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Debussy Philippe Bianconi Piano
Debussy
(1862-1918)
Estampes
...d'un cahier d'esquisses
Masques
L'Isle Joyeuse
Images (première et deuxième séries)
Philippe Bianconi, piano
Lors d'un précédent entretien Philippe
Bianconi confiait : "J'ai toujours beaucoup aimé
Debussy, sans toujours bien le comprendre, mais plus j'avance
et plus je vois en lui un des plus grands génies de l'histoire
de la musique." aussi est-il logique de le retrouver
cette fois dans un disque consacré à ce compositeur
qu'il a choisi d'enregistrer après l'intégrale d'un
autre compositeur français qui lui tient aussi beaucoup
à coeur : Ravel.
Philippe Bianconi présente ici un programme d'oeuvres que
Debussy composa d'ailleurs à une époque similaire
à celle où Ravel a écrit une grande partie
de ses oeuvres pour piano les plus marquantes, puisque ce programme
regroupe des oeuvres produites sur quatre années essentielles
pour la production pianistique de Debussy : de 1903 à 1907.
Ces oeuvres furent aussi très appréciées
de Ravel ainsi c'est lui-même qui assura la création
de "...d'un cahier d'esquisses" le 20 avril 1910
à l'occasion du concert inaugural de la Société
de musique indépendante, Salle Gaveau. Cette très
belle pièce que vous pourrez écouter plus bas dans
cette page inaugurait aussi dans la production pianistique de
Debussy l'écriture sur trois portées. Sachant que
les images que chacun peut... imaginer dans cette pièce
sont source , comme souvent dans la musique de Debussy, de discussion
contradictoires (certains musicologues font un rapprochement avec
des Habaneras de la même époque , d'autres trouvent
qu'il traduit plutôt dans cette pièce l'air du large
et la pulsation marine... libre à vous bien sûr d'y
voir ce que vous voudrez mais par contre ne vous échappera
certainement pas le talent du pianiste Philippe Bianconi à
maintenir captivé lors de cette écoute, bien que
cette pièce ait un caractère improvisé et
soit aussi très libre. En effet son interprétation
offre avec subtilité tous les frémissements et vibrations
de cette musique.
Philippe Bianconi a bien voulu répondre à nombreuses
questions au sujet de ce disque :
Dans
une précédente interview vous disiez " "J'ai
toujours beaucoup aimé Debussy, sans toujours bien le comprendre...
"... alors que vous venez d'enregistrer ce disque
qui lui est consacré ave- vous le sentiment de le comprendre
de mieux en mieux ?
En fait, le mot "comprendre" n'était pas très
juste. J'ai toujours beaucoup aimé Debussy, et j'ai toujours
été très sensible à sa séduction
sonore, à sa splendeur harmonique. C'est une musique qui
me parle et me fait vibrer depuis que je suis adolescent, mais
ce que j'ai voulu dire c'est que pendant longtemps je n'ai pas
pris la vraie mesure de l'immensité et de l'originalité
de son génie, ni de l'importance de son travail sur le
langage musical. Plus j'avance dans la vie, et plus Debussy me
touche au plus profond.
On s'émerveille, et à juste titre, du fait que Ravel
par exemple trouve son langage presque d'emblée, comme
miraculeusement. Rien de tel chez Debussy. Dans les conversations
de Debussy avec son maître Ernest Guiraud, notées
par Maurice Emmanuel en 1889, tout est là déjà
en germe, mais Debussy va être lent à se trouver
et mettra 25 ans pour faire évoluer son langage et parcourir
ce chemin gigantesque qui sépare les Arabesques des Etudes.
Et c'est cela qui m'émeut beaucoup : ce long travail intérieur,
souterrain qui, sans coup d'éclat spectaculaire, mais d'une
manière profonde, va donner à la musique une nouvelle
direction au XXe siècle. Ce qu'André Boucourechliev
appelait " la révolution subtile ".
Comment s'est effectuée votre prise
de conscience, a-t-elle nécessité un travail particulier
?
