Excellent niveau des pianistes participant au Concours international de piano de Brest

Les épreuves du concours international de piano de Brest se poursuivent encore aujourd'hui. Sur place samedi et une grande partie de la journée dimanche, "piano bleu" a pu constater le niveau excellent voire exceptionnel de la plupart des pianistes concourant cette année dans les deux catégories X(Liszt), la catégorie Y(Debussy/Fauré/ Rachmaninoff), et une partie de ceux se présentant dans la catégorie Z (Chopin) .

Hormis un français égaré (savait-il que l'épreuve était sans partition ?) dans la catégorie X(Liszt) qui a offert ce qui aurait du être la rapsodie hongroise n°6 dans une version très condensée où manquait beaucoup de notes - mais le candidat a fait preuve d'un grand courage pour jouer imperturbable jusqu'à la fin bien que visiblement perdu et hésitant - les cinq autres candidats de cette catégorie ont tous montré une excellente maîtrise de la rapsodie qu'ils avaient choisi d'interpréter. Les cinq candidats de l'épreuve Y étaient d'un niveau tout aussi excellent, les français se montrant un niveau un peu au dessous des candidats étrangers, Samuel Aznar offrant cependant de rares instants de pure poésie dans le nocturne de Fauré.
La victoire a été féminine le samedi, les premiers prix remportés par deux pianistes joliment vêtues d'une robe de couleur bleue marine qui n'est certes pas la raison de leur victoire, puisque que ces deux des candidates d'une niveau exceptionnel et qui participaient d'ailleurs à la fois dans la catégorie Y et X, ont remporté les premiers prix de chaque catégorie : la belle technique et puissance de jeu a probablement primé pour le 1er prix Liszt remporté par Yulia Yermalayera(Biélorussie), tout aussi douée techniquement mais un jeu un tout peu moins puissant, le charme et l'élégance de jeu en plus pour Anna Markova qui a remporté le premier prix(Debussy/Fauré/ Rachmaninoff ). Un second prix a été également attribué dans la catégorie Y à... Julia Yermalayera qui était loin de démériter mais avait un jeu sans doute moins adapté aux oeuvres françaises, celle ci concoure également dans l'épreuve Chopin qui se termine ce soir par contre pas Anna Markova, ce qui est un peu dommage.
La japonaise Salloum Mayoko Surrayya qui a été récompensée d'une 1ère médaille dans la catégorie Y mérite aussi grandement d'être suivie même si son nom n'est pas facile à retenir, de noir vêtue et courbée très proche de son piano elle ne semblait faire qu'un avec celui-ci offrant son programme dans un jeu réunissant puissance équilibrée, légèreté, fluidité et couleurs très nuancées. Anna Markova a également remporté une première médaille avec les félicitations du jury dans la catégorie X(Liszt) où le second prix n'a pas été attribué et par contre deux autres médailles attribuées à deux pianistes d'un niveau également très remarquable la japonaise Miki Kubota et l'italienne Martina Frezzoti.
Le pianiste français Samuel Aznar, concourant dans la catégorie Y (Fauré etc...) a quant à lui offert de rares moments de grande poésie, poésie qui faisait un peu défaut à l'autre concurrent français de la catégorie Y, comme une moindre maîtrise technique des cinq premiers concurrents ( dont une concurrente) français de l'épreuve Z(Chopin), ayant du partir, pour ce qui me concerne, juste avant la sixième française . Une épreuve Chopin qui a débuté aussi avec des concurrents de très haut niveau avec de nouveau Yulia Yermalayera dans un programme offert avec la même perfection, puissance et clarté de jeu que la veille ainsi que la japonaise Mihoko Oshima d'un niveau tout aussi respectable pour la finesse de son jeu d'une très belle fluidité et très vivant, l'ukrainien Gerych Oleksill s'est montré plus dans son élément dans le programme Chopin que Liszt où il avait également concouru , avec un toucher d'une grande délicatesse lui permettant notamment d'offrir un nocturne(op.48 n°2) d'une grande poésie.
Le jury, sous la présidence du pianiste Carlos Cebro cette année entouré de la pianiste polonaise Ewa Osinska, le pianiste tchèque Stanislav Pavilek et les pianistes français Pascal Le Corre et Laurent Wagschal, aura probablement encore de difficiles décisions à prendre ce lundi soir car les premiers pianistes , ont un niveau absolument excellent maîtrisant leurs partitions à la perfection pour ce qui est des pianistes étrangers , les français semblant juste avoir une toute petite longueur de retard avec un jeu parfois moins sûr mais ne déméritant nullement !
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