Franz Schubert Schwanengesang Matthias Goerne et Christoph Eschenbach 
          PIANO CHANT
         Franz 
          Schubert 
        Schwanengesang D.957 
          Piano Sonata D.960
        Matthias Goerne, Baryton 
          Christoph Eschenbach, Piano
        Certes il ne figure sur la pochette de ce double disque que le chanteur 
          lyrique Matthias Goerne qui poursuit ici son enregistrement de l'intégrale 
          des lieder de Schubert avec l'opus D957 Schwanengesang mais ce nouveau 
          volume mérite d'être particulièrement signalé 
          à double titre aussi aux amateurs de piano pour l'accompagnement 
          réalisé par le pianiste Christoph Eschenbach, plus connu 
          comme chef d'orchestre, et dont est offert en "cadeau" 
          (voir présentation de l'éditeur Harmonia mundi plus bas 
          dans cette page) l'enregistrement de la dernière sonate pour 
          piano de Schubert D960. Un splendide cadeau qu'il faut accepter les 
          bras ouverts (et oreilles ouvertes ) car son interprétation est 
          très émouvante pour deux qualités essentielles 
          : un jeu extrêmement chantant, qualité que l'on retrouve 
          certes souvent plus particulièrement chez les pianistes qui ont 
          l'excellente idée d'accompagner les chanteurs lyriques, et une 
          lenteur personnelle alliée à une résonance du son 
          qui laisse le temps à celui-ci de parvenir au plus profond de 
          nous sans que le chant du piano ne perde de sa cohérence mais 
          au contraire offre une respiration vivante qui maintient toujours en 
          haleine sans fatiguer l'auditeur. C'est ici l'occasion de s'intéresser 
          au parcours de Christoph Eschenbach... 
          Bien sûr le duo aussi fonctionne à merveille, et ce "Chant 
          du cygne" est captivant même si l'on ne comprend pas 
          l'allemand, le livret fort bien fait comporte de toutes façons 
          la traduction des textes (des poèmes de de Ludwig Rellstab et 
          Heinrich Heine) mais en fait la voix et le piano sont ce qui priment 
          si l'on ne cherche avant tout dans la musique le plaisir de l'écoute 
          et des émotions, et Matthias Goerne parvient sans peine à 
          faire passer les émotions (que ce soit dans la puissance ou 
          dans une douceur ouatée) soutenu ou accompagné par un 
          piano tout aussi expressif.
         Né 
          en 1940, Christoph Eschenbach est plus connu comme chef d'orchestre, 
          un rêve qu'il a réalisé en 1972, et il a notamment 
          été de 2000 à 20010 chef de l'orchestre de Paris, 
          mais il a d'abord été un pianiste : ainsi dans sa biographie, 
          il est relaté les débuts de sa carrière de pianiste 
          :  
          1962 - remporte le Concours international de la radio ARD de Munich 
          (Allemagne) 
          Juillet 1964 - fait son premier enregistrement (Mozart) à Hanovre 
          pour la Deutsche Grammophon suite à la signature d'un contrat 
          avec le label 
          Août 1965 - remporte le premier prix au Concours international 
          de piano Clara Haskil en Suisse 
          Mai 1966 - autres enregistrements pour la Deutsche Grammophon (Schumann) 
          Décembre 1966 - fait son premier enregistrement orchestral avec 
          Herbert von Karajan et l'Orchestre Philharmonique de Berlin (Beethoven 
          : Concerto pour piano n° 1) 
          1967 - commence à suivre des leçons de direction d'orchestre 
          avec George Szell 
          Janvier 1969 - fait ses débuts pianistiques aux USA avec l'Orchestre 
          de Cleveland sur l'invitation et sous la baguette de George Szell, et 
          continue ses études de direction d'orchestre avec le maestro 
          puis... "Un rêve qui se réalise: je dirige un orchestre" 
          : Avril 1972 - fait ses débuts officiels de chef d'orchestre 
          à Hambourg avec la Troisième Symphonie de Bruckner. 
          On peut également lire dans sa biographie "Ses premières 
          expériences musicales" et "Comment la musique 
          est devenue l'essence de sa vie" : 
          Janvier 1947 - première leçon de piano avec sa mère 
          adoptive  
          Printemps 1951 - continue ses études de piano avec Eliza Hansen 
          (née Ghiul) à Hambourg (jusqu'en 1953) et commence des 
          études de violon, d'alto et d'orgue 
          1951 - remporte le premier prix au Concours Steinway de jeunes pianistes 
          en Allemagne 
          1955 - pendant ses études secondaires à Aix-la-Chapelle, 
          entre à la Musikhochschule de Cologne, Allemagne, pour continuer 
          ses études de piano avec Hans-Otto Schmidt-Neuhaus 
          1959 - obtient le baccalauréat au Lycée Einhard d'Aix-la-Chapelle 
          et retourne à Hambourg pour reprendre ses études avec 
          Eliza Hansen 
          L'on peut aussi lire sur le site internet de Christoph Eschenbach au 
          sujet de ses années d'enfance et ses premières expériences 
          musicales : "Le monde sans mère a un tout autre aspect, 
          le monde sans père aussi... Ma mère - lancinante 
          question de ma culpabilité - est morte à ma naissance. 