Cette prise de conscience n'est pas le fruit d'un travail d'analyse
ou d'érudition, elle s'est imposée à moi
petit à petit, d'une manière naturelle, comme une
sorte de travail intérieur de maturation. Et à partir
du moment où j'ai commencé à me rendre compte
de tout cela, bien sûr, je me suis mis à lire ou
relire, avec plus d'attention et d'intérêt, de nombreux
ouvrages sur Debussy, ainsi que ses propres écrits ou sa
correspondance.
Cependant, de même que Debussy rejetait toute théorie
comme quelque chose de sclérosant, je pense que tout travail
d'érudition sur sa musique, si essentiel soit-il, n'est
pas suffisant sans une découverte plus intuitive, et si
l'on ne s'ouvre pas totalement pour se mettre en résonance
avec cette vibration si particulière, qui n'appartient
qu'à lui.
Et sur le plan pianistique, qu'est-ce qui
vous a demandé le plus de travail, qu'est-ce qui vous a
tenu le plus à coeur ?
Le travail sur le son bien sûr, en gardant toujours en
mémoire que Debussy insistait sur une approche à
la fois douce et pénétrante des touches, en profondeur
dans le clavier. Il voulait aussi que l'on oublie les marteaux
du piano. D'ailleurs, quand je joue Debussy, j'aime imaginer que
le marteau rebondit sur la corde, au lieu de la frapper. Et le
dosage des sonorités, le rapport des plans sonores qui
est si important pour donner sa pleine dimension au timbre, cette
composante capitale de la musique de Debussy. Bien sûr le
travail sur la pédale est essentiel, et il participe aussi
de manière décisive à la " fabrication
" des timbres. A ce propos, beaucoup de gens imaginent toujours
la musique de Debussy noyée dans la pédale. C'est
un contresens absolu. L'utilisation de la pédale chez lui
est d'une subtilité et d'une grande complexité,
avec une variété infinie allant de passages effectivement
noyés dans la pédale jusqu'à une raréfaction
presque totale. Parfois il arrive, et même sur de longues
périodes, que l'on ne mette plus de pédale du tout
!
Il y a aussi, à mon avis, une chose importante et à
laquelle on ne pense pas forcément, c'est la précision
rythmique. Beaucoup de gens se permettent avec Debussy un flou
qui n'est en réalité que de la négligence.
Dans le travail et la préparation de sa musique, il faut
à mon avis une discipline de fer, et seule la maîtrise
totale de cette rigueur permet ensuite la souplesse, la liberté,
et même l'abandon qui rendent à cette musique sa
pleine dimension poétique.
On dit que les estampes inaugurent la
deuxième manière de Debussy, pouvez vous nous en
dire plus ce qui marque précisément l'évolution
du style de Debussy dans ces pièces ?
Avec les Estampes, Debussy commence à donner à
ses pièces pour piano des titres évocateurs (ce
qu'il a déjà fait à l'orchestre avec ses
Nocturnes). Et ce qui est important, à mon avis, ce n'est
pas que sa musique devient descriptive, c'est que ces titres lui
permettent de trouver sa complète liberté et de
s'affranchir totalement des formes et des codes qui régissaient
la musique jusque là (en poussant très loin, on
pourrait presque imaginer que ces titres ne sont que des prétextes).
Quelles que soient les grandes beautés de son oeuvre
pour piano précédente, la suite " Pour le Piano
", tout d'un coup avec les Estampes, c'est un monde sonore
nouveau qui s'ouvre.
D'un point de vue purement pianistique et technique, Ravel avait
ouvert la porte deux ans auparavant avec ses Jeux d'Eau (d'ailleurs
il le revendique dans une lettre célèbre à
Pierre Lalo). Mais d'un point de vue musical, ce qui apparaît
avec les Estampes est totalement nouveau. Et je pense à
" Pagodes " en particulier : la polyrythmie,
l'étagement et la superposition des plans, l'extraordinaire
variété des sonorités, les résonances,
tout cela est proprement inouï à l'époque.
Avec les Estampes, Debussy nous dévoile au piano des possibilités
de couleurs, de timbres, de sonorités de l'instrument inimaginables
jusqu'alors.
Notamment dans "Estampes"
Debussy a composé, une pièce à caractère
orientale et une autre à caractère espagnol alors
qu'il n'était jamais allé dans ces pays... comment
expliquez vous un tel esprit imaginatif ?
