit
lors des concerts. Le pianiste Alexandre Saada que l'on a pu découvrir
à l'occasion de son disque en piano solo Present est en parfait
accord avec la mélancolie et poésie de ces chansons ainsi
à voir plus bas deux des trois vidéos en duo : à noter que outre le pianiste Alexandre Saada, Jean-Daniel
Botta et Laurent Seriès accompagneront Malia lors des concerts
:
jeudi 07 juin 2012 dans le cadre de Jazz à Roland Garros à
Paris
ou vendredi 8 juin et samedi 9 juin 2012 au Sunside à Paris
et
si vous êtes en Suisse dès ce vendredi 18 mai 2012 à
Zurich au club moods
Présentation de l'éditeur : Lorsque
Malia décrit Nina Simone, elle pense à une "Orchidée
Noire" : " Quelque chose de rare, belle, puissante, mystérieuse,
mystique-d'un autre monde-noir et époustouflant. "
Malia est fascinée par la chaleur humaine et l'honnêteté
brutale qui ont toujours marqué la musique de Nina : " Quand
elle chante des classiques comme 'Don't Explain' ou 'Porgy', on sent
comment elle se les approprie dans sa manière de les interpréter
".
Pour Malia, le choix d'interpréter les chansons de Nina
Simone aujourd'hui tient du fait que maintenant, à l'âge
de la maturité, elle entend ces chansons d'une manière
qui dépasse leur langage ; et elle exprime naturellement sa reconnaissance
à son "mentor musical" en lui dédiant cet hommage.
En 1993 le Prix Nobel de la Littérature était entre
les mains de Toni Morrison, qui célébrait Nina Simone
pour "avoir sauvé nos vies". L'auteure faisait évidemment
référence aux chansons de Nina Simone qui motivaient et
inspiraient le mouvement Afro-Américain des Droits Civiques dans
les années 1960. Ses chansons informaient le monde avec une rare
franchise en parlant des colères, pouvoirs et incertitudes qui
avaient saisi la communauté noire lorsque cette dernière
enterrait, avec la dépouille de Martin Luther King Jr., son rêve
de changement non-violent pour la société. Du moins, pour
un bon moment. A l'instar de Duke Ellington et Miles Davis, Nina Simone
aussi refusait de qualifier sa musique de "jazz". Et elle
disait, "Pour la plupart des blancs, le jazz signifie 'noir'
et le jazz signifie 'saleté', et ce n'est pas ça que je
joue. Je joue de la musique classique noire."
Aujourd'hui, quelques décennies plus tard, Malia et son trio
de musiciens Français viennent d'enregistrer cet album coloré
et volontaire en hommage à Nina Simone. Et pour cette chanteuse
britannique née au Malawi, c'est comme si sa carrière
revenait au départ. Si l'autobiographie de Nina, "I Put
A Spell On You", fait bien comprendre que l'adversité
et le malheur remplissaient sa vie, pour Malia ceci n'a d'importance
que si ces expériences se font sentir à travers les chansons.
Malia admirait Nina Simone pour le talent grâce auquel elle transformait
ces expériences de la vie - douleur, passion, amour, mort - en
quelque chose de vaste et d'unique : de profonds sentiments qui s'expriment
par la voix, et de bons textes dont la poésie a la capacité
de se répandre sur des univers totalement différents.
Malia est fascinée par la chaleur humaine et l'honnêteté
brutale qui ont toujours marqué la musique de Nina : "Quand
elle chante des classiques comme 'Don't Explain' ou 'Porgy', on sent
comment elle se les approprie dans sa manière de les interpréter.
A cette époque-là, la souffrance et le manque de droits
de la femme noire américaine étaient une préoccupation
majeure pour Nina. Et elle s'est engagée à changer cette
condition. Mais ce qui reste le plus frappant pour moi aujourd'hui,
c'est que les chansons de Nina sont toujours pertinentes, même
si certaines circonstances sociales ont changé. On le sait tous
: il y a l'histoire de l'amour entre deux adultes aussi, qui n'a pas
beaucoup changé, comme le dit 'Don`t Explain': les gens continuent
de se tromper entre eux. Nina Simone parlait beaucoup de son peuple
et de l'esclavage. Nous savons que l'esclavage existe malheureusement
encore aujourd'hui. C'est ça que je veux exprimer quand je parle
de la 'profondeur humaine' que je ressens en écoutant les chansons
de Nina."
