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Padre Antonio Soler Marcela Roggeri PIANO
Padre
Antonio Soler
(1729-1783)
Fandango et sonates
Marcela Roggeri, piano
Après deux disques consacrés à des compositeurs
de son pays natal, l'Argentine (voir
ici), la pianiste Marcela Roggeri sort un disque consacré
à Padre Antonio Soler, un compositeur et prêtre espagnol
du 18ème siècle dont elle a trouvé la musique
"ensorcellante".
Certains ont rapidement jugé que Antonio Soler était
un "Scarlatti de petit pied" , il est vrai que
sa musique s'en rapproche par certains aspects et qu'il fut d'ailleurs
l'élève de Scarlatti compositeur italien(1685-1757)
qui vécut 30 ans en Espagne . Comme ce compositeur il a
publié nombreuses sonates (120) certes moins que les 550
de son maître, dont la plupart pour clavecin mais certaines
probablement pour piano-forte puisque cet instrument existait
déjà, quelques autres pour l'orgue.
Les sonates de Scarlatti sont en général à
un seul mouvement de forme « suite » c'est-à-dire
de forme binaire avec reprise, celles de Soler ont une structure
plus variée. Joaquin Nin qui fut son premier éditeur
moderne a déclaré : " Soler était
loin d'agir en imitateur lorsqu'il répétait en bon
espagnol des expressions espagnoles dont Scarlatti s'était
servi pour corser son napolitain"... Antonio Soler aime
en effet mettre en valeur des danses espagnoles ainsi son très
beau Fandango que Marcela Roggeri a choisi d'associer à
une sélection de sonates en est un exemple typique. Découvrez
plus bas dans cette page des extraits de ce disque .
Présentation de l'éditeur
«C'est par un chemin étrange que je suis arrivée
au Padre Antonio Soler.
Qui aurait dit que le journal d'Anais Nin allait, par une voie
détournée, me conduire à la musique d'un
prêtre? Cette oeuvre d'une femme exceptionnelle et libertine
avait en effet marqué mon adolescence, or son père,
Joaquin Nin, excellent pianiste, a été le premier
éditeur d'un recueil de sonates de Fray Antonio Soler.
J'ai tout de suite été subjuguée par ce prêtre
aux mille et une facettes et par sa musique ensorcelante. Par
quel mystérieux désir un homme d'église choisit-il
d'écrire un Fandango, cette danse sensuelle et effrénée?
Elle parle pourtant de sentiments qui sont très éloignés
de ceux qui conviennent à un moine...
Dans ses sonates, on retrouve une panoplie de sentiments qui vont
de la mélancolie à la virtuosité des danses,
comme dans la jota, cette musique dansée par un peuple
que Soler, sûrement à son grand regret, n'a pas eu
l'occasion de côtoyer.
Je suis partie sur ses pas et je suis allée chercher ses
manuscrits à L'Escorial, dans les montagnes, près
de Madrid. Je n'y ai pas trouvé de partitions (je les découvrirai
plus tard à Madrid) mais j'ai eu le bonheur de marcher
dans les jardins du monastère de San Lorenzo et de visiter
la cellule dans laquelle il a vécu et composé, guidée
par un moine aussi fier que dévoué à son
célèbre Frère.
Cet homme qui a décidé de renoncer à une
vie mondaine pour se consacrer à sa passion pour Dieu et
pour son art, a su garder une liberté d'esprit, malgré
son isolement, que l'on retrouve dans sa musique pleine de gaité
et de joie de vivre.»
Marcela
ROGGERI, piano
Marcela Roggeri a toutes les qualités de la grande tradition
argentine du piano, et cette flamme sud-américaine qui
fait la différence. Née à Buenos Aires, elle
a commencé ses études auprès dAna Gelber
avant de bénéficier plus tard des conseils avisés
de Bruno Leonardo Gelber, qui devint par la suite son mentor.