Lorsqu'il lui a envoyé son manuscrit des Estampes, Debussy
a écrit à son éditeur Durand : "Quand
on n'a pas les moyens de se payer des voyages, il faut suppléer
par l'imagination " !
Encore faut-il le pouvoir, mais Debussy est un poète, il
a l'imagination d'un grand poète. Bien sûr, il n'est
jamais allé en Andalousie ou en Asie, mais il connaissait
l'Espagne par des lectures, des photos, des chants et de la musique,
et par ailleurs la découverte du gamelan à l'exposition
universelle de 1889 avait été un choc durable. Et
son imagination, libérée des entraves des formes
et des codes musicaux traditionnels, lui permet de recréer
à partir des matériaux à sa disposition,
tout un monde intérieur empli de visions fabuleuses.
Par ailleurs, je me plais à penser que si Debussy avait
pu voyager dans ces pays, il aurait peut-être été
déçu. Un peu comme Proust, dont l'imaginaire, stimulé
par une lecture, une image ou la sonorité d'un nom, est
ensuite forcément déçu, lorsqu'il est confronté
à la réalité des choses, par leur banale
apparence.
Par contre la troisième pièce
de ce recueil revient à la France... pensez vous que
Debussy ait volontairement choisi de mettre une pièce que
le public comprendrait plus aisément ?
Très honnêtement, je ne pense pas que Debussy s'embarrassait
de ce genre de considération, même s'il a utilisé
des bribes de deux chansons enfantines connues pour Jardins sous
la Pluie. En fait, je pense qu'il a su admirablement doser les
contrastes dans ce triptyque en faisant se succéder une
somptueuse vision d'orient, la chaleur et la sensualité
d'une nuit andalouse, et la fraicheur de la pluie dans un jardin
de France.
D'un point de vue rythmique et technique, on pourrait dire que
"Jardins sous la Pluie" est une toccata, proche
à plus d'un titre de la Toccata de " Pour le Piano
". Et pourtant quelle poésie, quelle puissance d'évocation
! C'est la pluie sous toutes ses formes : en fines gouttelettes,
en rafale, en giboulées, avec des moments de calme, des
grondements d'orages et enfin le déchirement des nuages
laissant apparaître à la fin un éblouissant
rayon de soleil qui fait miroiter les gouttes sur les feuilles.
Le plus extraordinaire est qu'il n'y a rien là-dedans de
platement descriptif. Comme toujours chez Debussy, c'est avant
tout la sensation pure qui prime, c'est cette vibration intérieure
en résonance avec la beauté du monde.
Plus que"...d'un cahier d'esquisse"
auquel certains ont pu trouver un caractère de musique
espagnole mais contesté par d'autres, ne serait-ce pas
plutôt "l'Isle joyeuse" qui pourrait être
une île plus ensoleillée et espagnole, puisqu'il
semble qu'il ne s'agit nullement de Jersey,et derrière
"Masques" ne pourrait-on pas aussi imaginer aussi
de sombres visages espagnols, ce pourrait expliquer le regroupement
de ces pièces ?
Personnellement, à vrai dire, je ne vois pas grand-chose
d'espagnol, dans aucune de ces trois pièces. Sauf peut-être
dans les notes répétées, en alternance aux
deux mains dans Masques, et qui peuvent évoquer la guitare.
"Masques" et "L'Isle Joyeuse"
ont été composées coup sur coup, et on les
a souvent présentées comme les deux faces opposées
d'un diptyque, ce qui me plaît assez.
" Masques " est une oeuvre d'une force et
d'une densité exceptionnelle, une des plus sombres de son
créateur : l'angoisse existentielle qui affleure souvent
insidieusement chez Debussy explose ici avec une violence bouleversante.
Debussy voulait y exprimer " l'expression tragique de l'existence
".
Pour moi, c'est une des plus belles oeuvres de Debussy, des
plus poignantes, et aussi une des plus étonnantes avec
son écriture pianistique martelée, et ses sonorités
âpres assez rares chez son auteur.
