Anne Queffélec fait son Cabaret Contemporain

Mardi 14 Décembre à 20h30
Studio de l’Ermitage

Concert exceptionnel :
Anne Queffélec
fait son « Cabaret Contemporain »

Anne Queffélec & Gaspard Dehaene, piano

L’équipe du Cabaret Contemporain, jeune structure de production organisant des soirées de musique classique décalées dans des cafés parisiens, a le plaisir d’accueillir la pianiste Anne Queffélec au Studio de l’Ermitage mardi 14 décembre prochain.
C’est une première pour cette interprète d’exception qui ne s’était jamais produit uparavant dans un café musical. Dans une atmosphère de cabaret, elle proposera ainsi un programme dédié aux compositeurs Claude Debussy et Maurice Ravel (dont elle avait enregistré l’intégralité de l’oeuvre pour
piano en 1998).

La jeunesse aura aussi sa place lors de ce concert puisqu’Anne Queffélec sera accompagnée par son fils, Gaspard Dehaene. Ce jeune et talentueux pianiste jouera notamment une pièce de Pierre Boulez qu’il avait lui-même créée en 2008. Enfin, mère et fils interprèteront ensemble la version pour piano à quatre mains de la célèbre suite : Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel.

- PROGRAMME -

Claude Debussy
La Cathédrale engloutie
Maurice Ravel
Miroirs (Noctuelles- Barque sur l’Océan - Oiseaux Tristes)
Pavane

Anne Queffélec, piano


Claude Debussy
La terrasse des audiences du clair de Lune
Rodolphe Bruneau-Boulmier
Ce peu de bruits
Pierre Boulez
Une page d'éphéméride (pièce créée par G. Dehaene en 2008)
Frederic Rzewsky
Winnsboro Cotton Mill Blues

Gaspard Dehaene, piano


Maurice Ravel
Ma mère l'Oye, piano 4 mains

Anne Queffélec, piano
Fille et soeur d’écrivain, Anne Queffélec a hérité d’un patronyme qui ne cherche pas à masquer ses origines et qu’elle a choisi d’illustrer sur le champ clos du clavier. Après ses études musicales au C.N.S.M. de Paris qu’elle quittera couronnée d’un double prix de piano et de musique de chambre, la bretonne Anne fait voile vers d’autres rivages musicaux :
c’est à Vienne auprès de Badura-Skoda, Demus et surtout Alfred Brendel qu’elle choisit de poursuivre sa quête.
Les succès remportés dans les concours internationaux de Munich (1er prix à l’unanimité en 1968) puis Leeds (prix en 1969) ne tardent pas à faire d’elle une soliste en vue
invitée par les brillantes baguettes de Boulez, Zinman, Gardner, Conlon, Jordan, Foster, Janowski… en compagnie d’orchestres prestigieux, London Symphony, New Philharmonia de Prague, Sinfonia Varsovia, etc., et dans le cadre de festivals tels les célèbres « Proms » de Londres qui l’engagent à plusieurs reprises, et en France, la Grange de Meslay, Strasbourg, Besançon, Dijon, Bordeaux, la Folle Journée de
Nantes, la Roque d’Anthéron. C’est d’ailleurs à la Roque d’Anthéron qu’elle avait donné en août 2003 au cours de six concerts diffusés en direct sur France Musique l’intégrale des sonates de Mozart, confirmant son affinité passionnée avec l’univers mozartien. Elle avait pris part à l’enregistrement de la bande sonore du film « Amadeus » sous la direction de Neville Marriner.
A la scène comme au disque, couronnée meilleure interprète de l’année aux Victoires de la Musique en 1990, Anne Queffélec cultive son jardin, choyant un répertoire éclectique qui délimite son univers sentimental comme le témoigne sa discographie : elle a consacré plus d’une trentaine d’enregistrements (Erato, RCA, Virgin Classics, Mirare) à Scarlatti, Schubert, Liszt, Debussy, Beethoven, Fauré, Mendelssohn, Mozart, Satie ainsi qu’à l’oeuvre intégrale pour piano seul de Ravel et Dutilleux.
« Elle pose ses mains sur le clavier et c’est l’évidence d’un jeu qui tient en haleine l’auditeur par sonacuité et l’émeut par une élévation de sentiment digne des plus grands. » (Le Monde)
« Anne Queffélec : la découverte d’une âme » titrait le Münchener Zeitung.

