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Hommage à Debussy Amir Tebenikhin PIANO

Hommage à Claude Debussy( 1862-1918)

Volume deux

Arabesque n°1 et 2
Danse bohémienne
Ballade
Danse (Tarentelle Styrienne)
Nocturne
Préludes (Livre I )

Amir Tebenikhin, piano

Ce soir, 2 mai 2012, a lieu à 20h à l'Institut Goethe à Paris : un concert de piano avec la pianiste Juliana Steinbach et le pianiste Amir Tebenikhin. Suivi d'une rencontre autour d'un cocktail en présence des interprètes et des représentants de la Fondation Alfred Reinhold. Vous aviez pu récemment découvrir le premier volume de l'intégrale des oeuvres pour piano enregistré par Juliana Steinbach et l'histoire du piano Blüthner utilisé pour cettte intégrale. Voici donc le second volume interprété par Amir Tebenikhin.
Le livret de chaque disque vendu séparément ne contient hélas pas le texte en français par contre il en est prévu un pour le coffret regroupant les quatre volumes des quatre jeunes talents, qui entre dans le cadre de ce projet de l'année Debussy, la firme des pianos Blüthner ayant souhaité rendre un hommage à ce compositeur en demandant à quatre jeunes concertistes, lauréats de la Fondation Alfred Reinhold de Leipzig, l'enregistrement de l'intégrale de son oeuvre pour piano. Ces quatre artistes élus pour participer au projet Debussy proviennent de quatre écoles et d'horizons géographiques les plus différents qui soient.
Pour ce qui concerne ce disque du pianiste Amir Tebenikhin, second volume de l'Hommage voici donc, avec l'aimable autorisation du label Genuin classics, la présentation en français du texte rédigé par Roy Howat et un extrait à écouter : "Ce qu'a vu le Vent d'Ouest "... que le pianiste Amir Tebenikin nous montre effectivement très "sauvage" et "dévastateur".
Les deux Arabesques de Debussy ont presque failli être les premiers morceaux pour le piano à être publiés - ils l'ont été en 1891 par Durand & Schoenewerk, plus de deux décennies avant que cette maison devienne l'éditeur exclusif de Debussy. Jacques Durand raconta plus tard que la publication des Arabesques, avec la Petite suite à quatre mains, était un risque calculé : tout d'abord, les morceaux ne suscitèrent que peu d'effervescence - une telle musique était couramment considérée comme étant trop compliquée - , et entre 1891 et 1903, la vente de chaque Arabesque atteignit à peine les mille exemplaires. Mais dans le sillage de Pelléas et Mélisande toutefois, les ventes culminèrent à plus de 100 000 copies. Déterminé à ne pas vivre dans le passé, Debussy restait indifférent à tout ceci, et les pianistes qui tentaient de lui interpréter
les Arabesques étaient accueillis par une grimace ironique et généralement redirigés vers des morceaux plus récents. Néanmoins, les Arabesques renferment l'essentiel de la philosophie musicale de Debussy, notamment son amour du contrepoint libre, orné d'éléments en filigrane, tels que l'élément de décoration mauresque qui a donné son nom aux morceaux.
En 1880, alors âgé de dix-huit ans, Debussy passa l'été et l'automne entre autres à Florence en tant que professeur de musique et pianiste privé de la famille de Nadeja von Meck, la célèbre protectrice de Tchaïkovski. Ce séjour lui a probablement inspiré ses plus anciennes oeuvres instrumentales à avoir été conservées, la Danse bohémienne et un trio pour piano et cordes (ce dernier, égaré durant de longues années, a été redécouvert dans les années 1980). Au cours de cet été, Mme von Meck joua de nombreux duos de piano avec son jeune « Bussik », parmi lesquels la 4e Symphonie de Tchaïkovski encore toute récente. L'influence du compositeur russe se révèle donc dans les couleurs vives et les rythmes audacieux de la Danse bohémienne. Mme von Meck envoya le manuscrit du morceau à son protégé, qui bougonna quelques remarques désobligeantes sur sa forme peu élaborée, apparemment indifférent à la fraîcheur et la sûreté de langage, impressionnante pour un néophyte (en comparaison de ce que Tchaïkovski dira plus tard de Brahms, Debussy s'en est plutôt tiré à bon compte). Plus d'un demi-siècle durant le manuscrit de la Danse bohémienne restera dans la famille von Meck, inconnu du monde, jusqu'à ce qu'en 1932, le petit-fils de Mme von Meck, poussé dans l'indigence par les remous post-révolutionnaires, le vende à l'éditeur Schott.