          Mon père, banni par les nazis de l'université de Breslau 
          (Wroclaw) où il était professeur de musicologie et exilé 
          en province, puis peu après envoyé au front, tomba dans 
          un bataillon disciplinaire. Je grandis chez ma grand-mère, m'enfuis 
          avec elle le 23 janvier 1945 et erra pendant plus d'un an, jusqu'à 
          ce qu'elle meure elle aussi. Les cinq premières années 
          de mon enfance, sinistres au possible, marquées par la maladie 
          et la mort - j'étais moi-même durement touché - 
          s'achevèrent le 31 janvier 1946 avec mon sauvetage par Wallydore 
          Eschenbach, une cousine de ma mère qui devint ma mère 
          adoptive. Au cours de ma convalescence, une année durant laquelle 
          à la suite des terribles impressions reçues j'avais perdu 
          également la parole, j'entendis pour la première fois 
          de la musique. Madame Wallydore, pianiste et chanteuse, donnait des 
          leçons et jouait Beethoven, Schubert, Chopin, Rachmaninov, Bach... 
          pendant de longues soirées. La parole me revint avec le mot "oui" 
          en réponse à la question si je voulais faire moi-même 
          de la musique : les impressions demandaient à être exprimées. 
          La musique m'offrit cette possibilité, elle fut un exutoire et 
          en même temps la clé pour mieux la comprendre. Ce qui normalement 
          chez un enfant peut être interprété comme de la 
          curiosité, était chez moi de l'obsession et, ajouté 
          à une nouvelle soif de vivre, une réaction vitale. Je 
          sentais que j'étais sauvé, que je renaissais, et je trouvai 
          la possibilité, grâce à Madame Wallydore et à 
          sa musique qui devint la mienne, de rendre sur un plan spirituel à 
          ma vraie mère quelque chose de ce qu'elle avait perdu. Ma vie 
          avait reçu un sens profond et la paix s'installait peu à 
          peu dans mon âme."... La sonate D960 de Schubert est 
          sans nul doute une de ces oeuvres qui installe la paix dans l'âme.
        Présentation du double-disque par l'éditeur Harmonia 
          Mundi : 
          Matthias Goerne poursuit un parcours qui lui a déjà permis 
          de s'imposer parmi les plus fantastiques explorateurs du lied schubertien 
          ; Goerne n'interprète pas Schubert, il vit chaque lied de l'intérieur 
          et invite l'auditeur à partager cette intimité poétique 
          et musicale sans jamais sombrer dans une quelconque outrance. Un sixième 
          volume également marqué par l'interprétation inoubliable 
          de la dernière sonate pour piano de Schubert par l'un de ses 
          partenaires favoris : Christoph Eschenbach. Offerte en second CD, cet 
          autre chant du cygne trouve sous ses doigts experts des résonances 
          encore inexplorées.
        Matthias Goerne et Christoph Eschenbach seront en concert le 11 
          mai 2012 à Paris et interprèteront précisément 
          ce programme  
          Salle Pleyel -20:00 
          Lied Recital 
          Matthias Goerne, baritone 
          Christoph Eschenbach, piano 
          SCHUBERT Schwanengesang 
          SCHUBERT Piano Sonata D 960 in B flat major
         Matthias 
          Goerne 
          Biographie 
          Applaudi pour la chaleur de son timbre de baryton, la fluidité 
          de son chant et la qualité de ses interprétations, Matthias 
          Goerne est l'invité régulier de festivals et de salles 
          de concerts renommés - Carnegie Hall, Wigmore Hall, Scala de 
          Milan... Il a pour partenaires musicaux des chefs d'orchestre de premier 
          plan comme Valery Gergiev, Lorin Maazel, Seiji Ozawa ou Simon Rattle, 
          ainsi que des pianistes comme Pierre-Laurent Aimard, Leif  
          Ove Andsnes, Alfred Brendel ou Christoph Eschenbach. Matthias Goerne 
          chante aux côtés des plus grands orchestres américains 
          - Boston, Chicago, New York ou San Francisco - , ainsi qu'avec le London 
          Symphony Orchestra, le London Philharmonic Orchestra, le Philharmonia 
          Orchestra, les Berliner Philharmoniker, les Wiener  
          Philharmoniker, l'Orchestre de Paris... Ces dernières années, 
          il s'est produit à travers toute l'Europe, aux États-Unis, 
          en Asie et en Australie.  
          Cette saison, il effectuera une tournée avec les Wiener Philharmoniker, 
          chantera à la Staatsoper de Vienne et au Festival Saito Kinen 
          (Le Château de Barbe- bleue avec Seiji Ozawa), et donnera des 
          récitals avec Christoph Eschenbach et Leif Ove Andsnes à 
          Paris, Vienne et New York (Carnegie Hall), entre autres.  
          Depuis ses débuts à l'opéra, au Festival de Salzbourg 
          en 1997, Matthias Goerne a chanté sur les plus grandes scènes 
          lyriques à travers le monde, dont le Royal Opera House Covent 
          Garden à Londres, le Teatro Real de Madrid, l'Opéra de 
          Paris, la Staatsoper de Vienne ou le Metropolitan Opera de New York. 
          Ses rôles, qu'il choisit soigneusement, vont de Papageno (La Flûte 
          enchantée de Mozart) et Wolfram (Tannhäuser de Wagner) aux 
           
          rôles-titres de Wozzeck de Berg, Mathis der Maler de Hindemith 
          et Lear d'Aribert Reimann.  
          Il a gravé de nombreux disques, dont beaucoup ont été 
          primés. Actuellement, il enregistre  
          une série de 11 CD consacrée aux lieder de Schubert pour 
          Harmonia Mundi.  
          De 2001 à 2005, Matthias Goerne a été professeur 
          honoraire d'interprétation du lied à la Hochschule Robert 
          Schumann de Düsseldorf. En 2001, il a été nommé 
          membre honoraire de la Royal Academy of Music de Londres. Né 
          à Weimar, il a étudié le chant avec Elisabeth Schwarzkopf, 
          Dietrich Fischer-Dieskau et Hans-Joachim Beyer à Leipzig.
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