Marcela Roggeri a également hérité du tempérament
voyageur de la culture de son pays. Après une tournée
en Argentine et en Amérique latine, elle vient en Europe
(Allemagne, Italie et France) pour une première série
de concerts en duo avec Bruno Leonardo Gelber. Séduite
par le climat de travail quelle y trouve, elle décide
de sinstaller à Paris où elle poursuit son
perfectionnement avec Germaine Devèze.
Elle se produit avec des orchestres aussi renommés que
le Philarmonique du teatro Colon, le Symphonique de Buenos Aires,
Florida Philharmonic, Montpellier Philharmonic, Bohemian Pardubice
Chamber Philharmonic et Dortmund Philharmonic, Sinfonia Varsovia,
European Camerata, Baltic Camerata, sous la direction de chefs
prestigieux tels que Rafael Fruhbeck de Burgos, James Judd, George
Pehlivanian, Kasper de Roo, Kyung Soo Wong, Mario Benzecri, Simon
Blech, Pedro I. Calderon, Andres Orozco, Philippe Bender, Emmanuel
Leducq-Barome. Marcela Roggeri collabore avec le pianiste brésilien
Marcelo Bratke pour le 100e anniversaire de Copland. Ils enregistrent
un CD -The Open Prairie - qui réunit lintégrale
de ses uvres pour deux pianos. Le Royal Academy Magazine
écrit : Les deux interprètes ont offert au
public un récital enflammé qui a presque fait danser
dans les allées du Wigmore Hall. Ils interprètent
alors une série de concerts-performances conjuguant le
piano et les percussions avec les ensembles Meninos do Morumbi
et Charanga, deux groupes de percussionnistes issus des favelas
brésiliennes.
Ces projets marquent lengagement personnel de Marcela Roggeri
dans des actions humanitaires au Brésil et en Argentine,
où elle donne régulièrement des concerts
ainsi que des masterclasses au profit dassociations luttant
contre la grande pauvreté. Marcela Roggeri donne régulièrement
des concerts en musique de chambre avec le violoniste Pablo Saravi,
la violoncelliste Ophélie Gaillard, les sopranos Katarina
Jovanovic et Magali Léger, ou encore la violoniste Marina
Chiche et le clarinettiste Florent Héau. Elle crée
également des spectacles qui croisent plusieurs disciplines
: elle réunit la musique et les textes d'Erik Satie dans
son spectacle LUnivers dErik Satie avec
François Castang, elle travaille régulièrement
avec le danseur indien Ash Mukherjee. En Amérique latine,
elle crée les spectacles Satie y los Otros
avec la comédienne China Zorrilla et Jean-Pierre Noher
et Vivir en el Fuego, poèmes de Marina Tsvetaeva
et musique de Sofia Gubaidulina, avec l'actrice Elena Tasisto.
Elle est linvitée régulière de nombreux
festivals français et étrangers. On a pu lentendre
au festival de Nohant, au festival du Périgord Noir, au
festival d'été du Havre, à Montpellier, à
Toulouse ou encore aux Flâneries Musicales de Reims, où
elle a joué plus de trente fois. Cest précisément
à Reims que Marcela Roggeri a entamé en juillet
2005, une tournée internationale avec un récital
entièrement consacré à Erik Satie; un programme
presque naturel pour celle que lon considère
comme la plus française des pianistes argentines,
enregistré pour le label Transart Live. Elle a également
enregistré pour ce label un CD des sonates pour piano de
Domenico Scarlatti (2007) et l'oeuvre complète pour piano
de Sofia Gubaidulina (2009). Marcela vit à Londres et se
produit régulièrement en récital, avec orchestre
ou en musique de chambre en Europe ainsi quen Amérique
du Nord et du Sud. Son répertoire va de Mozart à
John Cage, de Chostakovitch à Copland, sans oublier les
compositeurs du continent de son enfance : Villa-Lobos, Ginastera
et Piazzolla. En 2006, Marcela Roggeri a reçu le prix de
la Révélation Internationale (AEAA -
Prix du MIDEM) des Victoires de la Musique Classique
Pour écouter
des extraits Padre Antonio Soler
Fandango et sonates
Marcela Roggeri, piano