Thierry Maillard Septet Notre histoire

Thierry Maillard Septet
Notre histoire

Drakkar
Au Bord De La Rivière
Au Fil Du Temps
Eperdument
Entre Deux Mondes
Notre Histoire
Sans Adieux
Ilona (Piano Solo)
Nissandu (For Michael Brecker)
Highland
Poursuite
Futur

Voici un disque qui comblera tant les amateurs de jazz que de musique de films, car son compositeur le pianiste Thierry Maillard lui-même passionné de ces deux musiques, a réuni ses deux passions dans ce nouvel album avec son septet. Notamment influencé par Bill Evans mais aussi des compositeurs classiques, et ayant une forte expérience de musique de publicité, sa musique se révèle très romantique et imagée. Paysages, émotions amoureuses, et situations périlleuses sont les thèmes principaux inspirateurs des morceaux de ce disque auxquels le quatuor à cordes qui fait partie de ce Septet mais aussi un hauboit et une flûte Irlandaise apportent en complément sur quelques morceaux les sonorités les plus adéquates à créer ces émotions et tensions du film imaginaire de Thierry Maillard. Celui-ci a bien voulu répondre à quelques questions .

Quand et comment avez vous créé le Septet de ce disque ?

En 2002, après être allé à New York j'ai eu envie de monter un Septet car j'avais déjà l'envie de composer pour orchestres à cordes. Au départ le choix du quatuor à cordes réuni à mon trio avec Jean My Truong et Pascal Sarton était par manque de moyen pour faire plus que le trio seul. J'ai fait trois album en Septet dont celui-ci. A travers ce Septet, j'ai mis en avant ma passion pour l'écriture des cordes, qui est une introduction à l'envie d'écrire une œuvre pour grand orchestre.

Pourquoi avoir attendu sept ans après le disque "Visions" pour refaire un projet alors que ce
premier projet avait eu un grand succès ?

L'album " vision " a été le détonateur de ce que voulais faire, mélanger le classique et le jazz ,il c'est passer 7 ans entre les deux car j'ai fait un autre disque en trio. Puis l'envie d'écrire pour cordes m'a donné envie d'essayer de faire sur ce 3 ème album le lien avec l'orchestration. J'ai voulu mettre dans ce disque l'intérêt de la composition orchestrale, et travailler dans cette envie de composer pour orchestration pour la musique de film. Il y a eu en 2000 un premier septet : new septet le premier septet était encore très jazz, j'improvise beaucoup et la part de composition et orchestration pour cordes était encore maladroite. L'album " vision " a été le premier où j'ai mis le pianiste de coté, pour favoriser l'orchestration et mes influences des compositeurs comme Dutilleux, Bartok, Ravel; et Bill Evans.

En quoi la musique de Bartok et de Dutilleux vous a-t-elle également inspirée pour ce disque ?

Bartok m'a beaucoup inspiré pour les titres de jazz et orchestré ou je mets en avant le coté rythmique des cordes, et Dutilleux plus harmonique avec des ambiances avec des superpositions d'accord qui donnent une couleur nostalgique et pesante chez DUTILLEUX

Il est indiqué dans votre livret ce qui vous a inspiré chaque morceau...musiques inspirées de films existants ou imaginaires : rapporter la musique à une image vous est-il indispensable pour entrer en création ?

Oui, depuis l'album " vision " ma passion pour la musique de films est omni présente et quand je compose c'est comme si j'avais des images dans ma tête. Tous les textes dans la pochette de " vision " et du dernier album " notre histoire " expliquent dans quel état d'esprit je me trouve et ce que je ressens pour composer.

En quoi une image vous inspire -t-elle plus qu'une autre ?

C'est surtout le côté mélancolique et nostalgique qui m'inspire ; c'est pourquoi Bills Evans dans ses ballades a été pour moi une influence énorme. C'est toujours ou souvent des images nostalgiques ou des grands paysages Irlandais qui me reviennent dans mon écriture.

Vous y faites effectivement état d'un d'esprit très romantique, puiser dans les sentiments forts est-il aussi pour vous indispensable pour la composition ?

L'écriture romantique est ce qui me caractérise le plus, et cet état nostalgique est le seul état dans lequel je peux composer, malgré mon humeur enthousiaste dans la vie, " au fil du temps " " au bord de la rivière ", " éperdument " " Ilona " ou " Entre deux mondes " ont été enregistrés dans un esprit très ballade et dans un état d'esprit très romantique dans lequel je puise énormément. L'utilisation de la flûte Irlandaise dans le titre " entre deux mondes " dépeint l'aspect désolé et mélancolique des " Monts Irlandais ".

Ces films , imaginaires sont-ils en fait à relier à votre propre vie … " notre histoire " étant "votre histoire" ?

Non pas du tout. Je ne vis pas dans un monde imaginaire. La musique me permet au contraire de vivre cet imaginaire que l'on ne peut pas vivre dans la vie de tous les jours, comme un échappatoire. Et c'est pour cela que la musique me permet de vivre dans l'irréel de la vie grâce à aux musiques que je compose. Ma musique se fond volontairement dans l'imaginaire, et notamment dans les musiques de film comme le teaser de " Arthur et les minimoys " de Luc Besson, pour différencier de la réalité de la vie.

Le monde celte semble également vous inspirer, avez-vous des attaches particulières avec ces pays : Irlande, Ecosse ...?

Ce qui est drôle c'est que je n'ai jamais eu encore l'occasion de me rendre en Ecosse ou en
Irlande ; mais lorsque j'écris, ma sensibilité retrace les mêmes couleurs au accent Irlandais dans beaucoup de titres que je reprends dans ce dernier album. " Vision " et " Notre histoire " sont marqués par des mélodies Irlandaises à travers des univers imaginaires de Vikking ou de paysages Irlandais. Grâce à ces compositions, j'ai eu l'occasion de travailler pour des musiques de films Anglo-Saxons.

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