Au la mineur de " Masques " s'oppose le La Majeur
lumineux et éclatant de L'Isle Joyeuse. C'est une oeuvre
éclatante de vie, d'un bonheur communicatif, d'une saine
virtuosité, avec une péroraison véritablement
dionysiaque.
Vous avez précédemment enregistré
l'intégrale des oeuvres de Ravel , un compositeur qui
comme Debussy s'est beaucoup inspiré des thèmes
de l'eau et la mer, que pensez vous de la façon dont l'un
et l'autre traitent ces thèmes ?
Il y a forcément quelques similitudes dans la manière
qu'ont l'un et l'autre de travailler sur le thème de l'eau,
notamment dans les arpèges, mais il s'agit d'un procédé
d'écriture somme toute assez ordinaire, que l'on trouve
bien sûr déjà dans les Jeux d'eau à
la Villa d'Este de Liszt.
Mais il y a dans les pièces aquatiques de Ravel (Jeux
d'eau, Une barque sur l'océan et Ondine) une régularité,
une précision dans le tempo et la façon dont les
éléments s'enchaînent qui sont comme une volonté
de maîtriser l'élément liquide.
Chez Debussy, il y a une liberté beaucoup plus grande,
comme s'il se laissait porter par l'élément liquide,
au lieu d'essayer de le dominer : je pense tout simplement au
rubato indiqué au début de "Reflets dans
l'eau", et la mouvance qui en découle, ou à
la fantaisie capricieuse et insaisissable des Poissons d'or.
Ricardo Vines déclara à
Debussy que les images lui faisaient penser à des tableaux
de Turner et Debussy a alors confié à son ami Ricardo
qu'il avait passé un long moment dans la salle des Turner
à Londres avant de les composer, pensez vous également
à des tableaux de Turner en interprétant certaines
pièces des cahiers d'images un et deux ?
Pas directement, non. En effet, Debussy a proclamé à
plusieurs reprises son admiration pour Turner, dont il disait
qu'il était " le plus beau créateur de mystère
qui soit en art ". J'ai moi-même une grande passion
pour Turner et pour son univers, qui me fascine, et je pense qu'il
est important de connaître Turner si l'on s'intéresse
un tant soit peu à Debussy. Et il faut certainement s'en
imprégner si l'on travaille la musique de Debussy. Mais
je ne crois pas qu'il soit nécessaire de penser à
des tableaux précis au moment où l'on joue une pièce
en particulier. Cela tournerait à la banale illustration,
chose que Debussy détestait plus que tout.
Lorsque le second volume des images fut
créé il eut moins de succès que le premier
recueil, sans doute parce qu'il est plus complexe... en quoi
ce deuxième album est-il aussi plus difficile que le premier
dans son interprétation ?
Bien sûr, le 2e cahier d'Images est plus subtil, plus
complexe que le 1er recueil et marque une avancée, à
mon avis décisive dans l'évolution du langage debussyste.
Il adopte l'écriture sur trois portées (qu'il avait
expérimenté dans Un cahier d'esquisses), rendue
indispensable par l'enrichissement des textures, la superposition
plus complexe des plans sonores et rythmiques, une sorte de spatialisation
des timbres. Tout cela en rend l'interprétation plus difficile
évidemment, car il faut faire coexister, et maîtriser
d'un point de vue digital, un plus grand nombre d'éléments,
tout en rendant pleinement justice à la poésie et
au mystère de ces pièces.
Une des choses les plus extraordinaires chez Debussy, c'est son
travail sur le temps musical, donc sur la forme. J'ai le sentiment
que toute la recherche de Debussy, sur près de 30 ans,
à travers l'abolition des formes traditionnelles et de
la fonction traditionnelle de l'harmonie, tend vers la mise en
oeuvre d'une nouvelle perception du temps. A partir du moment
où les accords n'ont plus la fonction que l'on attend d'eux,
c'est-à-dire qu'ils ne doivent plus nécessairement
conduire vers d'autres accords , selon des grilles déterminées,
la perception du temps n'est plus la même : c'est une perception
beaucoup plus subjective d'une sorte de temps élastique,
sur lequel on n'a plus de prise, puisque les repaires connus sont
abolis. Sur ce chemin-là, il me semble que le 2e cahier
d'Images fait un pas de géant.