Ravel, Miroirs (1904, 1905)
Maurice Ravel : «Les Miroirs forment un recueil de pièces pour le piano [Noctuelles - Oiseaux tristes - Une barque sur l'océan - Alborada del gracioso - La vallée des cloches] qui marquent dans mon évolution harmonique un changement assez considérable pour avoir décontenancé les musiciens les plus accoutumés jusqu’alors à ma manière. [...] Le titre des Miroirs a autorisé mes critiques à compter ce recueil parmi les ouvrages qui participent du mouvement dit impressionniste. Je n’y contredis point, si l’on entend parler par analogie. Analogie assez fugitive d’ailleurs, puisque l’impressionnisme ne sembleavoir aucun sens précis en dehors de la peinture.»

Gaspard Dehaene, piano
Né en 1987, Gaspard Dehaene commence le piano à l'âge de six ans, avec Anne Billant, ancienne élève de Catherine Collard. D'abord passionné de tennis, il s'oriente définitivement vers la musique à 16 ans.
En juin 2006, il obtient le DEM (premier prix) de piano au CNR de Paris et en février 2007 il est admis au CNSM de Paris dans la classe de Bruno Rigutto. En juin 2007, ses études au CNR de Paris se concluent par un DEMS (diplôme de fin de cycle supérieur) à l'unanimité.
Il a à son actif plusieurs récompenses dans différents concours. Par ailleurs, il a suivi différentes master-classes avec Anne Queffélec, Pascal Amoyel, Georges
Pludermacher, Jacques Rouvier, Klaus Hellwig, Rena Scherechevskaya et Ralf Gothoni.

Le 1er février 2008, il s'est produit dans le cadre de la Folle Journée Schubert à Nantes, et a été invité par Gaëlle Le Gallic à jouer dans son émission 'Dans la cour des grands'. Le 4 février 2008, il a créé une pièce de Pierre Boulez : Une page d'éphéméride au cours d'un concert où a été donnée la série des pièces toutes originales destinées à de jeunes musiciens et commandées à de grands compositeurs contemporains.

Il s'est déjà produit plusieurs reprises en solo ainsi qu'en musique de chambre à Paris, au Festival Jeunes Talents de Loudun, et dans d'autres villes de France. Il a également participé à l'événement "Bon Anniversaire Monsieur Chopin" regroupant une soixantaine de pianistes au Tarmac de Chateauroux et à la Salle Pleyel.

Pierre Gervasoni dans le Monde : "Très loin de ce modèle d'innocence, Une page d'éphéméride de Pierre Boulez vaudra à tout pianiste, comme Gaspard Dehaene, son créateur d'une explosivité racée, de sortir du train-train quotidien."

Gaspard Dehaene à propos de son programme le 14 décembre au Studio de l’Ermitage :
« Pour moi, Debussy est l'un des premiers à avoir ouvert les portes de ce qu'on appelle la musique contemporaine, du moins une grande partie. Il cherche l'impalpable, une atmosphère, la nature, le féérique... On quitte les passions humaines vers la poésie, l'abstrait. J'ai trouvé intéressant de "coupler" les deux premières pièces, La terrasse des audiences du clair de lune de Debussy et Ce peu de bruit de Rodolphe Bruneau-Boulmier qui s'ouvrent et se ferment toutes les deux dans le mystère, et offrent une palette de couleurs très variées et subtiles. J'ai eu l'honneur et la joie de créer cette dernière pièce, ainsi que celle de Pierre Boulez, Une page d'éphéméride grâce à mon ancien professeur de piano A.L Gastaldi qui a passé commande à de grands compositeurs actuels dans le but d'éditer un recueil de pièces contemporaines destinées à de jeunes pianistes. Enfin, la pièce de Rzewsky évoque l'histoire de Noirs Américains dans les champs de coton, elle se divise en trois parties, la première représentant une machine actionnée par les esclaves sous le commandement de leurs maitres, cette machine gronde de plus en plus jusqu'à atteindre une véritable explosion, puis laisse place à un "blues", qui très vite se fait
couvrir par le retour de la machine, encore plus féroce et plus impitoyable qu'au début. Cette pièce est géniale par ces contrastes entre la machine inhumaine, implacable et le blues, chant de ces esclavesrêvant de liberté. »

A voir Anne Queffélec - Chopin Nocturne en sol mineur No 1 Op 37

Voir aussi une vidéo de Gaspard Dehaene jouant un quatre mains avec Anne Queffélec...cliquez ici(arte)

Visitez le site du Cabaret Contemporain pour en savoir plus...cliquez ici

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