Schubert Emmanuel Strosser
Franz
Schubert
Sonate pour piano n°23 en si bémol majeur D.960
Trois Klavierstüke D.946
Emmanuel Strosser, piano
Considérée comme sa "Sonate d'adieu",
Schubert a achevé d'écrire la vingt-troisième
Sonate le 26 septembre 1828, deux mois avant sa mort, seulement
âgé de 31 ans. Cette dernière année de
sa vie fut une des plus riches : il écrivit pour le piano
trois sonates reconnues comme les plus réussies, la Fantaisie
pour quatre mains D940 et les trois Klavierstüke que le pianiste
Emmanuel Strosser a enregistrés conjointement avec la dernière
sonate pour ce disque du compositeur qui lui est "le plus
proche de son coeur" selon ses propos recueillis à
l'occasion de la sortie de ce disque.
Comme dans chacune de ses trois dernières sonates composées
non seulement la même année mais aussi le même
mois c'est particulièrement le second mouvement qui en est
bouleversant, selon le musicologue Harry Halbreich la reprise variée
du thème initiale après une mesure de silence atteint
"aux cimes les plus hautes de l'inspiration : la douleur
poigne, plus pressante , plus lancinante " et nombreux
autres musicologues rejoignent cet avis ainsi Guy Sacre qui estime
que c'est là :"le plus beau mouvement lent de Schubert,
le plus profond, celui qui nous laisse le souvenir le plus indélébile
" et l'on peut aussi lire dans le guide de la musique de
piano de François Tranchefort que c'est "le coeur
et l'apogée de la Sonate et sa bouleversante beauté
défie toute description"... mais à vrai dire
qu'il soit ou non Le plus beau des mouvements lents de ces trois
dernières sonates de Schubert c'est effectivement un moment
des plus émouvants qui touche le plus profond de nous et
qu'Emmanuel Strosser offre dans une interprétation qui en
magnifie la splendide mélodie et avive les grondements sourds
très prenants.
Le musicologue Guy Sacre porte aussi un avis en faveur de cette
sonate pour le mouvement qui suit :" Deux moments seraient
difficile à départager entre les deux dernières
sonates, si l'on voulait donner le prix à l'une plutôt
qu'à l'autre : les développements dans les premiers
mouvements, pareillement admirables ; et les deux joyaux que sont
les scherzos. Peut-être celui de cette sonate ci (allegro
vivace con delicatezza) l'emporterait-il de justesse. quel thème !
un miracle mélodique...". Un "miracle mélodique"
donc que vous pourrez écouter, avec l'aimable autorisation
du label Mirare, durant le mois de mars 2008 dans la page "Morceau
du mois".
Comparables aux Impromptus et publiés comme la majorité
d'entre eux plusieurs dizaines d'années après leur
compositions, les Klavierstuke(pièces pour piano) sont des
pièces lyriques composées d'un refrain lumineux très
mélodieux revenant trois fois et de deux sombres couplets
hormis le troisième qui lui a une forme ternaire dont un
splendide épisode central qui n'est pas sans rappeler les
mouvements lents des dernières sonates, et dont Emmanuel
Strosser dans une interprétation vive et nuancée nous
fait oublier les réticences d'un autre musicologue, rapportées
dans le livret qui accompagne le disque : Alfred Einstein qui dans
l'ouvrage de référence qu'il consacra au compositeur
en 1951, estimait "qu'elles ne satisfaisaient pas à
une exigence supérieure"... et elles satisfaient
pleinement l'exigence des auditeurs pour qui beauté rime
aussi parfois avec simplicité.
Pour écouter le Scherzo de la sonate
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