Danse, Ballade et la Valse romantique furent achetés à Debussy par l'éditeur Choudens en 1891, qui les publia un peu plus tard cette même année. Les deux premières pièces étaient à l'origine intitulées Tarentelle
styrienne et Ballade slave : elles furent rebaptisées Danse et Ballade lorsqu'elles ont été rééditées en 1903. Le titre étrange du premier morceau, Tarentelle styrienne, correspond à l'alternance caractéristique de
la valse et de la tarentelle, tandis que le titre de la Ballade slave repose davantage sur des racines russes que sur les influences de la musique de Chopin. Pour la republication en 1903, Debussy retravailla les deux oeuvres
en profondeur. Une seule et unique mesure de la Ballade lui donnait du fil à retordre.
Sur un exemplaire du morceau qu'il dédia en 1903 à Emma Bardac, il écrivit avec ironieà côté d'une note de basse : « Ce ré dièse est vraiment épouvantable. Cl.D. » Il prévoyait d'orchestrer la Danse, mais cela n'aboutit pas. C'est Ravel qui, après sa mort, s'en chargera.
L'un des plus longs morceaux pour le piano de Debussy, Danse, repose sur le même thème que sa chanson L'échelonnement des haies et la Fantaisie pour piano et orchestre,qui furent composés vers 1890-1891.
Valse romantique, en revanche, fait allusion à Chabrier, dont les Valses romantiques restèrent sa vie durant parmi les favorites de Debussy. Étonnamment, certaines structures bondissantes du morceau annoncent son
étude bien plus tardive Pour les octaves. Mazurka, de nouveau, suggère que ses origines remonteraient au début ou à la mi-1890. Elle a en commun avec la Danse bohémienne l'harmonie de l'ouverture (une
progression plagale répétée), ainsi que d'autres caractéristiques. Avec la Rêverie,l'oeuvre a été vendue en 1891 à deux éditeurs différents, mais seul l'un d'entre eux la publia, toutefois pas avant 1903, au grand dam de Debussy.
L'unique Nocturne pour piano de Debussy parut tout d'abord dans une revue en août 1892. Bien qu'il ait été sans cesse réédité depuis, il est demeuré dans l'ombre puisqu'il a même été ignoré par une édition de Dover
des oeuvres composées jusqu'en 1905. Ses sections extérieures laissent percevoir le mouvement lent du Quatuor à cordes, auquel travaillait Debussy alors, et sa section centrale dissimule une surprise avec un épisode en 7/4, qui aurait tout aussi bien pu être de Balakirev ou de Borodine. Debussy était quelque peu négligent en ce qui concerne les indications des dièses et des bémols dans cette section et les éditions qui ont vu le jour à partir de 1920 se sont penchées sur le problème, Isidor Philipp ayant ajouté une série de signes, beaucoup trop à vrai dire, certains d'entre eux élaguant le flair oriental de Debussy pour faire place à un romantisme plutôt larmoyant. L'édition critique récente de Durand (OEuvres complètes de Claude
Debussy) y a remédié.