Malia adore "My Baby Just Cares" pour sa mélodie
surtout, mais aussi pour le sentiment qui est son thème : que
c'est beau d'être aimée A l'origine, c'était
Liz Taylor qui avait été ignorée par l'amant des
paroles de Nina ; dans la version de Malia, c'est Scarlett Johansson.
Malia voulait enregistrer un album de ballades, et il semble même
qu'elle est allée jusqu'à ralentir le tempo d'une chanson
comme "My Baby Just Cares", dont le bonheur intérieur
rayonne. Les paroles de "Don't Explain" se concentrent sur
des sentiments très différents : "Sur le ressenti
de s'être trompée sur l'homme dont on est amoureuse, tout
en restant avec lui." "Four Women" traite de diverses
expériences vécues par les noires afro-américaines
mais, pour Malia, cette grande chanson signée Nina Simone n'est
pas seulement un discours historique qui parle de racisme, et de ce
que voulait dire autrefois vivre aux États-Unis quand on est
une femme de couleur Malia comprend, et elle livre "Four
Women" comme une ballade sur la capacité de souffrance de
l'être humain : "Je peux m'identifier avec chacune de
ces femmes," dit-elle ; "J'ai grandi avec la ségrégation
et la répression. Et j'ai appris que le monde n'est pas toujours
gentil, et que les gens qui ont de l'autorité doivent être
conscients de la manière de l'exercer."
Dans les grandes chansons sélectionnées par Malia pour
cet album, il est beaucoup question d'amour et d'occasions ratées.
Les paroles, comme les mélodies, parlent directement au cur.
Nina Simone fut une grande Musicienne justement dans sa capacité
de vaincre le racisme artistiquement. "Elle se tourne vers son
public blanc et lui rappelle les actes honteux de leurs ancêtres
; et ensuite elle s'adresse au public noir en leur donnant un sentiment
de force et de confiance. Mais son message à tous est ceci :
la couleur de sa peau ne fait de personne un meilleur être humain."
Malia
grandit dans l'Afrique de l'est, au Malawi. Sa mère est une Malawienne,
son père de nationalité britannique. Le Malawi est une
ancienne colonie anglaise fortement imprimée par la ségrégation
et le racisme ; et le mariage mixte de ses parents est inhabituel pour
l'époque et pose problème... Malia explique que le Malawi
de son adolescence est coupé du monde occidental "comme
dans une bulle". Et le monde ne s'ouvre à elle que lorsqu'elle
part pour Londres. Elle a quatorze ans. Plus tard, lorsqu'elle travaille
dans un restaurant où l'on joue du jazz, elle tombe amoureuse
de la musique qu'elle chante à l'époque. Elle découvre
les musiques étonnantes de Billie Holiday, Sarah Vaughan, Ella
Fitzgerald et Nina Simone, celles qu'elles appellent ses "professeurs
de chant". Cette "soul music", comme elle l'appelle,
devient sa musique, et la communauté jazz devient sa nouvelle
maison : "Avec des chansons comme 'Strange Fruit' ou 'Young,
Gifted and Black', j'ai appris à devenir forte et avoir de la
fierté. Nulle besoin d'écouter Duran Duran ; quand j'écoutais
ces femmes, c'était comme la bande originale de ma vie."
Pour Malia, le choix d'interpréter les chansons de Nina Simone
aujourd'hui tient du fait que maintenant, à l'âge de la
maturité, elle entend ces chansons d'une manière qui dépasse
leur langage ; la chanteuse du Malawi conserve la palpitante grandeur
minimaliste de ces mélodies, et les souligne dans un discours
sans ambiguïté. Lorsque Malia décrit Nina Simone,
elle pense à une "Orchidée Noire" : "Quelque
chose de rare, belle, puissante, mystérieuse, mystique-d'un autre
monde-noir et époustouflant."
Pour écouter
des extraits de
Malia
Black Orchid
utilisez le widget ci-dessous
A voir Malia - He Ain't Comin' Home No More [Porgy
& Bess, 2012-04-14] ici en duo avec Alexandre Saada
à noter que ; Jean-Daniel Botta c.basse ; Laurent Seriès
batterie seront également aux concerts annoncés
MALIA , "Baltimore" live au studio 72 dans "ouvert
la nuit"
A l'occasion de la sortie de son album "Black Orchid",
Malia est venue
interpréter quelques extraits de ce dernier opus réalisé
en hommage à Nina Simone.