Concert à Paris
Festival Jazz à la Villette (Grande Halle)- Paris
le 6 septembre 2012
puis
le 6 octobre - Les Herbiers
28 au 31 octobre - Ducs des Lombards - Paris
Le pianiste Jacky Terrasson sera en concert à Paris demain
6 septembre 2012 au Festival Jazz à la Vilette (Grande Halle)
à Paris puis le 6 octobre -Les Herbiers et reviendra à
Paris du 28 au 31 octobre - Ducs des Lombards pour présenter
son disque Gouache qui vient de sortir . Un disque très éclectique,
Jacky Terrasson est non seulement derrière le piano mais aussi
un fender Rhodes pour offrir un pallette de couleur encore plus variée,
et avec nombreux invités. Aussi suivant ses propres goûts
chacun appréciera plus particulièrement deux ou trois
titres, ainsi si vous aimez aussi les belles voix la talentueuse chanteuse
Cécile McLorin Salvant, lauréate en 2010 de la prestigieuse
Thelonious Monk International Jazz Competition qui offre une très
belle version de "Oh my love" de John Lennon. Un coup
de coeur aussi pour "Mother" avec Stéphane Belmondo...
mais comme vous pouvez le voir dans la vidéo de fin de cette
page ( entretien de Jacky Terrasson sur France Info) d'autres titres
peuvent aussi obtenir la faveur de l'auditeur puisque dans cet album
il y a du bonheur !
Pour ce qui concerne le concert du 6 septembre à ses côtés
seront présents :
Earl Travis contrebasse
Justin Faulkner batterie
Michel Portal clarinette, saxophone soprano
Stéphane Belmondo trompette, bugle
Cécile Mc Lorin Salvant voix
Minino Garay percussions
Présentation de l'éditeur
Cela fait vingt ans qu'il ne tient pas en place. Entre Paris et New
York, ses deux amours, il n'a pas choisi. Ni entre deux cultures, ni
entre les musiques. Français de père, américain
de mère, Jacky Terrasson garde le meilleur des deux mondes et
il a bien raison. Comme en musique. Il aime le jazz énergique,
ancré dans le swing, qui a le goût de la vivacité
et le sens de l'interaction, mais il goûte aussi à la profondeur
harmonique du répertoire classique et n'hésite pas à
s'aventurer sur des terrains qu'il ne connaît pas. Depuis son
premier disque en 1992, le pianiste n'a renoncé à rien
de ce qu'il aime, surprenant toujours, disparaissant pour ressurgir
où on ne l'attendait pas. Vingt ans après ses débuts,
ce nouvel album, le premier pour Universal Jazz France, entend bien
célébrer cet esprit d'ouverture.
Au programme, comme à son habitude, un répertoire délibérément
éclectique qui ne s'enferme dans aucune convention esthétique.
Jacky Terrasson n'aime rien moins que déjouer les standards de
la musique populaire, un principe vieux comme le jazz qu'il applique
à notre époque : " Reprendre des mélodies
qui ne sont pas dans le real book mais qu'on entend à la radio
ou au cinéma ", s'enthousiasme-t-il. Par le passé,
ce furent Stevie Wonder, Michael Jackson ou Henri Salvador ; aujourd'hui,
ce sont Amy Winehouse, Justin Bieber et John Lennon qui font leur entrée
dans son répertoire.
Plus d'un sera surpris de ces choix, d'aucunes les jugeront une concession
à la mode, mais ce serait faire peu de cas à la fois d'une
tradition qui aime s'approprier les chansons les plus improbables -
Sonny Rollins, ici salué par un Valse Hot, fut un spécialiste
de l'exercice - et des talents que Jacky Terrasson a développés
en la matière. Car ces " covers " ne sont pas de banales
reprises. Le pianiste les joue, les déjoue, s'en enjoue pour
mieux les rejouer, métamorphosées par son sens du tempo,
son art de la mise en scène et sa capacité à transfigurer
les chansons. Il ne cache pas l'influence d'Ahmad Jamal sur ce point,
dont il retient le meilleur, entre le toucher mobile et contrasté
et l'art de laisser en suspend les mélodies qui se font désirer.
" Ça m'amuse bien plus de jouer ces mélodies qui
viennent de la rue que de rejouer les standards. Je ne cherche pas la
provocation, même s'il y a parfois un esprit conservateur dans
le jazz que je trouve effrayant ", souligne-t-il.