Vers 1908, Debussy a commencé à esquisser son premier livre des Préludes, l'achevant dans un regain d'énergie créatrice entre Noël et Nouvel An 1909- 1910. Le volume a paru en avril 1910, évoquant un hommage à Chopin parmi les centaines d'autres qui eurent lieu cette année-là. Bien que le livre ne fasse aucunement allusion explicite à Chopin, le tout premier accord est une citation fidèle de l'accord final du Prélude en si mineur op. 28 de ce dernier. Cependant, les Préludes de Debussy se distinguent de ceux de Chopin
sous plusieurs aspects, avec leurs titres à l'expression picturale, placés à la fin de chaque morceau. D'une façon ou d'une autre, ce sont tous des danses, même le lent Des pas sur la neige et la valse lente de La Cathédrale engloutie font preuve d'une chorégraphie de bon goût. Elles vont de la sarabande des Danseuses
de Delphes et du menuet antique de La fille aux cheveux de lin à la saltarelle sauvagedans Les collines d'Anacapri ou au ragtime de Minstrels.
Plusieurs morceaux semblent refléter le zèle avec lequel Debussy répond aux couleurs individuelles de son bien-aimé piano Blüthner, en particulier à sa basse pure, telle qu'elle se manifeste dans les notes de basse murmurées à la fin des Danseuses de Delphes et dans Les sons et les parfums ou encore dans le grondement de La Cathédrale engloutie. Ce penchant pour les sons isolés de la basse profonde dans la musique pour piano de Debussy est déjà audible dans l'Image : Des Cloches à travers les feuilles, le premier morceau important pour piano qu'il composa après avoir acheté son Blüthner.
Les titres individuels que portent les Préludes proviennent de sources témoignant de l'admiration infinie que Debussy portait au monde et à la littérature.
Danseuses de Delphes évoque les bacchantes en train de danser d'un bas-relief grec reproduit au Louvre. Voiles pouvant signifier à la fois un gréement ou un voile, il n'est pas rare que la première association soit souvent présumée. Néanmoins, le compositeur Edgard Varèse, qui connut bien Debussy dans sa jeunesse, a identifié l'allusion comme se rapportant aux longs voiles de soie de la danseuse Loïe Fuller.
Le vent dans la plaine rappelle une chanson de Charles Favart, Le vent dans la plaine / suspend son haleine, que Verlaine cita comme une épigraphe de son poème C'est l'extase langoureuse. Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir, une ligne apparemment innocente tirée d'un poème de Baudelaire, Harmonie du soir, dissimule la douce amertume d'un amour passé, tandis qu'un un violon de café et du vin enivrent de mélancolie le poète.
L'idée des Collines d'Anacapri serait venue de l'étiquette d'une bouteille de vin. Mais Debussy pourrait tout aussi bien avoir connu les contes qui se déroulent à Anacapri, l'extrémité montagneuse à l'ouest de l'île de Capri, qu'avaient écrits l'écrivain et médecin suédois Axel Munthe vivant à Paris.
Ce qu'a vu le Vent d'Ouest s'appuie sur le conte de Hans Christian Andersen, Le jardin du Paradis, où les quatre vents se vantent devant leur mère de leurs exploits dévastateurs. « C'était vraiment un garçon sauvage », écrivit Andersen à propos du vent d'ouest ; on disait parfois la même chose de Debussy.
La fille aux cheveux de lin est intitulée d'après un poème du recueilde Leconte de Lisle, Chansons écossaises, inspirépar:" Lassie with the lint white locks" de Robert Burn, une tendre chanson d'amour entre un berger et une bergère.
La Sérénade interrompue semble être une épitaphe muette à l'ami de Debussy, Isaac Albéniz, mort en 1909 à l'âge de 40 ans seulement. Revêtant la forme classique de la déploration, le prélude de Debussy rappelle la musique de l'ami défunt en citant des fragments de son El Albaicìn (de la suite Iberia), l'un des morceaux favoris du Français.
