Brahms Boris Berezovsky Piano

Johannes Brahms( 1833-1897)

Concerto pour piano et orchestre n°2

Variations sur un thème de Pagannini opus35(2ème partie)

Danse Hongroise n°1, 2 et 4

Boris Berezovsky, piano
Orchestre philharmonique de l'Oural
Dmitri Liss, direction

Alors que s'ouvre la Folle journée sur Nantes même, il convient de mettre à l'honneur un des pianistes "phare" de cette manifestation, et cela depuis nombreuses années : Boris Berezovsky. Cette année, il y donnera plus d'une dizaine de concert : seul, ou avec la pianiste Brigitte Engerer avec laquelle il joue depuis aussi nombreuses années, autre duo avec Natalia Gutman au violoncelle et en trio toujours avec avec Natalia Gutman au violoncelle et Sviatoslav Moroz au violon, et dès cet après-midi et samedi après-midi avec l'orchestre , précisément avec l'Orchestre philharmonique de l'Oural pour interpréter le concerto n°2 de Brahms que l'on peut retrouver sur ce disque...
Ce disque est donc à la fois soit une avant première de ces concerts et un souvenir... quoiqu'il en soit Boris Berezovsky bénéficie d'une réputation justifiée de pianiste virtuose, dotée d'une finesse et d'une sensibilité uniques et c'est donc toujours un plaisir de l'écouter, avant ou après...

Cette édition de la folle journée de Nantes a pour thème les Titans... mais en l'occurrence pour ce qui concerne le concerto n°2 de Brahms on ne peut pas dire qu'il fût composé tout à fait pour un titan, du moins au sens du géant, puisque Rodolphe Bruneau Boulmier auteur du livret nous apprend que "Pianistiquement, Brahms écrit le concerto op.83 pour lui-même, avec des mains courtes, mais robustes avec une technique ample et rude dont la main gauche est souvent le socle, solide et habile . Avec cette physiologie , le compositeur propose -en ce sièvcle où la virtuosité fût reine - une nouvelle pyrotechnie : une manière de jouer en empreintes successives, des déplacements latéraux, une écriture par accords dense et copieux", robustesse par contre dont le pianiste Boris Berezovky est loin d'être dépourvu ainsi avait-on déjà pu le mesurer dans ses interprétations des concertos de Rachmaninov.
Brahms ne manquait pas d'humour puisqu'il décrivit le second mouvement comme un 'tout petit scherzo plein de tendresse" alors que celui-ci est en fait d'un "caractère sauvage avec un jeu arraché entre le soliste et l'orchestre telle une légende guerrière qui trouveraison dans les couleurs funèbres du trio central"explique encore Rodolphe Bruneau Boulmier mais vous pouvez en juger vous même en écoutant cet extrait (plus bas).
En complément Boris Berezovsky offre le deuxième cahier des variations Paganini que Clara Schumann désigna comme des "variations de sorcière" et trois danses hongroises qui parurent à l'origine en version pour quatre mains et il les joue d'ailleurs souvent avec la pianiste Brigitte Engerer mais dans cette version pour deux mains il arrive fort bien à faire illusion d'en avoir le double ! Aors titan ou pas ... c'est de toute façon impressionnant !

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