Kiki de Montparnasse spectacle musical et disque

A découvrir ce disque qui vient de sortir, en même temps qu'a lieu le spectacle musical à Paris
Kiki de Montparnasse
Chansons originales interprétées par Héloïse Wagner
Musique du compositeur et pianiste Reinhardt Wagner

« Kiki de Montparnasse » est un spectacle conçu pour le théâtre et consacré à l’une des plus célèbres figures de Montparnasse des années folles : « Alice Ernestine Prin », dite Kiki, égérie qui inspira tant de peintres de Soutine à Modigliani et qui fut la maîtresse de Man Ray.
Toutes les chansons du disques ne sont pas avec du piano, mais la majorité, et les deux que vous pourrez écouter dans le lecteur en fin de page "Amadeo" et "Pourquoi dormir lorsque l'on aime" , en sont des exemples, elles sont citées d'aileurs par le compositeur et pianiste Reinhardt Wagner dans l'extrait de son interview à lire ci-dessous ( avec l'aimable autorisation du label Milan). Mais nombreuses autres chansons ont beaucoup de charme, ainsi la première du disque " Carrefour Vavin"qui plante le décor permet d'apprécier la belle voix et la sensibilité d'Héloise Wagner, accompagnée du piano , accordéon et contrebasse ; " Rue campagne première" aussi émouvante comme bien d'autres...
Présentation de l'éditeur :
Mis en scène par Jean-Jacques Beineix (« Diva », « 37°2 le matin », « Mortel transfert »), ce spectacle musical laisse entendre l’interprétation magnifique d’Héloïse Wagner, dont les chansons ont été écrites par Frank Thomas (parolier de Claude François, Joe Dassin ou encore Michel Polnareff) et composées par Reinhardt Wagner (dont la chanson Loin de Paname pour le film « Faubourg 36 » est nominée pour le César de la meilleurs musique originale et l’Oscar de la meilleure chanson en 2010).
Le spectacle raconte ses aventures et ses mésaventures depuis qu'elle débarqua de sa Bourgogne natale pour venir danser sur les tables du Bar Dingo. Une personnalité délurée, extravertie et infiniment sympathique, indissociable de ce Montparnasse des années 20 et 30 qui ne cesse de fasciner, en France comme à l'étranger. C'est peut-être même l’une des images les plus fortes de la France dans l'imaginaire collectif. La Coupole, où Kiki passa tant de nuits, incarne Paris comme Notre-Dame ou la Tour Eiffel.
Extrait de l'interview de Reinhard Wagner
Que racontent ces chansons ?
Les chansons évoquent l'atmosphère de Montparnasse : des lieux comme le carrefour Vavin, le Bal nègre de la Rue Blomet, la rue Campagne Première, La Bar Dingo! Et de grandes figures comme Modigliani avec la chanson Amadeo... On s'échappe aussi à New York où Kiki tenta sa chance sans succès ; et même à Berlin dont elle revint pleine d'inquiétude en 1933. La chanson La Coco évoque la cocaïne, drogue à la mode, dont Kiki abusa et qui précipita sa fin. Elle mourut à 53 ans et 103 kilos.
Le spectacle est mis en scène par Jean-Jacques Beineix. Comment s’est-il intéressé à votre projet ?