"
J'aime la musique sérieuse mais je ne veux pas que le jeu soit
trop sérieux ", poursuit-il. Cette phrase pourrait servir
de modus operandi à cet opus. Car s'il a tous les atouts en mains
pour servir le jazz à son meilleur niveau, Jacky Terrasson possède
ce grain de folie qui fait la différence. Et la capacité
à s'entourer d'un trio aussi prompt à le suivre qu'à
le provoquer et pousser son jeu dans ses derniers retranchements : avec
Burniss Earl Travis à la contrebasse et Justin Faulkner à
la batterie, tous les deux 20 ans à peine, il fait encore montre
de son aptitude à découvrir les talents et à constituer
un trio avec lequel les échanges sont vifs et la cohésion
perceptible dès les premières notes : " Je suis
un joueur, j'adore le côté ludique du trio, l'inter-échange
perpétuel que l'on peut développer entre nous, cet espèce
de " ménage à trois " qui fait que l'on se provoque
et l'on réagit à ce qui se passe ", confirme-t-il.
Invités de marque de ce projet, deux figures du jazz hexagonal
avec lesquelles Jacky Terrasson nourrit des échanges depuis plusieurs
années : le clarinettiste Michel Portal, avec qui il a donné
de nombreux concerts en duo ces dernières années ; le
trompettiste Stéphane Belmondo, avec qui la complicité
remonte à leurs débuts professionnels au début
de la décennie 1990. Le premier s'illustre à la clarinette
basse sur le titre inaugural, le vertigineux Try to Catch Me, dans lequel
se fait entendre aussi le second, également présent dans
Gouache, titre emblématique d'un disque coloré : "
Je pense la musique en couleurs, d'ailleurs quand on joue, ce sont des
couleurs qui me viennent à l'esprit. Mais le choix de ce titre
vient aussi d'une expression argotique que j'ai apprise récemment
: " avoir la gouache ", c'est-à-dire avoir la forme,
la frite, la patate ! Et je pense que ça reflète bien
la musique que nous jouons et mon état d'esprit du moment !
" De quoi laisser deviner un album qui, comme à l'accoutumée,
risque de surprendre ceux qui croyait Jacky Terrasson assagi sur ses
lauriers. Il y révèle toute l'étendue de sa palette,
usant notamment par endroits d'un Fender Rhodes branché sur effets
(une pedale wah-wah) qui élargit encore le spectre de son expression.
Autre invitée de marque, on entendra aussi dans cet opus la
talentueuse Cécile McLorin Salvant, lauréate en
2010 de la prestigieuse Thelonious Monk International Jazz Competition
(Jacky l'avait remportée, quant à lui en 1993) qui
sera pour beaucoup une vraie découverte. En duo avec le pianiste,
elle chante une bouleversante version de Oh My Love de John Lennon d'un
dépouillement sublime et interprète l'une des pièces
les plus surprenantes du disque, Je te veux, une mélodie d'Erik
Satie : " C'est une mélodie que je trouve très
belle, qu'on chante souvent dans le répertoire lyrique, et le
texte est, à mon avis, d'un érotisme absolu ! J'ai tenté
de la sortir de son contexte pour en faire autre chose, d'autant que
la musique est très intéressante sur le plan harmonique
", explique le pianiste, qui avait déjà repris par
le passé une mélodie de Francis Poulenc.
Des couleurs caraïbes au swing, de New York à Paname,
de l'électrique à l'acoustique, du duo au quintet, ce
nouvel album de Jacky Terrasson déborde de vie et d'énergie,
preuve d'une fougue intacte et d'un appétit de musique entier.
" Le disque s'est fait de façon très naturelle, commente-t-il
pour finir. L'enregistrement était très convivial. Je
suis le premier auditeur de ce qui se passe. Si je m'ennuie, alors pour
vous, ça va être insupportable. C'est mon fil conducteur
: raconter quelque chose. Sinon, ce n'est pas la peine de jouer. "
On ne trouvera rien à redire à si belle intention. Et
ce n'est pas son ébouriffante version finale de C'est si bon
qui nous fera mentir. Ce serait même plutôt notre leitmotiv
!
Pour vous procurer le disque GOUACHE et écouter des extraits
....cliquez
ici
(amazon) ou cliquez
ici(fnac)
Nouveau : à voir une splendide vidéo
:
Jacky Terrasson with Cécile McLorin (vocal), Minino Garay (perc),
Burniss Travis (bass), Justin Faulkner (drums) at Saint Emilion Jazz
Festival 2012. Medley Oh My Love / Harry Potter / Smoke Gets in Your
Eyes / Beat It
Productions: Les Fims Jack Fébus / Christophe Deghelt Productions
A voir Jacky Terrasson entretien / France Info au sujet de Gouache