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Michaël Sebaoun Oeuvres pour piano
Michaël
Sebaoun
oeuvres pour piano
Michaël Sebaoun, piano
Pierre Froment, piano
Poème I pour piano à quatre mains
Piano : Pierre Froment
Piano : Michaël Sebaoun
In Memoriam Messiaen
Piano : Michaël Sebaoun
16 Préludes
Piano : Michaël Sebaoun
4 Pièces faciles
Piano : Michaël Sebaoun
Variations sur un thème de Paganini pour piano à
quatre mains
Piano : Pierre Froment
Piano : Michaël Sebaoun
Poème II
Piano : Michaël Sebaoun
Le label Forgotten Records né d'une passion de la
musique et de son interprétation et du désir de
perpétuer la mémoire d'artistes du passé
a pour concept de mettre à la disposition des mélomanes
des enregistrements devenus inaccessibles ou ayant fait l'objet
d'une réédition peu satisfaisante mais il a
s'est aussi élargi à l'enregistrement de pianistes
actuels, ainsi nous avions pu découvrir deux disques du
pianiste
Pierre Froment, et décidément il semble
que ce label devrait changer de nom puisque il vient de s' ouvrir
à l'enregistrement de compositeurs contemporains, ainsi
avec ce tout nouveau disque d'oeuvres du compositeur Michaël
Sebaoun réalisé à Rennes en janvier mai 2011.
Michaël Sebaoun est né en 1973 qui a obtenu la médaille
d'or de formation musicale au CNR de Paris, le diplôme
d'écriture du CNSMDP (classe de Jean-Paul Holstein),
le diplôme supérieur de composition à l'École
Normale de musique de Paris (classe de Michel Merlet), tout en
poursuivant la composition au Conservatoire Supérieur de
Genève (Classe d'Éric Gaudibert). Il reçoit
également les conseils de Nicolas Bacri et de Jacques Castérède.
Le terme de "musique contemporaine" fait parfois fuir...
c'est regrettable car comme vous le verrez à l'écoute
de deux extraits de ce disque, et tout comme vous avez déjà
pu le constater dans l'écoute d'autres compositeurs contemporains,
certains compositeurs n'oublient pas dans leur écriture
l'héritage du passé ne cherchant pas à bouleverser
absolument la musique et tourmenter nos oreilles par des sons
que nous avons parfois du mal à comprendre voir agressifs,
mais simplement à prolonger dans notre temps l'héritage
du passé. Certes les Préludes de Michaël Sebaoun,
de couleurs souvent sombres, n'ont rien de purement réjouissant
mais n'ont rien non plus d'obscur par leur ligne mélodique
et parlent à notre esprit, sans doute aussi sont-ils le
témoignage de notre temps et qui sait si dans quelques
siècles ses oeuvres ne feront parties des "Forgotten
Records" au juste sens...
Entretien d'Alain Deguernel(Forgotten Records) avec Michaël
Sebaoun
Alain Deguernel : A l'écoute de ce tout premier
enregistrement d'une partie de vos oeuvres, pouvez-vous tenter
de définir votre style ?
Michaël Sebaoun : Sans doute cet enregistrement m'a-t-il
fait mieux prendre conscience de ce que vous appelez mon style,
en particulier avec les deux caractéristiques qui s'y manifestent.
Tout d'abord, une tendance à la tonalité élargie
- en particulier dans les Préludes -. On y percevra l'héritage
de mon professeur Michel Merlet.
C'est après avoir écouté ses Préludes
que j'ai commencé à écrire mes Préludes.
On parle beaucoup aujourd'hui de néo-tonalité. Le
concept m'a intéressé et j'ai voulu retravailler
la tonalité en y intégrant un langage dissonant
mais sans renoncer pour autant à une base tonale.
L'autre tendance, perceptible dans l'Hommage à Messiaen,
et dans les Poèmes I et II enregistrés se situe
dans la filiation de la musique de Debussy, Ravel, Dutilleux,
Messiaen, avec des harmonies plus colorées et un discours
plus contemplatif. Messiaen est pour moi l'un des plus grands
musiciens français de la deuxième moitié
du XXème siècle. Son langage harmonique est unique.
On retrouve aussi dans l'Hommage à Messiaen l'influence
de Takemitsu (en particulier sa musique pour piano), peut-être
un peu de son intériorité et de son statisme; il
est vrai que Takemitsu, lui-même, a été impressionné
par la musique de Messiaen. Pour ce qui est des musiciens contemporains,
je me sens attiré par la musique de Karol Beffa (Ses Etudes,
ses pièces pour 4 mains), de Philippe Hersant (Les Ephémères
pour piano), de l'australien Peter Sculthorpe.
A.D. : Comment composez-vous ?
M.S. : J'écoute bien sûr d'autres compositeurs
avant de commencer ; je crains un peu la spontanéité
; mais quelquefois certaines lignes mélodiques viennent
très vite, une fois lancées !
A.D. : Chacune de vos pièces, aboutie, certes,
sur le plan stylistique, semble comme inachevée ou plutôt
paraît s'ouvrir sur la pièce suivante. C'est l'impression
que donne notamment l'ensemble des Préludes.
M.S. : C'est sans doute vrai. Il s'agit peut-être
d'un reflet de mon caractère plutôt prudent et sceptique.
A.D. : Votre scepticisme vous conduirait-il à
vous dire : " A quoi bon ? Pourquoi continuer ? "
M.S. : L'abondance des chefs-d'oeuvre peut donner
ce sentiment mais en même temps, j'ai le désir de
composer avec cette impression, toutefois, d'une certaine absurdité
à écrire encore. Ma musique serait un peu plus que
le silence.
A.D. : Cette dimension de l'errance, frappante, du moins
pour moi, dans la succession des Préludes, la ressentez-vous
également ?
M.S. : Je ne crois pas. En tout cas, je changerai certainement
avec le temps, et écrirai sans doute des oeuvres plus
" flamboyantes ", sans abandonner pour autant mes références
musicales actuelles.
Pour écouter
Michaël Sebaoun
Oeuvres pour piano
Michaël Sebaoun, piano
Prelude n°1
avec l'aimable autorisation
du label Forgotten Records
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