Jean-Jacques est un ami de longue date avec qui j’ai collaboré sur Roselyne et les lions et Mortel Transfert. C'est un réalisateur amoureux de la musique, il suffit d'évoquer Diva. Après avoir adapté les mémoires de Kiki : Souvenirs retrouvés (parus chez Corti), Héloïse avait fait une lecture de cette adaptation accompagnée par deux musiciens. C'était il y a un an et demi, un show-case devant 250 personnes. Beineix est sorti enchanté du spectacle et m'a dit: "Si tu veux, je le mets en scène". Une telle proposition ne se refuse pas.
Comment est conçu le spectacle ?
Sur scène, Héloïse est accompagnée par un accordéoniste (Rodrigue Fernandes) et un guitariste (Rémi Oswald ou Jean-Yves Dubanton), mais pour le disque, j'ai réécrit pour une dizaine de musiciens (Cordes/Sax/Bugle/Contrebasse/Piano). Les chansons sont très différentes les unes des autres. Il y a celles très « Jazzy », celles plutôt romantiques et puis bien sûr, les chansons d’amour. À mon avis les deux titres forts de l'album sont Amadeo, une chanson sur Modigliani et Pourquoi dormir lorsque l'on aime ?
Extrait de l'interview de la chanteuse / comédienne Eloïse Wagner :
Comment définiriez-vous le style des chansons que vous interprétez ?
Ce sont des chansons comme on n’a peut-être plus l’habitude d’en entendre, un retour à la chanson réaliste, et à tout ce qui fait le génie de la chanson française.
Comment l’enregistrement s’est-il déroulé ?
Trois jours d’enregistrement en studio. On en voudrait plus pour peaufiner toujours davantage. D’un autre côté, ce temps serré permet de restituer l’énergie et l’émotion que l’on trouve sur la scène. Ce sera le charme de ce disque.
Comment votre collaboration avec Jean-Jacques Beineix s’est-elle déroulée ?
Jean-Jacques est un véritable tyran, un bon tyran, mais un tyran. Il est d’une exigence absolue et veille dans le détail à ce que je donne le meilleur de moi-même. Parfois je sens monter en moi le vent de la révolte, mais je sais que cette intransigeance est pour mon bien. Le spectacle mêle autant le jeu que le chant et la danse. C’est un véritable spectacle de music-hall, à l’ancienne. Une heure et quart sur scène, seule, sans interruption, avec un accordéoniste et un guitariste qui jouent en live. Je n’ai jamais réalisé une telle performance à ce niveau-là ! J’ai déjà joué la comédie, déjà chanté et dansé, mais un tel one woman show ne serait pas possible sans cette mise en scène millimétrée de Jean-Jacques. C’est sa première mise en scène pour le théâtre et son oeil fonctionne aussi bien pour la scène que pour l’écran.
Extrait de l'interview de Jean-Jacques Beineix
Comment avez-vous été amené à collaborer à ce projet Kiki de Montparnasse ? Qu'est-ce qui vous a séduit dans ce sujet ?
À l’origine, Franck Thomas et Reinhardt Wagner écrivent des chansons sur Kiki de Montparnasse. Héloïse Wagner, fille du compositeur et comédienne s’en empare. Elle me soumet le texte qu’elle a adapté à partir des Souvenirs retrouvés de Kiki aux éditions J. Corti. Immédiatement, séduit pas le sujet, et la personnalité de Kiki, j’ai envie d’ajouter ma pierre à l’édifice.
Le personnage de Kiki, mieux qu’une démonstration, incarne le foisonnement de la création autant que la fureur de vivre qui règne durant les années folles. Kiki est à la fois, la muse, le trait d’union, l’hôtesse délurée qui mène le bal et réunit toute une génération d’artistes de grand talent : peintres, sculpteurs, écrivains. Ensemble, ils écrivent les plus belles pages de la période faste du Montparnasse qui fait tant rêver. Mais à la fin, c’est Kiki de Montparnasse qui devient une légende, les ailes brûlées
Quelle est l'originalité de ce spectacle et qu'est-ce que votre mise en scène cherche à souligner ?
Le spectacle imbrique le théâtre, la chanson, la danse dans un huis clos parcouru de souvenirs joués, dansés, chantés. Un seul lieu : un atelier de peintre. C’est dans cet espace clos que j’ai enfermé quelques-uns des mille portraits de Kiki, et tenté d’en façonner une incarnation impressionniste. Une seule échappée, un grand tableau vierge sur un chevalet. Sur cette surface apparaissent des images éphémères qui s’animent au gré des évocations de Kiki.
Comment avez-vous travaillé avez Héloïse Wagner ? Comment se déroule une répétition ?
Nous travaillons bien avec Héloïse, je la connais depuis toujours. C’est un avantage, un inconvénient. Son rôle est écrasant, car elle passe par toutes les facettes de l’artiste sur scène. Comédienne, chanteuse, danseuse. Elle a tous ces talents, mais il lui faut les gérer, sans à-coups, dans des transitions élégantes, ou des frottements harmoniques parfois surprenants. Nous avons beaucoup travaillé cet aspect. Il y a eu des éclats, mais toujours l’accord final. Il faut canaliser cette force vive et généreuse. J’ai été son tyran affectueux. Héloïse possède une nature rare, une présence unique. C’est une comédienne qui sait se montrer émouvante et fragile autant que fracassante. Je l’accompagne toujours soucieux de la mettre en scène pour mieux faire surgir son talent sans l’occulter
Sachez que le spectacle a lieu au Lucernaire à Paris
du 29 août au 18 octobre 2015

Du mardi au samedi à 21h30
Dimanche à 19h
Rencontre avec l’équipe artistique le vendredi 25 septembre 2015 à l’issue de la représentation.
Mise en scène : Jean-Jacques Beineix Chansons : Frank Thomas Musique : Reinhardt Wagner Avec : Héloïse Wagner Accompagnée par : Rémi Oswald ou Jean-Yves Dubanton et Rodrigue Fernandes Assistante mise en scène : Manon Elezaar Chorégraphie : Corinne Devaux Vidéo : Christian Archambeau / Jean-Jacques Beineix

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Pour écouter les deux chansons utilisez le widget ci-dessous :
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