La Cathédrale engloutie se base sur la légende celtique de la ville engloutie d'Ys (lieu de naissance d'Iseult ou Isolde) qui, comme le veut la légende,apparaît une fois l'an à travers la brume marine, les cloches de sa cathédrale sonnant, l'orgue jouant de la musique et des moines chantant, avant de sombrer à nouveau. La dernière partie est un miracle de la composition pour piano, le chant s'abîmant dans une mer de son de cloches. L'enregistrement de Debussy sur un piano mécanique résout un problème notoire de la partition, certaines sections devant être jouées à un tempo deux fois plus élevé que celui indiqué, afin de replacer le morceau dans une continuité sonore logique du trois temps. Cette correction essentielle, confirmée par plusieurs témoins ayant vu jouer Debussy, est imprimée dans l'édition de Durand des Oeuvres complètes. La danse de Puck tire peut-être son charme de l'édition de luxe de 1908 du Songe d'une nuit d'été, avec des illustrations d'Arthur Rackham.
Le livre de Rudyard Kipling, Puck of Pook's Hill, pourrait également avoir joué un rôle ; Debussy étant un passionné de l'auteur. Selon la belle-fille de Debussy, Dolly de Tinan, le titre Minstrels serait une réminiscence des vacances familiales de l'été 1905 à Eastbourne, où des clowns américains au visage maquillé de noir se produisaient sur la Promenade. La source exacte du titre Des pas sur la neige n'a pas été découverte.
Amir Tebenikhin, piano
Amir Tebenikhin, né en 1977 à Moscou, a commencé dès l'âge de six ans à étudier le piano auprès de son père, Vladimir Tebenikhin, un célèbre pianiste et organiste russe, qui avait lui-même été l'élève du légendaire pianiste Lew N. Oborin. Plus tard, Amir Tebenikhin a pousuivi sa formation à l'École de musique Baïseitova à Almaty (Kazakhstan) auprès de Jania Aubakirova, Aida Isakova et Mikhaïl Balabitchev et étudia de 1996 è 2002 auprès de Mikhaïl Voskresenski au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Depuis 2004, Amir Tebenikhin est l'élève de Karl-Heinz Kämmerling à la Hochschule für Musik und Theater de Hanovre.
Grâce à son talent exceptionnel, le jeune pianiste Amir Tebenikhina attiré l'attention en remportant les prix de nombreux concours. Sa victoire lors du concours Vianna da Motta au Portugal lui a ouvert les portes du Carnegie Hall à New York, du Wigmore Hall à Londres et de la Salle Pleyel à Paris. Des récompenses s'ensuivirent, attribuées lors d'autres concours majeurs tels que le Concours Reine Élisabeth de Bruxelles (2003), le Scottish International Piano Competition de Glasgow (2004), l'Internationaler Carl Bechstein Klavierwettbewerb de la Ruhr (2006) et l'Anton Rubinstein Klavierwettbewerb de Dresde (2007).
En avril 2011, Amir Tebenikhin a remporté le Deutscher Pianistenpreis à Francfort-surle-Main.
Le pianiste Amir Tebenikhin se produit régulièrement en concert dans de nombreux pays d'Europe,d'Amérique latine et d'Asie centrale, au Japon et aux USA. Il joue avec de multiples orchestres internationaux, entre autres avec l'Orchestre National de Belgique, le Gulbenkian Symphony Orchestra, l'European UnionYouth Orchestra sous la direction de Vladimir Ashkenazy, Les Virtuoses de Moscou sous celle de Vladimir T. Spivakov, le Wiener Kammerorchester, le Royal Scottish National Orchestra sous la baguette d'Alexander Lazarev, le Sendai Philharmonic Orchestra au Japon, le State Academic Symphonic Orchestra du Kazakstan, l'Orchestre de l'Opéra d'Almaty dirigé par Rinat Salavatov, l'Orchestre philarmonique George Enescusous la direction d'Ilarion Ionescu-Galati et le Shanghai Symphony Orchestra. Visitez www.tebenikhin.com
cliquez ici pour en savoir plus sur le premier volume de cet hommage

Pour écouter
Claude Debussy
Préludes 1er livre - Ce qu'a vu le vent d'ouest
Amir Tebenikhin, piano
avec l'aimable autorisation
du label
Genuin Classics
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