D'où peut-être le malaise que pas mal de gens ressentent
encore, un siècle plus tard, à l'écoute de
certaines oeuvres de Debussy : malaise qui n'est autre, peut-être,
que l'angoisse du temps qui passe, qui vous file entre les doigts,
sans que l'on n'y puisse rien. Et cela, au fur et à mesure
qu'il avance, Debussy l'exprime d'une manière bouleversante.
Pour moi, l'étonnante modernité des trois pièces
de ce 2e cahier d'Images va même plus loin que certains
Préludes, et les place à côté des Etudes
dans la grande histoire du langage musical au XXe siècle.
Dans son livre sur Claude Debussy François
Lesure rapporte que Debussy était très préoccupé
par la manière dont les pianistes comprenait son oeuvre
ainsi il tenait à entendre Ricardo Vines avant chaque exécution,
auquel il reprocha de jouer trop sèchement. vous même
avez vous écouter l'interprétation de Ricardo Vines
puisqu'il a eu la chance de travailler avec le compositeur ou
bien avez vous préféré garder vos oreilles
" neuves " ? Eventuellement avez vous d'autres interprètes
de référence ?
Oui, je connais quelques enregistrements d'oeuvres de Debussy
par Vines, et j'avoue que cela me laisse un peu perplexe. En faisant
abstraction de la très mauvaise qualité sonore,
je trouve personnellement que Vines joue trop vite, et en effet
un peu sèchement. C'est très perturbant, car il
a effectivement travaillé ces oeuvres avec le compositeur
et on peut penser qu'il est le fidèle dépositaire
de ce que Debussy souhaitait. Auquel cas, je me dis que je suis
complètement à côté de la plaque !
D'un autre côté, ces enregistrements ont été
réalisés bien des années après que
Vines ait travaillé ces oeuvres avec Debussy et les
ait créées. A-t-il changé sa vision des choses,
s'est-il éloigné de ce que Debussy lui avait demandé
? On peut se poser la question. Quoi qu'il en soit, je ne retrouve
pas chez Vines ce mystère et cette poésie qui sont
pour moi essentiels chez Debussy.
Pour moi, bien sûr Gieseking reste une référence
incontournable, mais je trouve aussi chez Michelangeli des merveilles.
Cependant, même s'il est essentiel pour moi de connaître
les interprétations des grands maîtres, je me rends
compte souvent (pas seulement avec Debussy d'ailleurs), que ma
vision demeure au final très personnelle, comme si j'avais
en effet gardé mes oreilles " neuves ". Quitte
à me fourvoyer peut-être ? Mais j'en prends le risque...
En 2012 marquera les 150 ans de naissance
de Debussy, avez vous un planning particulier pour l'interprétation
de ce compositeur eu égard à cet anniversaire ?
Et plus généralement quels sont vos prochains concerts
et projets ?
Je vais bien sûr intégrer des oeuvres de Debussy
dans mes programmes de récital, et notamment celles que
j'ai enregistrées. Mais je prévois aussi d'inclure
l'un ou l'autre des livres de Préludes dans mes programmes.
Le festival Musique en Côte Basque m'a même demandé
de jouer l'intégrale des Préludes. Ce que j'ai d'ailleurs
proposé également à d'autres festivals ou
organisateurs, dont j'attends pour l'instant les réponses.
Dans un avenir plus proche, je serai au Festival Pablo Casals
à Prades pendant la première quinzaine d'août.
Ensuite le 1er octobre, invité par les Journées
Lyriques de Chartres et d'Eure-et-Loir, je serai à Châteaudun
pour une soirée Liszt. Le 16 octobre je jouerai le 3e concerto
de Rachmaninov avec l'Orchestre Philharmonique de Monte Carlo,
puis le 19 je donnerai un récital à Cognac dans
le cadre du festival Piano en Valois.
Entretemps, je partirai en tournée aux Etats-Unis et en
Chine.
Pour écouter
le
Claude Debussy "...d'un cahier d'esquisses"
Philippe Bianconi, piano
avec l'aimable autorisation
du label Lyrinx
qui vient de fêter ses trente-cinq ans
cliquez sur le triangle du lecteur
ci-dessous